La juge Andrée Ruffo démissionne

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pompon__3
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Message par pompon__3 »

faut que j en rajoute crime cé plus fort que moi

sais tu quoi la dpj les avocats  sont ceux qui l on détester le plus comment voulais tu que sa passe sous silence  cé eux qui l on détruit qu il voulais plus d elle en poste de juge pis pourtant cé la meilleure juge pour les enfants    










Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi.





Chico_Fan
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Message par Chico_Fan »

pompon__3  a écrit
j aimerais bien que tu m explique cé quoi cé nombreuse écart depuis bien des années moi???????


L'information sur ce sujet existe... pour ceux qui veulent bien la lire en premier lieu.
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LeeLou
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Message par LeeLou »

En tout cas , je l ai entendue a TQS tantot , et guy mongrain lui a dit quelque chose du genre que maintenant elle pouvait parler ..... Et dans le fond c est vrai , elle pourra bien dire ce qu elle veut , faire ce qu elle veut pour les enfants sans personne sur le dos. Donc c est surement un mal pour un gros bien qu elle est démissionnée finalement .
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Escapade
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Message par Escapade »

Dans notre système de justice, on ne peut pas être juge et partie en même temps.  On ne peut pas jouer sur les deux tableaux.  Il faut choisir le rôle qu'on veut jouer, celui de juge ou celui d'avocat ou celui de la dpj.  Tu peux pas prétendre remplacer tout le monde parce que tu penses que toi seule sait ce qu'ont besoin les enfants.

Ce qui me fait suer avec la mme Ruffo, c'est le fait de se servir de la cause des enfants pour se justifier.  Pourtant que ça fait 10 ans qu'on essaie de lui expliquer que si elle veut militer publiquement pour la cause des enfants, elle ne peut pas jouer au juge en même temps.  Elle n'avait qu'à revenir avocat ou dans une autre fonction.

On ne peut pas jouer à l'arbitre et au coach en même temps.  Pas plus qu'un juge peut militer dans les médias et sur la place publique contre la violence faite aux femmes et se rendre le lendemain au tribunal pour juger une cause de violence conjugale.  Ça marche pas comme ça.  C'est sûr qu le juge peut avoir une préjugé favorable pour les femmes violentés ou pour les enfants ou pour les victimes, mais on lui demande d'être le plus objectif possible malgré tout.  Et pour s'assurer autant que possible qu'il y ait une apparence d'objectivité, on demande aux juges d'excercer un devoir de RÉSERVE.  C'est-à-dire si tu veux être juge, tu ne milites pas publiquement, tu ne commentes pas une cause plubliquement.  Sinon on fausse la justice et on fausse l'apparence de justice qui est essentiel.  La Ruffo n'a jamais accepter ça, mais ce n'est pas à elle à définir le rôle de juge !!

À entendre mme Ruffo, elle seule est en mesure de comprendre la cause des enfants.  Comme si ses collègues juges n'avaient pas à coeur la cause des enfants eux aussi.  C'est simplement que ses collègues exercent leur devoir de réserve ce que la Rufffo est incapable de faire.  Et de voir mme Ruffo se servir du rôle de juge pour faire les manchettes, ça dénaturait le rôle de juge et ça nuit à tous les autres juges qui font leur job comme on leur demande le faire.  Si Ruffo n'aimait pas les limites du rôle de juge, elle n'avait qu'à démissionner avant, sans jouer à la victime.

EN finalement la sacrant dehors de la magistrature on lui rend enfin le service qu'elle était incapable de de se rendre.

Maintenant, elle peut aller sur la place publique pour prendre la cause des enfants, pour dénoncer tout ce qu'elle veut dénoncer.  Maintenant elle a compris.  Et pour militer pour la cause des enfants, il n'y en a pas deux comme Mme Ruffo.  Elle peut maintenant faire un travail remarquable pour aider les enfants. Elle a la parole facile (en passant, elle est francaise d'origine et  a mentionné qu'elle voulait retourner en France à sa retraite) et ça ne peut que servir la cause des enfants.  Finalement ça se termine  très bien.  Un grand bravo à la cour Surprème et à Mme Ruffo.   En espérant qu'elle continue à militer comme avocat ou autrement.



