Élection au Provincial
anthurium pkoi tu t,ai pas présenté candidate pour l'adq ?
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Jumbo a écrit
Pauvre Mario, quelle beau rêve en couleur.
Un jour faudra que tu comprennes que c'est plus dur de vouloir bien faire que de détruire comme l'a fait Pauline en éducation.
Relis les bases que Pauline a donné à la réforme et ensuite viens ici pour en discuter. Tu vas peut être te rendre compte que la réforme a dérapé à cause de Bisaillon et non Pauline. Il serait aussi intéressant que tu relises un éditorial d'André Pratte à ce sujet. Elle a le dos large, je trouve...
--Message edité par Beppo le 2008-11-11 14:18:39--
Pauvre Mario, quelle beau rêve en couleur.
Un jour faudra que tu comprennes que c'est plus dur de vouloir bien faire que de détruire comme l'a fait Pauline en éducation.
Relis les bases que Pauline a donné à la réforme et ensuite viens ici pour en discuter. Tu vas peut être te rendre compte que la réforme a dérapé à cause de Bisaillon et non Pauline. Il serait aussi intéressant que tu relises un éditorial d'André Pratte à ce sujet. Elle a le dos large, je trouve...
--Message edité par Beppo le 2008-11-11 14:18:39--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Jumbo a écrit
Pauvre Mario, quelle beau rêve en couleur.
Un jour faudra que tu comprennes que c'est plus dur de vouloir bien faire que de détruire comme l'a fait Pauline en éducation.
Premierement faudrait dire a Mario que le bulletin chiffré est revenu dans les écoles.
Et avant de mettre les problemes d'éducation sur le dos de la réforme et de Madame Marois peut etre regarder ce qu'il se passe.
Des parents qui veulent pas que leur enfant aient des devoirs, des enfants qui ne le font pas, des travailleurs qui veulent la semaine de 4 jours , des ados qui travaillent trop parce que le fric et le paraitre sont plus importants que les études, des universitaires qui trichent en achetant leur travaux sur Internet.....
Mais c'est du beau blabla.... ca pogne
Pauvre Mario, quelle beau rêve en couleur.
Un jour faudra que tu comprennes que c'est plus dur de vouloir bien faire que de détruire comme l'a fait Pauline en éducation.
Premierement faudrait dire a Mario que le bulletin chiffré est revenu dans les écoles.
Et avant de mettre les problemes d'éducation sur le dos de la réforme et de Madame Marois peut etre regarder ce qu'il se passe.
Des parents qui veulent pas que leur enfant aient des devoirs, des enfants qui ne le font pas, des travailleurs qui veulent la semaine de 4 jours , des ados qui travaillent trop parce que le fric et le paraitre sont plus importants que les études, des universitaires qui trichent en achetant leur travaux sur Internet.....
Mais c'est du beau blabla.... ca pogne
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6007
- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Earendil a écritanthurium pkoi tu t,ai pas présenté candidate pour l'adq ?
Je suis une maman a temps plein je n'ai ni le temps ni l'intérêt d'être députée. Et entrer dans un parti comme dans une religion non merci.
Je suis une maman a temps plein je n'ai ni le temps ni l'intérêt d'être députée. Et entrer dans un parti comme dans une religion non merci.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6007
- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
lucide a écrit
Premierement faudrait dire a Mario que le bulletin chiffré est revenu dans les écoles.
Et avant de mettre les problemes d'éducation sur le dos de la réforme et de Madame Marois peut etre regarder ce qu'il se passe.
Des parents qui veulent pas que leur enfant aient des devoirs, des enfants qui ne le font pas, des travailleurs qui veulent la semaine de 4 jours , des ados qui travaillent trop parce que le fric et le paraitre sont plus importants que les études, des universitaires qui trichent en achetant leur travaux sur Internet.....
Mais c'est du beau blabla.... ca pogne
Le bulletin chiffré que nous avons maintenant n'est qu'une façade ils ont converti les a-b-c-d en chiffre. Nous n'avons pas les chiffres réel. --Message edité par .anthurium. le 2008-11-11 14:49:43--
Premierement faudrait dire a Mario que le bulletin chiffré est revenu dans les écoles.
Et avant de mettre les problemes d'éducation sur le dos de la réforme et de Madame Marois peut etre regarder ce qu'il se passe.
Des parents qui veulent pas que leur enfant aient des devoirs, des enfants qui ne le font pas, des travailleurs qui veulent la semaine de 4 jours , des ados qui travaillent trop parce que le fric et le paraitre sont plus importants que les études, des universitaires qui trichent en achetant leur travaux sur Internet.....
Mais c'est du beau blabla.... ca pogne
Le bulletin chiffré que nous avons maintenant n'est qu'une façade ils ont converti les a-b-c-d en chiffre. Nous n'avons pas les chiffres réel. --Message edité par .anthurium. le 2008-11-11 14:49:43--
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
et dans mon temps a l'école il y avais les 2 les lettres et les chiffres et la ont pouvait savoir notre vraie note
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Malorie Beauchemin
La Presse
(Québec) Jeux olympiques, nouvel amphithéâtre, prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, investissements en culture: le chef libéral Jean Charest courtise sans réserve les électeurs de la ville de Québec, qui lui ont tourné le dos en 2007.
«Il n'y a pas une ville au monde qui est mieux placée pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver, que la ville de Québec. Ça c'est ma conviction, à moi», a souligné M. Charest, de passage mardi dans la région pour la troisième fois de la campagne. Le chef libéral a promis d'investir 65 millions dans le prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, en bordure du fleuve, dont la première phase a été réalisée cette année pour le 400e anniversaire de Québec.
Une enveloppe de 50 millions serait aussi consacrée à un nouvel amphithéâtre, en remplacement du désuet colisée, qui pourrait accueillir autant des événements sportifs que culturels. Cet investissement viendrait en collaboration avec le privé.
M. Charest promet 9 millions pour recouvrir l'anneau de glace Gaétan-Boucher, qui permet à de nombreux athlètes de s'exercer au patinage de vitesse, et 125 000 $ pour un festival d'opéra permanent à Québec.
Se défendant de favoriser la capitale nationale au détriment de la métropole, où une majorité de circonscrïptions lui sont déjà acquises, le chef du PLQ a promis qu'il ferait des annonces pour Montréal, lors de son passage dans l'île, jeudi.
À Québec, où l'ADQ a remporte une majorité de sièges en 2007, M. Charest a par contre lancé de virulentes attaques à l'endroit de Pauline Marois, au moment où un premier sondage dans cette campagne électorale prédit que le véritable ennemi des libéraux est le Parti québécois, en nette avance chez les francophones.
«Quand Pauline Marois gère, ça coûte cher», a-t-il lancé à répétition, dans un discours devant la Jeune chambre de commerce de Québec, ajoutant que la chef péquiste est «la championne toute catégorie de la mauvaise gestion».
Pour l'ensemble du Québec, le coup de sonde de Léger Marketing, pour le Journal de Montréal, accorde 41 % des intentions de vote aux libéraux de Jean Charest, contre 35 % pour le PQ de Pauline Marois et un maigre 14 % à Mario Dumont et l'ADQ.
Il est con ou quoi??? EN période de difficultés économiques, incapable de ne pas dépasser (et pas à peu près!) les coûts pour construire un métro, il pense vraiment que des Jeux Olympiques est une idée brillante???? --Message edité par fourmi le 2008-11-11 18:01:13--
La Presse
(Québec) Jeux olympiques, nouvel amphithéâtre, prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, investissements en culture: le chef libéral Jean Charest courtise sans réserve les électeurs de la ville de Québec, qui lui ont tourné le dos en 2007.
