Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

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Anya
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Anya »

Malgré un « risque inacceptable »
Le « Bourreau de Beaumont » bientôt libéré

Agence QMI
Jean-Luc Lavallée
30/07/2011 04h23

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QUÉBEC | Bien qu'il présente toujours un «risque inacceptable» pour la société et qu'on lui ait refusé une semi-liberté au printemps, le «Bourreau de Beaumont» sera libéré d'office aux deux tiers de sa peine, le 24 septembre prochain, comme le prévoit la loi.

La Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) lui imposera toutefois de sévères conditions de surveillance. L'individu de 52 ans, dont l'identité n'a jamais été dévoilée afin de protéger les victimes, est incarcéré dans un pénitencier depuis 1997. Il avait écopé d'une peine d'emprisonnement de 22 ans pour avoir brutalisé et agressé les membres de sa famille à répétition, voire quotidiennement, pendant 14 ans.

«Au terme de son analyse, la Commission vous impose une condition d'assignation à résidence, car elle est convaincue qu'à défaut de cette condition, la commission d'une infraction visée à l'annexe I de la loi avant l'expiration légale de votre peine présentera un risque inacceptable pour la société», peut-on lire dans la décision de la CNLC, prononcée récemment.

En mars dernier, cette même Commission avait refusé de lui accorder une semi-liberté, jugeant que le risque de récidive était trop élevé. «Vous demeurez un individu froid, démontrant peu d'émotions. Lorsque vous parlez de la gravité des gestes posés, vous semblez incapable de démontrer une réelle empathie», relevait-on.

«De façon quotidienne, entre 1980 et 1994, vous avez notamment battu vos victimes en leur infligeant des lésions qui ont laissé des cicatrices, les avez incitées à des attouchements et actes sexuels, privées de nourriture, brûlées et humiliées», rappelle-t-on dans un document obtenu hier, illustrant la gravité des crimes commis à l'époque.

Interdit de contact

Il a été impossible de savoir où séjournera le «Bourreau de Beaumont» à sa sortie du pénitencier. Les Services correctionnels invoquent la Loi sur la protection des renseignements personnels. Chose certaine, il devra se soumettre à de sévères conditions, en prenant rigoureusement la médication prescrite et en suivant divers programmes en lien avec sa problématique de violence et/ou de délinquance sexuelle.

Il lui sera également interdit de communiquer avec ses victimes, soit ses enfants, ses deux ex-conjointes, les deux fils de l'une d'elles et une travailleuse sociale qui a reçu des menaces. Son agent de surveillance devra aussi être informé de « toute nouvelle relation affective, amicale, amoureuse et/ou sexuelle ».

Pas le choix

Bien qu’ils en aient le pouvoir, les services correctionnels n’ont pas recommandé à la Commission nationale des libérations conditionnelles de garder en détention le « Bourreau de Beaumont » au-delà des deux tiers de sa peine.

La CNLC, qui semble menottée, n’a pu faire autrement que d’autoriser sa libération dans les circonstances. « Ça leur appartient de nous demander le maintien en incarcération s’ils jugent que c’est nécessaire. Et c’est très rare que ça arrive. Sinon, la libération est obligatoire. Nous, le seul pouvoir qu’on a pour la libération d’office, c’est d’imposer des conditions spéciales au délinquant », a précisé le porte-parole de la CNLC, Louis-Philippe Moisan.

Pour exiger le maintien en incarcération d’un détenu, il faut, selon l’article 129 de la Loi sur le système correctionnel, avoir « des motifs raisonnables » de croire qu’il commettra une infraction causant la mort ou un dommage grave à une autre personne, avant l’expiration légale de sa peine. La commission invoque pourtant un « risque élevé de récidive violente ».

« Analyse du risque »

Service correctionnel Canada n’a pu préciser les raisons motivant sa gestion du dossier.

« Je ne peux pas vous parler du cas en particulier, mais [...] si la commission a pris la décision de sortir monsieur en libération d’office, c’est qu’il y a une analyse du risque qui a été faite et que monsieur va avoir certaines conditions à respecter lors de sa libération », a répondu la porte-parole de SCC, Cynthia Racicot.

