Duceppe à la barre du PQ et Landry à celle du Bloc?

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Duceppe à barre du PQ et Landry à celle du Bloc?

Presse Canadienne

Ottawa

Le chef bloquiste Gilles Duceppe aurait envie de faire le saut à Québec. Et une rumeur envoie Bernard Landry à Ottawa pour le remplacer à la barre du Bloc québécois.

Le Parti québécois devrait décider d'ici quelques jours s'il tiendra bel et bien un congrès national, vraisemblablement en juin, pour établir le niveau de confiance qu'André Boisclair inspire à ses membres. Si ce niveau est bas — ce qui est une possibilité —, M. Duceppe, qui avait décidé de ne pas tenter sa chance lors de la dernière course au leadership péquiste, aurait cette fois-ci l'intention de se mouiller, selon les bruits qui courent dans les officines.

>>> Vincent Marissal: Les chaises musicales (voir article suivant)

La grogne n'a pas manqué de se faire entendre, mercredi, alors que retombe la poussière des élections de lundi, désastreuses pour le PQ.

L'aile la plus à gauche du parti, le groupe Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre, a déjà demandé la démission de M. Boisclair, lui reprochant entre autres d'avoir, par peur du «nationalisme ethnique», laissé Mario Dumont incarner à lui seul «l'affirmation identitaire» du peuple québécois.








Et l'ex-premier ministre Bernard Landry a lui aussi attribué cet échec — en partie — à l'incapacité du jeune chef d'établir un lien avec la population.

Le Bloc a de son côté encaissé un dur coup, mercredi, lorsque son numéro deux, Michel Gauthier, a annoncé son retrait de la vie politique dès ce printemps. M. Gauthier, député de Roberval-Lac-Saint-Jean depuis 1993, a évoqué des raisons de santé.

Advenant le départ de M. Duceppe, le Bloc se retrouverait donc orphelin.

M. Landry avait plus d'une fois laissé entendre, même avant la campagne électorale, qu'il était prêt à reprendre du service à la tête du PQ, un poste qu'il avait abandonné apparemment sur un coup de tête. Mais la porte pourrait s'être refermée derrière lui.

Des sources ont souligné à différents médias, dont «La Presse», qu'une place aux commandes du Bloc pourrait être faite à M. Landry.

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Message par ZZ_Doc »

CHRONIQUE

Vincent Marissal: Les chaises musicales

Vincent Marissal

La Presse

C'était écrit dans le ciel : Bernard Landry, le militant exemplaire du Parti québécois, impute à André Boisclair la responsabilité de la déconfiture de lundi.

Avant lui (c'était prévisible aussi), les Yves Michaud, Marc Laviolette et Pierre Dubuc ont aussi sommé le chef péquiste d'aller voir ailleurs s'il y est.

Il n'y aurait que ceux-là, on dirait : «Bof, encore eux. C'est sûr, ils ont toujours méprisé Boisclair.» À la limite, cela rendrait même André Boisclair sympathique aux yeux de la population.

Mais là où ça se complique, c'est quand Richard Legendre, vedette du PQ battue dans Blainville (il disait pourtant que tout allait bien en début de campagne) et François Gendron, le doyen des élus péquistes, joignent leur voix au mouvement BBB (Bye bye, Boisclair).








Le club va s'élargir, ça aussi c'est écrit dans le ciel. Surtout que M. Boisclair a pris son parti de front en disant qu'il veut imposer un électrochoc au PQ pour que celui-ci ne sombre pas dans le déni. Ou bien André Boisclair est suicidaire, ou bien il a vraiment décidé de se battre sur le champ d'honneur des causes perdues. Dans les deux cas, le résultat sera le même : ils auront sa peau. M. Boisclair sombre lui-même dans le déni quand il croit qu'il va survivre. C'est foutu. Il ne reste à André Boisclair qu'à choisir comment cela finira : démission ou exécution. Il devrait opter rapidement pour la première option, retourner à la vie civile, accepter un bon job, avoir du plaisir et faire du fric sans avoir de comptes à rendre.

On constate, encore une fois, que la politique est sans aucun doute le métier le plus ingrat de la planète. Avec celui d'entraîneur du Canadien de Montréal.

André Boisclair, jeune premier promis à de grandes choses, décide il y a trois ans de quitter la politique pour aller s'aérer l'esprit, d'étudier à Harvard et d'avoir un «vrai» job. Ce qu'il fait. Il est même en route vers un emploi payant à Toronto, quand on l'invite à revenir remplacer celui qui va devenir son principal tortionnaire.