«Il n'y a pas une ville au monde qui est mieux placée pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver, que la ville de Québec. Ça c'est ma conviction, à moi», a souligné M. Charest, de passage mardi dans la région pour la troisième fois de la campagne. Le chef libéral a promis d'investir 65 millions dans le prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, en bordure du fleuve, dont la première phase a été réalisée cette année pour le 400e anniversaire de Québec.
Une enveloppe de 50 millions serait aussi consacrée à un nouvel amphithéâtre, en remplacement du désuet colisée, qui pourrait accueillir autant des événements sportifs que culturels. Cet investissement viendrait en collaboration avec le privé.
M. Charest promet 9 millions pour recouvrir l'anneau de glace Gaétan-Boucher, qui permet à de nombreux athlètes de s'exercer au patinage de vitesse, et 125 000 $ pour un festival d'opéra permanent à Québec.
Se défendant de favoriser la capitale nationale au détriment de la métropole, où une majorité de circonscrïptions lui sont déjà acquises, le chef du PLQ a promis qu'il ferait des annonces pour Montréal, lors de son passage dans l'île, jeudi.
À Québec, où l'ADQ a remporte une majorité de sièges en 2007, M. Charest a par contre lancé de virulentes attaques à l'endroit de Pauline Marois, au moment où un premier sondage dans cette campagne électorale prédit que le véritable ennemi des libéraux est le Parti québécois, en nette avance chez les francophones.
«Quand Pauline Marois gère, ça coûte cher», a-t-il lancé à répétition, dans un discours devant la Jeune chambre de commerce de Québec, ajoutant que la chef péquiste est «la championne toute catégorie de la mauvaise gestion».
Pour l'ensemble du Québec, le coup de sonde de Léger Marketing, pour le Journal de Montréal, accorde 41 % des intentions de vote aux libéraux de Jean Charest, contre 35 % pour le PQ de Pauline Marois et un maigre 14 % à Mario Dumont et l'ADQ.
Il est con ou quoi??? EN période de difficultés économiques, incapable de ne pas dépasser (et pas à peu près!) les coûts pour construire un métro, il pense vraiment que des Jeux Olympiques est une idée brillante???? --Message edité par fourmi le 2008-11-11 18:01:13--
La Presse Canadienne
Montréal
Le vérificateur général Renaud Lachance a rendu public, mardi en fin d'après-midi, son rapport dans lequel il commente les états financiers du gouvernement pour l'année 2007-2008.
Dans ce document de quelque 70 pages, M. Lachance écrit que, pour une deuxième année consécutive, les états financiers du gouvernement sont établis dans le respect des principes comptables généralement reconnus (PCGR) pour le secteur public. Il confirme ainsi que le gouvernement a enregistré un surplus annuel de 1,7 milliard $, conformément aux prétentions de la ministre des Finances Monique Jérôme-Forget.«Je félicite tous les acteurs, dont le gouvernement, a écrit M. Lachance. Ils ont fourni les efforts nécessaires pour permettre l'émission de cette opinion quant à la qualité de l'information financière incluse dans les états financiers.»
Dans sa mise à jour financière présentée la semaine dernière, la ministre affirmait s'être constitué une réserve de 2,3 milliards $, grâce aux surplus engrangés. Elle entend puiser dans cette réserve pour éponger un déficit envisagé pour l'année financière 2008-2009.
«Il y a bien 2,3 milliards $ en banque pour contrer le ralentissement économique que nous devons affronter», a martelé Mme Jérôme-Forget en conférence de presse, mardi.
«Il nous faut un gouvernement stable pour rencontrer les défis qui nous attendent», a-t-elle ajouté.
Même s'il félicite le gouvernement pour son application des PCGR dans sa comptabilité, M. Lachance répète que la façon de faire de Mme Jérôme-Forget est contraire à l'actuelle Loi sur l'équilibre budgétaire, et il presse le gouvernement de poursuivre ses démarches afin de modifier la loi. «Je réitère mon invitation au gouvernement de poursuivre ses démarches visant à revoir la Loi sur l'équilibre budgétaire afin que les parlementaires disposent d'un indicateur fiable de la mesure de l'équilibre budgétaire, donc de l'existence de «déficits d'épicerie'», écrit-il.
Un projet de loi sur la révision des méthodes comptables du gouvernement, qui aurait permis d'éviter une telle irrégularité, avait été soumis par les libéraux, mais il n'a pu être adopté en raison d'un désaccord avec les partis d'opposition.
Mme Jérôme-Forget a indiqué, mardi, qu'elle veut ramener ce projet de loi, la Loi 85, à l'ordre du jour si elle est élue, surtout, a-t-elle souligné, que la chef du Parti québécois, Pauline Marois, semble avoir changé de discours à ce sujet. Mme Marois a en effet déclaré: «écoutez, 5,8 milliards $, c'est énorme à traîner comme déficit. La loi 85 ouvre une porte. On devra l'évaluer».
Par ailleurs, le vérificateur général a également observé dans son rapport que plus du quart des établissements de la santé et des services sociaux ne se conforment pas à la Loi sur l'équilibre budgétaire, une situation qui perdure depuis huit ans. «Je suis inquiet de ce phénomène qui a pour effet de banaliser le respect de cette loi. Cette préoccupation est d'autant plus importante que l'adoption prévue des PCGR par ces établissements pourrait accentuer la situation de déséquilibre budgétaire», écrit-il.
Montréal
Le vérificateur général Renaud Lachance a rendu public, mardi en fin d'après-midi, son rapport dans lequel il commente les états financiers du gouvernement pour l'année 2007-2008.
Dans ce document de quelque 70 pages, M. Lachance écrit que, pour une deuxième année consécutive, les états financiers du gouvernement sont établis dans le respect des principes comptables généralement reconnus (PCGR) pour le secteur public. Il confirme ainsi que le gouvernement a enregistré un surplus annuel de 1,7 milliard $, conformément aux prétentions de la ministre des Finances Monique Jérôme-Forget.«Je félicite tous les acteurs, dont le gouvernement, a écrit M. Lachance. Ils ont fourni les efforts nécessaires pour permettre l'émission de cette opinion quant à la qualité de l'information financière incluse dans les états financiers.»
Dans sa mise à jour financière présentée la semaine dernière, la ministre affirmait s'être constitué une réserve de 2,3 milliards $, grâce aux surplus engrangés. Elle entend puiser dans cette réserve pour éponger un déficit envisagé pour l'année financière 2008-2009.
«Il y a bien 2,3 milliards $ en banque pour contrer le ralentissement économique que nous devons affronter», a martelé Mme Jérôme-Forget en conférence de presse, mardi.
«Il nous faut un gouvernement stable pour rencontrer les défis qui nous attendent», a-t-elle ajouté.
Même s'il félicite le gouvernement pour son application des PCGR dans sa comptabilité, M. Lachance répète que la façon de faire de Mme Jérôme-Forget est contraire à l'actuelle Loi sur l'équilibre budgétaire, et il presse le gouvernement de poursuivre ses démarches afin de modifier la loi. «Je réitère mon invitation au gouvernement de poursuivre ses démarches visant à revoir la Loi sur l'équilibre budgétaire afin que les parlementaires disposent d'un indicateur fiable de la mesure de l'équilibre budgétaire, donc de l'existence de «déficits d'épicerie'», écrit-il.
Un projet de loi sur la révision des méthodes comptables du gouvernement, qui aurait permis d'éviter une telle irrégularité, avait été soumis par les libéraux, mais il n'a pu être adopté en raison d'un désaccord avec les partis d'opposition.