« On évalue le risque au quotidien et on s’assure que la réinsertion se passe bien. Il y aura toujours la possibilité, si ça ne va pas bien, de suspendre un délinquant et de le retourner au pénitencier, qu’il ait commis des délits ou bien avant qu’il en ait commis. »

Droit du délinquant

Sous réserve des autres dispositions de la présente loi, l’individu condamné ou transféré au pénitencier a le droit d’être mis en liberté à la date fixée conformément au présent article et de le demeurer jusqu’à l’expiration légale de sa peine.

Date de libération d’office

(3) La date de libération d’office d’un individu condamné à une peine d’emprisonnement (...) est, sous réserve des autres dispositions du présent article, celle où il a purgé les deux tiers de sa peine.

Source : Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition

Extraits du rapport de la CNLC

« Au terme de son analyse, la commission vous impose une condition d’assignation à résidence, car elle est convaincue qu’à défaut de cette condition, la commission d’une infraction visée à l’annexe I de la loi avant l’expiration légale de votre peine présentera un risque inacceptable pour la société. »

« La Commission note que votre cas pourra faire l’objet d’une couverture médiatique. Cette couverture pourrait augmenter votre niveau de stress, qui peut augmenter le risque que vous présentez. »

« Le professionnel [qui vous a évalué en février 2011] estime que la possibilité de sadomasochisme sexuel devrait être explorée. Tout comme l’évaluation de 2009, un trouble de personnalité borderline et un trouble de personnalité non spécifié, soit sadique, est relevé. »

« Vous aurez encore besoin d’un temps de transition et d’un encadrement serré. Vous avez le soutien de quelques ressources positives et la possibilité d’un emploi. »

« Les informations statistiques dans votre cas indiquent que quatre détenus sur cinq présentant des caractéristiques comparables ne récidiveront pas après leur libération. »

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geneviève-2
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par geneviève-2 »

Anya a écrit : Malgré un « risque inacceptable »
Le « Bourreau de Beaumont » bientôt libéré

Agence QMI
Jean-Luc Lavallée
30/07/2011 04h23

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QUÉBEC | Bien qu'il présente toujours un «risque inacceptable» pour la société et qu'on lui ait refusé une semi-liberté au printemps, le «Bourreau de Beaumont» sera libéré d'office aux deux tiers de sa peine, le 24 septembre prochain, comme le prévoit la loi.


La Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) lui imposera toutefois de sévères conditions de surveillance. L'individu de 52 ans, dont l'identité n'a jamais été dévoilée afin de protéger les victimes, est incarcéré dans un pénitencier depuis 1997. Il avait écopé d'une peine d'emprisonnement de 22 ans pour avoir brutalisé et agressé les membres de sa famille à répétition, voire quotidiennement, pendant 14 ans.

«Au terme de son analyse, la Commission vous impose une condition d'assignation à résidence, car elle est convaincue qu'à défaut de cette condition, la commission d'une infraction visée à l'annexe I de la loi avant l'expiration légale de votre peine présentera un risque inacceptable pour la société», peut-on lire dans la décision de la CNLC, prononcée récemment.

En mars dernier, cette même Commission avait refusé de lui accorder une semi-liberté, jugeant que le risque de récidive était trop élevé. «Vous demeurez un individu froid, démontrant peu d'émotions. Lorsque vous parlez de la gravité des gestes posés, vous semblez incapable de démontrer une réelle empathie», relevait-on.

«De façon quotidienne, entre 1980 et 1994, vous avez notamment battu vos victimes en leur infligeant des lésions qui ont laissé des cicatrices, les avez incitées à des attouchements et actes sexuels, privées de nourriture, brûlées et humiliées», rappelle-t-on dans un document obtenu hier, illustrant la gravité des crimes commis à l'époque.

Interdit de contact

Il a été impossible de savoir où séjournera le «Bourreau de Beaumont» à sa sortie du pénitencier. Les Services correctionnels invoquent la Loi sur la protection des renseignements personnels. Chose certaine, il devra se soumettre à de sévères conditions, en prenant rigoureusement la médication prescrite et en suivant divers programmes en lien avec sa problématique de violence et/ou de délinquance sexuelle.

