Financement des écoles juives privées: c'est quoi la joke?!???
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- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Je n'y comprends rien... quelqu'un a-t-il une explication?!??
Citation :Québec financera donc à 100 pour cent (au lieu de 60) les écoles privées ethnoculturelles intéressées à s'associer par contrat à des écoles publiques. Le but du ministre consiste à favoriser «les échanges culturels entre des communautés pour qu'elles se comprennent mieux», a-t-il précisé.
Même si elles seront totalement financées par des fonds publics provenant d'un État au système d'éducation officiellement laïque, ces écoles demeureront privées et confessionnelles.
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Citation :Québec financera donc à 100 pour cent (au lieu de 60) les écoles privées ethnoculturelles intéressées à s'associer par contrat à des écoles publiques. Le but du ministre consiste à favoriser «les échanges culturels entre des communautés pour qu'elles se comprennent mieux», a-t-il précisé.
Même si elles seront totalement financées par des fonds publics provenant d'un État au système d'éducation officiellement laïque, ces écoles demeureront privées et confessionnelles.
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Fabine a écritMoi qui attendais la suite. Je dort au gaz.
Par contre en lisant l'article, je ne comprends pas plus.
Finalement, les écoles privés peuvent être financer à 100% par les fonds public. Une école privé catholique aurait-elle le même droit? J'ai hâte que quelqu'un pose la question au ministre.
Je me posais exactement les mêmes questions : qu'en est-il des écoles privées catholiques? Que fera-t-on avec les écoles islamiques? On ne va quand même pas payer pour ça?
Par contre en lisant l'article, je ne comprends pas plus.
Finalement, les écoles privés peuvent être financer à 100% par les fonds public. Une école privé catholique aurait-elle le même droit? J'ai hâte que quelqu'un pose la question au ministre.
Je me posais exactement les mêmes questions : qu'en est-il des écoles privées catholiques? Que fera-t-on avec les écoles islamiques? On ne va quand même pas payer pour ça?
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
Fabine a écritMoi qui attendais la suite. Je dort au gaz.
Par contre en lisant l'article, je ne comprends pas plus.
Finalement, les écoles privés peuvent être financer à 100% par les fonds public. Une école privé catholique aurait-elle le même droit? J'ai hâte que quelqu'un pose la question au ministre.
Sans vouloir t'induire en erreur, je crois que les écoles privées sont subventionnées à environ 60% et je penserais même à moins que 60% présentement.
Par contre en lisant l'article, je ne comprends pas plus.
Finalement, les écoles privés peuvent être financer à 100% par les fonds public. Une école privé catholique aurait-elle le même droit? J'ai hâte que quelqu'un pose la question au ministre.
Sans vouloir t'induire en erreur, je crois que les écoles privées sont subventionnées à environ 60% et je penserais même à moins que 60% présentement.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
C'est pas vraiment compliqué. Les plus grandes banques mondiales et plusieurs grosses entreprise sont sous la gérance des Juifs. Aussi, les Juifs sont très liés entre eux. Ils se sont toujours beaucoup aidés, surtout depuis la Deuxième Guerre. Les Juifs ont donc beaucoup de pouvoir sur la scène mondiale, car ils gèrent une bonne partie de l'économie Donc s'ils veulent faire ouvrir des écoles juives reconnus et respecté à 100% par l'État québécois, rien de plus simple
Raven a écritC'est pas vraiment compliqué. Les plus grandes banques mondiales et plusieurs grosses entreprise sont sous la gérance des Juifs. Aussi, les Juifs sont très liés entre eux. Ils se sont toujours beaucoup aidés, surtout depuis la Deuxième Guerre. Les Juifs ont donc beaucoup de pouvoir sur la scène mondiale, car ils gèrent une bonne partie de l'économie Donc s'ils veulent faire ouvrir des écoles juives reconnus et respecté à 100% par l'État québécois, rien de plus simple
Reconnus et respecté par l'état Québecois je veux bien , mais pas FINANCER a 100% !
Reconnus et respecté par l'état Québecois je veux bien , mais pas FINANCER a 100% !