Le jeune homme se lance, mais on l'accuse vite d'avoir consommé de la cocaïne et on souligne à gros traits son homosexualité. Il gagne néanmoins le direction du PQ, puis mène à sa tête une bonne campagne. Mais voilà, lui et son parti laissent l'électorat froid. Et vlan! dans les dents, la pire dégelée électorale en 35 ans pour le PQ, et un aller simple dans l'ascenseur pour l'échafaud.

Donc, André Boisclair condamné, on commence déjà au PQ à aligner les noms de ses possibles successeurs.

En tête, Pierre Curzi, le génial ex-comédien et efficace ex-président de l'Union des artistes devenu, depuis lundi, député de Borduas. Même avant le vote de lundi, des péquistes faisaient circuler son nom et vantaient ses mérites par courriel. «De la graine de René Lévesque», écrivaient les auteurs de ces courriels.

Le nom de Bernard Drainville aussi revient souvent. Le jeune ex-journaliste de Radio-Canada a du talent et de l'ambition. On dit qu'il a fait vibrer la fibre souverainiste des militants à quelques occasions, au cours de la campagne, dans des discours bien sentis.

François Legault? Le nom circule un peu, mais le principal intéressé ne serait pas, justement, très intéressé.

Un autre nom incontournable : Pauline Marois. Mais la grande dame du PQ ne reviendra que pour un couronnement, dit-on. Pas question de perdre une quatrième course à la direction. Et encore, dans l'état actuel du parti, il faudrait insister beaucoup pour la convaincre.

Reste Gilles Duceppe. Le favori fantôme de la dernière course à la direction du PQ se rendrait à Québec sur le pouce s'il le fallait. Le poste l'intéresse, c'est un secret de Polichinelle. Et contrairement à la dernière fois, il aurait le champ libre. Lundi soir, avant un des votes sur le budget, Stephen Harper a traversé le parquet de la Chambre des communes pour lui dire qu'il n'avait pas l'intention de déclencher des élections prochainement. Une façon de dire : «Si tu veux aller à Québec, mon Gilles, c'est le temps, go, have fun and don't come back.»

Et Bernard Landry, vous l'oubliez, dites-vous? Mais non, impossible de l'oublier. Cependant, les bruits qui courent ces jours-ci ne l'envoient pas remplacer André Boisclair, mais plutôt... Gilles Duceppe, à la tête du Bloc.

Il est vrai qu'en cas de départ de Gilles Duceppe, les candidats à sa succession ne sont pas légion, et le départ de Michel Gauthier, un pilier du Bloc et le meilleur joueur parlementaire aux Communes, prive le Bloc d'un chef intérimaire naturel.

D'autres candidats pourraient être intéressés (et intéressants) pour remplacer Gilles Duceppe : Richard Marceau (ancien député du Bloc, candidat du PQ défait lundi dans Charlesbourg), Pierre Paquette (député du Bloc depuis 2000) et Richard Legendre (député du PQ battu dans Blainville lundi).

Si ça grouille (et grenouille) chez les souverainistes, c'est plus calme du côté des libéraux.
a
Mais supposons que l'establishment du parti fasse comprendre à Jean Charest qu'il devrait partir, tout en lui offrant un job payant dans le privé (après tout, M. Charest est jeune, parfaitement bilingue et il a un bon réseau au Canada anglais et dans le nord-est des États-Unis). Qui pourrait le remplacer? Un seul nom est sur toutes les lèvres : Philippe Couillard, un homme extrêmement brillant, aux idées et au discours aussi précis que la lame de son scalpel de chirurgien.

Mais ne comptez pas sur lui pour le retourner contre M. Charest. Pas son genre. Et ce n'est pas le genre du Parti libéral non plus.


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lolilou
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Message par lolilou »

  Je trouve ça triste pour Boiclair... Facile de tout lui mettre sur le dos. tk
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Message par ZZ_Doc »

lolilou  a écrit Je trouve ça triste pour Boiclair... Facile de tout lui mettre sur le dos. tk  

Effectivement! Ca ressemble a des attaques de la vieille garde. C'est sans parler des déclaration de Michaud. Comme je disait dans un autre topic, il semble vraiement avoir un conflit de génération à l'intérieur du PQ. Ca aussi ca fait peur a la population. Tu ne démontre pas que c'est une machine, un Team! Tu démontre seulement que les membres on une seule chose qui les relie, soit la souveraineté et ils ne s'entende pas sur les détails. Ca ne pouras pas marché avant 5 ou 6 ans, soit le temps moyen que ca prend au Québécois d'oublier au niveau politique.

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Message par lolilou »

La vieille garde... me semble que si ils étaient pas là, le PQ en serait pas rendu là. C'est à cause d'eux si ça stagne dans leur parti. Me semble que la souveraineté c'est une méchant de beau projet, mais avant ça faut convaincre les régions de ce que ça leur apportera.

