Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

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tuberale
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par tuberale »

Fleur de Jasmin a écrit : [...]


Honnêtement, je sais pas pourquoi tu viens me dire la même chose que j'ai moi-même dis dans ma dernière réponse à Placeress. D'accord, je me suis exprimé en d'autres mots, mais quand même.
La seule différence entre toi et moi, c'est que personnellement, je n'ai pas voulu faire comme si la religion n'existait pas, elle existe. Faut bin faire avec :lol:
Donc, la démocratie ne peut se passer de la religion, parce que cette dernière existe et que la démocratie doit reconnaître son existence, si elle veut demeurer une démocratie.

De kessé cette phrase ? :gla: :lol: Tu me dis : "Ne pas te dire qu'il n'existe pas n'est pas pour autant reconnaître son existence, ni même sa non existence."
C'est comme si tu me disais : Ne pas te dire qu'il existe pas n'est pas pour autant reconnaître son existence. Sapristi tube : si tu me dis qu'il n'existe pas, c'est sur que tu ne reconnais pas son existence ! Ensuite tu ajoute : ni même sa non existence ! Bin là c'est comme si tu me disais : Ne pas te dire qu'il existe pas n'est pas pour autant reconnaître sa non existence. :eek: C'est sûrement la faute de l'heure tardive. :crazy: :lol:

Concernant cette démocratie tout court. Sur quels principes est-elle fondée ? D'où provient la valeur de l'individu, ainsi que ses droits de liberté ?

C'est toi qui parlait de non-existence en rapport avec les athées. !!! va relire , j,ai juste repris ton expression.

La démocratie peut se passer de la religion. Elle ne reconnait en rien son existence, elle reconnait aux gens le droit d'y croire. La démocratie ne se prononce pas sur la religion, comment le pourrait-elle puisque ses membres croient à toutes sortes de dieux et ne croient pas à l'existence des dieux en même temps...alors par respect pour ses membres, elle leur garantit le droit de croire à ce qu'ils veulent. La démocratie ne dit pas que la religion existe, que les dieux de chacun existent bel et bien et donc qu'il faut à l'intérieur de la démocratie faire de la place à ces dieux. Elle fait de la place à ses membres qui peuvent librement installer leurs lieux de cultes dans le respect de l'espace de ceux qui n'y croient pas. Et les lois instaurées dans une démocratie ne peuvent l'être en reconnaissant les principes religieux auxquels certains de ses membres croient puisque d'autres membres n'y croient pas.

C'est une question de majorité la démocratie au niveau de la gérance de l'État. Et preuve que la démocratie peut se passer des religions c'est qu'il existe des lois comme l'égalité entre homme et femmes, le mariage entre homosexuels, le droit à l'avortement et comme n'existera probablement jamais un loi qui interdit la transfusion sanguine parce que dans l'exercice de la démocratie c'est ce que la majorité veut qui s'exprime. On n'est ben loin du communisme avec ça il me semble.
Dernière modification par tuberale le lun. mars 21, 2011 11:04 am, modifié 1 fois.
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mllecoconut
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par mllecoconut »

Publié le 20 mars 2011 à 11h00

Il ne faut pas confondre laïcité et laïcisme

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opi ... icisme.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Dans le débat portant sur la laïcité, et pour éviter bien des affrontements stériles et inutiles, il importe de bien préciser les termes utilisés. La laïcité se définit ordinairement de la façon suivante: séparation des pouvoirs religieux des pouvoirs étatiques. La laïcité peut se caractériser par deux traits: la séparation des pouvoirs de l'État et des Églises et la neutralité de l'État face aux religions.
En principe, le premier trait ne pose de problème. L'État vaque à ses affaires et essaie de gérer les choses en vue du bien commun. Du bien de tous. Les Églises vaquent à leurs affaires en gérant en vue du bien de leur communauté. Il peut arriver que la recherche du bien des deux groupes coïncide. Il peut arriver que le bien d'un groupe ne corresponde pas toujours au bien de l'autre. Que faire pour éviter les conflits? Rien de plus simple: se souvenir que séparation ne signifie pas interdiction. En France, pour ne prendre que ce cas, la séparation des pouvoirs politiques et religieux n'invite pas à l'interdiction de pratiques religieuses publiques. Le Président de la République peut, à l'occasion, se retrouver à Notre-Dame de Paris pour assister à un office religieux, même s'il dirige un état laïc. Il y a des convenances et des politesses qui outrepassent les diktats juridiques.
Le problème de la neutralité de l'État face aux différentes confessions religieuses est beaucoup plus délicat. Il y a, selon certains théoriciens, deux conceptions de la neutralité. 1) Une neutralité intégrale qui propose l'impartialité totale de l'État vis-à-vis de toutes les religions ou groupes de conviction. 2) Une neutralité mitigée, car, selon certains analystes, la neutralité ne peut pas être totalement «neutre». La neutralité est toujours relative. Cette neutralité n'exclut pas la possibilité de reconnaître certains droits, surtout à la majorité, voire à une religion historique. À condition que la liberté de conscience des minorités ne soit pas brimée.
Le Québec moderne est au coeur de ce débat. Comment arriver à respecter la majorité tout en n'excluant pas les minorités? Comment arriver à ce que les minorités n'offusquent pas les désirs de la majorité tout en respectant les désirs de la majorité? Certains proposent le silence de la majorité pour ne pas déplaire aux minorités; d'autres suggèrent tout simplement l'abandon de toutes expressions du religieux dans la sphère publique pour ne pas offusquer aucun des groupes mis en cause. Qui trouvera la solution qui fera clore ce débat interminable?
Le laïcisme, par contre, est un courant d'idées (une philosophie liée souvent à l'athéisme) vise à protéger activement la vie publique de toute ingérence religieuse. Le mot laïcisme renvoie à une «doctrine qui vise à lutter pour l'élimination de toute référence religieuse dans l'espace public, voire la suppression de toute croyance religieuse». Si la laïcité applique, avec une certaine souplesse, la séparation de l'État et des Églises, le laïcisme souhaite réduire la vie religieuse des citoyens à la seule et unique sphère privée, hors de toute manifestation sociale et publique.
Au Québec, un certain nombre de partisans, qui se disent en faveur de la laïcité, veulent réduire la vie religieuse des gens à quelque chose de privé. En cela, ils ne souhaitent pas la «laïcité», mais l'application d'une philosophie laïciste. Au cours du XXe siècle, certains pays ont adopté la philosophie du laïcisme. On en connaît les résultats.
Chaque État doit aborder la laïcité «avec la tradition qui est la sienne, en sachant aménager des exceptions, faire des nuances et admettre ses limites». Le Québec, comme tous les États modernes, doit aménager un type de laïcité qui tient compte à la fois de l'histoire du Québec, de sa géographie sociopolitique et de l'ensemble de sa population. Ce travail doit se faire dans le respect de tous, dans l'abandon de toutes visées idéologiques, dans la lutte qui vise à éliminer un groupe quelconque. Le Québec est-il suffisamment mature pour entreprendre une telle démarche? Il faut l'espérer. Il en va de l'harmonie qui doit présider à la vie en société.
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Fleur de Jasmin
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

Nikki a écrit : [...]


