Système de santé au Québec

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Beppo
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Re: Système de santé au Québec

Message par Beppo »

Anya a écrit : Pierre Duhamel
La machine à créer des fonctionnaires
15/03/2010


Chaque nouveau gouvernement jure qu’il va gérer les fonds publics avec parcimonie et qu’il va s’engager résolument dans la réduction de la taille de l’État. Pourtant, le Canada créé des fonctionnaires à la tonne et le Québec est spécialement doué quand il s’agit de grossir la machine étatique.

Depuis 10 ans, il y a 532 200 employés de plus dans le secteur public au Canada, une hausse de 30 %. En 2009, 3,6 millions de personnes, soit 21 % des travailleurs, étaient à l’emploi d’un gouvernement, d’une administration ou d’une société d’État.

Pendant cette période, la machine étatique québécoise s’est alourdie. Le Québec compte 181 000 employés du secteur public de plus qu’en 2000. À lui seul, le Québec a créé un nouveau poste de fonctionnaire sur trois au pays. Le nombre d’employés a crû de 114 000 entre 2000 et 2003, sous le gouvernement du Parti Québécois, et de 67 000 depuis l’élection du gouvernement libéral.

C’est d’autant plus désolant que les libéraux avaient fait de la réingénierie de l’État un engagement électoral. Non seulement l’État a continué de grossir, mais les emplois créés ne l’ont pas été au bon endroit. Dans le domaine de la santé, nous apprend Paul Larocque dans son reportage à TVA, le nombre d’infirmières est en hausse de 5,4 % depuis 2003, le nombre de médecins de 7,2 % alors que le nombre de fonctionnaires a bondi de 19,3 %. Le Québec a besoin de gens sur la ligne de front, pas dans les bureaux !

Tous les États et toutes les juridictions devront freiner la croissance de leur fonction publique au cours des prochaines années. 42 États américains ont commencé à faire le ménage en coupant des postes, en gelant les embauches et même en diminuant les salaires. En Californie, les employés de l’État ont des congés non payés quelques jours par mois parce qu’on a plus l’argent pour les rémunérer. Au Québec, les leaders syndicaux exigent des augmentations de 11,25 % sur trois ans.

Pourtant le Québec n’est pas très riche. Le gouvernement n’arrive plus à équilibrer ses comptes. Le déficit pour l’exercice en cours approchera des 5 milliards de dollars et on s’attend à la même chose en 2010-2011. Depuis 2003, le gouvernement Charest maintient une certaine illusion grâce à l’augmentation des transferts fédéraux – 5 milliards de dollars depuis 2003 – et au gonflement de la dette – 37 milliards depuis la venue des libéraux.

La situation est devenue intenable. Le gouvernement Charest aura-t-il le courage de mettre le pied sur la pédale de frein ? Sinon, nous allons directement sur le mur.

http://duhamel.argent.canoe.ca/non-clas ... ionnaires/" onclick="window.open(this.href);return false;
Cré ti-coune va! Je me demande pourquoi il ne nous entretient pas des évasions fiscales, des primes de séparation, des primes au rendement et de la hausse du PIB pour voir si on est si pauvre que ça, le camouflage par les banques, etc.. Pourquoi ne nous entretient-il pas sur l'harmonisation des deux taxes que nous avons mis en oeuvre depuis des lunes et que d'autres provinces ont retiré des bénéfices dès son application mais pas nous... Me semble que comme économiste ça ne fait pas trop sérieux de tronquer la réalité...

J'ai lu qu'en 2007 la Caisse de Dépôt avait partagé 40 millions avec ses employés comme prime au rendement. En 2009, la pauvre Caisse ne s'est permise que de partager 20 millions vu qu'elle avait connu une baisse qui frise les 45 milliards. Je ne sais pas quelle sorte de rendement on récompense mais je sais une chose c'est avec l'argent de nos économies.



Au plaisir!


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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Publié le 15 mars 2010 à 13h17 | Mis à jour à 20h04
Les médecins appuient les revendications des infirmières

Lia Lévesque
La Presse Canadienne

Dans un geste marquant, lundi, les syndicats de médecins, tant spécialistes qu'omnipraticiens, ont appuyé les revendications syndicales des infirmières.

Ce n'est pas tous les jours qu'on voit le président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, et le président de la Fédération des médecins omnipraticiens, Louis Godin, assis aux côtés de la présidente de la Fédération interprofessionnelle en santé, Régine Laurent, pour appuyer la cause des infirmières.

Celles-ci revendiquent davantage de postes à temps plein - 40% des infirmières ont des postes à temps partiel ou sur appel - et des postes à temps complet de quatre jours. Elles veulent aussi de meilleures primes pour le travail de soir, de nuit et de fin de semaine. Et, tout comme le reste du secteur public, elles revendiquent des augmentations de 3,75% par année pendant trois ans.

Les deux représentants syndicaux des médecins ont confirmé que le principal problème qu'ils vivent, à l'heure actuelle, est la pénurie d'infirmières. Et s'il y a pénurie d'infirmières, c'est parce que leurs conditions de travail ne sont pas assez intéressantes, qu'elles sont débordées et qu'elles doivent faire des heures supplémentaires obligatoires, ont-ils convenu.

