Soeurs noyées à Kingston

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
larot007
Novice
Messages : 23
Inscription : ven. janv. 29, 2010 3:37 pm

Re: Soeurs noyées à Kingston

Message par larot007 »

je suis certaine que si le proces avait eut lieu au Quebec le verdict aurait ete different Apres tout Turcotte a tué ses enfants de sang froid lui aussi et ^ca ressemble drolement a une vengeance il n'aimait pas que ses enfants aime le chum de leur mere etc
Chico_Fan
Seigneur de la Causerie
Messages : 8477
Inscription : mar. nov. 25, 2003 1:00 am

Message par Chico_Fan »

Parce que 11 personnes ont rendu dans une cause unique un jugement X, on peut extrapoler comment 12 personnes aléatoires analyseraient une autre cause avec des éléments de preuve entièrement différents?

La cause Turcotte ne définit pas le Québec. Des meurtriers se font condamner à tous les mois, et des gens se font même condamner à tort pour un crime comme Michel Dimont.
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21508
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Message par Placeress »

pucinette a écrit : [...]



oui, mais les jurés proviennent de la province où le proces se déroule non ?

Les sentences c'est les juges qui les donnent. Et bon, oui, certainement, on est une province à tendance plus progressiste que l'Alberta metton.... mais personnellement c'est encore et toujours ses valeurs qui me font vibrer. Le fait d'être progressiste n'a rien à voir avec l'orientation de procès Turcotte....
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21508
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Message par Placeress »

Chico_Fan a écrit : Parce que 11 personnes ont rendu dans une cause unique un jugement X, on peut extrapoler comment 12 personnes aléatoires analyseraient une autre cause avec des éléments de preuve entièrement différents?

La cause Turcotte ne définit pas le Québec. Des meurtriers se font condamner à tous les mois, et des gens se font même condamner à tort pour un crime comme Michel Dimont.

:jap: :jap:


Cathy Gauthier qui a fait un pacte de suicide, tué ses enfants et qui avait aussi une défense de non responsabilité criminelle est en prison pour 25 ans minimum et l'appel a été rejeté, pis s't'au Québec.
Dernière modification par Placeress le lun. janv. 30, 2012 7:19 am, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Procès Shafia: la communauté afghane déchirée
Pierre-André Normandin - La Presse
30 janvier 2012

Le verdict de culpabilité dans le procès de la famille Shafia déchire la communauté afghane, où certains jugent les preuves insuffisantes pour les condamner à la prison à vie.

«La communauté est déchirée. C'est très difficile pour la communauté afghane de savoir s'ils sont vraiment coupables. Peut-être sont-ils coupables, mais de meurtre prémédité? On ne le sait pas», a indiqué dimanche après-midi Rashid Rahmani, président de l'Association culturelle des Afghans du Québec. Rivé à son téléviseur, Rashid Rahmani essayait de comprendre comment le jury avait pu en arriver à condamner Mohammad Shafia, son épouse, Tooba Yahya, et leur fils, Hamed. L'homme d'origine afghane dit douter de leur responsabilité dans la mort de Zainab, 19 ans, Sahar, 17 ans, et Geeti 13 ans et Rona Amir. «Selon l'écoute électronique et les témoignages, ils sont coupables, ils ont tué leurs enfants. Mais pour moi, je ne suis pas certain. Il y a des preuves, mais pas suffisamment. Personne ne les a vus pousser l'auto dans l'eau, personne n'a dit les avoir vus tuer les quatre victimes avant.»

Rashid Rahmani a reconnu que les crimes d'honneur existent en Afghanistan, mais a assuré que ceux-ci ne sont pas pratiqués par la majorité des Afghans. «J'habite au Québec depuis longtemps et je suis habitué à la culture québécoise. Je pense qu'une personne qui tue des innocents doit être mise en prison pour la vie. Certains membres de la communauté disent que le verdict ne représente pas la culture afghane.»

Le malaise était palpable dans la communauté afghane. Des connaissances de la famille qui avaient défendu Mohammad Shafia au lendemain de son arrestation ont refusé de parler aux médias, disant maintenant ne jamais l'avoir connu.

Un verdict prévisible

Les juristes consultés ne sont pas étonnés du verdict de culpabilité tombé hier. Seule la courte durée des délibérations a surpris le criminaliste Jean-Claude Hébert. «Pour un procès de trois mois, avec l'ampleur de la preuve et des directives du juge, je trouve que 15 heures de délibérations, ce n'est pas beaucoup.»

