Unité permanente anticorruption (UPAC)

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Anya
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Unité permanente anticorruption (UPAC)

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Publié le 14 septembre 2011 à 00h00 | Mis à jour à 09h22
Des enquêteurs désertent l'UPAC

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Fabrice de Pierrebourg
La Presse

Malgré leur expertise, les trois quarts des enquêteurs et agents de renseignement de l'unité anticollusion de Jacques Duchesneau, au ministère des Transports, notamment d'ex-policiers spécialistes du crime organisé, ne pourront être intégrés à l'Unité permanente anticorruption (UPAC), a appris La Presse. Raison invoquée par Québec: ils ne sont pas fonctionnaires!

«L'UPAC est un organisme gouvernemental et, en vertu de la loi, ses membres doivent être issus de la fonction publique», confirme Anne-Frédérick Laurence, porte-parole de l'UPAC.

La quinzaine d'enquêteurs de l'escouade Duchesneau, qui avaient fait carrière dans la GRC, le SPVM et la SQ, ont été avertis au mois d'avril qu'ils devaient passer un concours d'entrée dans la fonction publique pour poursuivre leur travail. Celui-ci a eu lieu le 27 août.

Or, selon nos sources, la majorité d'entre eux, choqués et dépités, ont rejeté ce processus ou bien n'ont pas été admis au concours malgré leur expérience dans la lutte contre le crime organisé, notamment.

Si bien que rares sont ceux qui se sont présentés à l'examen du Conseil du Trésor.

Aujourd'hui, certains ont même déjà quitté leur emploi ou s'apprêtent à le faire. Le contrat de cinq de ces enquêteurs arrive à échéance dans un mois. Pour cinq autres, ce sera en avril 2012.

Pour le moment, selon notre estimation qu'ont confirmée trois sources, à peine un quart des membres de l'unité du ministère des Transports devraient survivre à ce processus de sélection.

À court terme, cela signifie que plusieurs des enquêtes menées par l'unité de Jacques Duchesneau sont déjà en suspens ou sur le point de l'être.

À moyen terme, l'UPAC, dont le gouvernement avait annoncé la formation en grande pompe, en février 2011, pour justifier son refus de mettre sur pied une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, sera privée de l'expertise d'une dizaine de ces spécialistes du ministère des Transports.

«Oui, c'est certain qu'il y a une expertise que l'on aimerait bien conserver, mais le concours va nous permettre d'en trouver d'autres tout aussi variées», a dit Anne-Frédérick Laurence. Elle ajoute que les contrats de ces enquêteurs seront honorés jusqu'à leur terme et qu'une période de transition leur permettra de passer leurs dossiers aux nouveaux venus.

Travail de terrain

L'ex-chef de police de Montréal avait recruté cette quinzaine de spécialistes à l'hiver 2010, lors de la création de l'unité anticollusion du ministère des Transports. Quatre avaient travaillé à la GRC, quatre à la police de Montréal et trois à la Sûreté du Québec. Il s'agit d'enquêteurs, d'analystes et d'agents de renseignement.

Leur mandat consistait à examiner les contrats et chantiers du MTQ afin de «prévenir la collusion dans l'attribution de tous les contrats dans lesquels le Ministère a une participation financière directe ou indirecte».

Chaque enquêteur avait sous sa responsabilité un ou plusieurs chantiers, en particulier ceux, majeurs, qui touchent le réseau routier de la région métropolitaine. La présence des enquêteurs y était presque constante, y compris lors des réunions de chantier.

Leur mission était de taille lorsqu'on sait que le ministère des Transports va investir 4 milliards dans le réseau routier en 2011-2012.

Sur le terrain, les membres de l'escouade Duchesneau avaient la réputation d'être plutôt actifs. Est-ce une relation de cause à effet? On a même noté depuis quelques mois une baisse du prix moyen des soumissions de l'ordre de 10 à 20%.

L'activité soutenue de cette unité ne semble pas avoir plu à tout le monde. Lorsque Jacques Duchesneau a dû se retirer, en novembre 2010, à la suite d'allégations de financement illégal de son parti aux élections municipales de 1998, certaines voix se sont publiquement demandé si cela n'était pas la conséquence d'une manoeuvre de déstabilisation. Citée par Le Devoir, une source gouvernementale avait même affirmé: «M. Duchesneau et son équipe font des enquêtes qui dérangent certaines personnes qui essaient de le tasser de là. [...] Ils veulent lui faire la job.»

L'ex-chef de police avait réintégré ses fonctions trois mois plus tard après avoir été blanchi par le Directeur général des élections. La Presse avait aussi publié peu auparavant une enquête qui concluait que Jacques Duchesneau n'avait utilisé ni prête-nom ni financement occulte à cette époque.

Jacques Duchesneau n'a pas voulu émettre de commentaire. On ignore s'il poursuivra ou non sa carrière à l'UPAC.

Nouvelle tuile

Il n'en demeure pas moins que ce départ forcé des enquêteurs du MTQ est une nouvelle tuile sur la tête de l'UPAC, qui n'a encore rien accompli de très probant depuis sa création, mis à part une série de perquisitions au mois d'avril en Montérégie.

Cette unité dirigée par Robert Lafrenière, ancien chef des enquêtes à la Sûreté du Québec, a aussi fait les frais d'une campagne de boycottage des procureurs de la Couronne au printemps dernier. En réaction à l'imposition d'une loi d'exception pour les forcer à mettre fin à leur grève, ils avaient signifié qu'ils ne se porteraient pas candidats à la vingtaine de postes de procureur à pourvoir à l'UPAC.

Neuf postes ont toutefois été ouverts à la mi-août par Me Louis Dionne, Directeur des poursuites criminelles et pénales.

