Renaud-Bray Mieux payés en grève qu'au boulot

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Ti-radis
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Message par Ti-radis »

http://www.cyberpresse.ca/article/20051 ... ACTUALITES

RENAUD-BRAY

Mieux payés en grève qu'au boulot

Caroline Touzin

Le Soleil

La Presse

Montréal


En grève, les employés des librairies Renaud-Bray vont gagner en moyenne plus d'argent que s'ils étaient rentrés au travail après le lock-out.

C'est grâce au fonds de grève de leur syndicat, affilié à la FTQ, qui leur verse 240 $ par semaine, alors que leur salaire hebdomadaire moyen est de 212,23 $.

"Ça doit être très gênant pour l'entreprise que l'on soit mieux payé en grève", a dit à La Presse Alain Pérusse, libraire depuis sept ans et demi, rencontré hier midi. Il était parmi les quelque 200 employés qui ont manifesté devant une succursale de l'entreprise, rue Saint-Denis, à Montréal.


Jeudi, 350 employés ont déclenché une grève générale illimitée, tout de suite après que le lock-out décrété par leurs patrons eut été levé. Onze des 26 librairies Renaud-Bray sont touchées, dont la plus rentable, la succursale de Côte-des-Neiges.



Direction



La direction s'explique "assez mal" la décision de ses employés, d'autant plus qu'elle venait de faire "un acte de bonne foi" en levant le lock-out. C'est ce qu'a expliqué Yvan Gaumond, directeur des services administratifs et responsable de la négociation, en conférence de presse hier dans un hôtel, à quelques pas de la manifestation.

Le syndicat soutient qu'il n'a pas eu le choix. "La provocation est venue de Renaud-Bray quand il a déclenché le lock-out. Je ne pouvais pas dire à mes membres de rentrer au travail alors qu'il n'y avait rien de nouveau à la table de négociation", a dit le président du syndicat, Patrick Rondeau.

Craignant l'arrivée des grévistes, la direction avait embauché au moins trois gardiens de sécurité pour surveiller l'entrée de la conférence de presse. La séance de négociations intensives prévue hier avec le conciliateur a été annulée. Une rencontre est prévue aujourd'hui.

Les détaillants font la plus grande partie de leur chiffre d'affaires durant la période des Fêtes. Selon le syndicat, le mois de décembre représente 70 % des ventes de Renaud-Bray. La direction ne confirme rien, mais une source près du dossier parle d'au moins 50 %.

Certains grévistes sont inquiets du fait que le Fonds FTQ détient 20 % de l'entreprise. Le président de la FTQ, Henri Massé, a tenu à les rassurer hier, durant la manifestation. "Même si la FTQ a des parts dans Renaud-Bray et qu'on est là pour bâtir une industrie du livre forte au Québec, la FTQ va être à vos côtés pour défendre vos conditions de travail."



Guerre de chiffres



Offre de la direction : augmentations salariales moyennes de 23 % en cinq ans.

Controverse : le syndicat accuse la direction de gonfler ce chiffre en calculant le changement d'échelon salarial "normal" lié à l'ancienneté d'un employé. La direction ne nie pas que "tout est inclus" dans l'augmentation salariale.

Demande du syndicat : hausse du salaire de départ de 1,50 $ l'heure et majoration de 5 % pour un contrat de trois ans.

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napoleon
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Message par napoleon »

qu'il reste en greve dans ce cas....ensuite il rentreront a genou quand le fond de greve sera epuisé.... --Message edité par napoleon le 2005-12-04 19:24:02--

«Les grands ouvrages que j'ai exécutés et le code de lois que j'ai formé résisteront à l'épreuve du temps et les futurs historiens vengeront les torts que m'auront fait subir mes contemporains.»
Ti-radis
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Message par Ti-radis »

C'est quand même un point qui fait réfléchir les salaires si bas qu'ils sont considérés comme du dépannage pour les autres...

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