Professeure de droit à l'Université de Sherbrooke, Marie-Pierre Robert estime que la thèse du crime d'honneur utilisée par Couronne a été déterminante pour faire condamner les trois Shafia. «Malgré les difficultés de la preuve, elle a été jugée suffisamment forte pour en venir à des verdicts de culpabilité. La thèse du crime d'honneur a contribué à cela.»

Le verdict de culpabilité a rapidement fait le tour du monde, dimanche. La nouvelle a été la plus lue et commentée sur les sites de CNN, aux États-Unis, et de la BBC au Royaume-Uni. Des quotidiens australiens en ont également fait écho.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Tout cela au nom de l'honneur
Michèle Ouimet - La Presse
30 janvier 2012

Dimanche, le verdict tant attendu est tombé: coupables de meurtre prémédité. Les trois: le père, Mohammed Shafia, la mère, Tooba Yahya, et le fils, Hamed. Coupables d'avoir tué les trois filles de la famille et la première femme de Mohammed.

Le mobile: laver l'honneur de la famille bafoué par les filles qui refusaient de vivre selon les traditions afghanes. Elles portaient du linge sexy et fréquentaient des garçons. Rien de grave aux yeux des Occidentaux, mais en Afghanistan, c'est l'ultime outrage, le déshonneur.

L'honneur? Connais pas, a juré Tooba Yahya pendant le procès. «J'en ai entendu parler seulement au Canada, après notre arrestation, a-t-elle dit. Pendant les 21 ans où j'ai vécu en Afghanistan, je n'ai jamais entendu parler d'un père ou d'une mère assez stupide pour faire ça.»

Faire ça? Tuer ses enfants au nom de l'honneur.

Je ne l'ai pas crue une seconde. Le jury non plus.

Je ne l'ai pas crue parce que j'ai rencontré sa soeur à Kaboul. Elle m'a parlé du père de Tooba Yahya, un homme très religieux qui ne badinait pas avec l'honneur.

Et je ne l'ai pas crue parce qu'en Afghanistan, l'honneur est inscrit en filigrane dans tous les gestes de la vie. Un homme n'est rien s'il ne défend pas son honneur. Dans ce pays tourmenté, c'est une évidence, comme le nez au milieu du visage.

***

Je vais vous raconter une histoire qui en dit long sur l'importance de l'honneur.

Farida avait 14 ans lorsqu'elle a fui son village. Elle était mariée depuis deux ans à un homme de 35 ans, déficient intellectuel, sourd et muet. C'était le fou du village. Quand Farida se promenait dans la rue, les gens disaient: «Tiens, la femme du fou.»

Elle n'avait que 12 ans lorsqu'elle a épousé cet homme grand et gros qui la terrorisait. Son père, sourd à ses supplications, l'obligeait à rester avec son mari. Une femme ne quitte pas le domicile conjugal, sinon elle déshonore sa famille, lui répétait-il. Elle vivait dans un village pachtoun, situé dans la conservatrice province de Khost.

À 12 ans, Farida était encore une petite fille. Son mari ne l'a pas touchée, mais lorsqu'elle a eu 14 ans, sa belle-mère a voulu la jeter dans les bras de son fils. C'est là que Farida a fui. C'était la fuite ou le suicide.

Farida a fui à toutes jambes. Elle a passé trois jours à errer dans les montagnes. Des policiers ont fini par l'arrêter. Ils connaissaient son village, ils savaient que son père, membre d'un clan puissant, la tuerait sans hésiter. Ils l'ont donc envoyée à Kaboul dans un refuge. C'était en 2005.

J'ai rencontré Farida six ans plus tard à Kaboul, en mars 2011. Elle vivait toujours dans le même refuge. Les hommes de son village n'avaient pas abandonné la chasse, ils cherchaient encore Farida pour la tuer, car leur honneur n'avait toujours pas été lavé.

Elle avait 20 ans. Elle était grande et mince et des mèches de cheveux dépassaient de son voile noir qui couvrait à peine ses cheveux.

L'adolescente terrorisée avait fait place à une jeune femme décidée, prête à défendre sa peau becs et ongles.

Farida m'avait raconté que les hommes de son village l'avaient pourchassée jusqu'à Kaboul. Ils avaient utilisé leurs contacts pour alerter le gouvernement. Ils voulaient Farida. À tout prix. Sauf que les refuges sont inviolables et leur emplacement, ultra-secrets. Il y en a quatre à Kaboul. Chacun héberge entre 35 et 40 femmes. Certaines y restent quelques mois, d'autres comme Farida, des années.