Il lui sera également interdit de communiquer avec ses victimes, soit ses enfants, ses deux ex-conjointes, les deux fils de l'une d'elles et une travailleuse sociale qui a reçu des menaces. Son agent de surveillance devra aussi être informé de « toute nouvelle relation affective, amicale, amoureuse et/ou sexuelle ».

Pas le choix

Bien qu’ils en aient le pouvoir, les services correctionnels n’ont pas recommandé à la Commission nationale des libérations conditionnelles de garder en détention le « Bourreau de Beaumont » au-delà des deux tiers de sa peine.

La CNLC, qui semble menottée, n’a pu faire autrement que d’autoriser sa libération dans les circonstances. « Ça leur appartient de nous demander le maintien en incarcération s’ils jugent que c’est nécessaire. Et c’est très rare que ça arrive. Sinon, la libération est obligatoire. Nous, le seul pouvoir qu’on a pour la libération d’office, c’est d’imposer des conditions spéciales au délinquant », a précisé le porte-parole de la CNLC, Louis-Philippe Moisan.

Pour exiger le maintien en incarcération d’un détenu, il faut, selon l’article 129 de la Loi sur le système correctionnel, avoir « des motifs raisonnables » de croire qu’il commettra une infraction causant la mort ou un dommage grave à une autre personne, avant l’expiration légale de sa peine. La commission invoque pourtant un « risque élevé de récidive violente ».

« Analyse du risque »

Service correctionnel Canada n’a pu préciser les raisons motivant sa gestion du dossier.

« Je ne peux pas vous parler du cas en particulier, mais [...] si la commission a pris la décision de sortir monsieur en libération d’office, c’est qu’il y a une analyse du risque qui a été faite et que monsieur va avoir certaines conditions à respecter lors de sa libération », a répondu la porte-parole de SCC, Cynthia Racicot.

« On évalue le risque au quotidien et on s’assure que la réinsertion se passe bien. Il y aura toujours la possibilité, si ça ne va pas bien, de suspendre un délinquant et de le retourner au pénitencier, qu’il ait commis des délits ou bien avant qu’il en ait commis. »

Droit du délinquant

Sous réserve des autres dispositions de la présente loi, l’individu condamné ou transféré au pénitencier a le droit d’être mis en liberté à la date fixée conformément au présent article et de le demeurer jusqu’à l’expiration légale de sa peine.

Date de libération d’office

(3) La date de libération d’office d’un individu condamné à une peine d’emprisonnement (...) est, sous réserve des autres dispositions du présent article, celle où il a purgé les deux tiers de sa peine.

Source : Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition

Extraits du rapport de la CNLC

« Au terme de son analyse, la commission vous impose une condition d’assignation à résidence, car elle est convaincue qu’à défaut de cette condition, la commission d’une infraction visée à l’annexe I de la loi avant l’expiration légale de votre peine présentera un risque inacceptable pour la société. »

« La Commission note que votre cas pourra faire l’objet d’une couverture médiatique. Cette couverture pourrait augmenter votre niveau de stress, qui peut augmenter le risque que vous présentez. »

« Le professionnel [qui vous a évalué en février 2011] estime que la possibilité de sadomasochisme sexuel devrait être explorée. Tout comme l’évaluation de 2009, un trouble de personnalité borderline et un trouble de personnalité non spécifié, soit sadique, est relevé. »

« Vous aurez encore besoin d’un temps de transition et d’un encadrement serré. Vous avez le soutien de quelques ressources positives et la possibilité d’un emploi. »

« Les informations statistiques dans votre cas indiquent que quatre détenus sur cinq présentant des caractéristiques comparables ne récidiveront pas après leur libération. »

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J'espère que les conservateur ou sénateurs vont voter une loi pour empêcher ça :/
Dernière modification par geneviève-2 le dim. juil. 31, 2011 10:35 am, modifié 2 fois.
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Anya
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Anya »

Ce matin, son fils a spécifié que le nom divulgué dans son livre " Paul Gagnon" était un nom fictif.


«Bourreau de Beaumont»
Un de ses fils ignorait sa libération à venir

Première publication 1 août 2011 à 10h14

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Patrick Gosselin, l'un des fils du «Bourreau de Beaumont», a appris par les médias que son père sera libéré le 24 septembre prochain.