Le président de la Fédération des médecins spécialistes a fait part de la volonté de ses membres d'opérer davantage de patients, de voir davantage de patients, mais ils ont les mains liées par le manque d'infirmières. «On ne peut plus en faire plus. Pourquoi? Parce qu'il manque de personnel aux étages aux soins et aux urgences», s'est plaint le docteur Barrette.

Au cours d'une rencontre conjointe avec la presse, les trois représentants syndicaux ont martelé que les solutions étaient connues et nombreuses et qu'il ne restait qu'à les appliquer: création de postes à temps complet, reconnaissance des infirmières praticiennes, ordonnances collectives, présence d'infirmières dans les groupes de médecine familiale, développement des soins à domicile, etc.

Le tout, disent-ils, est une question de choix politiques.

Par exemple, dans le cas des infirmières praticiennes, ces «super infirmières» qui peuvent ajuster elles-mêmes une médication ou prescrire elles-mêmes des examens, afin de dégager les médecins de certaines tâches, la formation poussée a bel et bien été donnée à certaines candidates, mais les postes ne sont pas affichés dans les établissements de santé, critique le docteur Barrette.

Le docteur Barrette rappelle que le ministère de la Santé et des Services sociaux vient d'annoncer 80 millions $ à terme pour assurer la gratuité de la fécondation in vitro, pendant que d'autres besoins plus criants se manifestent dans le domaine de la santé.

«Quand c'est politiquement rentable on trouve l'argent. Quand ce n'est pas politiquement rentable, on laisse sécher les gens. Et, au bout de la ligne, on laisse sécher les patients», déplore le docteur Barrette.

«Si on payait les infirmières «senior» aux soins intensifs à la hauteur des monteurs de ligne, on en manquerait des infirmières, vous pensez aux soins intensifs? Pas mal moins! Le monteur de ligne à Hydro-Québec, il monte des lignes électriques; l'infirmière aux soins intensifs s'occupe des lignes de vie», a encore lancé le docteur Barrette.

La présidente de la FIQ, Régine Laurent, s'est dite «très émue» de ces appuis des syndicats de médecins. «C'est historique que les deux fédérations de médecins viennent appuyer les revendications des professionnelles en soins. C'est un moment historique, à la hauteur de l'urgence que nous ressentons qu'il faille régler les problèmes dans le système de santé.»

Elle a rappelé que 15 000 infirmières deviendront admissibles à la retraite d'ici trois ans. «En ce moment, il en manque bien moins que ça et on a des problèmes. Donc, il faut trouver des façons d'attirer des plus jeunes et de garder celles qui pourraient partir encore quelques années, pour nous aider à assurer la relève dans le système de santé», a affirmé Mme Laurent.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Crise de la santé
Castonguay prie Charest d’intervenir
Agence QMI
Johanne Roy
15/03/2010 22h13

QUÉBEC- Le temps est venu pour le premier ministre Jean Charest d’intervenir afin de sortir des tablettes le rapport Castonguay sur le financement des soins de santé, estime l’ancien ministre libéral Claude Castonguay.

Cet ex-ministre de la Santé a présidé un groupe de travail qui a déposé, en février 2008, un volumineux rapport de 300 pages, dont certaines des principales recommandations ont été rapidement écartées par le ministre Philippe Couillard.

«Au lieu d’analyser sérieusement notre rapport, le ministre Bolduc a choisi de l’ignorer. À deux reprises, j’ai offert de lui présenter le contenu de ce rapport qui, en passant, a coûté plus de 400 000$ aux contribuables», formule M. Castonguay dans une lettre adressée aux médias.

«Les gens sont inquiets et espèrent que les mesures qui s’imposent seront prises. Le maintien au rancart de nos recommandations ne fait plus de sens. Le temps est manifestement venu de sortir notre système de santé de son état de crise chronique et de rassurer la population. Au terme de nos travaux, nous recommandions en premier lieu une augmentation de 1/2% de la TVQ et l’introduction, non pas d’un ticket modérateur, mais d’un T-4 santé (une franchise plafonnée à environ 1% ou 2% du revenu familial).»

«Le rejet fut catégorique. Mais, surprise, peu de temps après sa réélection avec une majorité de sièges, le gouvernement annonçait son intention de hausser la TVQ de 1%. Il semble même qu’il s’apprêterait à annoncer une hausse additionnelle de 1%», écrit M. Castonguay.

Selon ce dernier, les propositions du rapport Castonguay permettraient de réduire graduellement la progression des coûts du système, d’au moins 10% par année.

Cela, sans réduire les services et tout en respectant pleinement le caractère public et universel du système de santé, insiste M. Castonguay. «Sur un budget de 26 milliards, les économies possibles sont substantielles. La décision de rejeter notre rapport était-elle justifiée? Poser la question, c’est y répondre. Le ministre Bolduc préfère agir sans plan d’ensemble au fur et à mesure que les problèmes et les crises surgissent.