Le dossier de Farida s'est rendu jusqu'au bureau du président Hamid Karzai. Une réunion a été organisée. Étaient présents des députés et des hommes du village, dont le père de Farida qui exigeait son retour. Farida a refusé. «Si je reviens, vous allez me tuer!» leur a-t-elle dit d'une voix forte.

Mary Akrami, la directrice du refuge, était présente à cette réunion. Elle a été soufflée par l'audace de Farida. Elle avait averti le gouvernement. «Si vous remettez Farida à sa famille, je vais alerter les médias internationaux!»

Devant la volonté des deux femmes, les hommes ont reculé et Farida est retournée dans son refuge. C'était en 2007.

Farida a demandé le divorce. Son dossier s'est rendu jusqu'en Cour suprême. Quand je l'ai rencontrée, elle attendait le verdict avec anxiété. Elle m'avait dit qu'elle ne voulait pas quitter l'Afghanistan. Elle s'accrochait à son dernier espoir: une décision favorable de la Cour suprême.

La semaine dernière, j'ai appelé Mary Akrami à Kaboul pour avoir des nouvelles de Farida. Elle a obtenu son divorce, une victoire renversante dans ce pays ultra-conservateur. Mais la victoire est amère.

«Farida est libre, m'a dit Mary Akrami, mais elle ne peut pas retourner dans son village et elle ne peut pas se promener librement dans Kaboul, car son père la cherche encore. Sa vie est en danger. C'est une divorcée, elle est donc rejetée par la société.

Elle doit quitter le pays, mais nous n'avons pas d'argent et nous ne savons pas à qui demander de l'aide.»

Farida est dans un cul-de-sac. Une chose est certaine, elle refuse de passer sa vie dans un refuge. Et elle ne veut pas mourir.

***

Évidemment, tous les cas ne sont pas aussi tragiques. Plusieurs femmes sont heureuses, mais lorsque leur mariage dérape, la police et les juges ferment les yeux la plupart du temps. À la tribu ou au clan de régler les problèmes conjugaux. Oui, les hommes et les femmes sont égaux dans la Constitution, mais dans la vraie vie, elles sont à la merci de leur mari. Un bon mariage, une bonne vie, un mauvais mariage, une vie d'enfer. Et une société qui ferme les yeux.

Tout cela, au nom de l'honneur.

Alors oui, l'honneur existe en Afghanistan.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
pucinette
Immortel du Domaine
Messages : 24767
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Message par pucinette »

Placeress a écrit : [...]



Les sentences c'est les juges qui les donnent. Et bon, oui, certainement, on est une province à tendance plus progressiste que l'Alberta metton.... mais personnellement c'est encore et toujours ses valeurs qui me font vibrer. Le fait d'être progressiste n'a rien à voir avec l'orientation de procès Turcotte....

oui, je sais, mais la sentance suit le verdict. Donc, si tu as un verdict de non responsabilité(donner par les jurés), tu n'auras surement pas un 25 ans de prison ;)

Et puis pour moi, libérer un homme qui a poignardé ses propres enfants, j'apelle pas ça être progressiste, mais je vais m'abstenir de sortir le qualificatif :crazy: ;)
Bref!
Dernière modification par pucinette le lun. janv. 30, 2012 11:24 am, modifié 1 fois.
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Avatar de l’utilisateur
pucinette
Immortel du Domaine
Messages : 24767
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Message par pucinette »

larot007 a écrit : je suis certaine que si le proces avait eut lieu au Quebec le verdict aurait ete different Apres tout Turcotte a tué ses enfants de sang froid lui aussi et ^ca ressemble drolement a une vengeance il n'aimait pas que ses enfants aime le chum de leur mere etc

Je suis certaine que ça aurait été différent ailleurs .. Mais bon, c'est fait. Il nous reste plus qu'a espérer que d'autres pères de famille n'aient pas la même idée en se disant qu'ils vont s'en sortir avec à peu près rien .. ;)
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Avatar de l’utilisateur
myrage22
Magicien des Mots
Messages : 3017
Inscription : mer. nov. 29, 2006 1:00 am

Re: Soeurs noyées à Kingston

Message par myrage22 »

On se souvent toujours de nos cas qui fonctionnent pas bien...en particulier Guy Turcotte...mais en même temps que ce procès était innocenté par un jury américain une femme qui a tué son enfant dans des circonstances nébuleuse...cette histoire a fait la une de tous les journaux américains...alors des mauvais jugements, il y en a dans tous les systèmes de justice!
Avatar de l’utilisateur
pucinette
Immortel du Domaine
Messages : 24767
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Message par pucinette »

myrage22 a écrit : On se souvent toujours de nos cas qui fonctionnent pas bien...en particulier Guy Turcotte...mais en même temps que ce procès était innocenté par un jury américain une femme qui a tué son enfant dans des circonstances nébuleuse...cette histoire a fait la une de tous les journaux américains...alors des mauvais jugements, il y en a dans tous les systèmes de justice!