Mme Jérôme-Forget a indiqué, mardi, qu'elle veut ramener ce projet de loi, la Loi 85, à l'ordre du jour si elle est élue, surtout, a-t-elle souligné, que la chef du Parti québécois, Pauline Marois, semble avoir changé de discours à ce sujet. Mme Marois a en effet déclaré: «écoutez, 5,8 milliards $, c'est énorme à traîner comme déficit. La loi 85 ouvre une porte. On devra l'évaluer».
Par ailleurs, le vérificateur général a également observé dans son rapport que plus du quart des établissements de la santé et des services sociaux ne se conforment pas à la Loi sur l'équilibre budgétaire, une situation qui perdure depuis huit ans. «Je suis inquiet de ce phénomène qui a pour effet de banaliser le respect de cette loi. Cette préoccupation est d'autant plus importante que l'adoption prévue des PCGR par ces établissements pourrait accentuer la situation de déséquilibre budgétaire», écrit-il.
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Pour une fois que je suis d'accord avec Pratte, je vais le mettre
Citation :Assez, M. Dumont!
André Pratte
La Presse
L'exagération fait malheureusement partie du discours politique. Quand Jean Charest affirme que le programme de l'ADQ provoquera un «tsunami économique» au Québec, il en met plus que le client en demande et il faut le déplorer.
Cela dit, au Québec, les politiciens responsables évitent généralement de franchir la frontière entre exagération et démagogie, en particulier lorsqu'il est question des relations entre la majorité et les minorités. Ils savent qu'il est dangereux d'attiser les préjugés et la méfiance.Le chef de l'ADQ, lui, n'a jamais hésité à franchir cette frontière. En 2007, il a soufflé sur les braises des accommodements raisonnables et cela l'a bien servi. Il y a eu la commission Bouchard-Taylor; le problème a été étudié sous toutes ses coutures, les Québécois se sont exprimés en long et en large, plusieurs mesures ont été mises en place.
Voici que Mario Dumont, en difficulté dans les sondages, voudrait faire renaître la controverse. Dimanche, il a lancé une charge à fond de train contre le cours Éthique et culture religieuse, qui remplace les cours de religion et de morale. Ayant donné du cours une descrïption caricaturale («une négation de notre histoire»), M. Dumont a prétendu y voir la résultante «d'une société qui n'est pas capable de se tenir debout». Se tenir debout contre quoi, contre qui? Qui donc menace, cette fois-ci, l'identité québécoise?
Selon le chef de l'ADQ, «les gens qui ont pensé ce cours-là, c'est le même monde qui se bat par tous les moyens détournés pour qu'il n'y ait plus d'arbres de Noël dans les classes». Plus d'arbres de Noël dans les classes? D'où M. Dumont sort-il cette information saugrenue? «Le 25 décembre au Québec, (...) ça veut dire quelque chose. On ne reculera pas là-dessus», a-t-il renchéri. Voilà que Noël serait en péril?
Assez, M. Dumont! Assez de faussetés! Assez de démagogie!
On peut certainement critiquer le nouveau cours. L'Assemblée des évêques du Québec, notamment, a soulevé plusieurs préoccupations légitimes. Toutefois, les évêques ont souscrit aux objectifs généraux du programme et «invité la population à en reconnaître la pertinence». Les évêques se sont aussi réjouis du fait que le contenu permettra «d'éviter la perte de toute mémoire chrétienne parmi les générations montantes».
Comment expliquer que Mario Dumont aille plus loin dans la défense des traditions chrétiennes que les évêques? La réponse est simple: le chef de l'ADQ se moque des faits comme il se fiche des conséquences de ses propos. Ces déclarations incendiaires encouragent l'ignorance et l'intolérance? Peu importe, pourvu que l'ADQ puisse conserver quelques circonscrïptions.
Mario Dumont a longtemps été un formidable atout pour le parti qu'il a créé. Il a fait preuve d'une habileté et d'une opiniâtreté remarquables. L'ADQ a osé bousculer plusieurs tabous du débat politique québécois et dans plusieurs cas, ce fut très utile.
Paradoxalement, c'est ce même Mario Dumont qui est en train de tout gâcher. On en a vu beaucoup d'exemples au fil des ans, cet homme-là ne sait tout simplement pas où s'arrêter. Il reviendra donc à l'électorat québécois de lui faire comprendre que cette fois-ci, il est allé vraiment trop loin. --Message edité par tipet le 2008-11-11 20:21:50--
Citation :Assez, M. Dumont!
André Pratte
La Presse
L'exagération fait malheureusement partie du discours politique. Quand Jean Charest affirme que le programme de l'ADQ provoquera un «tsunami économique» au Québec, il en met plus que le client en demande et il faut le déplorer.
Cela dit, au Québec, les politiciens responsables évitent généralement de franchir la frontière entre exagération et démagogie, en particulier lorsqu'il est question des relations entre la majorité et les minorités. Ils savent qu'il est dangereux d'attiser les préjugés et la méfiance.Le chef de l'ADQ, lui, n'a jamais hésité à franchir cette frontière. En 2007, il a soufflé sur les braises des accommodements raisonnables et cela l'a bien servi. Il y a eu la commission Bouchard-Taylor; le problème a été étudié sous toutes ses coutures, les Québécois se sont exprimés en long et en large, plusieurs mesures ont été mises en place.
Voici que Mario Dumont, en difficulté dans les sondages, voudrait faire renaître la controverse. Dimanche, il a lancé une charge à fond de train contre le cours Éthique et culture religieuse, qui remplace les cours de religion et de morale. Ayant donné du cours une descrïption caricaturale («une négation de notre histoire»), M. Dumont a prétendu y voir la résultante «d'une société qui n'est pas capable de se tenir debout». Se tenir debout contre quoi, contre qui? Qui donc menace, cette fois-ci, l'identité québécoise?
Selon le chef de l'ADQ, «les gens qui ont pensé ce cours-là, c'est le même monde qui se bat par tous les moyens détournés pour qu'il n'y ait plus d'arbres de Noël dans les classes». Plus d'arbres de Noël dans les classes? D'où M. Dumont sort-il cette information saugrenue? «Le 25 décembre au Québec, (...) ça veut dire quelque chose. On ne reculera pas là-dessus», a-t-il renchéri. Voilà que Noël serait en péril?
Assez, M. Dumont! Assez de faussetés! Assez de démagogie!
On peut certainement critiquer le nouveau cours. L'Assemblée des évêques du Québec, notamment, a soulevé plusieurs préoccupations légitimes. Toutefois, les évêques ont souscrit aux objectifs généraux du programme et «invité la population à en reconnaître la pertinence». Les évêques se sont aussi réjouis du fait que le contenu permettra «d'éviter la perte de toute mémoire chrétienne parmi les générations montantes».
Comment expliquer que Mario Dumont aille plus loin dans la défense des traditions chrétiennes que les évêques? La réponse est simple: le chef de l'ADQ se moque des faits comme il se fiche des conséquences de ses propos. Ces déclarations incendiaires encouragent l'ignorance et l'intolérance? Peu importe, pourvu que l'ADQ puisse conserver quelques circonscrïptions.
Mario Dumont a longtemps été un formidable atout pour le parti qu'il a créé. Il a fait preuve d'une habileté et d'une opiniâtreté remarquables. L'ADQ a osé bousculer plusieurs tabous du débat politique québécois et dans plusieurs cas, ce fut très utile.