Boule à mites
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Message par Boule à mites »

Escapade, je suis absolument d'accord avec toi.

Pour ceux qui veulent davantage d'information, voici un lien vers la décision de la Cour d'appel du Québec du Québec:

http://www.jugements.qc.ca/php/decision ... 5151061900
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Beppo
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Message par Beppo »

Je partage ton point de vue, Escapade. La juge Ruffo défendait la cause des enfants et personne ne le lui reproche. On lui reproche surtout les moyens qu'elle utilisait pour parvenir à ses fins. Les plaintes (18 au total depuis 1999 si ma mémoire m'est fidèle) portent sur le moyens et non sur la cause. Elle connaissait très bien le travail qu'elle avait à accomplir et elle a décidé de faire face à ses pairs à nos frais (on prétend que les procès vont nous avoir coûté tout près ou autour de 2 millions). Elle qui critiquait le manque de ressources aurait pu avoir la diligence d'utiliser ces deux millions pour créer des postes au lieu d'encourir des frais d'avocasserie.

Les juges de la Cour d'appel, et aussi ceux de la Cour Suprême qui ont refusé d'entendre sa requête, ne sont pas tous des fous me semble. Elle persiste et signe... envers et contre tous. Elle en paie aussi le prix. Mieux vaut sa démission que sa destitution.



Au plaisir!


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Ti-radis
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Message par Ti-radis »

tipet  a écrit

Je me rapelle qu'il y avait sa pub pour Via Rail qui lui avait valu une réprimande, et aussi une histoire de conflit d'intérêt. Je me souviens plus trop, mais me semble qu'elle n'avait pas dit qu'une psychiâtre experte interrogée par la cour était une de ses grande amie ou de quoi du genre...me souviens vraiment plus

Petite recherche...

http://www.ledevoir.com/2004/12/08/70262.html
Affaire Ruffo - Être juge, c'est renoncer à certains privilèges
Patrice Garant
Professeur de droit public à l'Université Laval

Édition du mercredi 8 décembre 2004

Non, Mme la juge Ruffo, le Conseil de la magistrature du Québec a raison! Le Canada a la réputation d'avoir une magistrature intègre et douée d'une éthique exemplaire. Le fédéral et la plupart des provinces ont un conseil de la magistrature et les juges judiciaires ou administratifs sont soumis à un code de déontologie exigeant.



Si, fort heureusement, les plaintes contre nos juges sont peu nombreuses, les sanctions aussi sont rares; ainsi, par exemple, en 2003-04, le Conseil canadien de la magistrature, qui a compétence sur 1035 juges, a reçu 138 plaintes, dont seulement trois ont justifié une enquête plus poussée. Néanmoins, la déontologie, en plus d'avoir une valeur symbolique, est la garantie d'une justice intègre et sereine de la part de juges conscients de leur rôle unique dans la société. Et, pour jouer ce rôle d'arbitres des droits et libertés en toute dignité, ils renoncent à certains privilèges qu'ils auraient comme simples citoyens.

Ainsi, ils sont assujettis à un ensemble de règles du droit public portant sur l'impartialité, les conflits intérêts; ils ont une obligation de réserve qui restreint à certains égards leur liberté d'expression, voire leur liberté de mouvement; ils sont même assujettis, en société, à un certain devoir d'exemplarité.

Récemment, plusieurs affaires ont soulevé la question de savoir si nous ne sommes pas trop sévères ou trop exigeants pour nos juges. Je ne le crois pas. [...]

Mme la juge Ruffo est une habituée du Conseil de la magistrature du Québec. Elle a fait l'objet de très nombreuses plaintes et d'une première condamnation (réprimande) dès 1990. Ont suivi diverses contestations judiciaires devant la Cour supérieure, la Cour d'appel et la Cour suprême; ces divers paliers lui ont tous donné tort. À la suite de nouvelles plaintes récentes, le Conseil de la magistrature a recommandé sa destitution le 28 octobre 2004. [...]