On ne s'est peut-être pas bien comprises... Moi je pense que la démocratie peut parfaitement se passer de la religion. Ce que fait la démocratie pour la religion, c'est de permettre à quiconque désire croire à l'une ou l'autre pratiques religieuses, il en a le droit, garanti par la charte de son pays. La démocratie n'assure en rien la vérité du dit culte, mais assure que les gens pourront le pratiquer sans représailles.

Cela dit, la démocratie s'accommode tout aussi bien des gens qui désirent ne pratiquer aucun culte religieux, qu'ils y croient ou non. Ceci est aussi garanti par la charte.

Et sincèrement, je ne vois pas le lien entre pays démocratique + pas de religion = pays communiste... Oui les dirigeants communistes tentent d'opprimer la pratique religieuse (quoique ce ne soit pas vrai pour Cuba), mais c'est l'antithèse même de la démocratie alors je comprends mal ton parallèle...
J'ai dis que toutes croyances, devaient être traitées équitablement, mais je n'ai jamais dis que la démocratie, assurait la vérité du culte.

Bien sur que la démocratie s'accommode tout aussi bien des gens qui désirent ne pratiquer aucun culte religieux, qu'ils y croient ou non. D'ailleurs, je l'ai mentionné dans certains de mes messages.

Pays démocratique + pas de religion = pays communiste…D'accord, si ce n'est pas communiste…Comment pourrait-on nommer un pays démocratique qui en viendrait à réduire à néant, les droits et libertés des croyants ?
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Fleur de Jasmin
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

tuberale a écrit : [...]



C'est toi qui parlait de non-existence en rapport avec les athées. !!! va relire , j,ai juste repris ton expression.

La démocratie peut se passer de la religion. Elle ne reconnait en rien son existence, elle reconnait aux gens le droit d'y croire. La démocratie ne se prononce pas sur la religion, comment le pourrait-elle puisque ses membres croient à toutes sortes de dieux et ne croient pas à l'existence des dieux en même temps...alors par respect pour ses membres, elle leur garantit le droit de croire à ce qu'ils veulent. La démocratie ne dit pas que la religion existe, que les dieux de chacun existent bel et bien et donc qu'il faut à l'intérieur de la démocratie faire de la place à ces dieux. Elle fait de la place à ses membres qui peuvent librement installer leurs lieux de cultes dans le respect de l'espace de ceux qui n'y croient pas. Et les lois instaurées dans une démocratie ne peuvent l'être en reconnaissant les principes religieux auxquels certains de ses membres croient puisque d'autres membres n'y croient pas.

C'est une question de majorité la démocratie au niveau de la gérance de l'État. Et preuve que la démocratie peut se passer des religions c'est qu'il existe des lois comme l'égalité entre homme et femmes, le mariage entre homosexuels, le droit à l'avortement et comme n'existera probablement jamais un loi qui interdit la transfusion sanguine parce que dans l'exercice de la démocratie c'est ce que la majorité veut qui s'exprime. On n'est ben loin du communisme avec ça il me semble.
J'ai bien expliquée je pense, ce que j'entendais par "la démocratie ne peux se passer de la religion" et en aucun cas, j'ai dis ce genre de choses que tu me rapportent.
Je n'ai jamais dis que la démocratie devait se prononcer, sur l'existence des dieux et encore moins, qu'elle devait croire en leur existence. Non plus que nous étions près du communisme.

C'est bien cette affirmation que tu dis avoir reprise ? "Je veux bien croire que la société moderne, idéalise un monde sans religion, mais pour être juste et neutre, elle se doit avant tout de reconnaître, à la fois et la non-existence, et l'existence de dieu."
Dans son contexte, cette affirmation disait ce que devrait être à mes yeux, une démocratie juste et neutre. Soit que les droits et libertés de croyance et de non-croyance de ses membres doivent être consentis (disons) par le peuple pour le peuple.

Tout bien réfléchi, je crois que tu as prêtée au mot reconnaître,
une définition contraire à la mienne.
Je ne vois pas d'autre explication puisque d'une part, j'explique ce que j'entends par la démocratie ne peut se passer de la religion et d'autre part, tu me dis pourquoi tu pense que j'ai tort en me servant, une argumentation qui va dans le même sens que ma pensée.
Bref, tous nos propos sont maintenant, hors contexte et personnellement, je n'ai pas envie de m'éterniser en explications sur ce que j'ai pu dire et ne pas dire. Donc, je te dirai simplement que j'ai utilisé le terme reconnaître dans le sens de considérer la religion et l'athéisme, comme légitimes dans un État démocratique et non pas dans le sens, de les considérer comme des vérités absolues.
Ce que je n'ai nettement pas pu te faire comprendre. J'en suis d'ailleurs, bien désolée. :)


La démocratie, est effectivement une affaire de majorité, mais comment pourrait-elle survivre, si elle ne reconnaissait pas que les droits des minorités, sont liés à l'essence même des individus ?

Les lois comme l'égalité entre homme et femmes, le mariage entre homosexuels, le droit à l'avortement et les transfusions sanguines, bref tout ce que l’Église catholique condamne, ne sont pas pour moi la preuve que la démocratie peut se passer de la religion, ou plutôt des croyants devrais-je dire. À mon avis, si les catholiques sont encore majoritaires dans plusieurs pays, c'est que la majorité des croyants, sont aussi démocrates que n'importe qui d'autres et n'approuvent pas ce genre de condamnations venant de l'Église.

L'espace de ceux qui n'y croient pas, c'est où ça ?
Dernière modification par Fleur de Jasmin le mer. mars 23, 2011 3:20 pm, modifié 1 fois.
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Fleur de Jasmin
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

Intéressant ce texte mllecoconut. :)
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Placeress »

Je comprend maintenant ce que tu as voulu dire Fleurs, et je suis d'accord. Cela dit, je n'approuve tout de meme l'expression d'une prière religieuse qu'elle quelle soit dans les instances decisionnelles.

Je suis pas mal percuade d'ailleurs que si le projet du super maire de Huntingt-machin de mettre en place les mosques, etc... et qu'un jour on demande une prière a Alha a l'hotel de ville, les discours pro-priere changeront. Comme tu dis, en démocratie, le permettre a un c'est le permettre a tous, meme les minorités.
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Nikki »

Fleur de Jasmin a écrit : [...]


J'ai dis que toutes croyances, devaient être traitées équitablement, mais je n'ai jamais dis que la démocratie, assurait la vérité du culte.