Paradoxalement, c'est ce même Mario Dumont qui est en train de tout gâcher. On en a vu beaucoup d'exemples au fil des ans, cet homme-là ne sait tout simplement pas où s'arrêter. Il reviendra donc à l'électorat québécois de lui faire comprendre que cette fois-ci, il est allé vraiment trop loin. --Message edité par tipet le 2008-11-11 20:21:50--
Pis bon, pour être bonne joueuse je vais mettre celui-là aussi
Citation :Le PQ tâtonne
André Pratte
La Presse
La campagne du Parti québécois a été perturbée en fin de semaine par les manifestations tenues par les (rares) partisans de l'ancien député Jean-Claude St-André, furieux que celui-ci ait été écarté de l'investiture du parti dans L'Assomption. Dans ce dossier, Mme Marois a fait preuve de calme et de fermeté, ne se laissant pas intimider par les «purs et durs» de l'indépendance. C'est tout à son honneur.
Durant la fin de semaine, le Parti québécois a aussi publié sa plateforme électorale. À cet égard, Mme Marois ne semble pas avoir réussi à amener la formation à se donner des orientations claires. En fait, on ne se souvient pas d'une plateforme péquiste aussi vague et éparpillée. L'incident St-André, pour marginal qu'il soit, met en relief la position paradoxale du PQ au sujet de la souveraineté. «Nous gouvernerons le Québec comme des souverainistes», annonce la plateforme électorale. Que signifie «gouverner en souverainistes», à part multiplier les occasions d'affrontement avec le gouvernement fédéral ? Un gouvernement Marois ferait-il activement la promotion de l'indépendance, comme Mme Marois l'a longtemps prôné ? Si le parti ne propose plus d'échéancier référendaire, exclut-il pour autant la tenue d'un référendum lors d'un premier mandat, si les conditions sont gagnantes ? «Cette campagne vise à faire avancer le Québec vers la souveraineté», a dit Mme Marois hier. Voilà qui ajoute à la confusion.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Pour le reste, le programme électoral péquiste est un catalogue de bonnes intentions : «réinvestir en éducation», «doubler l'offre de service de transport collectif », « augmenter le nombre de logements sociaux», etc. Le document ne comporte ni priorisation ni évaluation des coûts de ces différentes mesures.
La présence d'un cadre financier dans une plateforme électorale n'est pas une garantie de réalisme, comme on le constate cette année dans le cas de l'ADQ et comme on l'a vu en 2003 dans le cas du PLQ. Néanmoins, chiffrer ses engagements électoraux impose un effort de rigueur. C'est pourquoi c'est devenu, pour tous les partis, un passage obligé. La crédibilité du programme électoral du PQ souffre de cette absence de chiffres.
Le document se termine par une étrange annexe, intitulée «Penser l'avenir». On y trouve des objectifs audacieux dont on comprend mal qu'ils ne soient pas énoncés dans le corps du document :
? «Il faut que les structures de l'État soient beaucoup plus simples» ;
? «Il faut débureaucratiser, simplifier les étapes, alléger les organigrammes, assouplir la production des services.»
Comment un gouvernement Marois s'y prendrait-il pour mettre en place une réforme aussi ambitieuse de l'État ? Cela se traduirait-il par une diminution du nombre d'organismes, du nombre de fonctionnaires ? Mystère.
Ultime surprise, la dernière phrase de la plateforme aurait pu se trouver dans le manifeste électoral de Jean Lesage : «Le Québec a besoin d'un gouvernement qui ambitionne que nous soyons maîtres chez nous.»
Le Parti québécois de 2008 ne semble pas vraiment savoir où il s'en va ni où il veut amener le Québec. Pour l'électorat, ce tâtonnement est bien plus inquiétant que les élucubrations de Jean-Claude St-André et de sa poignée de partisans.
--Message edité par tipet le 2008-11-11 20:23:32--
Citation :Le PQ tâtonne
André Pratte
La Presse
La campagne du Parti québécois a été perturbée en fin de semaine par les manifestations tenues par les (rares) partisans de l'ancien député Jean-Claude St-André, furieux que celui-ci ait été écarté de l'investiture du parti dans L'Assomption. Dans ce dossier, Mme Marois a fait preuve de calme et de fermeté, ne se laissant pas intimider par les «purs et durs» de l'indépendance. C'est tout à son honneur.
Durant la fin de semaine, le Parti québécois a aussi publié sa plateforme électorale. À cet égard, Mme Marois ne semble pas avoir réussi à amener la formation à se donner des orientations claires. En fait, on ne se souvient pas d'une plateforme péquiste aussi vague et éparpillée. L'incident St-André, pour marginal qu'il soit, met en relief la position paradoxale du PQ au sujet de la souveraineté. «Nous gouvernerons le Québec comme des souverainistes», annonce la plateforme électorale. Que signifie «gouverner en souverainistes», à part multiplier les occasions d'affrontement avec le gouvernement fédéral ? Un gouvernement Marois ferait-il activement la promotion de l'indépendance, comme Mme Marois l'a longtemps prôné ? Si le parti ne propose plus d'échéancier référendaire, exclut-il pour autant la tenue d'un référendum lors d'un premier mandat, si les conditions sont gagnantes ? «Cette campagne vise à faire avancer le Québec vers la souveraineté», a dit Mme Marois hier. Voilà qui ajoute à la confusion.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Pour le reste, le programme électoral péquiste est un catalogue de bonnes intentions : «réinvestir en éducation», «doubler l'offre de service de transport collectif », « augmenter le nombre de logements sociaux», etc. Le document ne comporte ni priorisation ni évaluation des coûts de ces différentes mesures.
La présence d'un cadre financier dans une plateforme électorale n'est pas une garantie de réalisme, comme on le constate cette année dans le cas de l'ADQ et comme on l'a vu en 2003 dans le cas du PLQ. Néanmoins, chiffrer ses engagements électoraux impose un effort de rigueur. C'est pourquoi c'est devenu, pour tous les partis, un passage obligé. La crédibilité du programme électoral du PQ souffre de cette absence de chiffres.
Le document se termine par une étrange annexe, intitulée «Penser l'avenir». On y trouve des objectifs audacieux dont on comprend mal qu'ils ne soient pas énoncés dans le corps du document :
? «Il faut que les structures de l'État soient beaucoup plus simples» ;
? «Il faut débureaucratiser, simplifier les étapes, alléger les organigrammes, assouplir la production des services.»
Comment un gouvernement Marois s'y prendrait-il pour mettre en place une réforme aussi ambitieuse de l'État ? Cela se traduirait-il par une diminution du nombre d'organismes, du nombre de fonctionnaires ? Mystère.
Ultime surprise, la dernière phrase de la plateforme aurait pu se trouver dans le manifeste électoral de Jean Lesage : «Le Québec a besoin d'un gouvernement qui ambitionne que nous soyons maîtres chez nous.»
Le Parti québécois de 2008 ne semble pas vraiment savoir où il s'en va ni où il veut amener le Québec. Pour l'électorat, ce tâtonnement est bien plus inquiétant que les élucubrations de Jean-Claude St-André et de sa poignée de partisans.
--Message edité par tipet le 2008-11-11 20:23:32--
Je sais pas si vous pensez comme moi, mais je suis tanné qu'ils mettent de l'argent en santé bon. C'est pas l'argent le problème, c'est sa gestion ! Plusieurs pays mettent moins d'argent que nous par capita en santé et ils font mieux que nous Depuis que Charest est au pouvoir, la moyenne du temps d'attente au Urgences est passé de 7 heures à 12 heures. C'est incroyable quand ont pense a tout l'argent qui a été mit dans le système.