Le Comité du Conseil explique sa sévérité en citant abondamment la Cour suprême, qui a bien situé l'importance de la déontologie dans le célèbre arrêt Ruffo en 1995 : «La règle de déontologie, en effet, se veut une ouverture vers la perfection. Elle est un appel à mieux faire, non par la sujétion à des sanctions diverses, mais par l'observation de contraintes personnellement imposées.» Dans l'arrêt Moreau-Bérubé, en 2002, une cour unanime écrit : «La population exigera donc de celui qui exerce une fonction judiciaire une conduite quasi irréprochable. À tout le moins exigera-t-on qu'il paraisse avoir un tel comportement. Il devra être et donner l'apparence d'être un exemple d'impartialité, d'indépendance et d'intégrité. Les exigences à son endroit se situent à un niveau bien supérieur à celui de ses concitoyens.»




De la réserve même dans le privé



Mme Ruffo s'est vouée avec ardeur depuis des années à la défense des droits des enfants par son travail judiciaire, ses écrits et les nombreuses conférences qu'elle a prononcées au Canada et à l'étranger. Cela a été reconnu par la Cour suprême et le Conseil de la magistrature.

Dans ses diverses activités, elle a constamment utilisé son titre de juge. Or, suivant notre conception de la déontologie judiciaire, un juge est assujetti au Code en tout temps, même dans sa vie privée. Mme la juge ne pouvait se placer à sa guise au-dessus de la loi. Par exemple, son zèle pour la protection des enfants ne pouvait en aucune manière justifier les propos blessants, voire acrimonieux, qu'elle a tenus à l'endroit des fonctionnaires de la Protection de la jeunesse ainsi que ceux, non moins offensants et erronés, qu'elle a tenus à l'endroit des juges de son propre tribunal.

Le Conseil de la magistrature n'a reconnu que bien peu d'excuses à ses nombreux autres écarts de conduite. Si on compare la sévérité, certes justifiée, du Conseil de la magistrature du Nouveau-Brunswick à l'endroit de la juge Moreau-Bérubé ou celle du Conseil du Québec à l'endroit du juge Therrien, il nous paraît que le Conseil québécois a été indulgent et patient à l'égard de la juge Ruffo. [...]

La question de l'exclusivité d'emploi et celle de la prévention des conflits d'intérêts concernent certes la vie privée du juge, mais elles sont aussi au coeur de l'exigence d'impartialité essentielle à ce que justice soit rendue ainsi qu'à la préservation de l'apparence même de justice. On se rend compte que la jurisprudence récente est sévère dans les situations de conflits à caractère financier mais qu'elle fixe aussi la barre très haut dans les situations de conflits d'intérêts à caractère psychologique (liens d'amitié, relations d'affaires, fréquentations douteuses... ).

La dernière plainte contre la juge Ruffo, par exemple, portait sur un conflit d'intérêts à caractère psychologique (liens d'amitié avec un expert comparaissant devant le tribunal qu'elle présidait); une autre avait concerné un cachet de 1500 $ pour participation au Salon de la médecine douce; une autre, plus médiatisée, concernait une publicité faite pour Via Rail à la télé; etc.

La déontologie judiciaire a fait des progrès remarquables depuis l'instauration des conseils de la magistrature. Le système canadien est encore plus ouvert que celui d'autres pays car, ici, tout citoyen peut porter plainte contre un magistrat et non seulement les juges en chef ou le ministre. La procédure est transparente et les décisions sont accessibles.

Mais la déontologie judiciaire est beaucoup plus qu'une affaire de sanction des comportements ou des fautes : elle concerne la formation initiale et permanente des magistrats, voire le mode de sélection et de nomination des juges. Sur ce plan, des progrès ont aussi été accomplis ou sont en voie de l'être, à l'égard tant des juges judiciaires que des membres des tribunaux administratifs.