«Je n'ai pas été consulté, je n'avais pas fait suivre mon courrier après mon déménagement, mais je cherche à avoir de meilleures informations», a expliqué M. Gosselin, en entrevue lundi avec Claude Poirier au « Vrai négociateur », à LCN.

Le «Bourreau de Beaumont», dont le nom ne peut être divulgué en raison d'un ordre du tribunal , avait écopé en 1997 d'une peine d'emprisonnement de 22 ans pour avoir brutalisé et agressé les membres de sa famille à répétition pendant 14 ans. Il sera libéré d'office aux deux tiers de sa peine, après qu'on lui ait refusé une semi-liberté au printemps.

«Ça a commencé à ma naissance, en 1981, jusqu'en 1995, a raconté Patrick Gosselin. J'ai été battu, séquestré, abusé sexuellement par mon père, à tous les jours. Mon frère et ma sœur ont aussi été abusés. Je n'ai rien connu d'une vie normale. Je n'avais pas d'amis, j'étais l'esclave de la maison.»

La mère du jeune homme était impuissante. «Elle était témoin, mais elle était battue et manipulée par mon père depuis l'âge de 16 ans. C'était un être en chair, mais sans âme: mon père avait détruit ça», a expliqué celui qui a écrit un livre sur son calvaire, intitulé « Fils de bourreau ».

Une fois libre, le «Bourreau de Beaumont» se fera imposer de sévères conditions de surveillance par la Commission nationale des libérations conditionnelles, qui considère qu'il représente toujours un « risque inacceptable » pour la société.

«Même en dedans, il continuait à faire du mal à l'extérieur, a affirmé Patrick Gosselin. Ma mère s'est suicidée il y a quelques années, alors qu'il était incarcéré.»

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MME C
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

J'ai entendu Patrick Gosselin en entrevue, et j'ai cru comprendre que "Paul Gagnon" serait un nom fictif. Mais je ne suis pas certaine. Par contre, il a dit que le nom et la photo du Bourreau n'était pas publiés pour, entre autres, protéger l'entourage de celui-ci, dont ses frères, ses soeurs, etc.
Dernière modification par MME C le lun. août 01, 2011 6:49 pm, modifié 1 fois.
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misscool45
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par misscool45 »

Ça me fait capoter cet histoire. La justice me frustre une fois de plus. En plus, mon ancienne collègue est justement la nièce de ce bourreau. Elle me l'avait raconté, mais elle en a honte (je l'a comprend tellement).
Ne m'envoyer pas de ME s.v.p je ne les recois pas
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Lison48
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Lison48 »

Le plus jeune fils, Guillaume, était en entrevue avec Richard Martineau tout à l'heure.
Lison de Gatineau
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Anya
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Anya »

Lison48 a écrit : Le plus jeune fils, Guillaume, était en entrevue avec Richard Martineau tout à l'heure.
:jap:

TVA en direct.com
Le deuxième fils du «Bourreau de Beaumont» se vide le coeur

Première publication 3 août 2011 à 14h09

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Par Jean-Luc Lavallée | Agence QMI

Après que Patrick Gosselin eut dénoncé la libération de son père, tristement connu comme le « bourreau de Beaumont », son frère s'exprime à son tour et appréhende la vengeance de l'homme qui lui a fait subir les pires sévices.

« Mon père est vraiment intelligent. Tout le monde pense qu'il est fou et qu'il n'a pas de tête, mais c'est le contraire. Il a réussi à narguer le système. Et quand il va sortir, c'est certain qu'il va se venger. Ça fait quatorze ans qu'il attend peut-être ce moment-là. Je suis celui qui l'a dénoncé... moi j'ai peur pour moi », a-t-il confié lors d'une entrevue exclusive accordée à « TVA en direct.com », animée ces jours-ci par Richard Martineau.

Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 23 ans, souhaite pouvoir être identifié, mais n'a pas encore obtenu la levée de l'ordonnance de non-publication. Il déplore le fait que la population ne connaît pas le nom ni le visage de son agresseur. Difficile de se méfier d'une personne dont l'identité n'a jamais été dévoilée.

