Publié le 22 septembre 2011 à 17h37 | Mis à jour le 22 septembre 2011 à 17h37


Cathie Gauthier tente un dernier recours


La Presse Canadienne
Ottawa


Cathie Gauthier, cette mère de famille condamnée pour le meurtre de ses trois enfants la veille du jour de l'an 2009 à Saguenay, dépose une demande d'autorisation d'appel à la Cour suprême du Canada.

Selon ses avocats, la permission d'appeler du verdict de culpabilité a été déposée jeudi au plus haut tribunal du pays.

Mme Gauthier a été reconnue coupable du meurtre de ses trois enfants, Joëlle (12 ans), Marc-Ange (sept ans) et Louis-Philippe (quatre ans), aux côtés de son conjoint avec lequel elle avait conclu un pacte homicide-suicide. Son conjoint, Marc Laliberté, est lui aussi décédé, alors que Mme Gauthier s'en est tirée avec de graves blessures.

La très triste histoire avait mis en émoi le Québec. Le couple vivait dans une situation financière plus que précaire. Ils avaient élaboré un plan pour faire en sorte de ne pas se rendre à l'année 2009. Le soir du drame, tous avaient bu des boissons empoisonnées. Mme Gauthier s'était réveillée le lendemain, seule survivante.


Après un procès difficile, un jury a rendu le 24 octobre 2009 trois verdicts de culpabilité de meurtre au premier degré. Le 26 juillet dernier, la Cour d'appel a confirmé le jugement de première instance. Mme Gauthier purge trois peines de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Selon l'un de ses nouveaux avocats, Jean-François Lauzon, la Cour n'a pas pris en compte le fait que l'appelante s'était désistée du plan original d'homicide-suicide.

Selon lui, il n'était par ailleurs pas possible pour Mme Gauthier de savoir que les boissons servies par son conjoint étaient empoisonnées.

«En se désistant du projet (...), elle ne pouvait plus savoir que son mari allait procéder quand même», a indiqué Me Lauzon.

Il pourra s'écouler plusieurs mois avant que la Cour suprême décide si elle entendra ou non la cause de Mme Gauthier. Si l'autorisation d'appel est acceptée, un autre laps de temps s'écoulera avant que les magistrats entendent les arguments des parties.

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Publié le 30 septembre 2011 à 08h09 | Mis à jour le 30 septembre 2011 à 08h09


Cathie Gauthier: Deux questions pour la Cour suprême
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Archives, Le Quotidien
Serge Lemelin
Le Quotidien


(CHICOUTIMI) Cathie Gauthier, 37 ans, adresse deux questions à la Cour suprême du Canada dans son ultime tentative pour obtenir un deuxième procès devant jury.

Le 24 octobre 2009, un jury l'avait reconnue coupable du meurtre prémédité de ses trois enfants, Joëlle, Marc-Ange et Louis-Philippe Laliberté au cours de la nuit du 31 décembre 2008. Le juge avait prononcé un arrêt conditionnel sur l'accusation d'avoir incité au suicide son conjoint, Marc Laliberté.


La Cour d'appel a maintenu les trois verdicts de meurtre incluant une sentence d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.



Les deux nouveaux avocats de la femme, Mes René Duval et Jean-François Lauzon de Trois-Rivières, allèguent que le juge Jean-Claude Beaulieu de la Cour supérieure a erré quand il a refusé de présenter au jury une défense de désistement du pacte le jour même où Marc Laliberté a fait boire à tous une dose létale d'Oxazepan et de Gravol. Cathie Gauthier a toujours déclaré avoir renoncé au pacte de suicide dans l'après-midi qui a précédé son exécution.


L'expression faciale de son conjoint l'avait convaincue qu'il ne mettrait plus leur plan commun à exécution et elle ne s'était pas douté qu'il allait le réaliser. De plus, elle avait été dans un état de choc qui l'avait paralysée et fait flotter au-dessus de son corps dans la pièce où elle était. Elle a toujours soutenu avoir écrit de sa main toutes les lettres de blâme adressées à ses proches, alors qu'elle était incapable d'en apprécier la teneur.


Preuve


En second lieu, les avocats de la défense soutiennent que le jury n'a eu aucune preuve de l'implication de Cathie Gauthier dans la préparation des boissons qui ont causé la mort des enfants et que le juge n'aurait pas dû maintenir les trois verdicts au motif que la mère aurait dû empêcher les enfants de les boire.


La représentante du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Sonia Rouleau, dispose d'un mois pour convaincre le Cour suprême de ne pas entendre la requête de la défense.


Dans son mémoire à l'appui de sa demande d'autorisation d'appel à la Cour suprême, les avocats mentionnent que Cathie Gauthier faisait vie commune avec Marc Laliberté depuis huit ans et qu'elle était en mesure d'apprécier ses expressions faciales. À en juger par sa réaction, elle pouvait raisonnablement croire qu'il avait abandonné leur projet commun auquel elle n'adhérait plus. «Par conséquent, elle n'avait pas à prendre de mesures pour en contrecarrer sa réalisation.


Planification


La Cour d'appel a maintenu le verdict du jury après avoir pris connaissance de l'ensemble de la preuve qui avait établi que Cathie Gauthier avait participé à la mise en oeuvre du pacte de suicide, acheté les médicaments à l'avance et envoyé une série de lettres à sa famille, ses amis et collègues de travail pour les rendre responsables de la mort de la famille.

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Meurtre
Cathie Gauthier se tourne vers la Cour suprême
Agence QMI
21/09/2011 19h46




Cathie Gauthier en 2010

© Agence QMI / Archives


SAGUENAY — Cathie Gauthier tente à nouveau de faire renverser les trois verdicts de culpabilité du meurtre au premier degré de ses trois enfants, prononcés par un jury le 24 octobre 2009.
Devant le refus de trois juges de la Cour d'appel de tenir un nouveau procès, la mère de 37 ans a décidé de s’adresser au plus haut tribunal du pays. Ses nouveaux avocats devaient déposer jeudi à la Cour suprême du Canada une requête en ce sens, dont TVA Nouvelles a obtenu copie.

Elle allègue que le juge doit soumettre au jury toute défense pour laquelle il y a une preuve.

«Cathie Gauthier a témoigné à l'effet qu'elle a refusé de participer au pacte de meurtre suicide que lui a proposé son conjoint le 31 décembre 2008. La Cour d'appel a-t-elle commis une erreur de droit en décidant que le juge du procès avait eu raison de ne pas soumettre cette défense de désistement au jury», peut-on lire dans le document.

«Madame s'était clairement désistée du projet, et ce, en temps opportun, tant par des paroles qu'elle a prononcées que par des gestes qu'elle a posés», a dit Me Jean-François Lauzon.

Ses avocats assurent aussi «qu'il n'y a aucune preuve que Cathie Gauthier savait que les boissons que son mari a servies aux enfants étaient empoisonnées et se demandent si la Cour d'appel a commis une erreur en maintenant les verdicts de culpabilité au motif que Cathie Gauthier aurait dû empêcher les enfants de boire les boissons préparées par son mari.»

La Couronne dispose de 60 jours pour répondre à la demande.

Si la Cour suprême refuse, les procédures judiciaires seront terminées pour Cathie Gauthier. Elle devra accepter les trois sentences de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans auxquelles elle a été condamnée.

«Elle est très confiante, selon Me Duval. Nous avons à mon avis d'excellents arguments et nous avons surtout le meilleur argument, c'est que madame est victime d'une injustice énorme.»

Cathie Gauthier purge actuellement sa peine au Centre de détention pour femmes de Joliette.


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