Oui, mais dans le cas de Guy Turcotte, y'avait rien de nébuleux, c'était horriblement trop détaillé... Dans mon cas, ce verdict ne passe pas et il ne passera jamais ;) Quant à moi, c'est aussi horrible de laisser quelqu'un en liberté qui devrait être enfermé que d'enfermer quelqu'un à tort...

Bon je scrap plus le topic ... :crazy: :lol:
Dernière modification par pucinette le lun. janv. 30, 2012 11:45 am, modifié 1 fois.
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

La haine des femmes
Yves Boisvert - La Presse
30 janvier 2012

Rien n'est plus précieux que mon honneur, disait Mohammad Shafia trois semaines après qu'il ait tué trois de ses filles et sa première femme.

Une vision de l'honneur «tordue et malade», comme a dit le juge Robert Marenger hier en l'envoyant finir sa vie dans un pénitencier.

Malade, mais si forte qu'il n'a pas eu assez de tuer ces quatre femmes. Il s'est servi de son autre femme et de son fils aîné.

Ceux-là sont complices et aussi coupables que le père. Mais on voit bien qu'ils ont été les instruments de sa haine des femmes.

***

Elles s'appelaient Geeti, Sahar, Zainab et Rona, elles avaient 13, 17, 19 et 53 ans. Et elles sont mortes pour avoir voulu être un peu libres dans une maison où le chef haïssait la liberté des femmes.

«Dans quel désastre m'as-tu entraînée?» a demandé Tooba Yahya à son mari, trois semaines après ce quadruple assassinat.

L'homme se justifiait. Il criait encore ses «principes», sa «religion», son «Dieu». Il vomissait encore ses filles, qui embrassaient des garçons, qui portaient des bikinis, et qui ont été punies de mort pour ça. Pour avoir laissé entrevoir une sexualité qui ne soit pas contrôlée par le père.

Ce fut un rare moment de contestation pour Tooba. Toujours, elle rentrait dans le rang.

Quand les policiers de Kingston ont fait venir un enquêteur de la GRC d'origine iranienne, et qui parle le farsi, Tooba a eu une autre faiblesse.

Elle a concédé que ce n'était pas un accident. Que la voiture de Shafia était sur les lieux du crime. Qu'il a poussé celle des quatre victimes dans les écluses. Elle a dit qu'elle a crié en entendant le «splash», elle qui attendait dans le noir, sans rien voir de l'action, mais qui savait bien...

Le lendemain, l'ordre patriarcal des choses a repris le dessus. Elle venait de passer la nuit en prison, sans contact avec son mari. Malgré tout, elle est retournée voir le policier et a renié cette version. Elle était fatiguée. C'était un accident, elle dormait au motel, tout le monde dormait au motel sauf ces quatre aventurières.

Et jusque dans sa défense, elle a obéi à la loi de Mohammad Shafia. Elle en paiera le prix.

La preuve nous suggère qu'elle avait une chance de s'en sortir avec une condamnation moindre. Elle était moins impliquée que Mohammad et Hamed. Elle n'avait pas préparé l'itinéraire, fait des recherches, confessé son plan à des proches (le père Shafia avait dit qu'il voulait noyer une de ses filles, trois semaines avant l'événement).

Il était possible de soulever le doute sur sa présence sur les lieux, sur sa réelle participation, sur son intention criminelle, sur le fait qu'elle a été une complice involontaire, ou après le fait. Toutes choses que n'a jamais tentées son avocat. C'était une défense uniforme, unique, de groupe.

Une défense qui consistait à tenter de sauver le fils d'abord si possible (le père a dit que c'était lui qui avait apporté le téléphone d'Hamed aux écluses par mégarde, la veille du meurtre, dans cette probable séance de repérage). Ou à périr tous ensemble.

Pourtant, des trois, seule Tooba avait une défense un peu présentable. La meilleure.

Mais dans cette famille, c'était la loi du père et la haine des femmes qui étaient en vigueur. Et tenter de s'en sortir, c'était le condamner.

***

On ne saura jamais exactement comment ces quatre femmes sont mortes. Elles étaient probablement inconscientes au moment où leur voiture a plongé dans l'eau. Comment? Par qui? Mystère.