Bien sur que la démocratie s'accommode tout aussi bien des gens qui désirent ne pratiquer aucun culte religieux, qu'ils y croient ou non. D'ailleurs, je l'ai mentionné dans certains de mes messages.

Pays démocratique + pas de religion = pays communiste…D'accord, si ce n'est pas communiste…Comment pourrait-on nommer un pays démocratique qui en viendrait à réduire à néant, les droits et libertés des croyants ?
Une dictature?... C'est vrai que généralement, les dictatures imposent UNE religion et opressent les autres, mais pour moi un système politique (communisme), n'implique pas forcément absence de religion (ex: Cuba, où les gens ont le droit de pratique)

Je répondais à ton affirmation selon laquelle la démocratie ne peut se passer de la religion. Pour moi, la démocratie permet l'exercice du libre culte, mais elle peut très bien s'en passer aussi, ce qui pour moi rend faux ton énoncé...
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tuberale
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par tuberale »

Fleur de Jasmin a écrit : [...]


J'ai bien expliquée je pense, ce que j'entendais par "la démocratie ne peux se passer de la religion" et en aucun cas, j'ai dis ce genre de choses que tu me rapportent.
Je n'ai jamais dis que la démocratie devait se prononcer, sur l'existence des dieux et encore moins, qu'elle devait croire en leur existence. Non plus que nous étions près du communisme.

C'est bien cette affirmation que tu dis avoir reprise ? "Je veux bien croire que la société moderne, idéalise un monde sans religion, mais pour être juste et neutre, elle se doit avant tout de reconnaître, à la fois et la non-existence, et l'existence de dieu."
Dans son contexte, cette affirmation disait ce que devrait être à mes yeux, une démocratie juste et neutre. Soit que les droits et libertés de croyance et de non-croyance de ses membres doivent être consentis (disons) par le peuple pour le peuple.

Tout bien réfléchi, je crois que tu as prêtée au mot reconnaître,
une définition contraire à la mienne.
Je ne vois pas d'autre explication puisque d'une part, j'explique ce que j'entends par la démocratie ne peut se passer de la religion et d'autre part, tu me dis pourquoi tu pense que j'ai tort en me servant, une argumentation qui va dans le même sens que ma pensée.
Bref, tous nos propos sont maintenant, hors contexte et personnellement, je n'ai pas envie de m'éterniser en explications sur ce que j'ai pu dire et ne pas dire. Donc, je te dirai simplement que j'ai utilisé le terme reconnaître dans le sens de considérer la religion et l'athéisme, comme légitimes dans un État démocratique et non pas dans le sens, de les considérer comme des vérités absolues.
Ce que je n'ai nettement pas pu te faire comprendre. J'en suis d'ailleurs, bien désolée. :)


La démocratie, est effectivement une affaire de majorité, mais comment pourrait-elle survivre, si elle ne reconnaissait pas que les droits des minorités, sont liés à l'essence même des individus ?

Les lois comme l'égalité entre homme et femmes, le mariage entre homosexuels, le droit à l'avortement et les transfusions sanguines, bref tout ce que l’Église catholique condamne, ne sont pas pour moi la preuve que la démocratie peut se passer de la religion, ou plutôt des croyants devrais-je dire. À mon avis, si les catholiques sont encore majoritaires dans plusieurs pays, c'est que la majorité des croyants, sont aussi démocrates que n'importe qui d'autres et n'approuvent pas ce genre de condamnations venant de l'Église.

L'espace de ceux qui n'y croient pas, c'est où ça ?


Dans la plupart des pays sud américains l,avortement n,est permis qu'en cas de viol ou de danger de mort de la mère ou même interdit et même encore l'église se permet d'excommunier des médecins, au Brésil qui ont avorté une fillette de 8 ans. Le pape fait encore la leçon aux italiens concernant le droit à l,avortement, ici c'est Mgr Turcotte qui s'y attaquait et les pro-vie sont à moi et à tu avec Harper et sa gang. Dans le Sud des états-Unis, à cause des pro-vie, des créationnistes, etc plusieurs droits humains sont perdus dans de nombreux états , d,ailleurs dans la majorité d,entre eux le mariage gai y est défendu, etc, etc......donc dans de nombreux pays à plus moins majorité religieuse. On est très loin de la démocratie.....très très loin. Bien sûr on peut appeler ces gens des extrémistes si on veut et ils ne sont pas le reflet du catholique moyen qui en prend et en laisse dans ce que dit l'église mais quant le pouvoir religieux prend assez de place pour toucher aux lois de l'État le catholique moyen va t-il voter pour ou contre le mariage gai ou contre l,avortement? Il est là l,espace de ceux qui n'y croient pas au principe religieux de ces condamnations.


Si pour toi séparer la religion de l'état c'est devenir un pays qui brime les droits et libertés des croyants, on est à différents paliers de connaissance sur la démocratie. Il me semble que la démocratie est justement le respect de ces croyances......mais les respecter n,est pas leur donner en priorité un espace dans lequel s,exerce les droits de tous comme une assemblée municipale. Moi en tant que non-croyante j'ai aussi des limites, j'irai pas dans un mariage catholique leur dire que ça n'existe pas, non plus que si je croise des juifs leur parlerai contre Allah , je ne demanderai pas la fermeture de postes de radios, télés, journeaux, lieux de culte, etc, etc...je ne tente pas en aucun moyen de les brimer dans leurs croyances. En tk........m,a dire comme toi on a assez échangé là-dessus je dirais.
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mllecoconut
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par mllecoconut »

Fleur de Jasmin a écrit : Intéressant ce texte mllecoconut. :)
En effet. En v'la un autre :)

Prière, symboles religieux et démocratie
http://jocelyn62.wordpress.com/2011/02/ ... emocratie/" onclick="window.open(this.href);return false;

Prière, symboles religieux et démocratie

Sujet controversé. L’actualité nous invite à approfondir une question plus fondamentale qu’elle ne paraît. Je veux parler du conseil municipal de Ville de Saguenay et de son maire Jean Tremblay, et leur décision de porter en appel leur combat juridique pour conserver des symboles religieux dans des salles de délibérations et surtout la prière récitée avant chaque séance.

Je me permets de préciser que cette saga n’est pas d’abord le combat d’un seul homme, Alain Simoneau, qui serait brimé dans sa liberté de conscience. Il faut clairement spécifier qu’il s’agit de la « croisade » du Mouvement laïque québécois contre toute forme de manifestation religieuse dans l’espace public, en particulier depuis une dizaine d’années contre les villes et les instances gouvernementales qui « persistent » à mentionner ou manifester des attitudes ou des références à caractère religieux au moment de leurs séances et dans leurs lieux publics.