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Le vendredi 14 janvier 2005
Financement du MEQ
Jusqu'à 36 millions aux écoles juives
Marie Allard
La Presse
Québec versera jusqu'à 36,4 millions de dollars par année aux 15 écoles privées juives de la province- soit 5200 $ par élève, comme au public- en vertu d'une entente signée en décembre.
Les écoles juives toucheront 100 % de la subvention donnée aux écoles publiques, comparativement à 60 % auparavant, à la condition qu'elles s'associent à une commission scolaire. Déjà, sept écoles juives l'ont fait. Les autres collèges privés, dont les écoles musulmanes, réclament évidemment le même traitement.ben oui !
C'est officiellement pour « favoriser l'apprentissage interculturel » que le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a donné son aval au projet. Son annonce a été faite de manière discrète, en décembre, lors de la réouverture de la bibliothèque de l'école Talmud Torah Unis, incendiée au printemps dernier.
Élaboré depuis 10 ans par la communauté juive, le projet a débloqué après ce triste événement. À la demande du ministère de l'Éducation, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), située dans l'ouest de l'île de Montréal, a signé une entente avec cinq écoles juives, tandis que la commission scolaire anglophone Lester-B.-Pearson s'est liée à deux autres établissements.
« Nous allons faire des échanges interculturels, des sorties communes au musée ou encore des journées pédagogiques communes pour nos professeurs », a expliqué hier à La Presse Jean-Marc Crête, président de la CSMB. En vertu de l'entente, la CSMB touche 10 % de la subvention accordée aux cinq écoles juives, soit approximativement 1,5 million par année.
« C'est un projet merveilleux, qui va permettre de bâtir ensemble un Québec plus tolérant », a commenté Sylvain Abitbol, président de la Fédération juive CJA. Avant cette annonce, son organisme devait verser 2,5 millions par année aux écoles juives pour aider à boucler leur budget. Désormais, l'argent du MEQ et les droits de scolarité exigés des parents pour payer les cours d'hébreu et de religion juive devraient suffire.
Le président du Conseil musulman de Montréal, Salam Elmenyawi, était lui aussi très heureux d'apprendre la nouvelle. « Le gouvernement encourage la tolérance en finançant les écoles des groupes religieux, a-t-il dit. Nous voulons maintenant que cette mesure soit ouverte à la communauté musulmane. Je suis sûr que dans les jours et semaines à venir, nos écoles en feront la demande. »
« Il aurait été souhaitable de voir s'il n'y a pas des priorités autres que celle-là, a pour sa part souligné Auguste Servant, porte-parole de la Fédération des établissements d'enseignement privé. Dix millions (il s'agit du premier montant évoqué par le MEQ), ce n'est pas rien dans la conjoncture actuelle. »
Le MEQ ne semble pas du même avis. « Il n'est pas dans notre intention que toutes les écoles privées bénéficient de 100 % de la subvention, a indiqué Caroline Richard, attachée de presse de M. Reid. Il faudrait voir si d'autre écoles veulent favoriser les échanges culturels. Il faut faire attention, ces ententes ne sont pas faites sur une base religieuse, loin de là. »
Outre les écoles juives, quatre institutions privées sont financées à 100 % en vertu d'ententes datant de plusieurs décennies. Il s'agit notamment des écoles grecques Socrates et Démosthène, que le gouvernement a accepté de subventionner en 1971 en échange de leur francisation.
Depuis, quelques scandales ont éclaboussé ces établissements, sur lesquels le MEQ semble avoir peu de contrôle. En juin, les enseignants de Socrates ont dû faire la grève parce qu'ils n'étaient plus payés. Une enquête rendue publique en décembre a révélé que plus de 100 000 $ ont été dépensés de façon farfelue par l'ex-administration de Socrates, dont 24 000 $ en appels érotiques aux services Live Girls et Pool Party.
Hier, tant l'opposition péquiste que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et les centrales syndicales ont dénoncé les nouvelles ententes. « C'est scandaleux que le ministre Reid contribue à la montée des écoles ethno-religieuses et de leurs ghettos, a dit Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Il ne faut pas reconfessionnaliser les écoles par la porte d'à côté, mais mieux financer le système public. »
Financement du MEQ
Jusqu'à 36 millions aux écoles juives
Marie Allard
La Presse
Québec versera jusqu'à 36,4 millions de dollars par année aux 15 écoles privées juives de la province- soit 5200 $ par élève, comme au public- en vertu d'une entente signée en décembre.