À terme, près de 15 procureurs syndiqués travailleront à l'UPAC sous la responsabilité de Me Sylvain Lépine. Le bureau de Me Louis Dionne n'a pas rappelé La Presse.

Malgré ces embûches, l'UPAC assure que sa «machine est en route»: «Le recrutement va très bien, indique Anne-Frédérick Laurence. Et même si toutes ces équipes ne travaillent pas physiquement ensemble, il y a beaucoup d'échange d'informations depuis l'entrée en fonction du commissaire.»

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Anya
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Lutte contre la corruption: la bêtise bureaucratique
Le Mercredi 14 septembre 2011 | Mise en ligne à 9h23
Le blogue de Yves Boisvert

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C’est extraordinaire.

Ce gouvernement est capable de faire voter une loi exceptionnelle pour soustraire une ville (Québec) et une entreprise privée aux lois ordinaires, pour construire d’urgence un amphithéâtre…

Mais il est incapable de permettre à des enquêteurs de haut niveau de se soustraire à l’examen de la Fonction publique!

La bêtise bureaucratique à son comble.

Ils le font exprès ou quoi?

Le collègue Fabrice de Pierrebourg explique ce matin dans La Presse que plusieurs enquêteurs de l’Unité anticollusion du ministère des Transports (dirigée par Jacques Duchesneau) vont démissionner à cause de cela.

L’unité de M. Duchesneau est partie intégrante de la plus vaste Unité permanente anticorruption (UPAC), annoncée en grande pompe cet hiver par les ministres Dutil et Thériault.

M. Duchesneau a recruté des enquêteurs de grande expérience,ex-policiers de la GRC, la SQ ou du SPVM, des gens qui connaissent le crime organisé et les méthodes d’enquête.

Leur expertise est irremplaçable. Ils font un boulot très efficace.

La moindre des choses serait de reconnaître que ces policiers retraités sont dans un cas particulier et n’aspirent pas à une carrière dans la fonction publique.

Mais non! La loi c’est la loi, tout le monde doit s’y coller: on se tape l’examen d’admission comme n’importe qui!

Réaction de la porte-parole de l’UPAC?

“L’UPAC est un organisme gouvernemental, ses membres doivent être issus de la fonction publique.”

Une logique implacable, en effet.

Mais ne risque-t-on pas de perdre des enquêteurs exceptionnels?

“Oui, c’est certain qu’il y a une expertise que l’on aimerait bien conserver, mais le concours va nous permettre d’en trouver d’autres tout aussi variés.”

Wow!

Belle reconnaissance de l’expertise unique de détectives chevronnés! Allez hop, au suivant! Et le concours n’est pas un obstacle, c’est l’occasion de trouver d’autre monde!

Et vive la fonction publique.

Et vive les priorités gouvernementales.

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Anya
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Un «empire malfaisant» dans la construction
15 septembre 2011 à 00h00
Vincent Larouche et Fabrice de Pierrebourg
La Presse

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Les malversations dans l'industrie de la construction ont pris une telle ampleur que le Québec risque carrément une «prise de contrôle de certaines fonctions de l'État» par des acteurs mal intentionnés, prévient l'Unité anticollusion dans un rapport secret.

Ce rapport, que La Presse a obtenu, décrit les modus operandi du crime organisé, des firmes de génie-conseil, des entrepreneurs et des partis politiques.

«Les soupçons sont persistants qu'un empire malfaisant est à se consolider dans le domaine de la construction routière», affirme Jacques Duchesneau, dirigeant de l'Unité, en préambule du document.

«S'il devait y avoir une intensification du trafic d'influence dans la sphère politique, on ne parlerait plus simplement d'activités criminelles marginales, ni même parallèles: on pourrait soupçonner une infiltration voire une prise de contrôle de certaines fonctions de l'État ou des municipalités», lit-on plus loin.

En plus d'un an de travail, l'équipe de Jacques Duchesneau a découvert un système d'une «ampleur insoupçonnée», infiltré massivement par le crime organisé, qui permet de gonfler de façon démesurée les coûts des travaux routiers.

Les enquêteurs confirment qu'un grand nombre d'entreprises de construction entretiennent des liens avec des organisations criminelles.

«On présume donc fortement que certaines jouent d'influence sur les contrats octroyés par le gouvernement, voire qu'elles ont déjà mis les pieds sur les chantiers mêmes du ministère», dit le rapport.

Outre les motards et la mafia, des groupes d'entrepreneurs généraux eux-mêmes «fonctionnent comme des cartels» pour éliminer la concurrence et organiser la collusion, poursuit le document. Et l'omerta règne dans l'industrie.

«Tout le monde a peur. La mafia est impliquée là-dedans, et les motards, donc t'as intérêt à te mêler de tes affaires», a confié une source interviewée pendant l'enquête.

Des «extras» coûteux

Des employés du ministère des Transports et des firmes de génie auraient par ailleurs coulé des informations privilégiées à des entrepreneurs pour leur permettre de préparer leurs soumissions.

Les enquêteurs constatent aussi que les entreprises soumissionnent à un bas prix en sachant à l'avance qu'elles rempliront quand même leurs coffres grâce aux «extras» facturés en surplus.

Certaines firmes emploieraient même des spécialistes des «extras» qui empochent 10% de commission sur ce qu'ils arrivent à faire payer au gouvernement.

Un ingénieur ayant travaillé dans différentes firmes de génie-conseil a aussi dévoilé un stratagème utilisé pour constituer des caisses occultes.

«Mettons que l'ingénieur de la firme chargée de la surveillance doit autoriser un extra de 100 000$ pour des travaux supplémentaires. Il trouve le moyen d'aller chercher le double auprès du MTQ. Il y a donc un 100 000$ blanchi à se partager: la firme pourra l'utiliser pour contribuer à des caisses électorales et l'entrepreneur pour payer ses travailleurs au noir», a-t-il révélé aux enquêteurs.