Des millions de dollars

Plusieurs se sont toutefois étonnés de la lourdeur et de la longueur de la procédure disciplinaire. Comment se fait-il que la juge Ruffo ait été citée à répétition devant le Conseil de la magistrature, qu'elle ait fait l'objet de multiples blâmes sur une période de 14 ans, qu'elle ait pu soulever de multiples contestations en Cour supérieure, en Cour d'appel et en Cour suprême ?

Quant aux audiences devant le Comité du Conseil, elles sont souvent beaucoup plus longues que des procès civils ou criminels; certaines décisions sont plus longues que celles de la Cour suprême. Les divers comités du Conseil ont rendu, de 1990 à 2004, 13 décisions préliminaires et remis cinq longs rapports dans les affaires Ruffo !

Par ailleurs, les coûts de cette justice disciplinaire sont énormes et entièrement à la charge de l'État; de 1990 à 2004, les nombreuses affaires Ruffo ont dû exiger des dizaines de milliers d'heures de travail et coûter des millions de dollars... Comment se fait-il que ce tribunal composé de cinq personnes, pour la plupart d'excellents juristes, soit assisté de deux avocats et que la juge intimée soit représentée par deux ou trois avocats, aux frais de l'État, bien entendu ?

Alors que les ressources consacrées à la Justice se raréfient, qu'on restreint l'aide juridique au minimum, que, suivant le Barreau, de nombreux citoyens perdent des droits parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers de les faire valoir en justice, un examen de conscience s'impose. Il ne s'agit pas de restreindre les droits de la défense des magistrats qui auraient été cités en discipline, à tort ou abusivement, mais pourquoi cette justice est-elle si lourde et si coûteuse ? Les justiciables contribuables ont droit à une réponse.

Loin de moi l'idée de condamner qui que ce soit sur la place publique. Il s'agit de nous sensibiliser à l'importance de la déontologie judiciaire dans un système de justice régi par les principes constitutionnels d'indépendance et d'impartialité. Ces principes exigent que les juristes investis de cette fonction acceptent la soumission à un code de déontologie fort exigeant. [...]






Ti-radis
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Message par Ti-radis »

Escapade  a écritDans notre système de justice, on ne peut pas être juge et partie en même temps.  On ne peut pas jouer sur les deux tableaux.  Il faut choisir le rôle qu'on veut jouer, celui de juge ou celui d'avocat ou celui de la dpj.  Tu peux pas prétendre remplacer tout le monde parce que tu penses que toi seule sait ce qu'ont besoin les enfants.

Ce qui me fait suer avec la mme Ruffo, c'est le fait de se servir de la cause des enfants pour se justifier.  Pourtant que ça fait 10 ans qu'on essaie de lui expliquer que si elle veut militer publiquement pour la cause des enfants, elle ne peut pas jouer au juge en même temps.  Elle n'avait qu'à revenir avocat ou dans une autre fonction.

On ne peut pas jouer à l'arbitre et au coach en même temps.  Pas plus qu'un juge peut militer dans les médias et sur la place publique contre la violence faite aux femmes et se rendre le lendemain au tribunal pour juger une cause de violence conjugale.  Ça marche pas comme ça.  C'est sûr qu le juge peut avoir une préjugé favorable pour les femmes violentés ou pour les enfants ou pour les victimes, mais on lui demande d'être le plus objectif possible malgré tout.  Et pour s'assurer autant que possible qu'il y ait une apparence d'objectivité, on demande aux juges d'excercer un devoir de RÉSERVE.  C'est-à-dire si tu veux être juge, tu ne milites pas publiquement, tu ne commentes pas une cause plubliquement.  Sinon on fausse la justice et on fausse l'apparence de justice qui est essentiel.  La Ruffo n'a jamais accepter ça, mais ce n'est pas à elle à définir le rôle de juge !!

À entendre mme Ruffo, elle seule est en mesure de comprendre la cause des enfants.  Comme si ses collègues juges n'avaient pas à coeur la cause des enfants eux aussi.  C'est simplement que ses collègues exercent leur devoir de réserve ce que la Rufffo est incapable de faire.  Et de voir mme Ruffo se servir du rôle de juge pour faire les manchettes, ça dénaturait le rôle de juge et ça nuit à tous les autres juges qui font leur job comme on leur demande le faire.  Si Ruffo n'aimait pas les limites du rôle de juge, elle n'avait qu'à démissionner avant, sans jouer à la victime.