Je me suis plu à parcourir le jugement de la juge Michèle Pauzé. On y trouve des informations fort éclairantes. En particulier, le long témoignage de la spécialiste des religions Solange Lefebvre est d’une pertinence capitale pour la compréhension des oppositions ici présentes, quoiqu’il n’est nullement mentionné par aucun observateur ni aucun journaliste (voir Jugement Pauze, pages 23-28) . Elle fait valoir que la référence « théiste » à Dieu et à des symboles religieux demeure très largement répandue au Canada et dans les sociétés démocratiques modernes. On n’a qu’à penser à la Constitution canadienne qui réfère à Dieu, à l’Hymne national qui parle de la croix en français et de Dieu en anglais, de même qu’au drapeau du Québec qui affiche la croix et l’Assemblée nationale son crucifix. Dans d’autres provinces, des jugements ont aussi été favorables au maintien d’une prière qui comporte une dimension inclusive. Le jugement rapporte également qu’en 2008, le conseil municipal de Saguenay a modifié le texte de la prière en le rapprochant davantage d’un texte du conseil municipal d’une ville de l’Ontario (jugement Renfrew en 2004) qui présente un caractère largement inclusif. Enfin, il est à noter que le conseil municipal a procédé à cette occasion à un « accommodement raisonnable » en précisant que la prière précède le début de la réunion du conseil et qu’un délai de deux minutes est laissé pour que les gens qui se sentent brimés par cette manifestation puissent intégrer la salle de délibérations avant que ne commence la séance. Bref, malgré le caractère unique du maire Tremblay, il semble bien que des efforts aient été entrepris afin d’accommoder le plaignant dans cette affaire, mais la victoire attendue n’était visiblement pas dans le compromis.

Une question de démocratie et de tolérance

Mme Lefebvre a montré dans son témoignage qu’il existe au moins quatre niveaux des rapports entre la religion et la sphère publique, allant du militantisme antireligieux à l’approche religieuse intégrale (comme en Iran, par exemple). Le combat du Mouvement laïque québécois est pratiquement unique au monde, car il se situe dans le premier niveau: supprimer toute forme de « religieux » de l’espace public. Mme Lefebvre a montré à quel point les États modernes souhaitent d’abord et avant tout la paix sociale et permettent la présence plus ou moins grande d’éléments appartement à des religions ou à des traditions au sein de leurs institutions, que ce soit en France, un État complètement laïque, aux États-Unis et ailleurs. Dans ce sens, on pourrait être tenté d’accréditer la thèse que ce mouvement se montre férocement antireligieux, frisant parfois avec l’intégrisme même qu’il prétend combattre. Dans ce cas-ci, il semble bien que ce soit moins les « religieux » qui se montrent fondamentalistes que les « laïques » eux-mêmes.

Je trouve personnellement que ce n’est pas sain qu’un individu seul, soutenu par une association agressive et dont le membership demeure peu significatif dans l’ensemble du Québec, soit capable d’opérer via les tribunaux des changements sur des traditions qui n’ont jamais été mises en cause autrement et dont personne ne songerait à en faire une cause majeure. S’il est arrivé effectivement que la religion, ici disons-le clairement : des représentants autorisés de l’Église catholique, aient pu brimer des individus, agresser sexuellement, imposer une manière de se situer dans le monde, etc. et causer ainsi des torts graves à des individus et à des groupes, ce n’est pas en effaçant toute trace qui nous rappellent leur existence que nous trouverons une libération! Cela relève davantage de la vengeance que du rétablissement. Les règlements de compte doivent se situer au niveau des poursuites contre les personnes et groupes concernés. Étendre un tel combat à toute forme de présence de croyances religieuses traditionnelles au Québec dans les lieux publics devient une expédition à la Don Quichotte qui voyait partout des ennemis alors qu’il n’en était rien.

Sur la dimension spécifiquement religieuse

Un ami écrivait ceci récemment en référence à cette affaire :
Dans le débat sur la prière au conseil municipal, est-ce que quelqu’un a cité la phrase de l’Évangile qui dit : « Mais toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, dans cet endroit secret (Matthieu 6,6) » Just saying. Ça pourrait être dit avec une pointe d’humour! Mais je sais bien que la cause du maire de Saguenay c’est aussi celle de chrétiens qui trouvent qu’ils sont les seuls à faire des compromis.

Comme je n’ai pas demandé son autorisation, je ne citerai pas son nom, mais je pense qu’il pose assez bien le problème religieux lié à ce procès. Les chrétiens, les catholiques en particulier, qui demeurent largement majoritaires au plan de leur identité religieuse, bien que peu visibles dans les manifestations et les cérémonies auxquelles on devrait les croiser, ont depuis longtemps fait le choix d’une pratique religieuse privée, plus discrète. Prier en secret est une invitation de Jésus afin d’éviter le caractère ostentatoire qu’il critiquait des Pharisiens de son époque. Même les évêques ne se prononcent pas vraiment sur cette question, comme on l’a constaté, car il y a tant d’accents différents dans les manifestations de la foi. Il faut respecter à la fois ses aspects plus personnels, intimes, et savoir comment vivre avec ses côtés plus festifs et collectifs.

On peut parfois penser du maire Jean Tremblay qu’il veut afficher sa foi religieuse ouvertement et que cela relève de la prétention. À lui et à son confesseur d’en juger! On peut bien aussi lui reprocher son caractère intempestif et intransigeant.

Mais cela n’a rien à voir dans ce qui se passe ici. Sur ce qui concerne strictement le procès et le combat du conseil municipal pour défendre sa position devant les tribunaux, je crois que cette prière ouverte et inclusive avant le début d’une réunion où 20 élus prendront des décisions importantes est à voir comme un court instant où le caractère solennel de cette récitation permet à ceux qui la disent de bien prendre conscience qu’ils travaillent au service de plus grand qu’eux-mêmes.

Je pense donc qu’il faut soutenir le pourvoi en appel de Ville de Saguenay et continuer à lutter pour une société plus tolérante et ouverte. Je ne trouve pas cette attitude de la part du Mouvement laïque québécois. Quant à M. Simoneau, il doit apprendre à vivre dans une société où tout n’est pas réglé sur l’individu. Le prix de la démocratie, c’est de vivre avec la différence, même quand celle-ci peut aller jusqu’à « brimer », un peu, l’être individuel, au service du bien commun.
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tuberale
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par tuberale »

mllecoconut a écrit : [...]


En effet. En v'la un autre :)

Prière, symboles religieux et démocratie
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Prière, symboles religieux et démocratie

Sujet controversé. L’actualité nous invite à approfondir une question plus fondamentale qu’elle ne paraît. Je veux parler du conseil municipal de Ville de Saguenay et de son maire Jean Tremblay, et leur décision de porter en appel leur combat juridique pour conserver des symboles religieux dans des salles de délibérations et surtout la prière récitée avant chaque séance.