« Même moi, je ne pourrais pas le reconnaître. C'est très flou les souvenirs que j'ai. Oui, c'est une épreuve de plus. J'ai l'impression qu'il faut que je recommence au début. C'est sûr qu'il va se défouler et va recommencer à faire du mal autour de lui, que ce soit de la cruauté mentale ou physique. »

Personne à la Commission des libérations conditionnelles du Canada ne l'a contacté pour l'aviser de la libération prochaine de son père, qui sera sous surveillance dans une maison de transition dès le 24 septembre, après avoir purgé les deux tiers de sa peine de 22 ans au pénitencier.

Il l'a appris en lisant les journaux. « Je me suis levé le matin, je prenais mon café et paf, j'apprends ça de même! », s'est-il insurgé.

Il n'avait que 6 ans et demi lorsqu'il a dénoncé son père. « Il y a un enquêteur à qui j'ai fait confiance et qui m'a dit que je ne le reverrai pas. Ça a été une libération pour tout le monde. Il fallait que ça sorte. Moi je ne le considère pas comme mon père. J'ai eu d'autres personnes dans ma vie qui ont été plus présentes que lui », a-t-il ajouté, toujours sur un ton très posé, encensant ses proches et sa famille d'accueil pour tout le support qu'il a reçu dans la foulée de l'arrestation du bourreau.

« La plupart des choses terribles auxquelles les gens peuvent penser, moi je l'ai vécu. Il lançait des haches. S'il était fâché. Il prenait ce qu'il y avait à portée de sa main et c'est sûr qu'on mangeait une volée avec ça. Il nous privait de nourriture. Quand la travailleuse sociale appelait pour dire qu'elle allait passer le lendemain, mon père enlevait les cadenas sur le frigo. Ma mère a failli passer pour une folle et mon père voulait la faire rentrer à Robert-Giffard [institut universitaire en santé mentale de Québec]. Moi, je pensais que c'était normal et que c'était comme ça qu'on éduquait les enfants. Avec mon petit cerveau de jeune, j'ai réalisé que ce n'était pas supposé comme ça. »

Le « Bourreau de Beaumont » sera libéré d'office aux deux tiers de sa peine, le 24 septembre prochain, comme le prévoit la loi. L'individu de 52 ans, dont l'identité n'a jamais été dévoilée afin de protéger les victimes, est incarcéré dans un pénitencier depuis 1997. Il avait écopé d'une peine d'emprisonnement de 22 ans pour avoir brutalisé et agressé les membres de sa famille à répétition, voire quotidiennement, pendant 14 ans.

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/region ... 40928.html" onclick="window.open(this.href);return false;


Entrevue vidéo
http://tvanouvelles.ca/video/le-deuxi%C ... 2335069001" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le mer. août 03, 2011 2:51 pm, modifié 1 fois.
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gazzoux1
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par gazzoux1 »

C'est pas possible !!! J'espère qu'ils vont autoriser à divulguer son nom et ça presse. Maudit système de malades !!!
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Thewinneris
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Thewinneris »

Maudit sytème qui protège les criminels! Mets-en qu'il faut qu'ils publient la photo de ce boureau afin que ses fils puissent le reconnaitre! Et mieux, il devrait rester en prison!

J'espère qu'il va y avoir une grande manifestation contre sa libération et pour la publication de son identité, au moins à ses fils en privé. C'est abject qu'on protège d'avantage ce criminel que ses victimes et ne pense pas à la protection de ses fils en ne lui envoyant ni avis de libération, ni photo au moins à eux en privé afin qu'ils puissent le reconnaitre! Vraiment pas humain et tout croche notre sytème! Révoltant!
Dernière modification par Thewinneris le mer. août 03, 2011 3:39 pm, modifié 3 fois.
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

Je suis 100% d'accord avec vous deux, Gazzou et Thewinneris!

Je sais pas s'ils ont une possibilité de faire lever l'ordonnance de non publication de l'identité de ce dégueulasse, mais j'espère qu'il y en a une et qu'ils vont le demander. D'après ce qu'on lit, le fils doit demander la levée de l'ordonnance pour lui-même. Peut-être que ça prend aussi l'accord de tous les enfants pour révéler l'identité du malade.

Je sais pas si vous vous souvenez de Clermont Bégin, pédophile qui a fait 11 ans de prison seulement pour agression sexuelle armée, séquestration et tentative de meurtre sur une ado de 16 ans. Il avait auparavant été condamné pour le viol de 2 enfants de 8 et 10 ans. Ses victimes n'ont pas été identifiées, mais lui, oui.