«Notre rapport proposait également un décloisonnement encadré de la pratique médicale et une ouverture limitée sur le secteur privé. Il s’agit de propositions de nature complémentaire qui ne remettent pas en cause l’universalité du système. Bien que ces propositions demeurent à mon avis pleinement pertinentes, ouvrir à ce moment-ci un débat sur ces questions aurait malheureusement pour effet de détourner l’attention de l’enjeu prioritaire», émet M. Castonguay.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Mourir chez soi
Lise Payette 12 mars 2010 Santé

L'idéal, ce serait de ne jamais avoir à mettre les pieds dans un hôpital, surtout quand on est malade. Il faudrait y aller seulement quand on est en pleine forme et qu'on ne craint ni les bactéries, ni les microbes, ni les médecins. Le reste du temps, quand on est malade, on ferait mieux de rester chez soi, de consulter son ordinateur pour poser un diagnostic et de se soigner comme nos grand-mères le faisaient souvent avec plus de succès que les grands spécialistes d'aujourd'hui.

Je suis injuste, je le reconnais. Il serait plus juste de concéder que la médecine a fait d'immenses progrès... ce sont les hôpitaux qui n'ont pas suivi. Chaque fois que je mets les pieds dans un hôpital, et j'essaie que ce soit le moins souvent possible, je ne peux pas m'empêcher de penser à la bonne odeur de propre qu'il y avait dans ces établissements autrefois quand les maladies nosocomiales étaient inconnues et qu'on disait qu'une infirmière devait avoir la «vocation» pour faire ce métier. Les linges souillés de sang ne traînaient pas dans les chambres des malades comme ça arrive aujourd'hui trop souvent, les poubelles étaient vidées même durant les fins de semaine et les vieux lits brillaient comme un sou neuf. J'ai même connu des hommes d'affaires qui plutôt que d'aller jouer au golf, s'installaient dans une chambre privée pour une semaine, histoire de faire tous les examens utiles et de prendre une semaine de vacances loin du travail. Cette époque est révolue.

Les hôpitaux, surtout ceux de Montréal à cause de la concentration de population, sont devenus de vrais repoussoirs. C'est le meilleur endroit pour tomber malade et mourir. Même qu'on sait depuis quelques jours qu'il se peut que personne ne s'en rende vraiment compte. À moins que vous soyez en mesure de hurler dans le couloir, on vous laissera mourir en paix. Tout le personnel est trop occupé pour remarquer que vous n'allez pas bien. Trop fatigué aussi.

Messieurs Jean Charest et Yves Bolduc aimeraient beaucoup pouvoir affirmer que ça va mieux dans les urgences. Les hôpitaux, sous leur gouverne, sont devenus aussi dangereux que les routes, les viaducs ou le boulevard Saint-Laurent la nuit. Une personne normalement constituée a peur dès qu'on lui dit qu'elle devra aller à l'hôpital. Elle a peur parce qu'elle ne sait pas si elle va pouvoir y entrer, elle ne sait pas combien de temps elle va passer à l'attente et elle ne sait pas si elle va en ressortir. Entre l'entrée et la sortie, elle sera devenue un nom qu'on appelle à tue-tête ou un numéro, c'est selon. J'ai bien entendu une infirmière, un jour, déclarer le plus naturellement du monde, qu'elle avait «54 civières sur les bras» ce jour-là. Pas 54 malades, pas 54 patients, non, 54 civières.

Bien sûr, tout le monde est fatigué. Les médecins qu'on voit à la télé cependant ont plutôt l'air bien portant (je ne donnerai pas de noms) et les infirmières, les plus épuisées du système, on ne les voit jamais car elles font des heures de fous. Que des gens meurent en attendant des soins, c'est dur à accepter, mais je voudrais vous rassurer à ce sujet. Dans quelque temps, on se sera fait à l'idée et ça ne nous dérangera même plus. On dira: «Tiens, un autre.» Puis on passera à autre chose. Les politiciens savent parfaitement que c'est comme ça que le peuple réagit. Il commence par crier, puis il se calme et finit par accepter une situation sur laquelle il sait qu'il n'a aucun pouvoir.

Il fallait voir la belle tranquillité de notre premier ministre à la première période de questions de la rentrée. Calme, en pleine possession de tous ses moyens, reposé et plein des belles images qu'il a rapportées de ses nombreux voyages, il a affirmé, la main sur le coeur, que la situation que nous vivons en ce moment dans les urgences est de la responsabilité du PQ. Il avait l'air d'un homme en vacances, au-dessus de ses affaires, à qui il ne serait pas venu à l'esprit d'offrir au moins ses condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers dans les couloirs de nos hôpitaux. Je pense que c'est sa nouvelle résolution, faire le tour du monde en serrant des mains et venir prendre ses vacances au Québec où tout va si bien. C'est lui qui le dit.

Et puis, il est en santé. Ça se voit. L'oeil brillant, la jambe alerte, il est évident que la maladie ne le guette pas encore. Et puis, qu'importe? Si jamais il est vraiment malade, j'imagine qu'il fera comme d'autres premiers ministres qu'on a connus et qu'il ira se faire soigner aux États-Unis. Je ne suis pas sûre que les soins y soient meilleurs, mais c'est drôlement plus rapide...