EN finalement la sacrant dehors de la magistrature on lui rend enfin le service qu'elle était incapable de de se rendre.

Maintenant, elle peut aller sur la place publique pour prendre la cause des enfants, pour dénoncer tout ce qu'elle veut dénoncer.  Maintenant elle a compris.  Et pour militer pour la cause des enfants, il n'y en a pas deux comme Mme Ruffo.  Elle peut maintenant faire un travail remarquable pour aider les enfants. Elle a la parole facile (en passant, elle est francaise d'origine et  a mentionné qu'elle voulait retourner en France à sa retraite) et ça ne peut que servir la cause des enfants.  Finalement ça se termine  très bien.  Un grand bravo à la cour Surprème et à Mme Ruffo.   En espérant qu'elle continue à militer comme avocat ou autrement.



 
 Très bien dit !

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Fabine
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Message par Fabine »

  Tout à fait d'accord avec toi escapade. Et avec l'article de Ti-Radis, la démonstration, à mon avis, que la juge Ruffo a fait le geste qu'il fallait est faite.
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garf
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Message par garf »

personellement contrairement a vous je suis bien contente de la démission du juge  Elle ne cessait de dire quelle avait le bien etre des enfants a coeur pourtant dans plusieurs dossier j'ai eu des ordonnance ridicule et non applicable pour le bien etre de l'enfant  par exemple elle a déja rendu un ordonnance obligeant un enfant de voir sa mère une fin de semaine sur 2, cependant elle n'a pas réalisé que la mère vivait en Haiti ce qui tait irréalisable    

Plusieurs intervenant auprès d'enfant, dont moi, somme content d'en etre débarassé  
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mariami
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Message par mariami »

Moi je l'admirais et je trouve bien dommage sa démission mais elle aurait été destituée alors.....

Ces pauvres enfants perdent une défenderesse acharnée.  J'espère aussi qu'elle va pouvoir faire profiter un organisme ou autres de sa compétence et de son amour pour les enfants.

Peut-être, par contre, aurait-elel pu éviter des situations qui n'auraient pas mis en furie la magistrature; comme le fait d ene pas dire que elle connaissait bien la travailleuse sociale et autres petites choses.  

J'ai déjà assistée à un procès pour garde d,enfant et le juge était l'oncle du professeur féminin (je m'habitue pas à écrire professeure).  Mais le procureur ne s'est pas objecté qu'il entende la cause.  Au moins il ne s'est pas mis en conflit d'intérêt en cachette, ce que la juge aurait dû faire elle serait ptete restée poru cette cause quand même.

 











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C'est grand la mort...il y a plein de vie là
linus611
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Message par linus611 »

Il y a une chose a laquelle je suis d'accord avec la Juge Ruffo ou je devrais plutôt dire l'ex juge, c'est l'avenir des enfants.

C'est de pire en pire et c'est désolant et complètement hallucinant.

Alors j'espère que par ces nouvelles fonctions, elle pourra faire bouger les choses.

Je lui souhaites et je nous le souhaites aussi.

Car c'est l'avenir du Québec qui est en jeu...

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tuberale
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Message par tuberale »

Andrée Ruffo rend les armes

La juge démissionnaire se dit victime de la magistrature et des institutions

Brian Myles
Édition du vendredi 19 mai 2006-Le Devoir



Andrée Ruffo a récolté hier le fruit d'une vingtaine d'années de sorties intempestives, de désinvolture envers son devoir d'impartialité et de refus aveugle de reconnaître ses torts. Sa détermination à défendre coûte que coûte les droits des enfants maltraités lui a valu de perdre sa précieuse tribune de juge à la Chambre jeunesse.

La juge Ruffo a remis sa démission au procureur général hier matin après que la Cour suprême du Canada eut refusé d'entendre sa demande d'appel pour éviter la destitution. Comme c'est la coutume, le plus haut tribunal du pays n'a pas justifié sa décision.