Je capote de voir que le gouvernement est pas capable de faire ces devoir et d'analyser se qui se fait de bon ailleur pis de l'appliquer ici On se croirait dans les années 50 quand ont regarde se qui se fait en Europe et en Asie
Je capote de voir que le gouvernement est pas capable de faire ces devoir et d'analyser se qui se fait de bon ailleur pis de l'appliquer ici On se croirait dans les années 50 quand ont regarde se qui se fait en Europe et en Asie
Le pari de Mme Marois
Alain Dubuc
La Presse
Le chef du Parti québécois, Pauline Marois, a osé. Elle a osé briser le tabou, rompre la loi du silence et admettre publiquement qu'il serait possible qu'un gouvernement dirigé par elle enregistre un déficit.
«Il n'y aura pas de déficit sous un gouvernement Marois, a-t-elle déclaré hier. Il pourrait y avoir, à cause d'une mauvaise conjoncture économique, oui, un déficit temporaire. Si je vous disais le contraire, je vous mentirais.»
Il est évident que la chef péquiste va se faire taper sur les doigts. Mais elle a bien fait, tant au plan politique qu'au plan économique. D'abord, ça fait du bien qu'une politicienne dise les choses comme elles sont. Nous vivons une période d'incertitude, on ne sait pas ce qui va arriver et personne ne peut garantir qu'il pourra éviter un déficit. Par ailleurs, au plan économique, un déficit peut être un outil de relance parfaitement légitime. Même le gouvernement très conservateur de Stephen Harper n'exclut plus cette possibilité.
Mais si Mme Marois a fait progresser la classe politique sur le chemin de la franchise, elle ne l'a pas fait avec la plus grande transparence. Elle réussit, dans un même paragraphe, à dire une chose et son contraire: il n'y aura pas de déficit, mais il peut y avoir un déficit temporaire! À notre connaissance, un déficit temporaire est un déficit.
Si on décode bien ses propos sibyllins, elle semble dire que si un gouvernement Marois enregistre un ou des déficits annuels, il les résorbera au cours de son mandat. Pourquoi ne pas alors le dire clairement?
Ces nuances étant faites, l'idée de créer un déficit dans une situation de récession peut parfaitement se défendre. C'est une façon d'injecter des fonds pour stimuler l'économie, ou d'éviter des compressions qui auraient un impact économique négatif, qui peut donner de bons résultats. Cette politique conjoncturelle est cautionnée par la science économique, à condition que ces déficits soient temporaires. La loi québécoise sur le déficit zéro permet d'ailleurs des déficits conjoncturels à condition qu'ils soient résorbés par la suite.
Le problème n'est pas économique. Il est politique. Il est humain. Une fois qu'on s'engage sur la voie des déficits, on met le doigt dans un engrenage qui peut vous emporter le bras. C'est ce qui est arrivé au Canada et au Québec. On commence avec un déficit timide, on trouve ensuite toujours des raisons pour le maintenir ou l'augmenter, et quand on veut faire marche arrière, il est trop tard. C'est ce qui explique le tabou.
Ce qui m'amène à nuancer ma proposition. Un déficit n'est acceptable que si on a une absolue confiance dans la capacité de ceux qui nous gouvernent de le ramener à zéro.
Pauline Marois n'inspire pas cette confiance. Et c'est ce qui rend son initiative risquée. Il est vrai qu'elle dirige le parti politique qui a ramené le déficit à zéro. Mais c'est moins l'oeuvre du gouvernement péquiste que celle de Lucien Bouchard. On ne sait pas à quel point le PQ resterait attaché à cet héritage. Plusieurs de ses alliés n'ont jamais accepté ce concept, notamment le monde syndical, tout comme des personnalités influentes du parti, comme Jacques Parizeau.
Par ailleurs, Mme Marois, quand elle a été ministre des Finances, dans le budget qu'elle avait déposé il y a cinq ans, juste avant les élections, a sacrifié la rigueur budgétaire à des impératifs politiques. Le premier ministre Charest parle encore du trou de 4,3 milliards qu'elle aurait laissé. Ce chiffre, provenant d'une étude partisane, était très gonflé. Mais le budget de Mme Marois comportait d'importantes zones grises - prévisions économiques trop optimistes, compressions non précisées, transferts fédéraux surévalués. Elle ne donnait pas l'heure juste, et elle a laissé un trou.
On est pas mal plus près de l'heure juste avec la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, comme le montre le rapport du vérificateur général, enfin rendu public, qui ne permet pas de crier au scandale comme le faisaient les partis de l'opposition. La ministre des Finances, rappelons-le, ne veut pas entendre parler de déficit.
Rappelons enfin que le Québec n'est pas menacé par un déficit cette année. Et ne le sera pas l'an prochain si les prévisions économiques sont justes - ralentissement sévère ou, au pire, légère récession, et reprise d'ici la fin de 2009. Pour l'instant, cette discussion est théorique. Et si on en parle, c'est que la question pourra se poser si les choses tournent mal.
Alain Dubuc
La Presse
Le chef du Parti québécois, Pauline Marois, a osé. Elle a osé briser le tabou, rompre la loi du silence et admettre publiquement qu'il serait possible qu'un gouvernement dirigé par elle enregistre un déficit.
«Il n'y aura pas de déficit sous un gouvernement Marois, a-t-elle déclaré hier. Il pourrait y avoir, à cause d'une mauvaise conjoncture économique, oui, un déficit temporaire. Si je vous disais le contraire, je vous mentirais.»
Il est évident que la chef péquiste va se faire taper sur les doigts. Mais elle a bien fait, tant au plan politique qu'au plan économique. D'abord, ça fait du bien qu'une politicienne dise les choses comme elles sont. Nous vivons une période d'incertitude, on ne sait pas ce qui va arriver et personne ne peut garantir qu'il pourra éviter un déficit. Par ailleurs, au plan économique, un déficit peut être un outil de relance parfaitement légitime. Même le gouvernement très conservateur de Stephen Harper n'exclut plus cette possibilité.
Mais si Mme Marois a fait progresser la classe politique sur le chemin de la franchise, elle ne l'a pas fait avec la plus grande transparence. Elle réussit, dans un même paragraphe, à dire une chose et son contraire: il n'y aura pas de déficit, mais il peut y avoir un déficit temporaire! À notre connaissance, un déficit temporaire est un déficit.
Si on décode bien ses propos sibyllins, elle semble dire que si un gouvernement Marois enregistre un ou des déficits annuels, il les résorbera au cours de son mandat. Pourquoi ne pas alors le dire clairement?
Ces nuances étant faites, l'idée de créer un déficit dans une situation de récession peut parfaitement se défendre. C'est une façon d'injecter des fonds pour stimuler l'économie, ou d'éviter des compressions qui auraient un impact économique négatif, qui peut donner de bons résultats. Cette politique conjoncturelle est cautionnée par la science économique, à condition que ces déficits soient temporaires. La loi québécoise sur le déficit zéro permet d'ailleurs des déficits conjoncturels à condition qu'ils soient résorbés par la suite.
Le problème n'est pas économique. Il est politique. Il est humain. Une fois qu'on s'engage sur la voie des déficits, on met le doigt dans un engrenage qui peut vous emporter le bras. C'est ce qui est arrivé au Canada et au Québec. On commence avec un déficit timide, on trouve ensuite toujours des raisons pour le maintenir ou l'augmenter, et quand on veut faire marche arrière, il est trop tard. C'est ce qui explique le tabou.
Ce qui m'amène à nuancer ma proposition. Un déficit n'est acceptable que si on a une absolue confiance dans la capacité de ceux qui nous gouvernent de le ramener à zéro.