Mais un jury n'a pas à trouver la réponse à toutes les questions. La seule conclusion logique était qu'un meurtre avait été prémédité, planifié et exécuté. La configuration des lieux, la preuve de préparation, les paroles du père après les faits: tout menait à cette conclusion.

Voici l'exemple parfait qu'une preuve «circonstancielle» est parfois aussi forte qu'une preuve avec des témoins directs.

Celle-ci n'a pas été facile à monter, et on n'exagère pas en disant que la police de Kingston a fait là-dedans un travail brillant dans un contexte délicat.

Ce verdict évacue pour l'instant toute discussion juridique sur la notion de «crime d'honneur». Ce sont... des meurtres. Des meurtres prémédités, qui appellent une peine automatique, la plus sévère de notre droit, quelles qu'aient pu être les justifications des accusés.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Les Shafia ne seront pas indemnisés par la SAAQ. Le point avec Dominique Pineault (5:07)
Benoît Dutrizac
Lundi 30 janvier 2012
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=122781" onclick="window.open(this.href);return false;


Quelles seront les conditions de détention de la famille Shafia?
Les explications avec Pierre Mallette du Service correctionnel canadien

30/01/2012
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=122768" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
FrolenMaria
Modeste Jacasseur
Messages : 249
Inscription : lun. juin 22, 2009 1:56 pm

Message par FrolenMaria »

Publié le 30 janvier 2012 à 16h15 | Mis à jour à 16h15
Cyberpresse

Hamed Shafia ira en appel
Émilie Bilodeau
La Presse


L'avocat d'Hamed Shafia, le fils du couple Shafia, portera le verdict de culpabilité de meurtre prémédité de son client en appel.
Le dossier a été déposé en Cour d'appel ce matin, confirme Me Patrick McCann.

«Nous allons faire valoir des arguments pour démontrer que certaines preuves n'auraient pas dû être admises en cour. Si les arguments ont du succès, la Cour d'appel pourrait autoriser un nouveau procès», a confirmé l'avocat d'Hamed Shafia à La Presse.

Selon Me McCann, les avocats des deux autres condamnés risquent fort bien de porter leur cause en appel.


Hier, Mohammed Shafia, sa femme Tooba Yaya et leur fils Hamed Shafia ont été condamnés du meurtre prémédité des trois filles du couple et de l'ex-épouse de Mohammed.

Zainab, 19 ans, Sahar, 17 ans, Geeti, 13 ans, et Rona, 53 ans avaient été retrouvées noyées dans une voiture Nissan au fond d'une écluse de Kingston.

Plus de détails à venir...
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Les filles Shafia auraient été prises dans un imbroglio linguistique
Sidhartha Banerjee - La Presse Canadienne
30 janvier 2012
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
lorenzara
Modeste Jacasseur
Messages : 191
Inscription : mar. févr. 10, 2009 7:57 am

Re: Soeurs noyées à Kingston

Message par lorenzara »

Je ne suis pas étonnée, je pense bien que les deux autres vont aussi aller en appel. La mère, si elle se décide de parler a une chance de s'en sortir, elle semble plus avoir été prise comme complice de son mari sous la crainte de représailles
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21508
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Message par Placeress »

Demander l'appel ne signifie pas que la cause sera entendu par contre.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Bien sûr que c'est un crime culturel!
Pierre Foglia - La Presse
31 janvier 2012

N'exagérons pas non plus notre stupéfaction. Ne faisons pas semblant de ne rien comprendre au crime d'honneur, plus précisément à la honte qui vient aux familles par les filles qui se déshonorent.

Je ne suis pas afghan, mais si on avait mis un micro chez nous quand mes soeurs rentraient du bal à 2h du matin, vous auriez entendu à peu près les mêmes insultes que celles du père Shafia à ses filles. Et paf! la gifle, et pif! une autre, tiens, salope. Ma mère dans tous ses états qui engueulait aussi mon père: tu dis rien, tu vois pas qu'elles font la putain? Non, elle ne les a pas tuées. Mais à tous les coups elle menaçait de se tuer elle, parce qu'elle ne pourrait plus jamais vivre dans le déshonneur que ses filles faisaient rejaillir sur notre famille.

Ici même, à Montréal, j'ai eu un temps pour fiancée une fille de restaurateurs portugais qui vivait dans la terreur que son père et plus encore ses frères n'apprennent notre liaison. Quand j'allais manger au resto où je l'avais connue, fallait que je fasse comme si c'était une serveuse comme les autres.