Je me permets de préciser que cette saga n’est pas d’abord le combat d’un seul homme, Alain Simoneau, qui serait brimé dans sa liberté de conscience. Il faut clairement spécifier qu’il s’agit de la « croisade » du Mouvement laïque québécois contre toute forme de manifestation religieuse dans l’espace public, en particulier depuis une dizaine d’années contre les villes et les instances gouvernementales qui « persistent » à mentionner ou manifester des attitudes ou des références à caractère religieux au moment de leurs séances et dans leurs lieux publics.

Je me suis plu à parcourir le jugement de la juge Michèle Pauzé. On y trouve des informations fort éclairantes. En particulier, le long témoignage de la spécialiste des religions Solange Lefebvre est d’une pertinence capitale pour la compréhension des oppositions ici présentes, quoiqu’il n’est nullement mentionné par aucun observateur ni aucun journaliste (voir Jugement Pauze, pages 23-28) . Elle fait valoir que la référence « théiste » à Dieu et à des symboles religieux demeure très largement répandue au Canada et dans les sociétés démocratiques modernes. On n’a qu’à penser à la Constitution canadienne qui réfère à Dieu, à l’Hymne national qui parle de la croix en français et de Dieu en anglais, de même qu’au drapeau du Québec qui affiche la croix et l’Assemblée nationale son crucifix. Dans d’autres provinces, des jugements ont aussi été favorables au maintien d’une prière qui comporte une dimension inclusive. Le jugement rapporte également qu’en 2008, le conseil municipal de Saguenay a modifié le texte de la prière en le rapprochant davantage d’un texte du conseil municipal d’une ville de l’Ontario (jugement Renfrew en 2004) qui présente un caractère largement inclusif. Enfin, il est à noter que le conseil municipal a procédé à cette occasion à un « accommodement raisonnable » en précisant que la prière précède le début de la réunion du conseil et qu’un délai de deux minutes est laissé pour que les gens qui se sentent brimés par cette manifestation puissent intégrer la salle de délibérations avant que ne commence la séance. Bref, malgré le caractère unique du maire Tremblay, il semble bien que des efforts aient été entrepris afin d’accommoder le plaignant dans cette affaire, mais la victoire attendue n’était visiblement pas dans le compromis.

Une question de démocratie et de tolérance

Mme Lefebvre a montré dans son témoignage qu’il existe au moins quatre niveaux des rapports entre la religion et la sphère publique, allant du militantisme antireligieux à l’approche religieuse intégrale (comme en Iran, par exemple). Le combat du Mouvement laïque québécois est pratiquement unique au monde, car il se situe dans le premier niveau: supprimer toute forme de « religieux » de l’espace public. Mme Lefebvre a montré à quel point les États modernes souhaitent d’abord et avant tout la paix sociale et permettent la présence plus ou moins grande d’éléments appartement à des religions ou à des traditions au sein de leurs institutions, que ce soit en France, un État complètement laïque, aux États-Unis et ailleurs. Dans ce sens, on pourrait être tenté d’accréditer la thèse que ce mouvement se montre férocement antireligieux, frisant parfois avec l’intégrisme même qu’il prétend combattre. Dans ce cas-ci, il semble bien que ce soit moins les « religieux » qui se montrent fondamentalistes que les « laïques » eux-mêmes.

Je trouve personnellement que ce n’est pas sain qu’un individu seul, soutenu par une association agressive et dont le membership demeure peu significatif dans l’ensemble du Québec, soit capable d’opérer via les tribunaux des changements sur des traditions qui n’ont jamais été mises en cause autrement et dont personne ne songerait à en faire une cause majeure. S’il est arrivé effectivement que la religion, ici disons-le clairement : des représentants autorisés de l’Église catholique, aient pu brimer des individus, agresser sexuellement, imposer une manière de se situer dans le monde, etc. et causer ainsi des torts graves à des individus et à des groupes, ce n’est pas en effaçant toute trace qui nous rappellent leur existence que nous trouverons une libération! Cela relève davantage de la vengeance que du rétablissement. Les règlements de compte doivent se situer au niveau des poursuites contre les personnes et groupes concernés. Étendre un tel combat à toute forme de présence de croyances religieuses traditionnelles au Québec dans les lieux publics devient une expédition à la Don Quichotte qui voyait partout des ennemis alors qu’il n’en était rien.

Sur la dimension spécifiquement religieuse

Un ami écrivait ceci récemment en référence à cette affaire :
Dans le débat sur la prière au conseil municipal, est-ce que quelqu’un a cité la phrase de l’Évangile qui dit : « Mais toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, dans cet endroit secret (Matthieu 6,6) » Just saying. Ça pourrait être dit avec une pointe d’humour! Mais je sais bien que la cause du maire de Saguenay c’est aussi celle de chrétiens qui trouvent qu’ils sont les seuls à faire des compromis.

Comme je n’ai pas demandé son autorisation, je ne citerai pas son nom, mais je pense qu’il pose assez bien le problème religieux lié à ce procès. Les chrétiens, les catholiques en particulier, qui demeurent largement majoritaires au plan de leur identité religieuse, bien que peu visibles dans les manifestations et les cérémonies auxquelles on devrait les croiser, ont depuis longtemps fait le choix d’une pratique religieuse privée, plus discrète. Prier en secret est une invitation de Jésus afin d’éviter le caractère ostentatoire qu’il critiquait des Pharisiens de son époque. Même les évêques ne se prononcent pas vraiment sur cette question, comme on l’a constaté, car il y a tant d’accents différents dans les manifestations de la foi. Il faut respecter à la fois ses aspects plus personnels, intimes, et savoir comment vivre avec ses côtés plus festifs et collectifs.

On peut parfois penser du maire Jean Tremblay qu’il veut afficher sa foi religieuse ouvertement et que cela relève de la prétention. À lui et à son confesseur d’en juger! On peut bien aussi lui reprocher son caractère intempestif et intransigeant.

Mais cela n’a rien à voir dans ce qui se passe ici. Sur ce qui concerne strictement le procès et le combat du conseil municipal pour défendre sa position devant les tribunaux, je crois que cette prière ouverte et inclusive avant le début d’une réunion où 20 élus prendront des décisions importantes est à voir comme un court instant où le caractère solennel de cette récitation permet à ceux qui la disent de bien prendre conscience qu’ils travaillent au service de plus grand qu’eux-mêmes.

Je pense donc qu’il faut soutenir le pourvoi en appel de Ville de Saguenay et continuer à lutter pour une société plus tolérante et ouverte. Je ne trouve pas cette attitude de la part du Mouvement laïque québécois. Quant à M. Simoneau, il doit apprendre à vivre dans une société où tout n’est pas réglé sur l’individu. Le prix de la démocratie, c’est de vivre avec la différence, même quand celle-ci peut aller jusqu’à « brimer », un peu, l’être individuel, au service du bien commun.