Pauline Marois n'inspire pas cette confiance. Et c'est ce qui rend son initiative risquée. Il est vrai qu'elle dirige le parti politique qui a ramené le déficit à zéro. Mais c'est moins l'oeuvre du gouvernement péquiste que celle de Lucien Bouchard. On ne sait pas à quel point le PQ resterait attaché à cet héritage. Plusieurs de ses alliés n'ont jamais accepté ce concept, notamment le monde syndical, tout comme des personnalités influentes du parti, comme Jacques Parizeau.
Par ailleurs, Mme Marois, quand elle a été ministre des Finances, dans le budget qu'elle avait déposé il y a cinq ans, juste avant les élections, a sacrifié la rigueur budgétaire à des impératifs politiques. Le premier ministre Charest parle encore du trou de 4,3 milliards qu'elle aurait laissé. Ce chiffre, provenant d'une étude partisane, était très gonflé. Mais le budget de Mme Marois comportait d'importantes zones grises - prévisions économiques trop optimistes, compressions non précisées, transferts fédéraux surévalués. Elle ne donnait pas l'heure juste, et elle a laissé un trou.
On est pas mal plus près de l'heure juste avec la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, comme le montre le rapport du vérificateur général, enfin rendu public, qui ne permet pas de crier au scandale comme le faisaient les partis de l'opposition. La ministre des Finances, rappelons-le, ne veut pas entendre parler de déficit.
Rappelons enfin que le Québec n'est pas menacé par un déficit cette année. Et ne le sera pas l'an prochain si les prévisions économiques sont justes - ralentissement sévère ou, au pire, légère récession, et reprise d'ici la fin de 2009. Pour l'instant, cette discussion est théorique. Et si on en parle, c'est que la question pourra se poser si les choses tournent mal.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
On va redonner à Marois ce qui lui appartient aussi, elle se cache pas derrière les formules toutes faites non plus. Vous rapellez-vous quand elle a dit que dans les premières années suivant la séparation du québec, on allait vivre des turbulances économiques? Tout son parti quasiment était scandalisé Pourtant, elle avait raison. Voyons, c'est utopique de croire que le lendemain d'un référendum gagnant tout allait être rose et beau.
Mario Dumont et les Bérets blancs
Michèle Ouimet
La Presse
Je voulais poser une question, une seule à Mario Dumont: «Avez-vous lu le programme du cours Éthique et culture religieuse?»
Selon M. Dumont, le multiculturalisme prôné par Pierre Elliott Trudeau hante le programme. À quelle page a-t-il lu ça?
Mais le chef de l'ADQ ne m'a pas rappelée. Trop occupé. «Vous savez, on est en campagne électorale», a précisé son attachée de presse.
Merci de m'en informer.
Dimanche, Mario Dumont a taillé en pièces le cours d'éthique et de culture religieuse qui constitue «une manière détournée d'imposer le multiculturalisme à la Trudeau».
Ceux qui ont pondu ce cours, a-t-il précisé, sont «les mêmes qui se battent pour qu'il n'y ait plus d'arbres de Noël dans les classes (...) et pour faire disparaître des mots comme Pâques». Le Québec a sorti la religion des écoles parce que «la société est incapable de se tenir debout».
Le multiculturalisme mène à des dérapages, l'identité québécoise s'égare et la société perd son identité. «C'est la résultante d'une dérive bureaucratique», a-t-il conclu.
Je résume: disparition des sapins de Noël et des lapins de Pâques " bureaucrates " cours d'éthique = dangers pour le moi du québécois de souche roulé dans sa ceinture fléchée.
Comment M. Dumont peut-il faire des liens aussi, comment dirais-je? Échevelés? Incongrus? Démagogues? Pas rapport?
Précisons d'abord que le cours d'éthique n'est pas sorti du cerveau malveillant des bureaucrates qui voulaient annihiler l'identité québécoise.
La laïcisation des écoles a suivi un long processus. En 1998, les commissions scolaires ont perdu leur statut religieux pour devenir linguistiques. C'est Pauline Marois qui a mené cette délicate opération.
Deux ans plus tard, les écoles sont devenues laïques. Dans l'indifférence générale. En septembre, le dernier jalon a été posé: la religion a été remplacée par un cours d'éthique et de culture religieuse.
Il y a eu des consultations. En 2004, le Comité sur les affaires religieuses, composé, entre autres, de parents et de théologiens, a recommandé au gouvernement d'instaurer un programme où l'élève apprend l'histoire des religions en dehors de tout prosélytisme.
On est loin de la dictature des bureaucrates.
M. Dumont veut remplacer les cours d'éthique et de culture religieuse par du français.
Mauvaise idée.
Le cours n'est pas parfait, loin de là, mais il a le mérite de décoller les élèves de leur nombril et de les ouvrir sur d'autres cultures.
À l'école primaire, j'étais obligée d'apprendre le petit catéchisme par coeur. Le manuel contenait une série de questions: Où est Dieu? Dieu est partout. Qui est Dieu? Dieu est infiniment bon, infiniment aimable, infiniment parfait.
Je m'arrachais les cheveux. C'était du chinois sous-titré en serbo-croate. C'est là que j'ai commencé à prendre la religion en grippe. Je me suis juré que je n'infligerais pas ça à mes enfants.
J'ai donc inscrit ma fille aux cours d'enseignement moral. Elle apprenait des évidences d'une renversante insignifiance.
Dans le cours d'éthique et de culture religieuse, il y a du contenu, de l'histoire avec, en filigrane, un regard critique. Il était temps.
Seule une poignée de farouches catholiques ont protesté, mais ils représentent un courant marginal dans la société. Lundi, des Bérets blancs, des ultras catholiques, ont applaudi M. Dumont. À sa place, j'aurais été gêné.
M. Dumont est reconnu pour son flair politique, sa capacité à mettre le doigt sur des sujets qui touchent une corde sensible. Lors des dernières élections, il a misé sur les accommodements raisonnables, une stratégie qui lui a permis de rafler le titre d'opposition officielle.
Cette fois-ci, il se trompe royalement. Seulement 1448 élèves, sur un total d'un million, ont demandé d'être exemptés du cours d'éthique et de culture religieuse.
Faites le calcul, M. Dumont. Ça donne 0,14% des élèves du Québec. Moins de 1%. Ça ne fait pas beaucoup de votes.
Michèle Ouimet
La Presse
Je voulais poser une question, une seule à Mario Dumont: «Avez-vous lu le programme du cours Éthique et culture religieuse?»
Selon M. Dumont, le multiculturalisme prôné par Pierre Elliott Trudeau hante le programme. À quelle page a-t-il lu ça?
Mais le chef de l'ADQ ne m'a pas rappelée. Trop occupé. «Vous savez, on est en campagne électorale», a précisé son attachée de presse.
Merci de m'en informer.
Dimanche, Mario Dumont a taillé en pièces le cours d'éthique et de culture religieuse qui constitue «une manière détournée d'imposer le multiculturalisme à la Trudeau».
Ceux qui ont pondu ce cours, a-t-il précisé, sont «les mêmes qui se battent pour qu'il n'y ait plus d'arbres de Noël dans les classes (...) et pour faire disparaître des mots comme Pâques». Le Québec a sorti la religion des écoles parce que «la société est incapable de se tenir debout».
Le multiculturalisme mène à des dérapages, l'identité québécoise s'égare et la société perd son identité. «C'est la résultante d'une dérive bureaucratique», a-t-il conclu.
Je résume: disparition des sapins de Noël et des lapins de Pâques " bureaucrates " cours d'éthique = dangers pour le moi du québécois de souche roulé dans sa ceinture fléchée.
Comment M. Dumont peut-il faire des liens aussi, comment dirais-je? Échevelés? Incongrus? Démagogues? Pas rapport?