J'en entends - par exemple Sally Armstrong, écrivaine et militante canadienne des droits de la personne - j'en entends qui se dépêchent de dire que le meurtre des Shafia n'est pas culturel, seulement criminel. Tiens donc, madame, pourquoi pas criminel et culturel?

Ce n'est pas piétiner la merveilleuse culture du peuple afghan, insiste la dame citée, c'est appeler des actes criminels des actes criminels.

On est ici au coeur de la foi multiculturaliste: la merveilleuse culture du peuple afghan. Merveilleuse? Plus merveilleuse que la culture luxembourgeoise, polonaise, ghanéenne? Se pourrait-il, encore une fois, qu'elle soit merveilleuse par certains aspects, barbare par d'autres?

J'insiste: se pourrait-il que le crime des Shafia soit un peu culturel?

Se pourrait-il que les Suédois, les Finlandais, les Allemands, les Anglais, les Français, les Américains, les Canadiens aient une idée différente de l'honneur familial?

Se pourrait-il que les Italiens, les Espagnols, les Grecs, les Méditerranéens particulièrement soient - aient été, en tout cas - plus ombrageux sur le sujet?

Se pourrait-il que, chez certains musulmans, cela aille jusqu'au meurtre?

Et cela ne serait pas culturel?

Vous avez vu une crapule, vous, en Mohammad Shafia? En son fils Hamed, sa femme, Tooba? Des fous, alors? Pas moi. J'ai vu une famille d'immigrés normale, ordinaire, honnête, j'ai vu des gens tout à fait respectables. Je n'ai rien vu d'anormal. Jusqu'au meurtre, je veux dire. L'énorme fossé qui se creuse entre les enfants et les parents? Classique chez les immigrés, car les enfants s'intègrent 10 fois plus rapidement par l'école. Les chicanes, les insultes? Elles viennent avec le fossé.

L'idée de les tuer pour laver l'honneur de la famille, ces meurtres honteux commis de sang-froid, a dit le juge, normale aussi? Ce qu'on peut dire, c'est que cette idée de meurtre pour laver l'honneur de la famille est déjà venue à d'autres Afghans, à d'autres Turcs. À beaucoup d'autres Afghans, Turcs, Pakistanais, Iraniens, etc.? Je n'en sais rien. En tout cas, à très, très peu de Danois et de Suédois.

Je serais très curieux d'aller demander aux Afghans - pas ceux de Montréal, frileux, on le comprend - aux Afghans de Zaranj, en plein pays pachtoune, où j'ai eu le plaisir de séjourner, s'ils partagent l'avis du juge que ce fut là un crime odieux...

Va-t-on finir par oser dire les choses comme elles sont? Pas moi, bien sûr, cela ne compte pas, mais les intellectuels musulmans, romanciers musulmans, essayistes musulmans, philosophes musulmans, bref, les esprits libres musulmans qui se taisent trop souvent de peur d'alimenter le racisme antimusulman, un de ceux-là osera-t-il dire: mais si, mais si, ce crime-là est culturel, et c'est bien en cela qu'il est le plus odieux.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Solange
Manitou de la Parlotte
Messages : 2169
Inscription : dim. déc. 04, 2011 10:13 am

Message par Solange »

J'ai une question pour vous.
Dans un autre topic, il y a un article où on cite la procureure de la Couronne, Julie Laborde, qui s'est opposée à la remise en liberté (de quelqu'un), soutenant que, je cite: le parjure ou le faux témoignage est passible de 10 ans de pénitencier puisqu'il met en jeu l'intégrité de l'ensemble du système de justice.
Oui, donc, c'est une loi? Bien. Ma question maintenant: si, admettons qu'un des reconnu(e)s coupable s'était dit, bah, j'irai en appel, je vais raconter la vérité, cette fois, que je ne suis qu'un instrument, moi je vais être acquitté et je serai désormais libre....
Est-ce que dans un tel cas, est-ce que la loi de 'parjure' ou 'faux témoignage' pourrait être appliquée? Ou est-ce que l'accusé(e) pourrait invoquer la ligitime défense?...
Je pense tout haut là....
Si quelqu'un à des idées à ce sujet, j'aimerais les connaître.
Merci
:jap:

S.
- Mozusse que ça pourrait être plus simple! Solange de Beauvoil', dans 'le Domaine Bleu' (et partout ailleurs, d'ailleurs)
Avatar de l’utilisateur
FrolenMaria
Modeste Jacasseur
Messages : 249
Inscription : lun. juin 22, 2009 1:56 pm

Message par FrolenMaria »

Publié le 01 février 2012 à 00h00 | Mis à jour à 00h00


Turcotte versus Shafia
Yves Boisvert
La Presse


Êtes-vous plus Shafia ou Turcotte, question jury?