Les écoles juives toucheront 100 % de la subvention donnée aux écoles publiques, comparativement à 60 % auparavant, à la condition qu'elles s'associent à une commission scolaire. Déjà, sept écoles juives l'ont fait. Les autres collèges privés, dont les écoles musulmanes, réclament évidemment le même traitement.ben oui !
C'est officiellement pour « favoriser l'apprentissage interculturel » que le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a donné son aval au projet. Son annonce a été faite de manière discrète, en décembre, lors de la réouverture de la bibliothèque de l'école Talmud Torah Unis, incendiée au printemps dernier.
Élaboré depuis 10 ans par la communauté juive, le projet a débloqué après ce triste événement. À la demande du ministère de l'Éducation, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), située dans l'ouest de l'île de Montréal, a signé une entente avec cinq écoles juives, tandis que la commission scolaire anglophone Lester-B.-Pearson s'est liée à deux autres établissements.
« Nous allons faire des échanges interculturels, des sorties communes au musée ou encore des journées pédagogiques communes pour nos professeurs », a expliqué hier à La Presse Jean-Marc Crête, président de la CSMB. En vertu de l'entente, la CSMB touche 10 % de la subvention accordée aux cinq écoles juives, soit approximativement 1,5 million par année.
« C'est un projet merveilleux, qui va permettre de bâtir ensemble un Québec plus tolérant », a commenté Sylvain Abitbol, président de la Fédération juive CJA. Avant cette annonce, son organisme devait verser 2,5 millions par année aux écoles juives pour aider à boucler leur budget. Désormais, l'argent du MEQ et les droits de scolarité exigés des parents pour payer les cours d'hébreu et de religion juive devraient suffire.
Le président du Conseil musulman de Montréal, Salam Elmenyawi, était lui aussi très heureux d'apprendre la nouvelle. « Le gouvernement encourage la tolérance en finançant les écoles des groupes religieux, a-t-il dit. Nous voulons maintenant que cette mesure soit ouverte à la communauté musulmane. Je suis sûr que dans les jours et semaines à venir, nos écoles en feront la demande. »
« Il aurait été souhaitable de voir s'il n'y a pas des priorités autres que celle-là, a pour sa part souligné Auguste Servant, porte-parole de la Fédération des établissements d'enseignement privé. Dix millions (il s'agit du premier montant évoqué par le MEQ), ce n'est pas rien dans la conjoncture actuelle. »
Le MEQ ne semble pas du même avis. « Il n'est pas dans notre intention que toutes les écoles privées bénéficient de 100 % de la subvention, a indiqué Caroline Richard, attachée de presse de M. Reid. Il faudrait voir si d'autre écoles veulent favoriser les échanges culturels. Il faut faire attention, ces ententes ne sont pas faites sur une base religieuse, loin de là. »
Outre les écoles juives, quatre institutions privées sont financées à 100 % en vertu d'ententes datant de plusieurs décennies. Il s'agit notamment des écoles grecques Socrates et Démosthène, que le gouvernement a accepté de subventionner en 1971 en échange de leur francisation.
Depuis, quelques scandales ont éclaboussé ces établissements, sur lesquels le MEQ semble avoir peu de contrôle. En juin, les enseignants de Socrates ont dû faire la grève parce qu'ils n'étaient plus payés. Une enquête rendue publique en décembre a révélé que plus de 100 000 $ ont été dépensés de façon farfelue par l'ex-administration de Socrates, dont 24 000 $ en appels érotiques aux services Live Girls et Pool Party.