Précisons d'abord que le cours d'éthique n'est pas sorti du cerveau malveillant des bureaucrates qui voulaient annihiler l'identité québécoise.
La laïcisation des écoles a suivi un long processus. En 1998, les commissions scolaires ont perdu leur statut religieux pour devenir linguistiques. C'est Pauline Marois qui a mené cette délicate opération.
Deux ans plus tard, les écoles sont devenues laïques. Dans l'indifférence générale. En septembre, le dernier jalon a été posé: la religion a été remplacée par un cours d'éthique et de culture religieuse.
Il y a eu des consultations. En 2004, le Comité sur les affaires religieuses, composé, entre autres, de parents et de théologiens, a recommandé au gouvernement d'instaurer un programme où l'élève apprend l'histoire des religions en dehors de tout prosélytisme.
On est loin de la dictature des bureaucrates.
M. Dumont veut remplacer les cours d'éthique et de culture religieuse par du français.
Mauvaise idée.
Le cours n'est pas parfait, loin de là, mais il a le mérite de décoller les élèves de leur nombril et de les ouvrir sur d'autres cultures.
À l'école primaire, j'étais obligée d'apprendre le petit catéchisme par coeur. Le manuel contenait une série de questions: Où est Dieu? Dieu est partout. Qui est Dieu? Dieu est infiniment bon, infiniment aimable, infiniment parfait.
Je m'arrachais les cheveux. C'était du chinois sous-titré en serbo-croate. C'est là que j'ai commencé à prendre la religion en grippe. Je me suis juré que je n'infligerais pas ça à mes enfants.
J'ai donc inscrit ma fille aux cours d'enseignement moral. Elle apprenait des évidences d'une renversante insignifiance.
Dans le cours d'éthique et de culture religieuse, il y a du contenu, de l'histoire avec, en filigrane, un regard critique. Il était temps.
Seule une poignée de farouches catholiques ont protesté, mais ils représentent un courant marginal dans la société. Lundi, des Bérets blancs, des ultras catholiques, ont applaudi M. Dumont. À sa place, j'aurais été gêné.
M. Dumont est reconnu pour son flair politique, sa capacité à mettre le doigt sur des sujets qui touchent une corde sensible. Lors des dernières élections, il a misé sur les accommodements raisonnables, une stratégie qui lui a permis de rafler le titre d'opposition officielle.
Cette fois-ci, il se trompe royalement. Seulement 1448 élèves, sur un total d'un million, ont demandé d'être exemptés du cours d'éthique et de culture religieuse.
Faites le calcul, M. Dumont. Ça donne 0,14% des élèves du Québec. Moins de 1%. Ça ne fait pas beaucoup de votes.
Mario le boutefeu
Vincent Marissal
La Presse
Excédé, vers la fin des années 90, par les déclarations et les lettres ouvertes de Stéphane Dion, alors ministre de Jean Chrétien, dénonçant l'option souverainiste, Lucien Bouchard, dans un geste théâtral, avait déclaré qu'il ignorerait dorénavant ce «boutefeu».
Un boutefeu, au sens propre, c'est la mèche avec laquelle on allumait la charge d'un canon. Au sens figuré, c'est une personne qui excite la discorde, précise le dictionnaire Hachette.
En cette campagne électorale provinciale, on pourrait reprendre boutefeu et l'appliquer à Mario Dumont, qui, comme Stéphane Dion à l'époque, critique ses adversaires et fout le bordel dans les rangs ennemis.
À l'exception près que Stéphane Dion, lui, réfléchissait avant de parler et que s'il était si chiant pour ses rivaux souverainistes, c'est qu'il avait raison la plupart du temps.
Autre nuance: en près de 15 ans sur la scène publique, Stéphane Dion ne s'est jamais ridiculisé en chantant du Michel Polnareff pour se moquer d'un adversaire.
Mario Dumont est doué pour la clip, c'est connu. Mais après les déboires des derniers mois, on aurait pu croire qu'il aurait compris que les jeux de mots faciles étaient plus appropriés pour un candidat à l'École nationale de l'humour que pour un candidat au poste de premier ministre.
Dans l'auto, hier matin, le résumé de la campagne adéquiste à la radio avait quelque chose de surréaliste. On entendait d'abord le chef de l'ADQ dire que Jean Charest «est entré (à la rencontre des premiers ministres) en TGV et qu'il est ressorti en trottinette».
Bon, passe encore. Il est de bonne guerre que les partis de l'opposition affirment que Jean Charest s'est écrasé à Ottawa.
Mais ça c'est gâté sérieusement quelques secondes plus tard quand Mario Dumont, critiquant cette fois la réaction de Jean Charest par rapport au nouveau format du débat, s'est mis à chanter «La poupée qui fait non, non, non, non...» de Michel Polnareff.
Cette fois, c'était franchement embarrassant. Vous imaginez, dans un passé pas si lointain, Jacques Parizeau, Jean Charest ou André Boisclair se mettre à chanter du Michel Polnareff?
Que Mario Dumont veuille à ce point se ridiculiser, c'est douloureux à entendre, mais, à la limite, c'est son affaire. Le problème, c'est qu'en faisant le guignol, il éclabousse aussi sa fonction de chef de l'opposition. Et tout son parti.
Gênante, la petite «toune» de Mario Dumont pourrait bien sûr n'être vue que comme des enfantillages d'un grand gamin qui se trouve très drôle, dans le fond de la classe, avec deux ou trois de ses amis.
Mais elle cache, du moins elle tente de cacher, quelque chose de plus grave: le manque de substance et l'improvisation. Comme en 2003 et en 2007, Mario Dumont mène une campagne de clips quand il parle et de gadgets quand il compte, comme cette idée de donner un milliard en crédits fiscaux sur les intérêts hypothécaires pour régler un problème qui n'existe pas ici.
On aurait pu croire que Mario Dumont avait tiré des leçons, depuis le temps qu'il est en politique. Niet.
Mais il y a pire. Comme en 2003 et en 2007, le chef de l'ADQ mène une campagne construite sur la division, quitte à rebrasser des débats réglés paisiblement, comme celui de la place de la religion à l'école.
Que M. Dumont réduise la culture québécoise à un sapin de Noël (qui sont bien présents dans les écoles, en passant), cela démontre une certaine superficialité, mais qu'il entretienne la théorie du complot, accusant les fonctionnaires à Québec de «dérive bureaucratique», là, c'est aux électeurs qu'il essaye de passer un sapin.
Dans la même phrase, il ajoute que c'est une «manière détournée» d'imposer le «multiculturalisme à la Trudeau» et que tout ça est la «résultante d'une société qui n'est pas capable de se tenir debout». Ouf! Tout ça pour un sapin de Noël. Et attendez, on n'a pas encore parlé de la crèche...
Quand on commence à attirer des Bérets blancs, comme l'ADQ l'a fait dimanche à Granby, on doit commencer à se poser des questions sur son positionnement politique. La même chose est arrivée à l'Alliance canadienne de Stockwell Day, en 2000.
Ce cours d'éthique et de culture religieuse n'est peut-être pas la meilleure idée du siècle, on le verra à l'usage, mais la laïcité à l'école, ça c'est un dossier clos. En agitant ce faux enjeu, Mario Dumont, encore une fois, sombre dans l'électoralisme et la division.
Idem quand il laisse entendre qu'Hydro-Québec est mal gérée et que c'est un nid à favoritisme libéral.
La politique de la division a bien servi Mario Dumont en 2007, notamment avec le dossier des accommodements raisonnables ou quand il a laissé entendre lors du débat des chefs que le «culture du secret» au ministère des Transports mettait la sécurité des automobilistes en jeu.