Personnellement, les purs et durs de la vieille garde devraient faire un peu plus confiance à la jeune génération péquiste. Ils ont pas compris que les québécois veulent entendre autre chose que référendum. Ils veulent qu'avant ça on le montre que le Québec peut s'autogérer. Tant qu'ils auront pas admis ça, ben ils auront beau changer de chef au 6 mois, le résultat restera le même.

Je trouve ça gros et lâche de faire endosser la chute du parti à Boiclair seulement... J'espère vraiment qu'il va brasser la baraque comme il l'a dit dans son discours le soir des résultats des élections.
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Message par lolilou »

Claude Pinard en a soupé du «gang de Montréal

Guy Veillette

Le Nouvelliste

Shawinigan

André Boisclair devrait regarder au-dessus de son épaule pour expliquer l'amère défaite du Parti québécois, lundi.

Même s'il ne veut pas absoudre son chef de tous ses péchés, Claude Pinard rappelle que le grenouillage interne a sérieusement handicapé les souverainistes au cours de la dernière campagne. En ce sens, il ne profitera pas de sa dernière visite à l'Assemblée nationale pour la traditionnelle réunion post-électorale, aujourd'hui, pour crucifier le leader du parti.

En 2005, Claude Pinard s'était rapidement positionné derrière François Legault comme éventuel chef du PQ. À la suite de son désistement, il avait décidé d'appuyer Richard Legendre.

On n'a jamais senti d'atomes crochus entre André Boisclair et son député de Saint-Maurice. Les mauvaises langues diront que ce dernier ne tenait pas du tout à ce que son chef vienne le visiter dans son comté, au cours de la dernière campagne. Ce qui ne s'est d'ailleurs pas produit.




Dans ce contexte, M. Pinard aurait pu profiter de la déroute de son parti pour aligner ses canons en direction de M. Boisclair. Compte tenu de tout ce qu'il entend ces jours-ci, il préfère se garder une petite gêne.

«Il y a trop de rapaces autour de lui pour l'instant», image-t-il. «Le corps est encore chaud et on veut déjà s'en débarrasser!»

«Il faut regarder le chef, mais aussi son entourage, ses conseillers», fait-il remarquer. «J'ai vraiment aimé les quinze dernières journées de sa campagne. Mais il partait de si loin! Ses jours étaient comptés; (Bernard) Landry voulait avoir sa tête! J'étais en fusil en voyant aller le gang de Montréal, (Yves) Michaud et compagnie. Les membres du parti ne doivent rien à ces bonzes. Ils sont passés!»

M. Pinard ne pardonne toujours pas à son ex-chef d'avoir quitté le bateau sur un coup de tête. Ses sorties publiques teintées de regrets l'enragent encore davantage.

«À un moment donné, il va falloir que ces gens-là prennent leur trou», tonne-t-il. «Je l'ai déjà dit, celui qui nous a mis dans la merde, c'est Bernard Landry en juin 2005. Aujourd'hui, le même gang qui le soutenait réclame la tête de Boisclair.»

«Or, ils sont coupables de nous avoir affaiblis avant même le déclenchement de la guerre. Ils nous ont tiré dans le dos pendant que nous regardions en avant.»

N'interprétez pas cette sortie comme un appui à André Boisclair. Mais le contexte ne l'a pas aidé.

«Il faut se demander si André Boisclair est une force ou une faiblesse pour le PQ», reprend M. Pinard. «Si vous m'aviez posé la question avant le débat des chefs, je vous aurais dit qu'il n'arrête pas de nous traîner vers le fond. Depuis le débat, on découvre André Boisclair. De là à dire qu'il est celui qui doit nous diriger lors de la prochaine campagne, je demande un peu de recul avant de me prononcer.»

Hier, M. Pinard s'affairait à vider son bureau de la 5e Rue. Des moments un peu émotifs, convient-il, après douze ans de règne dans Saint-Maurice. Aujourd'hui, il effectuera la même tâche à son bureau de Québec, lors de retrouvailles qui s'annoncent un peu moroses.

Par la suite, Claude Pinard continuera à digérer sa défaite contre l'adéquiste Robert Deschamps, un verdict populaire qui l'a profondément blessé. Voilà pourquoi il veut se laisser du temps avant de confirmer son intérêt pour un retour comme candidat du PQ... ou pour la mairie de Shawinigan, en 2009.
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NetRoll
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Message par NetRoll »

Cette discussion était déjà débutée dans le sujet suivant :

http://domainebleu.aceboard.fr/5397-133 ... ebuter.htm

Je vais donc fermer celui-ci pour concentrer la discussion en un seul endroit.
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