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Re: Système de santé au Québec

Message par .anthurium. »

Dérive bureaucratique?
Explosion du nombre de cadres en santé
Mise à jour : 16/03/2010 16h10

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Organigramme de la Santé: nos explications
Le nombre de cadres dans le réseau de la santé a augmenté de plus de 19% entre 2003 et 2008. Le député de l’ADQ François Bonnardel parle de dérive bureaucratique, exemples à l’appui.
La santé, c’est 45% du budget du Québec. En plus du ministère de la Santé et des Services sociaux lui-même, le réseau de la santé compte 16 agences de la santé, 95 CRSSS (les Centres régionaux de la santé et des services sociaux), en plus des hopitaux, des CLSC et des centres d’hébergement.

Pour notre série Les Québécois dans le rouge, le député adéquiste a reconstitué avec Paul Larocque de TVA Nouvelles la toile d’araignée des organigrammes du réseau de la santé.

Selon monsieur Bonnardel (notre photo à droite), il y a au Québec un poste de direction pour 70 000 habitants, comparativement à un poste pour 186 000 habitants en Ontario.

La démonstration du député Bonnardel, dans le reportage de Paul Larocque, fait foi de tout.

(TVA Nouvelles)
Prière et chant religieux
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Manque d'infirmières praticiennes
L'OIIQ est inquiète
Agence QMI
Reine Côté
16/03/2010 20h24

MONTRÉAL - Alors que le quart des urgences des hôpitaux du Québec font face à un engorgement sans précédent, le ministre Yves Bolduc n’a toujours pas créé les 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne qu’il avait promis à l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) en octobre.

La situation préoccupe d’autant plus l’OIIQ que le budget provincial sera déposé dans moins de deux semaines.

La direction de l’OIIQ n’est pas la seule à s’alarmer. Les universités offrant la formation de soins de première ligne aux infirmières se demandent même s’ils ne devront pas annuler leur formation de 2010, faute de financement.

«La situation est tellement urgente que s’il n’y a pas d’annonce claire de financement dans les prochains jours, soutient Mme Desrosiers, la formation des futures IPS pour l’année 2010 est compromise.»

La présidente de l’OIIQ, Gyslaine Desrosiers, rappelle que le ministre de la Santé et des Services sociaux s’est officiellement engagé lors du dernier congrès annuel, devant plus de 2000 infirmières, à financer l’ouverture de ces postes et même leur formation universitaire. «Nous avions cru alors que c’était une question de jours», indique-t-elle.

Les besoins financiers pour la formation et l’ouverture de poste se chiffreraient à 100 millions$, selon l’OIIQ.

«Pourtant en décembre 2009, les ministres de la Santé et de l’Éducation, M. Bolduc et Mme Couchesne, avaient donné le feu vert à la présentation d’un dossier de financement tant pour les postes de praticiennes que pour les programmes de formation. Une décision du Conseil des ministres à ce sujet était imminente. Depuis, rien n’émane du gouvernement», insiste Mme Desrosiers.

Dévoilement sous peu

L’attachée de presse du ministre Bolduc, Karine Rivard, assure que le ministre Bolduc dévoilera sous peu son plan pour la formation et le déploiement des praticiennes de première ligne.

Mme Rivard, rappelle toutefois que l’ex-ministre de la Santé, Philippe Couillard, a investi 13,3 millions $ en juin 2008 pour former 115 praticiennes de première ligne. «Elles seront embauchées d’ici deux à trois ans», assure la porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux.

D’ici là, l’OIIQ devra faire preuve de patience. Mme Rivard l’admet «il faudra plusieurs années avant de pouvoir atteindre l’objectif des 500 IPS, puisqu’il faut d’abord les former».

Engagement électoral

L’OIIQ rappelle par ailleurs au premier ministre Jean Charest sa promesse électorale de 2008 de faire de l’embauche des praticiennes, sa priorité numéro un dans le dossier de la santé. «Qu’est-ce que le gouvernement attend pour annoncer la solution qui fait largement consensus pour réorganiser la première ligne (du réseau de la santé) au Québec?», soulève Mme Desrosiers. Tandis que l’Ontario compte 1240 infirmières praticiennes de première ligne, le Québec n’en déploie que 19. «Partout où elles exercent, elles font une différence notable sur les délais d’attente et l’accès aux soins de santé», note Mme Desrosiers en faisant remarquer que près de 1,5 million $ de Québécois n’ont pas de médecin de famille.

L’OIIQ souhaite que le gouvernement Charest fasse autant d’efforts que les autres provinces canadiennes qui mettent les bouchées doubles pour financer le développement des praticiennes dans le système de la santé.

Le Québec est actuellement en queue de peloton relativement à l’embauche d’infirmières praticiennes de première ligne.

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jumbo
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Re: Système de santé au Québec

Message par jumbo »

Comme il y a des infirmières sur le forum, je vais leur poser une question.
Se pourrait-il que certaines infirmières ont manigançé une façon de faire plus de temps supplémentaire en se déclarant malade à tour de rôle et ainsi boucler leur budget avec moins de temps travail......