Hier, tant l'opposition péquiste que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et les centrales syndicales ont dénoncé les nouvelles ententes. « C'est scandaleux que le ministre Reid contribue à la montée des écoles ethno-religieuses et de leurs ghettos, a dit Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Il ne faut pas reconfessionnaliser les écoles par la porte d'à côté, mais mieux financer le système public. »
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Hostie, il y en a deux qui m'écoeure,
quand la religion passe avant les droit égaux des citoyens
et qui a fait et pourquoi, jean chaerst est a quebec plutot qu'a ottawa,
le vote juif est a 90% libéral, minimun,
scandale,
a quand les école musulman, a quand les école boubiste, raelien, sti
un société, ses des gens différent qui vive ensemble,
si on choisi les école selon la religion, on crée de getho, au sens propres,
des nations dans une nation --Message edité par voyeur23 le 2005-01-14 23:38:05--
quand la religion passe avant les droit égaux des citoyens
et qui a fait et pourquoi, jean chaerst est a quebec plutot qu'a ottawa,
le vote juif est a 90% libéral, minimun,
scandale,
a quand les école musulman, a quand les école boubiste, raelien, sti
un société, ses des gens différent qui vive ensemble,
si on choisi les école selon la religion, on crée de getho, au sens propres,
des nations dans une nation --Message edité par voyeur23 le 2005-01-14 23:38:05--
Je viens de le lire! En effet, il rejoint exactement ma pensée! Et celle de bien d'autres Québécois, j'en suis convaincue! Voici pour les intéressés:
La Presse
Actualités, samedi 15 janvier 2005, p. A5
Rire du monde
Foglia, Pierre
C'est parce que l'Église- la nôtre, la catholique- en menait trop large qu'est apparu le concept de la laïcité au début du siècle dernier. Aujourd'hui, ce sont surtout les églises des nouveaux arrivants qui en mènent large. D'où la pertinence renouvelée de la laïcité.
Ce qui est laïque dans un état démocratique, c'est surtout l'école, puis les tribunaux, l'armée, l'appareil de l'État. Mais surtout l'école. La communauté elle-même n'a pas à être laïque, elle s'éclate dans mille églises, mille pratiques, qui s'expriment dans une liberté religieuse absolue, dont la liberté d'administrer ses propres écoles, aux frais bien entendu des parents qui font ce choix religieux.
Mais on s'entend sur un truc, au-delà de cette liberté, dans une société d'immigrants comme la nôtre, non seulement la laïcité est un rempart contre les mollahs, les rabbins, les curés et autres ensoutanés, mais c'est dans son alchimie même que l'immigrant forge son identité et finit par faire partie de ce tout qu'on appelle un pays.
Voilà pourquoi la décision du gouvernement Charest de verser 36 millions par année aux 15 écoles privées juives de la province- 5000 $ par élève- est un scandale et une capitulation, une de plus.
Première réactions? Les musulmans évidemment. Sont contents. Ils pensent qu'ils vont en profiter aussi. Pas si vite, prévient le ministre de l'Éducation. Cette entente n'a pas été faite sur une base religieuse, mais culturelle!
C'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. On a une institution qui s'appelle l'école publique, où les petits juifs pourraient fréquenter des petits chrétiens, des petits musulmans, des petits sikhs et même d'adorables petits athées. Cette école publique laïque (ou presque) est le creuset idéal, j'insiste, du vouloir-vivre ensemble d'une nation. Eh! bien, cette école publique laïque (ou presque), un certain nombre de petits juifs ont choisi de ne pas la fréquenter.
Très bien. Parfait. Ils se sont ouvert des écoles privées pour eux tout seuls. Quinze écoles privées pour juifs seulement.
Très bien. Parfait. Écoles subventionnées à 60 % par l'État. Toutes les écoles privées du Québec sont subventionnées à 60 %. Je ne suis pas d'accord avec ça, mais c'est un autre dossier. La communauté juive non plus n'est pas d'accord. Mais à l'envers de moi, elle trouve que 60 %, ce n'est passez. Elle veut des écoles privées financées comme des écoles publiques, à 100 %. Pourtant pas les derniers à putasser, les péquistes avaient refusé. L'actuel gouvernement vient de céder alors qu'on est dans un mouvement de déconfessionnalisation des écoles. Ou l'ai-je rêvé?
Cette entente n'est pas religieuse, mais culturelle, explique de nouveau le ministre. Cet argent va financer des échanges interculturels, des sorties communes!!!
Expliquez-moi, M. le ministre, n'est-ce pas ce que fait votre école publique à longueur de jour? De l'interculturel et des sorties communes? Les petits juifs ont décidé de ne pas la fréquenter, c'est leur droit, je le répète. Les musulmans, les Grecs font la même chose. Mais expliquez-moi: voilà maintenant que vous allez payer l'autobus et bien d'autres choses aux enfants des écoles privées pour qu'ils aillent se frotter aux enfants des écoles publiques où ils n'ont pas voulu aller!