Des firmes de génie manquent «d'exactitude et d'imputabilité», alors qu'en même temps, le ministère leur laisse le champ libre car il manque «d'expertise et de vigilance», précise le document. «Pendant que les firmes se développent une expertise inestimable, le ministère perd inexorablement la sienne», y lit-on.

Financement politique

Les politiciens ne sont pas épargnés par le rapport. Un ex-conseiller politique a témoigné que les partis se financent massivement grâce aux dons des firmes de génie-conseil et de construction, ce qui donne aux entreprises un accès aux politiciens.

«Plus ils ont de contrats, plus ils donnent; plus ils donnent, plus ils ont de l'influence; plus ils ont de l'influence, plus ils ont de contrats. Et cette influence, ils l'exercent ensuite partout via l'argent public, que ce soit en siégeant sur des fondations ou en faisant des levées de fonds pour des oeuvres caritatives. Ils deviennent presque intouchables», a expliqué l'ex-conseiller.

Le rapport ne donne aucun nom d'entreprise ou d'individus. Ce sont les policiers et procureurs de la Couronne qui seront chargés d'accuser ceux qui auraient brisé la loi.

Ce n'est pas la première fois que l'on montre du doigt le rôle joué par les firmes de génie-conseil dans le financement occulte des partis, dans la collusion ainsi que dans les dépassements de coûts.

Lors de la vague d'arrestations survenue en février dernier à Boisbriand et qui avait visé entre autres la vice-présidente du groupe Roche, le capitaine Éric Martin, de l'opération Marteau, avait déclaré ceci à La Presse: «Pour faire avancer des projets de construction, ou pour qu'ils soient autorisés, [les firmes] ont besoin de financer des partis politiques. Elles vont demander à des collaborateurs ou à des employés de commettre des fraudes par supercherie, mensonge ou autres moyens. Elles vont fabriquer de fausses factures ou facturer des services jamais réalisés.»

L'an dernier, après une plainte du député Amir Khadir, le groupe Axor a plaidé coupable à une quarantaine d'infractions pour avoir versé plus de 150 000 $ au PLQ, au PQ et à l'ADQ grâce à des prête-noms.

Parmi ses 50 recommandations au gouvernement, l'Unité insiste sur l'importance de serrer la vis aux firmes de génie-conseil et renforcer la fonction publique. Elle propose d'offrir aux fonctionnaires des séances «d'une heure sur la collusion, comportant un volet sur le crime organisé».

Le ministre des Transports, Pierre Moreau, s'est dit heureux que le Ministère «ait fait les gestes nécessaires» en mandatant Jacques Duchesneau l'an dernier, mais il balaie d'un revers de main les constats accablants pour son ministère contenus dans le rapport. Il faudra vérifier le bien-fondé de ces conclusions, explique-t-il.

- Avec la collaboration de Denis Lessard

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Marie-Lise
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Anya a écrit : Un «empire malfaisant» dans la construction
15 septembre 2011 à 00h00
Vincent Larouche et Fabrice de Pierrebourg
La Presse

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Les malversations dans l'industrie de la construction ont pris une telle ampleur que le Québec risque carrément une «prise de contrôle de certaines fonctions de l'État» par des acteurs mal intentionnés, prévient l'Unité anticollusion dans un rapport secret.

Ce rapport, que La Presse a obtenu, décrit les modus operandi du crime organisé, des firmes de génie-conseil, des entrepreneurs et des partis politiques.

«Les soupçons sont persistants qu'un empire malfaisant est à se consolider dans le domaine de la construction routière», affirme Jacques Duchesneau, dirigeant de l'Unité, en préambule du document.

«S'il devait y avoir une intensification du trafic d'influence dans la sphère politique, on ne parlerait plus simplement d'activités criminelles marginales, ni même parallèles: on pourrait soupçonner une infiltration voire une prise de contrôle de certaines fonctions de l'État ou des municipalités», lit-on plus loin.

En plus d'un an de travail, l'équipe de Jacques Duchesneau a découvert un système d'une «ampleur insoupçonnée», infiltré massivement par le crime organisé, qui permet de gonfler de façon démesurée les coûts des travaux routiers.

Les enquêteurs confirment qu'un grand nombre d'entreprises de construction entretiennent des liens avec des organisations criminelles.

«On présume donc fortement que certaines jouent d'influence sur les contrats octroyés par le gouvernement, voire qu'elles ont déjà mis les pieds sur les chantiers mêmes du ministère», dit le rapport.

Outre les motards et la mafia, des groupes d'entrepreneurs généraux eux-mêmes «fonctionnent comme des cartels» pour éliminer la concurrence et organiser la collusion, poursuit le document. Et l'omerta règne dans l'industrie.

«Tout le monde a peur. La mafia est impliquée là-dedans, et les motards, donc t'as intérêt à te mêler de tes affaires», a confié une source interviewée pendant l'enquête.

Des «extras» coûteux

Des employés du ministère des Transports et des firmes de génie auraient par ailleurs coulé des informations privilégiées à des entrepreneurs pour leur permettre de préparer leurs soumissions.

Les enquêteurs constatent aussi que les entreprises soumissionnent à un bas prix en sachant à l'avance qu'elles rempliront quand même leurs coffres grâce aux «extras» facturés en surplus.

Certaines firmes emploieraient même des spécialistes des «extras» qui empochent 10% de commission sur ce qu'ils arrivent à faire payer au gouvernement.

Un ingénieur ayant travaillé dans différentes firmes de génie-conseil a aussi dévoilé un stratagème utilisé pour constituer des caisses occultes.