Un conseiller municipal, un maire, député, etc ne travaillent pas et ne sont pas en service pour plus grand qu'eux-mêmes mais pour les citoyens qu'ils représentent. C'est ça qui fait que se donner un rôle spécial parce qu'ils seraient aux services d'un dieu X, d'une puissance supérieure qu'ils se sentent moins redevables de leurs actions vis-à-vis leurs concitoyens. Ils n'ont pas une mission X, ils ont juste eu plus de bulletins de vote que leurs opposants et à la prochaine élection se seront d'autres qui vont prendre leur place. Ce maire va probablement aux élections suivantes faire état de sa lutte devant les tribunaux pour se faire réélire, comme s'il avait fait de grandes choses pour sa ville, il fait peut-être de grandes choses pour les autres personnes qui partagent la même conviction religieuse mais c'est pas cela qui fait que l'économie va mieux dans sa ville et que le compte de taxes baisse....choses pour lesquelles il est là, c'est pas dans la définition de taches d'un maire de défendre la prière.
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Jannic
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Jannic »

tuberale a écrit : [...]



Un conseiller municipal, un maire, député, etc ne travaillent pas et ne sont pas en service pour plus grand qu'eux-mêmes mais pour les citoyens qu'ils représentent. C'est ça qui fait que se donner un rôle spécial parce qu'ils seraient aux services d'un dieu X, d'une puissance supérieure qu'ils se sentent moins redevables de leurs actions vis-à-vis leurs concitoyens. Ils n'ont pas une mission X, ils ont juste eu plus de bulletins de vote que leurs opposants et à la prochaine élection se seront d'autres qui vont prendre leur place. Ce maire va probablement aux élections suivantes faire état de sa lutte devant les tribunaux pour se faire réélire, comme s'il avait fait de grandes choses pour sa ville , il fait peut-être de grandes choses pour les autres personnes qui partagent la même conviction religieuse mais c'est pas cela qui fait que l'économie va mieux dans sa ville et que le compte de taxes baisse....choses pour lesquelles il est là, c'est pas dans la définition de taches d'un maire de défendre la prière.
Si je me trouvais présente lors de la réunion du conseil municipal de ma ville et qu'une prière était récitée, je ne sentirais pas ma liberté de conscience brimée même si je me considère comme une athée.

Par ailleurs, ce qui me heurterait au plus haut point, serait de voir que les élus de ma ville fassent entrer le religieux dans la gestion des affaires de celle-ci en prétendant, implicitement, qu'ils sont éclairés pas un Dieu X dans leur tâche. Ce faisant, ils font valider leurs actions par une puissance divine ce qui ajoutent à la crédibilité de leurs actes. Voilà ce qui me dérangerait beaucoup... beaucoup.
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

Placeress a écrit : Je comprend maintenant ce que tu as voulu dire Fleurs, et je suis d'accord. Cela dit, je n'approuve tout de meme l'expression d'une prière religieuse qu'elle quelle soit dans les instances decisionnelles.

Je suis pas mal percuade d'ailleurs que si le projet du super maire de Huntingt-machin de mettre en place les mosques, etc... et qu'un jour on demande une prière a Alha a l'hotel de ville, les discours pro-priere changeront. Comme tu dis, en démocratie, le permettre a un c'est le permettre a tous, meme les minorités.

Je ne m'étais pas encore prononcée là-dessus, mais je suis contre la prière religieuse, mais en faveur, d'un moment de silence. :)
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

Nikki a écrit : [...]


Une dictature?... C'est vrai que généralement, les dictatures imposent UNE religion et opressent les autres, mais pour moi un système politique (communisme), n'implique pas forcément absence de religion (ex: Cuba, où les gens ont le droit de pratique)

Je répondais à ton affirmation selon laquelle la démocratie ne peut se passer de la religion. Pour moi, la démocratie permet l'exercice du libre culte, mais elle peut très bien s'en passer aussi, ce qui pour moi rend faux ton énoncé ...
Nikki, lorsque je donne mon opinion, ce n'est jamais dans le but de convaincre. Je donne mon opinion, point final. On la partage c'est ok pour moi, on ne la partage pas, c'est encore ok pour moi. :lol:
D'ailleurs, une fois qu'on a donné son opinion; il serait logique qu'on ne l'ait plus. :top:
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

tuberale a écrit : [...]




Dans la plupart des pays sud américains l,avortement n,est permis qu'en cas de viol ou de danger de mort de la mère ou même interdit et même encore l'église se permet d'excommunier des médecins, au Brésil qui ont avorté une fillette de 8 ans. Le pape fait encore la leçon aux italiens concernant le droit à l,avortement, ici c'est Mgr Turcotte qui s'y attaquait et les pro-vie sont à moi et à tu avec Harper et sa gang. Dans le Sud des états-Unis, à cause des pro-vie, des créationnistes, etc plusieurs droits humains sont perdus dans de nombreux états , d,ailleurs dans la majorité d,entre eux le mariage gai y est défendu, etc, etc......donc dans de nombreux pays à plus moins majorité religieuse. On est très loin de la démocratie.....très très loin. Bien sûr on peut appeler ces gens des extrémistes si on veut et ils ne sont pas le reflet du catholique moyen qui en prend et en laisse dans ce que dit l'église mais quant le pouvoir religieux prend assez de place pour toucher aux lois de l'État le catholique moyen va t-il voter pour ou contre le mariage gai ou contre l,avortement? Il est là l,espace de ceux qui n'y croient pas au principe religieux de ces condamnations.


Si pour toi séparer la religion de l'état c'est devenir un pays qui brime les droits et libertés des croyants, on est à différents paliers de connaissance sur la démocratie. Il me semble que la démocratie est justement le respect de ces croyances......mais les respecter n,est pas leur donner en priorité un espace dans lequel s,exerce les droits de tous comme une assemblée municipale. Moi en tant que non-croyante j'ai aussi des limites, j'irai pas dans un mariage catholique leur dire que ça n'existe pas, non plus que si je croise des juifs leur parlerai contre Allah , je ne demanderai pas la fermeture de postes de radios, télés, journeaux, lieux de culte, etc, etc...je ne tente pas en aucun moyen de les brimer dans leurs croyances. En tk........m,a dire comme toi on a assez échangé là-dessus je dirais.

Je suis 100% pour la séparation, de l'Église et de l'État, où le gouvernement n'exerce, aucun pouvoir religieux et l'Église, aucun pouvoir politique.
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

mllecoconut a écrit : [...]