Vous niaisez qui, au juste, ici?
Plus désolante encore, la justification de ce cadeau injustifiable par le rappel de l'incendie de la bibliothèque de l'école Tamuld-Torah unis, au printemps dernier.
Un crime raciste, c'est vrai. Mais bon Dieu, cela reste un incendie dans la bibliothèque d'une école primaire. Pas une bombe dans un autobus. On a pourtant vu défiler sur les lieux le premier ministre du Canada, celui du Québec, le maire de Montréal... Ne manquait que Kofi Annan. Et pour commenter ce fait divers, ils ont tous emprunté au vocabulaire des génocides, ignoble, odieux ont-ils osé dire, tandis que leurs hôtes évoquaient bien entendu l'évidente montée de l'antisémitisme dans la société québécoise.
Or, le coupable a été trouvé. Et condamné. Un jeune homme d'origine arabe, comme on pouvait le supposer. Il a agi seul. Je ne dis pas que ce n'est pas grave. Je dis que cela n'a absolument rien à voir avec une montée de l'antisémitisme au Québec.
C'est pourtant ce geste isolé qui a inspiré le gouvernement québécois pour allonger 36 millions aux écoles juives. Le ministre de l'Éducation nous a dit combien cet incendie l'avait traumatisé. Et M. Charest donc! On connaît sa grande sensibilité aux catastrophes. Alors voilà, 36 millions pour ce geste isolé d'un jeune arabe excité. T'imagines si on était tombé sur un réseau de terroristes? Pour le coup on aurait financé à 100 % les universités de Tel-Aviv.
Mais je n'ai pas le coeur à l'ironie. L'instrumentalisation que l'on fait aujourd'hui de ce fait divers est une insulte à notre intelligence. Et ce n'est pas le pire. Le pire, c'est qu'on nous dit que tout cela est dans le but de rapprocher les deux communautés. Ce n'est pas vrai, bien sûr. Du vent pour cacher que, électoralement parlant, ce gouvernement n'a rien à refuser à cette communauté. Mais faisons semblant de croire que c'est bien pour favoriser un rapprochement.
Ah oui? Vous avez lu les éditoriaux, monsieur le ministre? Celui du Devoir, par exemple. Vous avez écouté les lignes ouvertes? Même les lecteurs de nouvelles ne pouvaient retenir leur agacement.
C'est ça, le pire: ces 36 millions pour nous rapprocher nous ont déjà séparés un peu plus.
La Presse
Actualités, samedi 15 janvier 2005, p. A5
Rire du monde
Foglia, Pierre
C'est parce que l'Église- la nôtre, la catholique- en menait trop large qu'est apparu le concept de la laïcité au début du siècle dernier. Aujourd'hui, ce sont surtout les églises des nouveaux arrivants qui en mènent large. D'où la pertinence renouvelée de la laïcité.
Ce qui est laïque dans un état démocratique, c'est surtout l'école, puis les tribunaux, l'armée, l'appareil de l'État. Mais surtout l'école. La communauté elle-même n'a pas à être laïque, elle s'éclate dans mille églises, mille pratiques, qui s'expriment dans une liberté religieuse absolue, dont la liberté d'administrer ses propres écoles, aux frais bien entendu des parents qui font ce choix religieux.
Mais on s'entend sur un truc, au-delà de cette liberté, dans une société d'immigrants comme la nôtre, non seulement la laïcité est un rempart contre les mollahs, les rabbins, les curés et autres ensoutanés, mais c'est dans son alchimie même que l'immigrant forge son identité et finit par faire partie de ce tout qu'on appelle un pays.
Voilà pourquoi la décision du gouvernement Charest de verser 36 millions par année aux 15 écoles privées juives de la province- 5000 $ par élève- est un scandale et une capitulation, une de plus.
Première réactions? Les musulmans évidemment. Sont contents. Ils pensent qu'ils vont en profiter aussi. Pas si vite, prévient le ministre de l'Éducation. Cette entente n'a pas été faite sur une base religieuse, mais culturelle!