Mme Ruffo, connue du public autant pour ses frasques que pour son engagement émotif dans la défense des enfants démunis et maltraités, a déploré en conférence de presse l'attitude de la magistrature à son endroit. «Je n'ai peut-être pas évalué à quel point le tribalisme de la magistrature était important et que ça pouvait déranger autant de monde que d'être une femme libre», a-t-elle dit.

Âgée de 63 ans, Mme Ruffo compte profiter de la «crédibilité énorme» dont elle jouit au Québec et à l'étranger pour poursuivre son combat. «C'est le temps d'être plus efficace [...], de passer à autre chose», a-t-elle dit. Mme Ruffo n'a pas parlé davantage de ses projets. Chose certaine, elle ne retournera pas à la pratique du droit. Et elle exclut toute possibilité de se lancer en politique.

Mme Ruffo s'accrochait à son poste de juge à la Chambre jeunesse avec l'énergie du désespoir depuis près d'un an et demi. Sa démission lui évite de subir l'humiliation d'un renvoi qui aurait été très rapidement confirmé par un décret du gouvernement. Elle a en effet épuisé son dernier recours avec sa demande d'appel infructueuse en Cour suprême.

Contrairement à ce que Mme Ruffo laisse entendre, sa descente aux enfers n'est pas attribuable à sa croisade pour les droits des enfants. Elle s'est retrouvée devant le comité d'enquête de la magistrature du Québec une fois de trop, en 2004, pour avoir caché aux parties son amitié avec la psychologue Claire Jodoin. Celle-ci était appelée à témoigner à titre d'experte dans une cause présidée par la juge. Mme Ruffo avait même rencontré la psychologue dans son bureau, seule à seule, juste avant l'audition.

Le comité d'enquête a recommandé sa destitution le 28 octobre 2004 en s'appuyant sur cette faute et sur les quatre autres réprimandes essuyées par Mme Ruffo depuis 1988. Sa conduite portait atteinte «à l'impartialité, à l'intégrité et à l'indépendance de la magistrature» en plus d'ébranler la confiance du public à l'égard du système judiciaire.

Mandatée par le ministre de la Justice pour faire un rapport sur la question, la Cour d'appel a confirmé la justesse de la sanction. Mme Ruffo n'avait rien compris des obligations de réserve et d'impartialité d'un juge. Pire, ses fautes répétées indiquaient qu'elle n'avait pas du tout l'intention de s'amender.

Andrée Ruffo a connu ses premiers démêlés avec le Conseil de la magistrature en 1988, deux ans après sa nomination à titre de juge à la Chambre jeunesse. Au fil des ans, la Cour d'appel a noté les manquements suivants au Code de déontologie de la magistrature :

- Elle a sciemment rendu des décisions illégales en ordonnant que deux enfants ne disposant pas d'un foyer d'accueil, faute de ressources, soient conduits au bureau du ministre de la Santé et des Services sociaux. L'ordonnance ne constituait rien de moins qu'un moyen de pression sur le gouvernement. En définitive, les enfants ont dû se présenter devant un autre juge.

- Elle a associé son nom et le prestige de la fonction judiciaire à des pétitions destinées au gouvernement, manquant ainsi à son devoir de réserve.

- Elle a accepté d'être payée 1500 $ pour une conférence dans le cadre du Salon de la médecine douce, du mieux-être et du nouvel âge alors qu'elle devait s'abstenir de toute activité incompatible avec l'exercice de ses fonctions.

- Elle s'est servie de la cause d'un jeune qui comparaissait devant elle pour s'attribuer un rôle de commissaire-enquêteur, passant au crible le centre jeunesse d'Huberdeau et son personnel, au point d'exiger une copie du curriculum vitæ de tous les employés pour vérifier leurs compétences et leurs qualifications. Elle a ainsi manqué à son devoir de réserve et à son obligation de demeurer impartiale, objective et à l'abri des conflits d'intérêts.

- Elle est apparue dans une publicité de Via Rail vantant les avantages du train, son mode de transport préféré, ce qui constitue une activité incompatible avec ses fonctions, la plaçant par ailleurs dans une situation de conflit d'intérêts.