«Mettons que l'ingénieur de la firme chargée de la surveillance doit autoriser un extra de 100 000$ pour des travaux supplémentaires. Il trouve le moyen d'aller chercher le double auprès du MTQ. Il y a donc un 100 000$ blanchi à se partager: la firme pourra l'utiliser pour contribuer à des caisses électorales et l'entrepreneur pour payer ses travailleurs au noir», a-t-il révélé aux enquêteurs.

Des firmes de génie manquent «d'exactitude et d'imputabilité», alors qu'en même temps, le ministère leur laisse le champ libre car il manque «d'expertise et de vigilance», précise le document. «Pendant que les firmes se développent une expertise inestimable, le ministère perd inexorablement la sienne», y lit-on.

Financement politique

Les politiciens ne sont pas épargnés par le rapport. Un ex-conseiller politique a témoigné que les partis se financent massivement grâce aux dons des firmes de génie-conseil et de construction, ce qui donne aux entreprises un accès aux politiciens.

«Plus ils ont de contrats, plus ils donnent; plus ils donnent, plus ils ont de l'influence; plus ils ont de l'influence, plus ils ont de contrats. Et cette influence, ils l'exercent ensuite partout via l'argent public, que ce soit en siégeant sur des fondations ou en faisant des levées de fonds pour des oeuvres caritatives. Ils deviennent presque intouchables», a expliqué l'ex-conseiller.

Le rapport ne donne aucun nom d'entreprise ou d'individus. Ce sont les policiers et procureurs de la Couronne qui seront chargés d'accuser ceux qui auraient brisé la loi.

Ce n'est pas la première fois que l'on montre du doigt le rôle joué par les firmes de génie-conseil dans le financement occulte des partis, dans la collusion ainsi que dans les dépassements de coûts.

Lors de la vague d'arrestations survenue en février dernier à Boisbriand et qui avait visé entre autres la vice-présidente du groupe Roche, le capitaine Éric Martin, de l'opération Marteau, avait déclaré ceci à La Presse: «Pour faire avancer des projets de construction, ou pour qu'ils soient autorisés, [les firmes] ont besoin de financer des partis politiques. Elles vont demander à des collaborateurs ou à des employés de commettre des fraudes par supercherie, mensonge ou autres moyens. Elles vont fabriquer de fausses factures ou facturer des services jamais réalisés.»

L'an dernier, après une plainte du député Amir Khadir, le groupe Axor a plaidé coupable à une quarantaine d'infractions pour avoir versé plus de 150 000 $ au PLQ, au PQ et à l'ADQ grâce à des prête-noms.

Parmi ses 50 recommandations au gouvernement, l'Unité insiste sur l'importance de serrer la vis aux firmes de génie-conseil et renforcer la fonction publique. Elle propose d'offrir aux fonctionnaires des séances «d'une heure sur la collusion, comportant un volet sur le crime organisé».

Le ministre des Transports, Pierre Moreau, s'est dit heureux que le Ministère «ait fait les gestes nécessaires» en mandatant Jacques Duchesneau l'an dernier, mais il balaie d'un revers de main les constats accablants pour son ministère contenus dans le rapport. Il faudra vérifier le bien-fondé de ces conclusions, explique-t-il.

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Une vraie farce!! Jamais le gouvernement ne pensait que ce rapport secret serait dévoilé par les médias. Maintenant qu'ils sont pris les culottes baissées, ils vont essayer de nous dire que noir c'est blanc, que blanc c'est noir, et que ce qu'on lit dans le rapport, ce n'est pas vraiment ce qu'on lit!! Crisse que je suis tannée de cette crasserie maudite...!!
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Anya
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Le rapport de l'Unité anticollusion confirme l'implication du crime organisé dans l'industrie de la construction
Mise à jour le jeudi 15 septembre 2011 à 7 h 22 HAE

Le rapport secret de l'Unité anticollusion du Québec, obtenu par Radio-Canada, dresse un portrait accablant pour le ministère des Transports des pratiques immorales, voire illégales, d'acteurs de l'industrie des travaux routiers et établit un lien direct entre l'industrie et le financement occulte des partis politiques.

Fruit d'un an et demi d'enquête sur le terrain, le rapport confirme l'implication du crime organisé dans l'industrie de la construction et parle d'une « banalisation du gonflement des estimations par certaines firmes de génie-conseil et des dépassements de coût par certains entrepreneurs ».


Selon l'Unité anticollusion, des ingénieurs de firmes de génie-conseil - mais aussi des employés du ministère - favorisent des entrepreneurs en leur fournissant des informations privilégiées. Ils leur indiqueraient, par exemple, qu'un contrat où l'on prévoit 1000 chargements de terre contaminée n'en nécessitera véritablement qu'une centaine.

Si la tendance dans le milieu est actuellement à la soumission en bas du prix de l'estimation, c'est que les entrepreneurs vont chercher plus d'argent plus tard, grâce à ce que l'on appelle familièrement « les extras ». Certaines compagnies auraient d'ailleurs à leur emploi des « spécialistes des extras ». Ceux-ci peuvent empocher des commissions personnelles de 10 % pour tout ce qu'ils arrivent à faire payer en surplus au ministère des Transports (MTQ).

L'enquête souligne la mollesse et le laxisme du ministère. Lorsque le MTQ conteste les réclamations des entrepreneurs, ceux-ci poursuivent au civil en sachant que le MTQ a l'habitude de régler l'affaire à l'amiable. Le rapport note aussi qu'il n'y a « aucune enquête approfondie sur le bien-fondé des réclamations. »

Financement occulte des partis politiques

Le rapport de l'Unité anticollusion fait un lien direct entre l'industrie des travaux routiers au Québec et le financement occulte des partis politiques. Les enquêteurs ont recueilli des témoignages troublants et parle carrément de trafic d'influence.