Inutile de répondre, merci, les dizaines de courriels et les commentaires ne laissent pas tellement place au doute, même déraisonnable. Tout le monde est content du verdict de dimanche. Tout le monde est fâché du verdict de l'été dernier.

On jurerait qu'il n'y a eu que deux affaires criminelles au Canada depuis le début de ce millénaire. Turcotte. Shafia. Et, depuis deux jours, on n'a de cesse de comparer ces deux affaires.

Les uns vantent les mérites des jurés ontariens, les autres lancent une autre ronde de blâmes contre ceux de l'affaire Turcotte. D'autres encore y vont de considérations sociologiques sur les qualités et défauts des jurés, province contre province. D'autres, enfin, un peu tout ça.

Puis-je humblement dire... wôôô!

Voilà deux causes qui n'ont rien, mais rien à voir. Il s'agit de parents qui ont tué leurs enfants et qui ont été jugés par un jury mais, au-delà de l'horreur des faits, les causes n'ont rien en commun.

Dans le cas Turcotte, les faits étaient admis. La défense portait sur l'état mental de l'accusé. Dans le cas Shafia, les homicides étaient contestés.

Au Québec ou au Nunavut, les Shafia auraient été condamnés, tant la preuve était accablante: les conversations, la situation des lieux, le mobile, les marques sur les voitures, les déplacements, la préparation. La preuve contre les Shafia est extrêmement forte et ne mène à aucune autre conclusion raisonnable, toute «circonstancielle» qu'elle soit.
***

Pourquoi Guy Turcotte a-t-il été déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux (on disait naguère acquitté pour folie)?

Ça demeure fort étonnant puisque, d'ordinaire, ce type de défense ne réussit qu'avec des gens qui ont complètement perdu le contact avec la réalité, des gens aux idées délirantes, des schizophrènes en crise, diagnostiqués, qui ont souvent un passé psychiatrique.

Et encore. En septembre, un jeune homme qui avait égorgé un sans-abri sans aucun motif et qui a été diagnostiqué schizophrène a néanmoins été déclaré coupable de meurtre par un jury. Tout comme Francis Proulx, l'assassin de Nancy Michaud, qui travaillait pour le ministre Claude Béchard: malgré des troubles diagnostiqués depuis longtemps, il a été déclaré coupable.

Pourquoi, donc, Guy Turcotte a-t-il réussi à convaincre le jury? Il faudrait interroger les 11 jurés. Voici mon hypothèse en quelques points.

1 - La performance médiocre de l'expert de la Couronne comparativement à ceux de la défense.

2 - La qualité exceptionnelle des avocats de la défense.

3 - Le fait que l'accusé était médecin (l'idée qu'un homme aussi «bon» ne peut pas faire ça en étant normal).

4 - Le témoignage pathétique de l'accusé.

5 - Le fait que le juge ait très lourdement averti les candidats jurés de l'extrême difficulté du procès, faisant ainsi involontairement une présélection de jurés plus cérébraux que la moyenne.

***

Quoi qu'il en soit, les jurés du Québec ne sont pas plus «acquitteurs» que ceux de l'Ontario. On a recensé 39 procès pour meurtre en 2009-1010 au Québec. Il en a résulté 29 déclarations de culpabilité, aucun acquittement, 7 retraits (ce qui couvre toutes sortes de situations, y compris des condamnations moindres) et 3 «autres» (possiblement non-responsabilité pour troubles mentaux).

Pendant la même période, en Ontario, 99 causes de meurtre ont donné lieu à 20 déclarations de culpabilité, 5 acquittements, 72 retraits et 2 «autres».

Le taux de condamnation dans les affaires criminelles en général est même plus élevé au Québec (notamment parce que les causes sont filtrées par un procureur avant que des accusations soient portées).

***

Depuis son invention en Angleterre en 1843 (Daniel M'Naghten, qui avait assassiné un homme qu'il croyait être le premier ministre de Grande-Bretagne, avait été acquitté pour folie), la défense de folie soulève des controverses furieuses.

Quand John Hinckley, qui avait tiré sur le président Ronald Reagan, a été acquitté en 1982 pour la même raison, les pressions ont été telles qu'on a changé la loi américaine.

Le fait est, pourtant, que cette défense est rarement utilisée avec succès. Songeons que le tueur en série américain David Berkowitz, le «fils de Sam», qui disait recevoir des ordres du chien de son voisin, a été jugé sain d'esprit.