Selon la Cour d'appel, Mme Ruffo est en droit de défendre la cause des enfants; il est même du devoir des juges de témoigner des manquements au respect de leurs droits fondamentaux. «Les juges ne peuvent toutefois pas se méprendre sur la portée de leurs interventions et usurper le rôle du politique. Ils ne peuvent non plus invoquer une cause noble qui leur tient particulièrement à coeur pour refuser de rendre justice dans le cadre de la loi et appliquer ce qu'ils estiment juste et pertinent», expliquaient les cinq juges de la Cour d'appel.

Encore aujourd'hui, Mme Ruffo ne semble pas saisir cette distinction. Elle a posé hier en victime de la magistrature et des institutions. «Ce qu'on me reproche, c'est de ne pas rentrer dans les rangs, de ne pas être gentille et surtout de ne pas pouvoir changer», a-t-elle lancé.

Une «destitution programmée»

L'avocat pénaliste Jean-Claude Hébert a consacré huit pages au cas de la juge Ruffo dans son récent essai sur la justice. «Ponctuée de coups de gueule, sa carrière annonçait une destitution programmée», écrivait-il.

Selon lui, le rôle de politicienne aurait mieux convenu que celui de juge à Mme Ruffo. Avec les dernières plaintes retenues contre elle, celles pour avoir omis de divulguer son amitié avec un témoin expert et être apparue dans une publicité de Via Rail, Mme Ruffo ne pouvait plus prétendre qu'elle était victime du système judiciaire. «On s'est aperçu que le fameux militantisme pour les enfants ne tenait pas comme excuse. Ses écarts de conduite étaient déraisonnables, inacceptables, injustifiés. Ils n'avaient rien à voir avec le fait qu'elle voulait faire progresser la cause des enfants», a tranché Me Hébert en entrevue.

Dans le monde judiciaire, plus personne n'est prêt à percevoir Mme Ruffo comme une victime car elle a bénéficié de nombreuses chances d'amender sa conduite au fil des ans, a poursuivi l'avocat. «Elle était, dans un peloton de soldats, la seule qui ne marchait pas au pas et elle s'entêtait à dire que les autres ne marchaient pas au pas», a-t-il dit.

Sur les tribunes téléphoniques, de nombreux quidams ont pris la défense de la juge Ruffo hier. Elle bénéficie d'un soutien populaire que Jean-Claude Hébert attribue à la mauvaise compréhension du rôle d'un juge par le public. «Une partie du public voit le juge comme une espèce de preux chevalier, un redresseur de torts. Et elle a très bien cultivé cette image.»

Boule à mites
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Message par Boule à mites »

Si quelqu'un a l'article d'Yves Boisvert dans La Presse aujourd'hui, il vaut la peine.
linus611
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Message par linus611 »

Si quelqu'un peux le scanner et nous le mettre ca serait gentil.

Chico_Fan
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Message par Chico_Fan »

Ce qui me perturbe avec Mme Ruffo... C'est qu'elle refuse totalement d'admettre ses torts. C'est comme si elle n'était qu'une pauvre victime, alors que les évidences contre elle sont nombreuses. Je ne peux pas concevoir que quelqu'un qui est assez intelligent pour devenir juge soit incapable de prendre une distance envers ses propres actions.

Soit c'est une manipulatrice et elle joue la victime pour s'attirer la sympathie du public (celui-ci l'aimant vu son dévouement envers les enfants), soit elle a carrément un problème...
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

C'est un peu ce qu'écrit Boisvert aujourd'hui, justement.
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Fabine
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Message par Fabine »

Chico_Fan  a écritCe qui me perturbe avec Mme Ruffo... C'est qu'elle refuse totalement d'admettre ses torts. C'est comme si elle n'était qu'une pauvre victime, alors que les évidences contre elle sont nombreuses. Je ne peux pas concevoir que quelqu'un qui est assez intelligent pour devenir juge soit incapable de prendre une distance envers ses propres actions.