L'enquête de l'Unité anticollusion établit un lien direct entre l'industrie des travaux routiers et le financement occulte des partis politiques. Les enquêteurs ont recueilli des témoignages troublants et parlent carrément de « trafic d'influence ».

««S'il devait y avoir une intensification du trafic d'influence dans la sphère politique, on ne parlerait plus simplement d'activités criminelles marginales, ni même parallèles : on pourrait soupçonner une infiltration voire une prise de contrôle de certaines fonctions de l'État ou des municipalités.»»
— Extrait du rapport de l'Unité anticollusion

Selon le témoignage d'un ex-conseiller politique, les partis cognent toujours à la porte des grandes firmes de génie-conseil et de construction. « Du coup, à travers les professionnels du financement, les politiciens encouragent la déviance [...] Dans les faits, ils savent très bien qu'une entreprise a contribué plus de 100 000 $ à leur caisse électorale et que c'est pour cette raison [...] que les gens de la construction ont si facilement accès aux décideurs », explique cet ex-conseiller politique.

Plus troublant encore, un ingénieur qui a travaillé pour quelques firmes précise comment le stratagème des extras est intimement lié au financement politique.

« Le truc est le suivant, c'est l'entrepreneur qui facilite le tour de passe, mais c'est en haut que ça se joue. Mettons que l'ingénieur de la firme chargée de la surveillance [des travaux] doit autoriser un extra de 100 000$ [...] Il trouve le moyen d'aller chercher le double auprès du MTQ. Il y a donc un 100 000 $ blanchi à se partager : la firme [de génie-conseil] pourra l'utiliser pour contribuer à des caisses électorales et l'entrepreneur pour payer ses travailleurs au noir », a-t-il dit, selon le rapport.

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Audio
Reportage de Marie-Maude Denis
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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

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L'entrevue de Céline Galipeau avec Pierre Moreau passée au début du téléjournal hier.

Pas pour dire, Pierre Moreau est meilleur politicien que Sam Hamad comme ministre des transports. Il est tellement bon que je l'engagerais dans mon équipe de hockey tellement il patine bien. :sarcastic:

:grr:
Marie-Lise
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Message par Marie-Lise »

GI.Joe a écrit : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Na ... sion.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

L'entrevue de Céline Galipeau avec Pierre Moreau passée au début du téléjournal hier.

Pas pour dire, Pierre Moreau est meilleur politicien que Sam Hamad comme ministre des transports. Il est tellement bon que je l'engagerais dans mon équipe de hockey tellement il patine bien. :sarcastic:

:grr:

:grr: :grr: Et ensuite les zoufs se demandent pourquoi la population est cynique envers eux et leur font zéro confiance! Ils nous mentent et nous rient en pleine face! :grr: :grr:
Marie-Lise
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Message par Marie-Lise »

Marois accuse Charest d'alimenter le cynisme
Mise à jour le jeudi 15 septembre 2011 à 10 h 10 HAE

Surprise de l'ampleur des révélations du rapport de l'Unité anticollusion (UAC), la chef de l'opposition officielle à Québec, Pauline Marois, réclame de nouveau une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction et accuse le premier ministre Jean Charest d'alimenter le cynisme de la population à l'égard de la classe politique.

La chef du Parti québécois, Pauline Marois

Réagissant à la divulgation du rapport secret de l'UAC par Radio-Canada, Mme Marois somme le premier ministre Jean Charest de se rendre à l'évidence. « Je trouve que c'est inadmissible de la part de notre gouvernement d'être incapable de comprendre cela [la nécessité d'une commission d'enquête]. Il est en train, à mon point de vue, d'augmenter le cynisme à l'égard de la classe politique [...]. M. Charest a une responsabilité à cet égard. »

La chef du Parti québécois (PQ), s'exprimant à l'émission de radio « C'est bien meilleur le matin », jeudi, croit que des gens ayant accès au rapport, craignant qu'il ne soit passé sous silence, ont pris l'initiative de le divulguer aux journalistes. « Il y a des gens à l'intérieur qui sont très inquiets qu'il n'y ait pas de transparence pour la suite », avance-t-elle.

Je me demande depuis quand le gouvernement a ce rapport.
— Pauline Marois

Mme Marois craint également que les gens impliqués dans la corruption et la collusion commencent à détruire des preuves et qu'ils finissent par s'en tirer à bon compte. « Les gens qui sont concernés, pensez-vous qu'ils ne savent pas dans quelle situation ils se trouvent actuellement? Pensez-vous qu'ils ne savent pas, eux, qu'ils sont concernés et que s'il y avait un nom, que se serait le leur qui apparaîtrait dans le document? »

Une commission en plus du rapport de l'UAC

Malgré le rapport accablant de l'UAC, la chef du PQ plaide à nouveau en faveur d'une commission d'enquête publique afin d'aller au fond des choses. « Une enquête publique permet justement de protéger des témoins, de s'assurer qu'ils peuvent parler sans crainte de représailles, explique Mme Marois. C'est pour ça que la nécessité d'une enquête publique est toujours aussi grande aujourd'hui qu'elle l'était il y a six mois, il y a un an, il y a deux ans. »

L'ampleur des ramifications entre le milieu de la construction et le milieu politique surprend également Mme Marois. Elle estime que le financement occulte des partis politiques décrit dans le document alimente le cynisme de la population, mais elle tient à en dissocier son parti. « Si je demande cette commission d'enquête depuis deux ans, si mon parti le demande, c'est parce qu'on a pas de crainte que ça touche aussi le moment où on a été au gouvernement », plaide la chef du PQ.

Quand le gouvernement libéral arrive au pouvoir, le financement du parti double dans leur cas, et dans notre cas, il est demeuré constant au pouvoir ou dans l'opposition.
— Pauline Marois

« La Commission d'enquête publique est d'autant plus nécessaire que Québec doit investir des sommes colossales dans des travaux d'infrastructures routières et dans le Plan Nord, cher au premier ministre, dit-elle. La tenue d'une commission d'enquête permettrait d'assainir le milieu de la construction et assurerait les Québécois que l'argent des contribuables soit dépensé judicieusement. »

Cafouillage à Québec autour de l'intégration de l'UAC à l'UPAC

Sans vouloir prêter de mauvaises intentions au gouvernement, Mme Marois estime que s'il avait voulu mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs de l'Unité anticorruption, il aurait procédé exactement comme il l'a fait dans le dossier. En obligeant les enquêteurs de cette unité à passer des concours de fonctionnaires pour intégrer l'UPAC, le gouvernement s'est ainsi assuré de perdre des enquêteurs.

Si on voulait, effectivement, éviter de continuer à faire des enquêtes, c'était le meilleur moyen de faire en sorte que les gens quittent. C'est ridicule ce qu'on demande actuellement [aux enquêteurs].
— Pauline Marois

De plus, Mme Marois souligne que les enquêteurs passent ainsi sous l'égide d'un ministère - le ministère de la Sécurité publique en l'occurrence - forçant les employés à enquêter sur leur employeur. « Ils passeraient sous la responsabilité d'un ministère, ce qui veut dire qu'ils deviendraient employés de l'État, ce qui les place un peu en situation de conflit d'intérêts, non? »


http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... sion.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

Et voilà, Duchesneau a été trop efficace et trop dérangeant. Charest va s'organiser pour qu'il ne fasse pas plus de "dommages", vous verrez! :grr: :grr:
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Gillo
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Message par Gillo »

Plus l'enquête retarde, plus les coupables ont le temps de brouiller les traces et de changer leur façon de faire.
[img]http://www.ledetracteur.com/wp-content/telechargements/2010/04/claude_robinson.jpg[/img]
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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

Gillo a écrit : Plus l'enquête retarde, plus les coupables ont le temps de brouiller les traces et de changer leur façon de faire.
:jap:

Anecdocte : hier je regardais Les Grands Reportages où on parlait des eco-barons, des gens riches qui achètent des immenses terrains un peu partout dans le monde pour les protéger de coupe à blanc et autre, et je switchais à Survivor, j'étais comme ça -> :love: , jusqu'à je switch au téléjournal où ma face est devenue comme ça -> :grr: en moins de 5 minutes, le temps de l'entrevue avec Moreau...
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Anya
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Message par Anya »

Manque de contrôle sur les chantiers, dit l'Ordre des ingénieurs
Publié le 15 septembre 2011 à 16h27

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Paul Journet
La Presse

(Québec) Selon l'Ordre des ingénieurs du Québec, le gouvernement manque de personnel pour contrôler ses chantiers. «Le gouvernement sous-traite beaucoup de travail à l'externe. Mais il semble ne plus posséder les ressources suffisantes et compétentes qui sont nécessaires pour faire le suivi des projets sous-traités», déplore la présidente de l'Ordre, Maud Cohen.

«Quand on est gestionnaire d'infrastructures, on a des responsabilités», ajoute-t-elle. Mais à cause de la «désaffectation des ressources», le gouvernement peinerait à contrôler la facturation de différents extras. De telles pratiques sont documentées dans le rapport secret de l'Unité anticorruption.

Mme Cohen demande qu'il soit rendu public. «Le gouvernement n'a pas d'autre choix que d'agir avec transparence», lance-t-elle.

L'Ordre compte 60 000 membres. Une ligne téléphonique «éthique» a déjà été mise en place pour les dénonciations anonymes. Il peut déclencher une enquête si une plainte est portée sur un ingénieur. «Mais on ne peut pas aller à la pêche», dit Mme Cohen.

Ces enquêtes ne mènent qu'à des sanctions professionnelles. Elles n'ont pas de portée civile ou pénale.

Le travail de l'Ordre et des policiers «ne suffissent pas pour mettre en lumière ce système et apporter des solutions», croit Mme Cohen. Elle demande une enquête publique depuis plus d'une année. Et cette enquête est plus nécessaire que jamais, croit-elle.

Charest nuit à l'image des ingénieurs

Selon Yves Lavoie, président du Réseau des ingénieurs du Québec, le gouvernement Charest nuit à l'image des ingénieurs en refusant de déclencher une enquête publique. «C'est ce que nos membres pensent», lance-t-il.

Selon lui, en refusant de faire toute la lumière, le gouvernement laisse planer des doutes sur l'ensemble des ingénieurs. Il rappelle qu'en 2007, 83% des Québécois disaient faire confiance aux ingénieurs. Selon un tout récent sondage, ce taux avait chuté à 65%. «Il y a une corrélation directe avec le contexte politique», soutient-il.

M. Lavoie insiste. «Il faut une enquête publique. Il faut que les Québécois concentrent leurs forces pour dire au gouvernement : ça va faire!»

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Anya
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Message par Anya »

Retour à la case départ pour Charest
Publié le 15 septembre 2011 à 06h40
Vincent Marissal
La Presse

Des prix gonflés pour les grands chantiers, des fonctionnaires qui ferment les yeux, des firmes de génie-conseil qui «pèsent fort sur le crayon», des entrepreneurs qui empochent des «extras» et qui en redonnent aux partis politiques, ben voyons, c'est pas une nouvelle, tout le monde savait ça!

Voilà précisément ce qui est inquiétant dans ce rapport de l'Unité anticollusion obtenu par Radio-Canada et La Presse: ça fait des années qu'on entend ces histoires, que les journalistes d'enquête les documentent, qu'on sait qu'il y a des cas de collusion dans l'industrie et que le crime organisé fait la pluie et le beau temps dans le milieu. Ça fait des années qu'on réclame une enquête publique, bref, ça fait des années qu'on sait qu'il y a quelque chose de pourri dans le merveilleux monde de la construction.

On sait tout ça, comme les Italiens savent que la mafia règne à Palerme ou à Milan. Ce n'est même plus une nouvelle, c'est la fatalité.

N'empêche, le rapport obtenu hier par Radio-Canada relance un débat que Jean Charest espérait avoir étouffé: pour ou contre une commission d'enquête sur le milieu de la construction?

Pas étonnant que Pauline Marois ait sauté sur ce sujet avec autant d'enthousiasme. Pour la chef du PQ, le retour du dossier de la construction quelques jours avant la reprise des travaux à Québec, c'est la première bonne nouvelle depuis longtemps. Cela lui permet d'éviter les questions sur son leadership et sur les problèmes internes au PQ et de contre-attaquer sur un sujet qui lui a été favorable: la corruption dans le monde de la construction.

Depuis des années maintenant, le gouvernement Charest tourne autour du pot, reconnaissant le problème (sinon, il n'aurait pas créé l'Unité anticollusion de Jacques Duchesneau ou l'Unité permanente anticorruption), mais niant toute ramification politique.

On dirait bien que la réalité vient de le rattraper.

Dans la même journée, on a appris, sous la plume de mon collègue Fabrice de Pierrebourg, que l'Unité permanente anticorruption (UPAC, annoncée en grande pompe par le gouvernement en février) n'est en fait qu'une coquille dysfonctionnelle et connu les détails d'un rapport secret de l'autre unité, celle de l'anticollusion.

Désorganisation dans une unité, fuite dans une autre, improvisation et panique du gouvernement, y a-t-il un pilote dans cet avion?

Vous ne trouvez pas surprenant que le nouveau ministre des Transports, Pierre Moreau, ait déclaré la semaine dernière, à peine trois jours après avoir été nommé à ce poste, qu'il fallait changer la culture de ce ministère? Après trois jours, M. Moreau plaidait pour une plus grande transparence! Ou bien il parle à tort et à travers, ou bien il sait - le gouvernement sait - qu'il y a un grave problème aux Transports. Personnellement, j'opte pour la première hypothèse.

À quelques jours d'une nouvelle session parlementaire, on revient donc à la case départ: que se passe-t-il vraiment dans le milieu de la construction? Paye-t-on trop cher pour les travaux publics? Qui profite des magouilles? Le gouvernement a-t-il perdu le contrôle?

Au moment où de nouvelles informations troublantes surgissent, au moment où on lance des travaux publics de plusieurs milliards, au moment où des poutres tombent sur nos autoroutes, au moment où l'ancien ministre des Transports vient d'être muté avec les félicitations de son premier ministre, la question se (re) pose: à quand une enquête publique sur l'industrie de la construction?

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Anya
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Message par Anya »

La situation est grave au Qc avec la bombe Duchesneau: Antoine Robitaille,journaliste
au Devoir

Durée : 9:02
Date : 15/09/2011
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Marie-Lise
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Message par Marie-Lise »

Chronique Paul Arcand et Jean Lapierre - Des affirmations très graves dans le Rapport Duchesneau

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Anya
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Message par Anya »

Construction
Transparence s.v.p.

Valérie Gonthier
16/09/2011 06h15

Image

Les Québécois n’en démordent pas : ils veulent encore et toujours une commission d’enquête pour faire la lumière sur toutes ces allégations de corruption dans le domaine de la construction.

C’est ce que révèle un sondage Léger Marketing mené pour le compte de l’AgenceQMI, au lendemain de la publication d’un rapport secret de l’Unité anticollusion du Québec, faisant état de pratiques illégales ou immorales de la part d’intervenants du domaine de la construction.

Plus des trois quarts (77 %) des répondants sondés hier estiment nécessaire cet exercice public que le gouvernement Charest s’entête à refuser, malgré les nombreuses voix qui s’élèvent pour le réclamer.

Le sondage semble illustrer un certain ras-le-bol du système, en ce sens qu’une majorité des Québécois questionnés estime que le gouvernement Charest a de toute évidence quelque chose à cacher.

Pas moins de 60%des Québécois sondés croient que c’est effectivement pour cette raison que Jean Charest se refuse à mettre sur pied une commission d’enquête.

D’ailleurs, près de 9 répondants sur 10 croient que le gouvernement devrait rendre publics tous les rapports d’enquête sur la corruption dans le domaine de la construction.

« Les Québécois veulent la plus totale transparence, explique Christian Bourque, analyste principal pour Léger Marketing. Ils sont réticents à croire les politiciens. »

Cynisme

Autre résultat saillant : près du tiers des répondants avouent ne faire confiance à aucun politicien pour régler le problème dans l’industrie de la construction.

« Même François Legault, le politicien le plus populaire en ce moment au Québec, n’obtient que 12%de l’appui des Québécois », commente M. Bourque.

Selon lui, ce résultat démontre un pessimisme de la part des citoyens. Ce dernier croit que si plus des trois quarts des répondants souhaitent que le gouvernement du Québec tienne une commission d’enquête, le rapport déposé par l’unité anticollusion ne semble pas les avoir influencés.

« La même pression est maintenue depuis un an et demi », croit Christian Bourque, en ajoutant que les Québécois sont cyniques depuis longtemps.

D’ailleurs, la majorité des répondants pense que le problème de la corruption en est davantage structurel, propre au Québec, plutôt qu’au gouvernement Charest.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/p ... 61514.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Mosaii
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Message par Mosaii »

La corruption dans la construction au Québec, que le peuple Québécois est réélu Jean Charest pour un autre mandat reflète bien ce qu est notre société une gang de peureux qui a peur du changement, mais le monde devrait avoir plus peur de tout ceux qui arrive ici et impose leur loi comme leur religion, bientôt Sarajevo ce sera ici dans quelques temps et que fait le gouvernement pendant ce temps, les élus se graisse les poches, que Duchesneau gagne plus que le premier ministre ca non plus ca pas d allure, de plus comment pensez vous que tous nos premiers ministre ont fait leur fortune, prenez exemple celui qui a été nommé nouveau directeur de loto québec, 30% d augmentation en arrivant par rapport a l ancien directeur, qui pensez vous qui va recevoir le vraie 30% celui qui l a nommé voyons , donc la corruption et la colusion c est partout, partout, on est comme dans les républiques de banane, il n y a pas que les fonctionnaires qui sont complice du crime organiser, même des policiers, cybole ou es ce que le monde s en vont, a qui on peut faire confiance comme élu, ceux qui sont honnête sont obligé de suivre la vague de la corruption sinon ils seront jamais nommé a des postes d influence.
Tout le monde a rit de Mario Dumont, pourtant il a été le seul a parler des infrastructures et de la caisse de dépot, Charest a rit de lui pendant les élections le monde l ont réélu et pourtant Mario Dumont nous avait tous mis en garde et combien a perdu la caisse de dépot une fortune une très grosse fortune, qui a reçu cette argent pour les papiers commerciaux, on l a jamais su.
Moi j avais voté ADQ, et j ai voté NPD, même si je savais qu il avait le cancer, Charest, et Chrétin, (et non pas Chrétien) ont bien rient de nous et se sont bien enrichi avec notre argent.
Province du Québec réveillé vous cybole et protesté un peu, je parle pas de tout peter partout, mais faut se faire entendre et écouter.
Au prochaine élection, voter pas Marois ou Charest voter n importe quoi mais pas ces deux la, c est du pareille au même.
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Beppo
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Message par Beppo »

Mosaii a écrit : La corruption dans la construction au Québec, que le peuple Québécois est réélu Jean Charest pour un autre mandat reflète bien ce qu est notre société une gang de peureux qui a peur du changement, mais le monde devrait avoir plus peur de tout ceux qui arrive ici et impose leur loi comme leur religion, bientôt Sarajevo ce sera ici dans quelques temps et que fait le gouvernement pendant ce temps, les élus se graisse les poches, que Duchesneau gagne plus que le premier ministre ca non plus ca pas d allure, de plus comment pensez vous que tous nos premiers ministre ont fait leur fortune, prenez exemple celui qui a été nommé nouveau directeur de loto québec, 30% d augmentation en arrivant par rapport a l ancien directeur, qui pensez vous qui va recevoir le vraie 30% celui qui l a nommé voyons , donc la corruption et la colusion c est partout, partout, on est comme dans les républiques de banane, il n y a pas que les fonctionnaires qui sont complice du crime organiser, même des policiers, cybole ou es ce que le monde s en vont, a qui on peut faire confiance comme élu, ceux qui sont honnête sont obligé de suivre la vague de la corruption sinon ils seront jamais nommé a des postes d influence.
Tout le monde a rit de Mario Dumont, pourtant il a été le seul a parler des infrastructures et de la caisse de dépot, Charest a rit de lui pendant les élections le monde l ont réélu et pourtant Mario Dumont nous avait tous mis en garde et combien a perdu la caisse de dépot une fortune une très grosse fortune, qui a reçu cette argent pour les papiers commerciaux, on l a jamais su.
Moi j avais voté ADQ, et j ai voté NPD, même si je savais qu il avait le cancer, Charest, et Chrétin, (et non pas Chrétien) ont bien rient de nous et se sont bien enrichi avec notre argent.
Province du Québec réveillé vous cybole et protesté un peu, je parle pas de tout peter partout, mais faut se faire entendre et écouter.
Au prochaine élection, voter pas Marois ou Charest voter n importe quoi mais pas ces deux la, c est du pareille au même.
Il me semble avoir entendu dire ou lire que tous les partis politiques se graissent la patte et reçoivent des « donations » généreuses de la construction. Parti adéquiste inclus. Dumont n'est pas le symbole de la vertu pas plus que le NPD largement subventionné par les « puissants » syndicats.



Au plaisir!


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Mosaii
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Message par Mosaii »

Mets en les syndicats, avez vous Rambo cette semaine dire qu ils étaient pas une organisation de poubelle, voyons donc, c est bien ca le crime organiser, ils vont tuer, et vont allez pleurer sur la tombe en jurant que c est pas eux, ca les représente bien, et le syndicat est pareil, ils ont peur que la loi passent, pour pas que les jobs de gros bras arrête, le monde est fou criss, je me suis toujours demander, si on imprime notre propre argent pourquoi pas en imprimer plus il y en aurait plus de problème, ben non je sais ca marche pas comme ca, c est vrai que les syndicats sont trop présent et imposant, mais il doit bien y avoir moyen de faire quelques chose quand on est au pouvoir.

Il y a un gars hier qui a appeler a lcn il a dit, on rénove les infrastructure, mais juste assez pour que ca tienne on bout, quand ca pete on répare et on fait toujours de l argent c est un roulement.
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Mosaii
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Message par Mosaii »

Je viens d entendre une femme a Martineau ce matin, elle disait es ce que le gouvernement serait le chef de la mafia lui même et je me suis demander la même chose dernièrement en voyant tout ce qui se passe, es ce que l on a notre Berloscuni a nous au Québec .
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Re: Unité permanente anticorruption (UPAC)

Message par Mosaii »

j aurais pu rajouter notre Poutine Russe aussi, on fait quoi quand c est la mafia qui dirige le pays, es ce que l on arrive a s en sortir un jour ou si on est pogné avec ca a vie.
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