À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??


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Cass!
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Re: Système de santé au Québec

Message par Cass! »

gaspiller sa banque de congé de maladie pour faire plus d'argent mmmmm je crois pas trop a ca, on fait quoi apres quand nos enfants ou nous on est malade pour vrai ou qu'on a un rendez vous médical qu'on peu pas déplacer honn pu de congé de maladie je les ai tous gaspillé dans une magouille pour faire mon fric plus vite, non je crois pas a ca.
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gingerstar
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Re: Système de santé au Québec

Message par gingerstar »

jumbo a écrit : Comme il y a des infirmières sur le forum, je vais leur poser une question.
Se pourrait-il que certaines infirmières ont manigançé une façon de faire plus de temps supplémentaire en se déclarant malade à tour de rôle et ainsi boucler leur budget avec moins de temps travail......
Je ne sais pas si ça existe à certains endroits mais perso où je travaille je n'ai jamais entendu parler de cela. Mais chez nous, on n'oblige pas au temps supplémentaire, sauf à l'urgence lorsqu'ils sont vraiment mal pris.

On fait appel aux agences. Il y a beaucoup d'absentéisme parce que trop souvent les journées sont tellement chargées qu'on ne sait pas comment on va la finir... Souvent j'entends " Je n'aurais pas dû rentrer ce matin ou ce soir..." parce que la fille se sent découragée de la charge de travail qui l'attend pour son quart, parfois elle pleure... alors le lendemain souvent elle ne rentre pas...

Les filles les plus travaillantes et dévouées parlent constamment du temps qu'il leur reste à faire avant de prendre leur retraite, elles n'en peuvent plus. Plusieurs infirmières sont blessées: épaule, dos, genou ou en burn-out ou juste ben écoeurées alors on fait vivre les agences.

Malheureusement dans les agences ce sont très souvent des filles sans expérience que l'agence envoie fréquemment dans des CHSLD et qui arrivent difficilement à fonctionner dans un hôpital actif à court terme. Elles viennent constamment nous chercher parce qu'elles ne connaissent pas les techniques à faire et ne sont pas capables d'évaluer les situations et prendre des décisions, ce qui au bout du compte allourdit encore notre charge de travail. Toutes celles aussi qui sont refusées dans les hôpitaux parce qu'elles ne sont pas assez compétentes s'en vont dans les agences. Malgré tout il en existe un petit nombre qui sont compétentes.

Celles qui font du temps supplémentaire, ce sont les jeunes sur une base volontaire lorsqu'elles ont un gros besoin d'argent... Les filles de mon âge, j'en connais aucune qui veut en faire, même pas une heure...

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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

gingerstar a écrit : [...]
Je ne sais pas si ça existe à certains endroits mais perso où je travaille je n'ai jamais entendu parler de cela. Mais chez nous, on n'oblige pas au temps supplémentaire, sauf à l'urgence lorsqu'ils sont vraiment mal pris.

On fait appel aux agences. Il y a beaucoup d'absentéisme parce que trop souvent les journées sont tellement chargées qu'on ne sait pas comment on va la finir... Souvent j'entends " Je n'aurais pas dû rentrer ce matin ou ce soir..." parce que la fille se sent découragée de la charge de travail qui l'attend pour son quart, parfois elle pleure... alors le lendemain souvent elle ne rentre pas...

Les filles les plus travaillantes et dévouées parlent constamment du temps qu'il leur reste à faire avant de prendre leur retraite, elles n'en peuvent plus. Plusieurs infirmières sont blessées: épaule, dos, genou ou en burn-out ou juste ben écoeurées alors on fait vivre les agences.

Malheureusement dans les agences ce sont très souvent des filles sans expérience que l'agence envoie fréquemment dans des CHSLD et qui arrivent difficilement à fonctionner dans un hôpital actif à court terme. Elles viennent constamment nous chercher parce qu'elles ne connaissent pas les techniques à faire et ne sont pas capables d'évaluer les situations et prendre des décisions, ce qui au bout du compte allourdit encore notre charge de travail. Toutes celles aussi qui sont refusées dans les hôpitaux parce qu'elles ne sont pas assez compétentes s'en vont dans les agences. Malgré tout il en existe un petit nombre qui sont compétentes.

Celles qui font du temps supplémentaire, ce sont les jeunes sur une base volontaire lorsqu'elles ont un gros besoin d'argent... Les filles de mon âge, j'en connais aucune qui veut en faire, même pas une heure...
:jap:

Ma fille est infirmière (bachelière) aussi et m'a confirmé les mêmes choses.
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Chirurgiens diplômés cherchent emploi
Québec n'a aucun poste à offrir à des spécialistes formés à grands frais
Louise-Maude Rioux Soucy 18 mars 2010 Santé

C'est le monde à l'envers. Pendant que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, met tous les maux du réseau de la santé sur le compte de la pénurie de personnel, trois jeunes chirurgiens cardiaques fraîchement diplômés n'arrivent pas à trouver de poste au Québec. Une situation tout à fait inhabituelle, qui risque fort de se répéter à l'identique dans d'autres spécialités si rien n'est fait pour repenser la planification des effectifs.