Toutefois, j'imagine que si on identifie le Bourreau, ça identifie les enfants automatiquement.

N'empêche que, comme Bégin, on devrait y voir la face et savoir son nom à ce salaud-là.
Dernière modification par MME C le mer. août 03, 2011 4:23 pm, modifié 2 fois.
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par geneviève-2 »

gazzoux1 a écrit : C'est pas possible !!! J'espère qu'ils vont autoriser à divulguer son nom et ça presse. Maudit système de malades !!!
:jap:
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Nikki »

MME C a écrit : Je suis 100% d'accord avec vous deux, Gazzou et Thewinneris!

Je sais pas s'ils ont une possibilité de faire lever l'ordonnance de non publication de l'identité de ce dégueulasse, mais j'espère qu'il y en a une et qu'ils vont le demander. D'après ce qu'on lit, le fils doit demander la levée de l'ordonnance pour lui-même. Peut-être que ça prend aussi l'accord de tous les enfants pour révéler l'identité du malade.

Je sais pas si vous vous souvenez de Clermont Bégin, pédophile qui a fait 11 ans de prison seulement pour agression sexuelle armée, séquestration et tentative de meurtre sur une ado de 16 ans. Il avait auparavant été condamné pour le viol de 2 enfants de 8 et 10 ans. Ses victimes n'ont pas été identifiées, mais lui, oui.

Toutefois, j'imagine que si on identifie le Bourreau, ça identifie les enfants automatiquement.

N'empêche que, comme Bégin, on devrait y voir la face et savoir son nom à ce salaud-là.
Exactement. Si le pédophile est affilié à l'enfant, il ne sera pas identifié. Il le sera s'il ne l'est pas, comme dans le cas de Nathalie Simard par exemple...
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Nikki »

Il ne faut pas oublier les victimes par la bande... Mettons que tu es le fils mais que tu n'as jamais été touché par exemple... Ou peu importe, si on identifie le coupable, on identifie aussi ses enfants, sa femme, ses petits-enfants etc... Ce sont parfois des gens qui n'ont rien fait, rien demandé, et ils seraient obligés de vivre avec ça... Sans compter que les victimes aussi ne veulent pas forcément être identifiées non plus...
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

Ça peut peut-être nous éclairer un peu en ce qui a trait à la non divulgation de l'identité de l'accusé et des victimes dans les cas d'agression sexuelle:

Est-ce que les noms du plaignant ou des témoins seront diffusés par les médias?

En principe, ces informations peuvent être publiées. Toutefois, la loi prévoit différents mécanismes retreignant la publication des informations au sujet d’une affaire : les ordonnances de non-publication. Une ordonnance de non-publication interdit de rapporter certaines informations précises notamment dans un journal, à la télévision, à la radio et sur le Web.

D’abord, dans toute affaire criminelle, il est possible de demander au juge d’émettre une ordonnance de non-publication au sujet des faits de la cause et ce, au moment de l’enquête sur mise en liberté et au moment de l’enquête préliminaire. Ces ordonnances demeurent en vigueur jusqu’à la fin du procès.

Dans certaines circonstances, notamment en cas d’infractions d’ordre sexuel , le juge a en plus le pouvoir d’interdire la diffusion par les médias de l’identité du plaignant et des témoins ou la publication de renseignements permettant de les identifier, au moyen d’une ordonnance de non-publication. Le juge est obligé de rendre une telle ordonnance si c’est le plaignant, le témoin mineur ou le procureur aux poursuites criminelles et pénales qui le lui demande.

Cette ordonnance interdit donc de publier, par exemple, le nom d’une victime dans un journal ou encore de la décrire, sur un site Web, de façon suffisamment précise pour que le public puisse l’identifier. Ce serait entre autres le cas si la publication indiquait que la victime est le frère ou le fils d’une personne précise. Ce type d’ordonnance n’a pas de limite dans le temps. La victime peut toutefois demander au tribunal de lever l’interdiction.

Il est à noter que la personne ou l’organisation qui ne respecte pas une ordonnance de non-publication commet une infraction et, en cas de condamnation, est passible d’une amende maximale de 5000$ ou de 6 mois d’emprisonnement ou des deux à la fois.

