MsPontchartrain a écrit : [...]
Je n'ai pas cette sensiblité à l'embryon, mais je ne suis pas plus là à encourager l'avortement presque comme si c'était une alternative à la responsabilité et à la contraception. Je suis très sensible à la femme qui le subit, tant sur les plan physique que psychologique et émotionnel. J'ai usé d'un terme au hasard (pro-avortement) en remplaçant le ''anti'' par le ''pro'' sans que pour moi il y ait une différence entre être ''pro-choix'' et ''pour l'avortement''. Pour moi c'est synonyme, car personnellement, je connais personne qui ''prône'' l'avortement de cette manière, pas même dans le milieu des gens qui ne veulent pas d'enfants (et qui parfois, en ont subi un elles-mêmes) : dans tous les cas, ces gens dénoncent fortement que l'on banalise le recours à cette intervention.
Pour jouer sur les mots, j'ai aussi beaucoup vu des ''pro-choix'' sur des forums médicaux venir faire la morale à des adolescentes qui ne savaient pas quoi faire avec l'annonce de leur grossesse, avec un discours fortement chrétien et tendant à les encourager à garder leur enfant coûte que coûte. Pour moi, c'est juste du ''pro-vie'' déguisé. À mon avis, les uns ne sont pas plus neutres que les autres. Si les pro-choix acceptent que la femme ait le choix et ait accès à un service auquel elles auraient tout de même recours s'il était illégal (ça existe de tout temps, mais avec les causes funestes que l'on sait), alors elles doivent aussi accepter que certaines conseillent l'avortement à une femme ou jeune fille qui n'est visiblement pas outillée pour vivre une grossesse et devenir mère, quitte à ce qu'on les qualifie de ''pro-avortement''. À mon avis pro-avortement ne veut absolument pas dire qu'une personne ne se soucie pas du bien-être de celle qui le vit, des conséquences que cela peut avoir dans sa vie personnelle et dans son couple. C'est peut-être juste de ne pas jouer à l'autruche et porter des lunettes roses en se disant que parce qu'une jeune mère de 14 ans réussit à se sortir de la m****, que 100 autres vivront elle aussi le conte de fée et donc, de l'encourager à vivre sa grossesse juste parce que c'est merveilleux un bébé. C'est aussi choisir (parfois bien difficilement) de donner une qualité de vie aux autres enfants de la famille et aux parents qui pourraient être aux prises avec un enfant lourdement handicapé.
Évidemment ce sont des sujets sensibles sur lesquels on peut diverger d'opinion, mais personnellement, j'ai du mal à endosser ''pro-choix'' ou ''pro-avortement'' comme étant une perspective indifférente aux souffrances humaines.
Peut-être que le terme ne fait pas de différence pour toi, mais pour moi, ça en a...
Je suis loin d'être pro-avortement, je suis pro-choix, et j'assume entièrement la différence que ça a dans ma tête.
Je ne vois pas la chose comme toi... pour moi, on peut comprendre les raisons qui mènent à un avortement, on peut les accepter et même conseiller la chose (quoique je me vois mal faire une telle suggestion à une de mes proches, mais ça c'est moi), mais si on ne tient pas compte de la vie à laquelle on met un terme pour se concentrer uniquement sur les besoins de la femme, on se cache un peu la tête dans le sable... Il y a 10 000 bonnes raisons qui justifient l'avortement, allant de la maladie, à l'accident de contraception, au viol, à la pauvreté monétaire et/ou sociale et intellectuelle, et un enfant selon moi ne devrait jamais naitre si sa mère n'en veut pas et s'il est pour souffrir de brutalité ou de négligence grave... Mais ça reste que ce n'est pas un mouchoir dont on se débarasse.
Je l'ai dit, j'ai de la difficulté à l'exprimer... C'est un peu la même chose en ce qui concerne l'euthanasie... Je comprends les raisons, je les respecte et si un proche à moi exprimait ce désir, je le comprendrais, mais ça reste que c'est un acte très grave ...