En effet. En v'la un autre :)

Prière, symboles religieux et démocratie
http://jocelyn62.wordpress.com/2011/02/ ... emocratie/" onclick="window.open(this.href);return false;

Prière, symboles religieux et démocratie

Sujet controversé. L’actualité nous invite à approfondir une question plus fondamentale qu’elle ne paraît. Je veux parler du conseil municipal de Ville de Saguenay et de son maire Jean Tremblay, et leur décision de porter en appel leur combat juridique pour conserver des symboles religieux dans des salles de délibérations et surtout la prière récitée avant chaque séance.

Je me permets de préciser que cette saga n’est pas d’abord le combat d’un seul homme, Alain Simoneau, qui serait brimé dans sa liberté de conscience. Il faut clairement spécifier qu’il s’agit de la « croisade » du Mouvement laïque québécois contre toute forme de manifestation religieuse dans l’espace public, en particulier depuis une dizaine d’années contre les villes et les instances gouvernementales qui « persistent » à mentionner ou manifester des attitudes ou des références à caractère religieux au moment de leurs séances et dans leurs lieux publics.

Je me suis plu à parcourir le jugement de la juge Michèle Pauzé. On y trouve des informations fort éclairantes. En particulier, le long témoignage de la spécialiste des religions Solange Lefebvre est d’une pertinence capitale pour la compréhension des oppositions ici présentes, quoiqu’il n’est nullement mentionné par aucun observateur ni aucun journaliste (voir Jugement Pauze, pages 23-28) . Elle fait valoir que la référence « théiste » à Dieu et à des symboles religieux demeure très largement répandue au Canada et dans les sociétés démocratiques modernes. On n’a qu’à penser à la Constitution canadienne qui réfère à Dieu, à l’Hymne national qui parle de la croix en français et de Dieu en anglais, de même qu’au drapeau du Québec qui affiche la croix et l’Assemblée nationale son crucifix. Dans d’autres provinces, des jugements ont aussi été favorables au maintien d’une prière qui comporte une dimension inclusive. Le jugement rapporte également qu’en 2008, le conseil municipal de Saguenay a modifié le texte de la prière en le rapprochant davantage d’un texte du conseil municipal d’une ville de l’Ontario (jugement Renfrew en 2004) qui présente un caractère largement inclusif. Enfin, il est à noter que le conseil municipal a procédé à cette occasion à un « accommodement raisonnable » en précisant que la prière précède le début de la réunion du conseil et qu’un délai de deux minutes est laissé pour que les gens qui se sentent brimés par cette manifestation puissent intégrer la salle de délibérations avant que ne commence la séance. Bref, malgré le caractère unique du maire Tremblay, il semble bien que des efforts aient été entrepris afin d’accommoder le plaignant dans cette affaire, mais la victoire attendue n’était visiblement pas dans le compromis.

Une question de démocratie et de tolérance

Mme Lefebvre a montré dans son témoignage qu’il existe au moins quatre niveaux des rapports entre la religion et la sphère publique, allant du militantisme antireligieux à l’approche religieuse intégrale (comme en Iran, par exemple). Le combat du Mouvement laïque québécois est pratiquement unique au monde, car il se situe dans le premier niveau: supprimer toute forme de « religieux » de l’espace public. Mme Lefebvre a montré à quel point les États modernes souhaitent d’abord et avant tout la paix sociale et permettent la présence plus ou moins grande d’éléments appartement à des religions ou à des traditions au sein de leurs institutions, que ce soit en France, un État complètement laïque, aux États-Unis et ailleurs. Dans ce sens, on pourrait être tenté d’accréditer la thèse que ce mouvement se montre férocement antireligieux, frisant parfois avec l’intégrisme même qu’il prétend combattre. Dans ce cas-ci, il semble bien que ce soit moins les « religieux » qui se montrent fondamentalistes que les « laïques » eux-mêmes.

Je trouve personnellement que ce n’est pas sain qu’un individu seul, soutenu par une association agressive et dont le membership demeure peu significatif dans l’ensemble du Québec, soit capable d’opérer via les tribunaux des changements sur des traditions qui n’ont jamais été mises en cause autrement et dont personne ne songerait à en faire une cause majeure. S’il est arrivé effectivement que la religion, ici disons-le clairement : des représentants autorisés de l’Église catholique, aient pu brimer des individus, agresser sexuellement, imposer une manière de se situer dans le monde, etc. et causer ainsi des torts graves à des individus et à des groupes, ce n’est pas en effaçant toute trace qui nous rappellent leur existence que nous trouverons une libération! Cela relève davantage de la vengeance que du rétablissement. Les règlements de compte doivent se situer au niveau des poursuites contre les personnes et groupes concernés. Étendre un tel combat à toute forme de présence de croyances religieuses traditionnelles au Québec dans les lieux publics devient une expédition à la Don Quichotte qui voyait partout des ennemis alors qu’il n’en était rien.

Sur la dimension spécifiquement religieuse

Un ami écrivait ceci récemment en référence à cette affaire :
Dans le débat sur la prière au conseil municipal, est-ce que quelqu’un a cité la phrase de l’Évangile qui dit : « Mais toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, dans cet endroit secret (Matthieu 6,6) » Just saying. Ça pourrait être dit avec une pointe d’humour! Mais je sais bien que la cause du maire de Saguenay c’est aussi celle de chrétiens qui trouvent qu’ils sont les seuls à faire des compromis.

Comme je n’ai pas demandé son autorisation, je ne citerai pas son nom, mais je pense qu’il pose assez bien le problème religieux lié à ce procès. Les chrétiens, les catholiques en particulier, qui demeurent largement majoritaires au plan de leur identité religieuse, bien que peu visibles dans les manifestations et les cérémonies auxquelles on devrait les croiser, ont depuis longtemps fait le choix d’une pratique religieuse privée, plus discrète. Prier en secret est une invitation de Jésus afin d’éviter le caractère ostentatoire qu’il critiquait des Pharisiens de son époque. Même les évêques ne se prononcent pas vraiment sur cette question, comme on l’a constaté, car il y a tant d’accents différents dans les manifestations de la foi. Il faut respecter à la fois ses aspects plus personnels, intimes, et savoir comment vivre avec ses côtés plus festifs et collectifs.

On peut parfois penser du maire Jean Tremblay qu’il veut afficher sa foi religieuse ouvertement et que cela relève de la prétention. À lui et à son confesseur d’en juger! On peut bien aussi lui reprocher son caractère intempestif et intransigeant.

Mais cela n’a rien à voir dans ce qui se passe ici. Sur ce qui concerne strictement le procès et le combat du conseil municipal pour défendre sa position devant les tribunaux, je crois que cette prière ouverte et inclusive avant le début d’une réunion où 20 élus prendront des décisions importantes est à voir comme un court instant où le caractère solennel de cette récitation permet à ceux qui la disent de bien prendre conscience qu’ils travaillent au service de plus grand qu’eux-mêmes.