Ce n'est un secret pour personne que le temps opératoire est une denrée rationnée au Québec. Le phénomène s'est d'ailleurs accentué ces dernières années avec la pénurie de personnel infirmier et la fermeture de lits de soins critiques, cela de l'aveu même du ministère. Résultat: trois jeunes chirurgiens cardiaques sont forcés de rester sur la touche au moment même où un patient sur quatre n'est pas opéré dans les délais prescrits dans leur spécialité.

Ce cul-de-sac est vivement critiqué par la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) qui demande au ministère de la Santé de rebrasser ses cartes. Et vite, avant que ces trois recrues trouvent mieux ailleurs. «Pour maintenir ses compétences, un chirurgien cardiaque doit faire au moins 175 opérations par année. À l'heure actuelle, on ne leur en offre que le quart ou la moitié», raconte le président de la FMRQ, le Dr Yann Dazé.

La Fédération est d'autant plus étonnée par la timidité du geste que le besoin en chirurgie cardiaque est encore très important. Le mois dernier, l'Association des chirurgiens cardiovasculaires et thoraciques du Québec tirait d'ailleurs la sonnette d'alarme. Son président, le Dr Yves Langlois, révélait qu'environ 630 personnes attendent présentement l'intervention qui changera leur vie. Un chiffre élevé qu'il n'avait pas vu depuis longtemps dans sa spécialité.

Et pourtant, Québec n'a pas de postes à offrir dans cette discipline. La situation est tout à fait nouvelle pour la Fédération, qui en a saisi la Table de concertation permanente sur la planification de l'effectif médical. Le Dr Dazé espère une réponse rapide de la part du ministère. C'est que «beaucoup d'autres spécialités pourraient connaître des difficultés semblables à court ou moyen termes», spécialement la radio-oncologie et les chirurgies urologique ou générale, qui affichent déjà un taux de saturation élevé.

En chirurgie urologique par exemple, deux jeunes finissants n'ont pas su trouver une place à leur convenance cette année. «Il y a beaucoup de postes virtuels sur papier dans ce domaine. Mais sur le terrain, ce qu'on note, c'est que le besoin n'est tout simplement pas là», explique le Dr Dazé. Plutôt que de se tourner les pouces, les deux finissants laissés en plan ont décidé d'aller opérer en Ontario.

En radio-oncologie, le problème est quelque peu différent. En quelques années seulement, le Québec est passé d'une forte pénurie à l'abondance après avoir ouvert des places de résidence et recruté des professeurs à l'étranger. L'opération de charme a si bien fonctionné que les finissants ont aujourd'hui de plus en plus de mal à se trouver un poste.

«Ceux qui ont terminé cette année se sont trouvé un poste de peine et de misère, raconte le président de la FMRQ. L'an prochain, on peut présumer que ce sera plus difficile encore puisque leurs milieux sont déjà saturés. Il n'est donc pas dit qu'on ne se retrouvera pas en radio-oncologie avec le problème que nous connaissons aujourd'hui en chirurgie cardiaque.»

Le responsable des affaires médicales au ministère de la Santé, Michel Bureau, confirme que le Québec — qui affiche toujours un déficit de 800 spécialistes au compteur — a réussi à faire le plein dans certaines spécialités. «On ne manque pas de spécialistes dans tous les domaines», a-t-il confié à la radio de Radio-Canada, qui a levé le voile sur cette affaire hier.

Le Dr Bureau précise même qu'en chirurgie, certains spécialistes ne réclament plus de renforts, mais du temps pour opérer. Toujours à Radio-Canada, le Dr Bureau a convenu que les hôpitaux et le ministère devraient mieux informer les résidents des besoins réels pour les spécialités de pointe avant de les envoyer se spécialiser à l'étranger.

Mais attention, prévient toutefois le Dr Dazé, il ne faudrait pas noircir le portrait plus que nécessaire au point où plus personne ne voudra se tourner vers ces disciplines souvent saturées artificiellement par les pénuries de personnel et le manque de lits. «Nous avons affaire ici à un surplus temporaire. La Société canadienne de chirurgie cardiaque prévoit par exemple que d'ici 2020 à 2030, il pourrait y avoir entre 20 et 30 % des postes en chirurgies cardiaques qui seront vacants au Canada sur un total de 150.»

http://www.ledevoir.com/societe/sante/2 ... ent-emploi" onclick="window.open(this.href);return false;
mouscha
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Re: Système de santé au Québec

Message par mouscha »

.anthurium. a écrit : Dérive bureaucratique?
Explosion du nombre de cadres en santé
Mise à jour : 16/03/2010 16h10

http://videos.lcn.canoe.ca/video/723208 ... lications/" onclick="window.open(this.href);return false;

Organigramme de la Santé: nos explications
Le nombre de cadres dans le réseau de la santé a augmenté de plus de 19% entre 2003 et 2008. Le député de l’ADQ François Bonnardel parle de dérive bureaucratique, exemples à l’appui.
La santé, c’est 45% du budget du Québec. En plus du ministère de la Santé et des Services sociaux lui-même, le réseau de la santé compte 16 agences de la santé, 95 CRSSS (les Centres régionaux de la santé et des services sociaux), en plus des hopitaux, des CLSC et des centres d’hébergement.

