Club illico veut votre 10 $!
Hugo Dumas
Michel Trudeau, producteur chez Aetios, Marie-Ginette Lepage, vice-présidente Marketing, Télédistribution et
Exploitation des contenus chez Vidéotron, Ginette Viens, vice-présidente Marques et Contenus chez Québecor
Contenu, Fabienne Larouche, productrice chez Aetios, et Yves-Christian Fournier, réalisateur, étaient présents au
dévoilement de la nouvelle programmation du Club illico.
L'expansion de Netflix ne ralentit pas et sa toute-puissance a fait tomber un premier service en ligne au pays: Shomi, propulsé par Rogers et Shaw, qui fermera le 30 novembre.
Lancé il y a moins de deux ans, Shomi n'a pas réussi à accumuler assez de primeurs télévisuelles pour rendre son catalogue aussi attrayant que celui du géant américain Netflix. À titre comparatif, le service CraveTV, exploité par le rival Bell, détient un accès exclusif aux bibliothèques des prestigieuses chaînes HBO et Showtime (Homeland, Sex and the City), ce qui lui permet de résister, pour l'instant, au rouleau compresseur que représente Netflix dans le marché de la télévision en ligne.
À 8,99 $ par mois, Shomi pénétrerait dans environ 460 000 foyers canadiens, comparativement à 5,4 millions de maisons pour Netflix, qui facture environ 10 $ pour un forfait mensuel de base.
Chez nous, Radio-Canada pousse fort sur l'Extra de Tou.TV, tandis que Vidéotron injecte beaucoup de carburant dans son Club illico, auquel 270 000 foyers souscrivent présentement (10 $ par mois).
Le nerf de la guerre entre Club illico, l'Extra et Netflix réside dans le contenu exclusif qu'ils proposent à leurs consommateurs. Plus l'offre de ces plateformes numériques est costaude et diversifiée, plus les gens voudront piger dans leur portefeuille.
Et pour forcer des clients à repayer pour de la télé qu'ils paient déjà avec «leurs taxes», ou qu'ils piratent sans gêne, ces offres doivent être supra-alléchantes. Le vieux câble ordinaire coûte déjà assez cher, merci.
L'abondance des séries américaines ou britanniques doublées en français, introuvables sur Netflix, favorise beaucoup le Club illico et l'Extra au Québec.
À ce sujet, Club illico présentera en janvier la version française du succès surprise de l'automne sur ABC,
Designated Survivor, qui met en vedette Kiefer Sutherland (24). Le premier bloc de 13 épisodes de ce thriller politique sera mis en ligne en janvier.
Club illico a aussi acheté
DC: Les légendes de demain, que ses abonnés pourront regarder dès décembre. Autres acquisitions récentes:
Shooter avec Ryan Phillippe, offerte au printemps, ainsi que
Game of Silence de NBC.
Une date de «sortie» a enfin été dévoilée pour
Blue Moon 2: le mercredi 19 octobre, où 10 nouveaux épisodes seront relâchés. La première saison a généré deux millions de visionnements sur le Club illico, la catapultant au sommet des émissions les plus populaires. On s'en reparlera assurément d'ici là.
Autre titre québécois exclusif au Club illico: le psychothriller
Victor Lessard, qui dérive des polars de l'écrivain Martin Michaud. Il s'agira de la toute première production tournée en 4K ou Ultra HD, qui donne une image quatre fois plus claire que la haute définition traditionnelle. «On voit vraiment toutes les traces de maquillage en 4K», signale le réalisateur de Victor Lessard, Patrice Sauvé (Karl & Max).
En plus de Patrice Robitaille et Julie Le Breton dans les rôles principaux, la série Victor Lessard réunira Paul Doucet, Michel Dumont, Sarah Dagenais Hakim, Gilbert Sicotte et Germain Houde. Mise en ligne: mars 2017.
Club illico financera l'an prochain une troisième télésérie québécoise, qui n'a toutefois pas été annoncée hier.