Je pense donc qu’il faut soutenir le pourvoi en appel de Ville de Saguenay et continuer à lutter pour une société plus tolérante et ouverte. Je ne trouve pas cette attitude de la part du Mouvement laïque québécois. Quant à M. Simoneau, il doit apprendre à vivre dans une société où tout n’est pas réglé sur l’individu. Le prix de la démocratie, c’est de vivre avec la différence, même quand celle-ci peut aller jusqu’à « brimer », un peu, l’être individuel, au service du bien commun.

Merci Mllecoconut :)
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Nikki
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Nikki »

Fleur de Jasmin a écrit : [...]


Nikki, lorsque je donne mon opinion, ce n'est jamais dans le but de convaincre. Je donne mon opinion, point final. On la partage c'est ok pour moi, on ne la partage pas, c'est encore ok pour moi. :lol:
D'ailleurs, une fois qu'on a donné son opinion; il serait logique qu'on ne l'ait plus. :top:
Honnêtement, je trouve ça plate que tu me dises ça, même si tu le fais avec humour. Je donne aussi la réplique à tes opinions avec les miennes... Mais bon, sujet clos pour moi ;)
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Anya »

Publié le 28 mars 2011 à 11h56 | Mis à jour à 11h56
Laïcité: la mollesse du PLQ inquiète le Conseil du statut de la femme
Louise Leduc
La Presse

Il faut décrocher le crucifix à l'Assemblée nationale, interdire aux fonctionnaires tout port de voile ou de turban et sortir le cours d'éducation religieuse des écoles, prône le Conseil du statut de la femme.

Tels sont là quelques exemples de demandes formulées en conférence de presse ce matin par sa présidente, Christiane Pelchat, ajoutant à quel point elle est inquiète de la mollesse grandissante du gouvernement Charest sur la question de la laïcité.

Alors qu'il avait clairement évacué toute possibilité d'atteinte à l'égalité des sexes en 2007, Québec s'est ramolli depuis, à son avis, en introduisant son projet de loi 94 qui, lui, donne davantage dans l'ouverture aux accommodements raisonnables qu'aux acquis en matière d'égalité.

«Le Conseil du statut de la femme estime qu'il est maintenant temps d'affirmer la laïcité de l'État dans la Charte québécoise des droits et libertés afin que le principe de la séparation de l'État et de la religion constitue une valeur collective fondamentale», a dit Mme Pelchat.

Pour elle, les trois religions monothéistes sont sexistes et le crucifix lui aussi. «Quand je regarde le crucifix, moi, ça me rappelle que nos mères ont été brimées par la religion catholique.»

Pas question pour elle, donc, de donner une valeur patrimoniale à ce crucifix, au Québec. Le crucifix à l'Assemblée nationale n'a rien de patrimonial, a-t-elle dit. «C'est Maurice Duplessis qui l'a accroché en 1936.»

Qu'espère le Conseil du statut de la femme avec ce nouvel avis? Mme Pelchat a dit avoir bon espoir que cet avis puisse être débattu à l'Assemblée nationale et que le débat puisse ainsi être relancé.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par laeticia_29 »

J'ai pas tout lu le topic, mais je ne connaissais pas vraiment l'histoire de ce maire avant de l'entendre dans les médias toute à l'heure. Je ne vois pas le gros bug avec la prière au conseil municipal. On accepte toutes sortes d'accommodements "raisonnables" pour les minorités, mais plusieurs dans la société s'offusque de la prière dans les institutions publiques. Je ne vois pas le gros danger avec cela...

Le maire disait qu'il avait reçu près de 2000 courriels d'appui de gens de sa ville, 2000 personnes qui ont pris le temps d'écrire, c'est pas rien. Ça démontre que les gens ont encore à coeur la vie spirituelle qu'on a pourtant sorti des écoles, des institutions, etc.

Je crois quand même que la spiritualité (que ce soit la religion ou toute croyance) est sans doute mieux "en privé" pour ne pas imposer sa religion ou ses croyances aux autres, mais en même temps je me demande quel mal une prière peut faire, surtout dans une ville ou 99.9% des gens sont probablement catholiques (même si non pratiquants). Je ne vois pas le malaise.

En écoutant le maire, j'ai trouvé qu'il était très enflammé sur le sujet et j'ai trouvé ça bien qu'il se batte pour ses convictions, surtout s'il a l'appui de plusieurs de ses concitoyens.
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Fleur de Jasmin
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Fleur de Jasmin »

Nikki a écrit : [...]


Honnêtement, je trouve ça plate que tu me dises ça, même si tu le fais avec humour. Je donne aussi la réplique à tes opinions avec les miennes... Mais bon, sujet clos pour moi ;)
Désolée, je manque de temps pour faire mon devoir de forumeuse correctement. :lol:
L'humour est pour moi, un signe d'appréciation. :)

Cela dit, je pense vraiment que sans la liberté d'expression, il n'y a pas de démocratie. Alors, je ne vois pas comment un régime démocratique, pourrait interdire l'exercice du libre culte, dans la sphère publique. Il va sans dire, de manière civilisée, pacifique, sécuritaire et ordonnée.
D'autant plus que c'est dans la sphère publique que se vit, la vie sociale des gens. On ne peut pas tout laïciser, l'État, la culture, la politique, la conscience, la philosophie, la pensée et j'en passe, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le droit de pratique laïque non-religieuse. On pourrait, mais que resterait-il de la démocratie ?
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Placeress
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Re: Le maire de Saguenay poursuit sa croisade

Message par Placeress »

Fleur de Jasmin a écrit : [...]


Désolée, je manque de temps pour faire mon devoir de forumeuse correctement. :lol:
L'humour est pour moi, un signe d'appréciation. :)

Cela dit, je pense vraiment que sans la liberté d'expression, il n'y a pas de démocratie. Alors, je ne vois pas comment un régime démocratique, pourrait interdire l'exercice du libre culte, dans la sphère publique. Il va sans dire, de manière civilisée, pacifique, sécuritaire et ordonnée.
D'autant plus que c'est dans la sphère publique que se vit, la vie sociale des gens. On ne peut pas tout laïciser, l'État, la culture, la politique, la conscience, la philosophie, la pensée et j'en passe, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le droit de pratique laïque non-religieuse. On pourrait, mais que resterait-il de la démocratie ?

Il me semble que c'est poussé un peu...... on parle simplement de ne pas mélanger la prière et introduire spécifiquement la religion dans les sphères décisionnelles politiques, puisque justement, elles se doivent de représenter tous, donc, d'être neutre en lien avec les religions.

Je ne vois pas où qui que ce soit a parler de sortir la religion de la pensée, de la philo, de la culture, de la conscience... me semble que c'est une perception plutôt exagérée de ce qui a été dit ici.
Dernière modification par Placeress le dim. avr. 03, 2011 2:22 pm, modifié 1 fois.
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