Pour notre série Les Québécois dans le rouge, le député adéquiste a reconstitué avec Paul Larocque de TVA Nouvelles la toile d’araignée des organigrammes du réseau de la santé.

Selon monsieur Bonnardel (notre photo à droite), il y a au Québec un poste de direction pour 70 000 habitants, comparativement à un poste pour 186 000 habitants en Ontario.

La démonstration du député Bonnardel, dans le reportage de Paul Larocque, fait foi de tout.

(TVA Nouvelles)
J'ai écouté l'émission, j'ai vu la toile d'araignée et ça m'a "flabergastée". Quand je travaillais à l'hôpital, on disait qu'il y avait trop de chefs et pas assez d'indiens mais je pensais que c'était seulement au niveau de l'hôpital. À la vue de cet organigramme, je me suis dit que c'est là que passe tout l'argent au lieu d'aller aux soins.
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Rénatane
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Re: Système de santé au Québec

Message par Rénatane »

jumbo a écrit : Comme il y a des infirmières sur le forum, je vais leur poser une question.
Se pourrait-il que certaines infirmières ont manigançé une façon de faire plus de temps supplémentaire en se déclarant malade à tour de rôle et ainsi boucler leur budget avec moins de temps travail......
Je prendrais le problème sur l'autre sens :) les infirmières prennent congé souvent après avoir fait du suplémentaire.....tsé après un 16 heure épuisant , parfois ça arrive que le lendemain , t'a pas le gout de te lever..., tu finis a minuit et tu dois être a 8 heure le lendemain....,ça fait pas gros a dormir si tu compte le voyagement a la maison.

Au bloc opératoire , on ouvre 2 salles de plus grace aux infirmières qui font du suplémentaire. les suplémentaires sont prévu un mois d'avance :gluk: Le jour ou elles vont être écoeurées de le faire , ben ça va aller mal.......car ce sont les mêmes qui le font. en plus une a deux autres salles sont ouverte grace aux agences .
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dolphinartca
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Re: Système de santé au Québec

Message par dolphinartca »

En ce qui concerne le temps supplémentaire, le gouvernement devrais copier ce qui se fait en Norvège!!!

Pas le droit de faire plus de 4 heures/semaines!!

Si les cies ont besoin de plus de personnes pour produire alors pas le choix ils engagent!

Presque tout le monde travaille donc moins de chomage!

(c'étais du moins il y a une dizaine d'année, du temps ou j'y étais allé)
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Re: Système de santé au Québec

Message par Placeress »

jumbo a écrit : Comme il y a des infirmières sur le forum, je vais leur poser une question.
Se pourrait-il que certaines infirmières ont manigançé une façon de faire plus de temps supplémentaire en se déclarant malade à tour de rôle et ainsi boucler leur budget avec moins de temps travail......

Non, puisqu'on est pas obligé d'appeler malade, pour faire du temps supplémentaire.... on est jamais notre équipe de base...... même sans aucun congé ni maladie, d'où le mot, pénurie.... donc non.....

On peut travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.... et même, avec des temps supplémentaire, on arrive pas à combler les équipes pour avoir des quotas dans les normes.
Dernière modification par Placeress le jeu. mars 18, 2010 11:10 am, modifié 2 fois.
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Placeress
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Re: Système de santé au Québec

Message par Placeress »

dolphinartca a écrit : En ce qui concerne le temps supplémentaire, le gouvernement devrais copier ce qui se fait en Norvège!!!

Pas le droit de faire plus de 4 heures/semaines!!

Si les cies ont besoin de plus de personnes pour produire alors pas le choix ils engagent!

Presque tout le monde travaille donc moins de chomage!

(c'étais du moins il y a une dizaine d'année, du temps ou j'y étais allé)

C'est sur que c'est joli comme concept... mais ici, on ne parle pas d'un problème d'embauche et de manque de poste.... il n'y a personne pour combler les postes, il n'y a pas d'individu, de gens, de personne physique pour prendre les postes.... donc, si on réglemente le nombre de TS, comme le dit Renatane, des SOP resteraient fermées, des lits à l'étage aussi, des urgences et des soins intensifs fermés.....

Des hôpitaux.... fermées..... c'est fou à dire, mais c'est ça pareil.....
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Superinfirmières: toujours pas de financement en vue
Louise-Maude Rioux Soucy 18 mars 2010 Santé

Les doyennes des écoles de sciences infirmières sont sorties bredouilles hier de leur rencontre téléphonique avec les représentants des ministères de la Santé et de l'Éducation. Bredouilles, et un peu plus inquiètes encore que la veille pour l'avenir de leurs programmes destinés à former des infirmières praticiennes spécialisées (IPS), ces superinfirmières destinées à ranimer notre réseau sous perfusion.