C'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. On a une institution qui s'appelle l'école publique, où les petits juifs pourraient fréquenter des petits chrétiens, des petits musulmans, des petits sikhs et même d'adorables petits athées. Cette école publique laïque (ou presque) est le creuset idéal, j'insiste, du vouloir-vivre ensemble d'une nation. Eh! bien, cette école publique laïque (ou presque), un certain nombre de petits juifs ont choisi de ne pas la fréquenter.
Très bien. Parfait. Ils se sont ouvert des écoles privées pour eux tout seuls. Quinze écoles privées pour juifs seulement.
Très bien. Parfait. Écoles subventionnées à 60 % par l'État. Toutes les écoles privées du Québec sont subventionnées à 60 %. Je ne suis pas d'accord avec ça, mais c'est un autre dossier. La communauté juive non plus n'est pas d'accord. Mais à l'envers de moi, elle trouve que 60 %, ce n'est passez. Elle veut des écoles privées financées comme des écoles publiques, à 100 %. Pourtant pas les derniers à putasser, les péquistes avaient refusé. L'actuel gouvernement vient de céder alors qu'on est dans un mouvement de déconfessionnalisation des écoles. Ou l'ai-je rêvé?
Cette entente n'est pas religieuse, mais culturelle, explique de nouveau le ministre. Cet argent va financer des échanges interculturels, des sorties communes!!!
Expliquez-moi, M. le ministre, n'est-ce pas ce que fait votre école publique à longueur de jour? De l'interculturel et des sorties communes? Les petits juifs ont décidé de ne pas la fréquenter, c'est leur droit, je le répète. Les musulmans, les Grecs font la même chose. Mais expliquez-moi: voilà maintenant que vous allez payer l'autobus et bien d'autres choses aux enfants des écoles privées pour qu'ils aillent se frotter aux enfants des écoles publiques où ils n'ont pas voulu aller!
Vous niaisez qui, au juste, ici?
Plus désolante encore, la justification de ce cadeau injustifiable par le rappel de l'incendie de la bibliothèque de l'école Tamuld-Torah unis, au printemps dernier.
Un crime raciste, c'est vrai. Mais bon Dieu, cela reste un incendie dans la bibliothèque d'une école primaire. Pas une bombe dans un autobus. On a pourtant vu défiler sur les lieux le premier ministre du Canada, celui du Québec, le maire de Montréal... Ne manquait que Kofi Annan. Et pour commenter ce fait divers, ils ont tous emprunté au vocabulaire des génocides, ignoble, odieux ont-ils osé dire, tandis que leurs hôtes évoquaient bien entendu l'évidente montée de l'antisémitisme dans la société québécoise.
Or, le coupable a été trouvé. Et condamné. Un jeune homme d'origine arabe, comme on pouvait le supposer. Il a agi seul. Je ne dis pas que ce n'est pas grave. Je dis que cela n'a absolument rien à voir avec une montée de l'antisémitisme au Québec.
C'est pourtant ce geste isolé qui a inspiré le gouvernement québécois pour allonger 36 millions aux écoles juives. Le ministre de l'Éducation nous a dit combien cet incendie l'avait traumatisé. Et M. Charest donc! On connaît sa grande sensibilité aux catastrophes. Alors voilà, 36 millions pour ce geste isolé d'un jeune arabe excité. T'imagines si on était tombé sur un réseau de terroristes? Pour le coup on aurait financé à 100 % les universités de Tel-Aviv.
Mais je n'ai pas le coeur à l'ironie. L'instrumentalisation que l'on fait aujourd'hui de ce fait divers est une insulte à notre intelligence. Et ce n'est pas le pire. Le pire, c'est qu'on nous dit que tout cela est dans le but de rapprocher les deux communautés. Ce n'est pas vrai, bien sûr. Du vent pour cacher que, électoralement parlant, ce gouvernement n'a rien à refuser à cette communauté. Mais faisons semblant de croire que c'est bien pour favoriser un rapprochement.
Ah oui? Vous avez lu les éditoriaux, monsieur le ministre? Celui du Devoir, par exemple. Vous avez écouté les lignes ouvertes? Même les lecteurs de nouvelles ne pouvaient retenir leur agacement.
C'est ça, le pire: ces 36 millions pour nous rapprocher nous ont déjà séparés un peu plus.