Soit c'est une manipulatrice et elle joue la victime pour s'attirer la sympathie du public (celui-ci l'aimant vu son dévouement envers les enfants), soit elle a carrément un problème...

Et si le problème se nommait mégalomanie?
linus611
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Message par linus611 »

Ou une idéaliste$  

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tuberale
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Message par tuberale »

Franco Nuovo



La rebelle...



Journal de Montréal
20/05/2006 10h55  


Je n'arrive pas à la trouver antipathique ni à la juger, ce qui tombe plutôt bien puisque contrairement à elle, je ne suis pas juge. Remarquez, Andrée Ruffo ne l'est plus non plus depuis deux jours, depuis qu'elle a démissionné après le refus de la Cour suprême d'entendre son appel pour contrer les mesures visant à sa destitution. De toute façon, elle s'en allait là directement. C'était écrit dans le ciel depuis longtemps.


Je le répète, je n'arrive pas à la condamner comme tant d'autres, même que j'éprouve un certain respect pour elle. Je sais: ses bourdes! Je sais aussi qu'elle a souvent manqué à son devoir de réserve, d'impartialité, qu'elle a pris des décisions dites illégales, etc. Je sais tout ça. Je sais aussi qu'elle était pour la magistrature le ver à l'intérieur de la pomme.


Reconnaissons cependant son panache et son charisme qui en ont fait une personne hautement médiatisable, voire médiatisée et inévitablement une chouchoute des médias. Ajoutons la noblesse de sa cause: la défense des enfants. Son attitude et sa détermination à défendre coûte que coûte le droit des gamins en ont fait un preux chevalier. Et comme bien des chevaliers à l'ego démesuré, elle est tombée sous l'épée de ses ennemis qui, ironiquement, étaient des siens.


Spectaculaire aussi la dame; or, c'est justement ce panache, ce charisme, cet ego et son talent médiatique qui lui ont permis d'alerter l'opinion publique sur les enfants maltraités. Ce n'est pas rien. Pour ça que la Cour d'appel a lourdement insisté tout en confirmant la justesse de la sanction, qu'elle n'est en rien attribuable à la croisade pour le droit des enfants, mais bien au reste, pour son refus d'obéir à ses obligations d'impartialité, pour avoir rendu des décisions illégales, pour avoir associé son nom et sa fonction à des pétitions, pour avoir fait une pub de Via Rail, etc.


Je vais vous dire un secret, c'est aussi son petit côté rebelle qui me l'a toujours rendue sympathique. Lors de sa conférence de presse, madame Ruffo a plutôt préféré parler de «femme libre».


Or, chaque médaille a son revers. Toute cette liberté qu'elle s'autorisait en refusant de se plier aux règles dictées par sa profession force aujourd'hui Andrée Ruffo à en payer le prix. Parce qu'on peut y mettre les mots et les formules qu'on veut, il est vrai que ce que lui reproche le Conseil de la magistrature, c'est de ne pas vouloir changer, de ne pas rentrer dans le rang, même de refuser catégoriquement.


La magistrature et cette justice qu'elle incarne sont une sphère sans aucune place pour une quelconque forme de dissidence. Il est probablement vrai qu'on ne peut exiger des autres l'écoute et l'obéissance si on est incapable soi-même d'écouter et d'obéir.


Ce que je sais aussi toutefois, c'est qu'il est rare que les choses changent grâce à des gens qui marchent au pas. Souvent, voire la plupart du temps, ce sont ceux qui sortent du moule, au grand déplaisir des tenants des structures et de l'ordre, qui font avancer les choses. Par son indiscipline, appelons-la comme ça, que lui reprochent ses collègues, la juge Ruffo aura quand même eu le mérite d'attirer plus que quiconque l'attention sur les enfants maltraités.


Ce que je sais enfin, c'est que peu importe l'univers dans lequel on évolue, jamais au grand jamais, ou sauf dans de rares, très rares exceptions, un individu seul gagne contre une institution ou un système.


Andrée Ruffo a perdu sa bataille contre la magistrature parce que la machine, symbole de la justice, est trop grosse, trop lourde socialement.



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