Le gouvernement Charest n'a vraisemblablement pas été ébranlé par l'appel à l'aide des universités, qui menacent de mettre leurs programmes sur la glace sans une aide financière négociée d'ici le 1er avril. Au téléphone comme en Chambre, le gouvernement a répété qu'il croit en ce projet. Il a toutefois refusé de présenter une offre de financement concrète malgré des promesses répétées en ce sens.

La déception était vive pour la doyenne de la Faculté des sciences infirmières de l'Université Laval, Diane Morin. «Nous avons la certitude d'avoir bien travaillé avec nos deux collègues des ministères, qui ont toute notre confiance. Nous sommes d'autant plus désolées de voir que, malgré le chemin parcouru, Québec n'est toujours pas en mesure de nous donner les paramètres optimaux pour déployer ces programmes.»

À la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), on commence aussi à s'impatienter. «Il y a un an et demi, nous avions reçu un excellent accueil des deux ministres qui avaient dit vouloir mener ce dossier avec diligence. Ils nous avaient promis une annonce en novembre, annonce qui a été reportée à décembre, puis janvier, février, mars et puis, plus rien», déplore le président de la Table de concertation en sciences infirmières, Bernard Garnier.

Acculées au pied du mur, les doyennes tout comme la CREPUQ misent leurs derniers espoirs sur le budget provincial qui sera présenté à la fin du mois. «Nous restons quand même optimistes. La formation des IPS fait l'objet d'un consensus unanime dans le réseau de la santé», a fait valoir M. Garnier. Mais si leurs espoirs sont encore déçus, les doyennes sont prêtes à prendre les grands moyens. «Nous allons surseoir nos programmes jusqu'à ce que Québec consente à les financer», a indiqué hier Mme Morin.

Explosif, le dossier a rebondi hier à l'Assemblée nationale. Le critique en matière de santé, Bernard Drainville, a accusé le ministre Bolduc d'avoir sciemment retardé la création d'IPS, une promesse que le gouvernement Charest traîne depuis sept ans. Yves Bolduc a reconnu que le Québec manque cruellement d'IPS. Mais il assure tout faire pour y remédier. «On est en train de regarder à mettre tout ça en place.»

Précisons que toutes spécialités confondues, le réseau québécois compte 59 IPS, auxquelles s'ajoutent 39 IPS en formation. Par comparaison, l'Ontario en a 1240, seulement sur sa première ligne.

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Panda
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Re: Système de santé au Québec

Message par Panda »

Là où je vois l'avantage des Burkas, c'est que lorsqu'arrive un autre 8h supplémentaire pour une infirmière, elle pourrait appeler une copine qui revet la même burka et continue le chiffre pendant que l'autre va se reposer. À 3 elles pourraient même faire du 24h payées à temps double tout en demeurant fraiches et disposes !
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
dolphinartca
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Re: Système de santé au Québec

Message par dolphinartca »

Placeress a écrit : [...]



C'est sur que c'est joli comme concept... mais ici, on ne parle pas d'un problème d'embauche et de manque de poste.... il n'y a personne pour combler les postes, il n'y a pas d'individu, de gens, de personne physique pour prendre les postes.... donc, si on réglemente le nombre de TS, comme le dit Renatane, des SOP resteraient fermées, des lits à l'étage aussi, des urgences et des soins intensifs fermés.....

Des hôpitaux.... fermées..... c'est fou à dire, mais c'est ça pareil.....

Je croyais que c'étais une roue qui tourne...

Moins d'infirmières parcequ'elles lachent la job (trop de surtemps et presque plus de vie sociale)!! Plus il y en a qui lachent donc + de surtemps pour les autres!!

A la base ca serait pas de rendre attrayant la profession d'infirmières afin qu'il y en aient plus et ainsi empêcher qu'elles aillent dans le privé?
Dernière modification par dolphinartca le jeu. mars 18, 2010 3:10 pm, modifié 1 fois.
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Les infirmières se préparent pour un éventuel conflit
La Presse canadienne 18 mars 2010 15h29 Santé

Exaspérées devant la lenteur de leur négociation aux tables sectorielles, les infirmières ont décidé de fourbir leurs armes, au cas où.

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Régine Laurent, a rencontré la presse, aujourd’hui à Montréal, pour indiquer qu’un conseil fédéral extraordinaire de la FIQ avait été convoqué, les 29 et 30 mars, afin de déterminer les services essentiels à maintenir, au cas où.

Les conventions collectives de tout le secteur public arrivent à échéance le 31 mars et les parties avaient toutes exprimé leur volonté de conclure une entente d’ici cette date butoir.

La FIQ a par ailleurs pressé le gouvernement d’intensifier la négociation d’ici là, se disant prête à négocier jour et nuit, s’il le faut.

Le comité de négociation de la FIQ a aussi été mandaté pour enclencher le processus de médiation au moment jugé opportun.

Ce n’est qu’après ce rapport de médiation que des moyens de pression plus lourds pourraient éventuellement être adoptés.

Mme Laurent affirme que personne ne souhaite recourir à des moyens de pression lourds, mais la FIQ veut tout de même se préparer, au cas où. Elle assure cependant que ces moyens de pression demeureront dans un cadre légal.

La FIQ représente 58 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.

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