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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

Dans le fond, pour ce qui est de "l'entourage" (autre que les enfants), dans tous les autres cas où le nom de l'accusé est publié, que ce soit les parents, la conjointe et autres proches, cet entourage doit en subir les conséquences aussi. Que ce soit Alain Piché, Clermont Bégin, Éric Daudelin, Martin Bradette, etc.

Donc, ce que j'en conclue, c'est que dans le cas où les victimes sont les enfants mineurs de l'accusé - afin qu'eux ne soit pas identifiés -, le juge ordonne une non publication. Dans les autres cas, c'est à la demande du plaignant ou de la Couronne.
Dernière modification par MME C le mer. août 03, 2011 5:01 pm, modifié 2 fois.
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

Nikki a écrit : Il ne faut pas oublier les victimes par la bande... Mettons que tu es le fils mais que tu n'as jamais été touché par exemple... Ou peu importe, si on identifie le coupable, on identifie aussi ses enfants, sa femme, ses petits-enfants etc... Ce sont parfois des gens qui n'ont rien fait, rien demandé, et ils seraient obligés de vivre avec ça... Sans compter que les victimes aussi ne veulent pas forcément être identifiées non plus...
C'est pour ça que je pense que c'est quand il s'agit d'abus sur ses propres enfants (et non de meurtre). Car si on pense à Turcotte, sa famille immédiate est obligée de vivre avec les faits.
Dernière modification par MME C le mer. août 03, 2011 5:03 pm, modifié 1 fois.
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gazzoux1
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par gazzoux1 »

MME C a écrit : Dans le fond, pour ce qui est de "l'entourage" (autre que les enfants), dans tous les autres cas où le nom de l'accusé est publié, que ce soit les parents, la conjointe et autres proches, cet entourage doit en subir les conséquences aussi. Que ce soit Alain Piché, Clermont Bégin, Éric Daudelin, Martin Bradette, etc.

Donc, ce que j'en conclue, c'est que dans le cas où les victimes sont les enfants mineurs de l'accusé - afin qu'eux ne soit pas identifiés -, le juge ordonne une non publication. Dans les autres cas, c'est à la demande du plaignant ou de la Couronne.
On sait déjà de quoi à l'air un de ses fils, il a écrit un livre, la mère est décédée et celui qui a donné l'entrevue avec Richard Martineau aurait voulu qu'on puisse le voir. Reste à savoir si la fille voudrait elle aussi qu'on sache qu'il est son père.
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MME C
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par MME C »

gazzoux1 a écrit : [...]

On sait déjà de quoi à l'air un de ses fils, il a écrit un livre, la mère est décédée et celui qui a donné l'entrevue avec Richard Martineau aurait voulu qu'on puisse le voir. Reste à savoir si la fille voudrait elle aussi qu'on sache qu'il est son père.
Je ne sais pas combien il y avait d'enfants ?

Il me semble que Patrick Gosselin a dit que la petite fille était très, très jeune quand son père a été arrêté et n'aurait pas été victime, mais je suis pas sûre, et je sais pas s'il y a seulement 2 autres garçons.
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Anya
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Anya »

D'après cet article datant du 6 août 1999, il avait 3 enfants


Poursuite de 3,5 millions $ contre la DPJ
Mise à jour le vendredi 6 août 1999

L'ex-femme et ses trois enfants de l'homme, surnommé «le bourreau de Beaumont» , qui a agressé durant 13 ans les membres de sa famille, intentent une poursuite de 3,5 millions $ contre le Directeur de la protection de la jeunesse et le Centre jeunesse de Québec.

Ils les accusent de négligence et de ne pas avoir prévenu les agressions et les tortures dont ils ont été victimes. Cette poursuite survient trois ans après la condamnation de l'homme à 22 ans de prison.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/29/29025.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
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Lison48
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Re: Le «bourreau de Beaumont» libéré sous peu

Message par Lison48 »

Il avait 3 enfants: 2 garçons et une fille. Sa femme l'a quitté avec sa fille. Maintenant sa femme est décédée. Guillaume a dit à Richard Martineau qu'il n'avait plus revu sa soeur et son frère.
Lison de Gatineau
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