***

Comparer ces deux verdicts revient à tirer des conclusions sur la supériorité du transport aérien en Ontario après avoir pris un avion à temps à Toronto et un autre en retard à Montréal.

Non pas que les verdicts rendus par un jury soient toujours les meilleurs, ou même les bons. Mais ils sont généralement le résultat logique et rationnel de ce qui s'est passé dans la salle d'audience. C'est-à-dire de la preuve, qu'ils voient mieux que quiconque. Et de la façon dont on la leur présente.

Le reste, c'est de la littérature.


__________________________


:jap: Ce que j'ai surligné représente tout-à-fait mon avis, et même plus car je voulais surligné d'autres passages mais pour une raison que j'ignore ça ne fonctionne pas.
Dernière modification par FrolenMaria le mer. févr. 01, 2012 10:59 am, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39022
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Message par Anya »

Sans mentionner sa première femme
Shafia avait acheté un centre commercial  

Andrew McIntosh
1 février 2012

Image

Mohammad Shafia, ce Montréalais d'origine afghane qui a été trouvé coupable cette semaine d'avoir tué sa première femme et ses trois filles à Kingston en 2009, a acheté un centre commercial de 2 millions $ dans une banlieue montréalaise, seulement un an avant les événements.

Mais les documents relatifs à cette transaction immobilière, obtenus par l'Agence QMI, soulèvent des questions quant aux déclarations - et possiblement même les intentions - de Mohammad Shafia quand il est entré au Canada comme immigrant investisseur avec les membres de sa famille.

Shafia a acheté le centre commercial de Laval le 5 mai 2008, versant 1,6 million $ en argent comptant.

Il a également convenu de payer le solde restant de 400 000 $ en quatre versements annuels de 100 000 $ chacun, entre 2009 à 2012, peut-on lire dans les documents de la transaction.

Dans les documents immobiliers que M. Shafia a lui-même signés avant qu'ils ne soient enregistrés auprès du Régistre foncier du Québec (un site gouvernemental), l'homme d'affaires prospère a déclaré n'avoir qu'une seule épouse, même s'il en avait deux.

Shafia fait état de son mariage en 1988 avec Tooba Mohammad Yahya, sa seconde épouse. Mais il n'a jamais révélé qu'il était toujours marié à sa première femme, Rona Amir Mohammad, qu'il a par la suite été trouvé coupable d'avoir tuée (avec ses trois filles) un an après son investissement lavallois.

Tooba Yahya et le fils du couple, Hamed, ont aussi été trouvés coupables dans cette affaire. Ils vont porter leurs condamnations pour meurtres prémédités en appel.

Peter Kemp, avocat de la défense représentant M. Shafia à son procès, n'a pas retourné nos appels pour obtenir ses réactions ou celles de son client relativement à ces informations, ni l'automne dernier ni cette semaine.

M. Shafia avait d'abord décrit sa première épouse à la police de Kingston comme étant « une cousine ». La famille avait utilisé un visa de visite familiale pour entrer au Canada.

Des proches de Rona Amir Mohammad ont affirmé par la suite qu'elle n'était pas sa cousine, mais bien sa première épouse. Ils ont ajouté qu'elle avait reçu des menaces de mort de M. Shafia avant qu'elle et les trois enfants ne soient découverts dans une voiture au fond du canal Rideau, près de Kingston, en juin 2009.

Georges Gauthier, un notaire de Laval qui a préparé les documents relativement à l'achat du centre commercial à Laval en 2008, a indiqué que M. Shafia ne parlait pas anglais, mais que son fils Hamed pouvait s'exprimer en anglais.

Hamed a fourni les renseignements nécessaires au sujet de l'histoire matrimoniale de son père pour l'acte de propriété, mais il n'a jamais fait mention d'une deuxième épouse et le fait que Tooba Mohammad Yahya était plutôt son épouse numéro deux.

M. Gauthier dit que la police ne l'avait jamais interrogé relativement à la transaction immobilière, ni sur la section de l'acte de propriété où M. Shafia expose son historique et statut matrimonial - une information exigée sur chaque acte de propriété au Québec.

«S'il a fait des déclarations tout croche, il vivra avec. À la revente, il peut avoir du trouble», a commenté le notaire Gauthier.

Questionné au sujet des meurtres commis par Mohammad Shafia, Georges Gauthier a répondu : « On reste toujours surpris quand des choses comme ça arrivent. »

http://tvanouvelles.ca/lcn/judiciaire/a ... 44053.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »