Nouveaux seins à gagner
Un bar de danseuses de Mirabel invite les «demoiselles» du public en général à venir danser sur sa scène en petite tenue, gratuitement, pour remporter... une augmentation mammaire. Un «concours amateur» qui soulève un tollé.
C'est une publicité placée dans l'hebdomadaire local L'Écho du Nord qui a mis le feu aux poudres. Mais le concours a aussi été annoncé sur Facebook, entre autres.
L'annonce, qui occupe une page entière du journal, spécifie que le bar Le Garage invite les demoiselles les mercredis soirs, jusqu'au 28 janvier, à un «concours amical et amateur de danseuses en lingerie».
«Le public est juge. Soyez la chanceuse qui méritera une augmentation mammaire d'une valeur de 6500 $», peut-on y lire. Ce concours, destiné non pas aux danseuses mais bien à n'importe quelle fille, est organisé par Karine Bouchard et Jean-Philippe Anwar, le finaliste de Loft Story 3.
«C'est révoltant»
Chantal Dubois, une intervenante du Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS-Laurentides), est dégoûtée par ce concours. Près d'une trentaine d'organismes se sont joints à la lettre de protestation qu'elle a rédigée.
«Voici un bel exemple de la banalisation de l'industrie du sexe», dit celle qui craint que ça n'envoie le message qu'il est normal - pire, anodin - de s'exhiber en petite tenue.
«C'est révoltant. Ça va faire de belles victimes potentielles», craint Mme Dubois, qui qualifie le concours de «recrutement».
Mme Dubois en a aussi contre le prix offert, l'augmentation mammaire. «On parle d'une chirurgie esthétique avec des risques pour la santé!» rappelle celle qui y voit une «pornographisation» de la société.
L'organisatrice du concours, Karine Bouchard, se rit de cette levée de boucliers. «Je trouve ça drôle ! On a tous les groupes de féministes dans le derrière ! De nos jours, vouloir se faire grossir les seins, c'est très familier. Il n'y a rien là !» dit-elle.
«On ne va pas chercher les filles dans la rue, celles qui s'inscrivent ont déjà cet intérêt-là», dit pour sa défense Mme Bouchard. «C'est bien drôle. Ça fait jaser», ont pour leur part lancé Éric Grenier et Richard Arsenault, respectivement directeur et gérant du bar.
L'Écho du Nord a aussi réagi. «Pour nous, c'est une annonce qui n'est ni pornographique ni indécente au sens de la loi. Ça nous invite à poursuivre notre réflexion sur nos standards publicitaires», a indiqué le vice-président des journaux régionaux chez Quebecor Media, Charles Michaud. --Message edité par nancy31f le 2008-12-12 07:38:26--
Ayoye, on aura tout vu 
De toute manière c'est totalement out les fake boules! 