Il avait aussi marqué des points en parlant des assistés sociaux et des détenus, deux autres sujets controversés.
Cette fois, l'électorat semble toutefois moins réceptif. On a l'impression que le fameux «pourquoi pas l'ADQ, ils ne seront pas pire que les autres» de 2007 ne joue plus. Comme si l'ADQ avait raté sa première chance de faire bonne impression.
L'ADQ, dans les circonstances se dirige-t-elle vers une raclée? Le boutefeu est-il en train cette fois d'allumer la charge du canon pointé vers son propre camp?
Pas si sûr.
Retournez voir les résultats des élections de 2007. Vous constaterez que sur 41 circonscrïptions gagnées, l'ADQ a obtenu des majorités de plus de 2000 voix dans 34, dont une dizaine avec une majorité de près de 10 000 voix.
Vincent Marissal
La Presse
Excédé, vers la fin des années 90, par les déclarations et les lettres ouvertes de Stéphane Dion, alors ministre de Jean Chrétien, dénonçant l'option souverainiste, Lucien Bouchard, dans un geste théâtral, avait déclaré qu'il ignorerait dorénavant ce «boutefeu».
Un boutefeu, au sens propre, c'est la mèche avec laquelle on allumait la charge d'un canon. Au sens figuré, c'est une personne qui excite la discorde, précise le dictionnaire Hachette.
En cette campagne électorale provinciale, on pourrait reprendre boutefeu et l'appliquer à Mario Dumont, qui, comme Stéphane Dion à l'époque, critique ses adversaires et fout le bordel dans les rangs ennemis.
À l'exception près que Stéphane Dion, lui, réfléchissait avant de parler et que s'il était si chiant pour ses rivaux souverainistes, c'est qu'il avait raison la plupart du temps.
Autre nuance: en près de 15 ans sur la scène publique, Stéphane Dion ne s'est jamais ridiculisé en chantant du Michel Polnareff pour se moquer d'un adversaire.
Mario Dumont est doué pour la clip, c'est connu. Mais après les déboires des derniers mois, on aurait pu croire qu'il aurait compris que les jeux de mots faciles étaient plus appropriés pour un candidat à l'École nationale de l'humour que pour un candidat au poste de premier ministre.
Dans l'auto, hier matin, le résumé de la campagne adéquiste à la radio avait quelque chose de surréaliste. On entendait d'abord le chef de l'ADQ dire que Jean Charest «est entré (à la rencontre des premiers ministres) en TGV et qu'il est ressorti en trottinette».
Bon, passe encore. Il est de bonne guerre que les partis de l'opposition affirment que Jean Charest s'est écrasé à Ottawa.
Mais ça c'est gâté sérieusement quelques secondes plus tard quand Mario Dumont, critiquant cette fois la réaction de Jean Charest par rapport au nouveau format du débat, s'est mis à chanter «La poupée qui fait non, non, non, non...» de Michel Polnareff.
Cette fois, c'était franchement embarrassant. Vous imaginez, dans un passé pas si lointain, Jacques Parizeau, Jean Charest ou André Boisclair se mettre à chanter du Michel Polnareff?
Que Mario Dumont veuille à ce point se ridiculiser, c'est douloureux à entendre, mais, à la limite, c'est son affaire. Le problème, c'est qu'en faisant le guignol, il éclabousse aussi sa fonction de chef de l'opposition. Et tout son parti.
Gênante, la petite «toune» de Mario Dumont pourrait bien sûr n'être vue que comme des enfantillages d'un grand gamin qui se trouve très drôle, dans le fond de la classe, avec deux ou trois de ses amis.
Mais elle cache, du moins elle tente de cacher, quelque chose de plus grave: le manque de substance et l'improvisation. Comme en 2003 et en 2007, Mario Dumont mène une campagne de clips quand il parle et de gadgets quand il compte, comme cette idée de donner un milliard en crédits fiscaux sur les intérêts hypothécaires pour régler un problème qui n'existe pas ici.
On aurait pu croire que Mario Dumont avait tiré des leçons, depuis le temps qu'il est en politique. Niet.
Mais il y a pire. Comme en 2003 et en 2007, le chef de l'ADQ mène une campagne construite sur la division, quitte à rebrasser des débats réglés paisiblement, comme celui de la place de la religion à l'école.
Que M. Dumont réduise la culture québécoise à un sapin de Noël (qui sont bien présents dans les écoles, en passant), cela démontre une certaine superficialité, mais qu'il entretienne la théorie du complot, accusant les fonctionnaires à Québec de «dérive bureaucratique», là, c'est aux électeurs qu'il essaye de passer un sapin.
Dans la même phrase, il ajoute que c'est une «manière détournée» d'imposer le «multiculturalisme à la Trudeau» et que tout ça est la «résultante d'une société qui n'est pas capable de se tenir debout». Ouf! Tout ça pour un sapin de Noël. Et attendez, on n'a pas encore parlé de la crèche...
Quand on commence à attirer des Bérets blancs, comme l'ADQ l'a fait dimanche à Granby, on doit commencer à se poser des questions sur son positionnement politique. La même chose est arrivée à l'Alliance canadienne de Stockwell Day, en 2000.
Ce cours d'éthique et de culture religieuse n'est peut-être pas la meilleure idée du siècle, on le verra à l'usage, mais la laïcité à l'école, ça c'est un dossier clos. En agitant ce faux enjeu, Mario Dumont, encore une fois, sombre dans l'électoralisme et la division.
Idem quand il laisse entendre qu'Hydro-Québec est mal gérée et que c'est un nid à favoritisme libéral.
La politique de la division a bien servi Mario Dumont en 2007, notamment avec le dossier des accommodements raisonnables ou quand il a laissé entendre lors du débat des chefs que le «culture du secret» au ministère des Transports mettait la sécurité des automobilistes en jeu.
Il avait aussi marqué des points en parlant des assistés sociaux et des détenus, deux autres sujets controversés.
Cette fois, l'électorat semble toutefois moins réceptif. On a l'impression que le fameux «pourquoi pas l'ADQ, ils ne seront pas pire que les autres» de 2007 ne joue plus. Comme si l'ADQ avait raté sa première chance de faire bonne impression.
L'ADQ, dans les circonstances se dirige-t-elle vers une raclée? Le boutefeu est-il en train cette fois d'allumer la charge du canon pointé vers son propre camp?
Pas si sûr.
Retournez voir les résultats des élections de 2007. Vous constaterez que sur 41 circonscrïptions gagnées, l'ADQ a obtenu des majorités de plus de 2000 voix dans 34, dont une dizaine avec une majorité de près de 10 000 voix.
La Presse a décidé de blaster Mario aujourd'hui, ça va venir contrebalancer Stéphane Gendron.
Plus sérieusement, super-Mario est en train de fondre sous la lumière des projecteurs - plus on analyse ce qu'il dit, plus ça a l'air facile et nono.
Je suis déçu qu'après 10 ans en politique active, Mario ne puisse pas aller plus loin que les clichés faciles ("fonctionnaires paresseux", "les bé-esse", "l'école est pas bonne", "les immigrants qui volent nos jobs") et l'analyse de type "discussion de Dunkin Donuts". Des fois, j'ai l'impression que son programme est inspiré des textes de Taxi 0-22.
Plus sérieusement, super-Mario est en train de fondre sous la lumière des projecteurs - plus on analyse ce qu'il dit, plus ça a l'air facile et nono.
Je suis déçu qu'après 10 ans en politique active, Mario ne puisse pas aller plus loin que les clichés faciles ("fonctionnaires paresseux", "les bé-esse", "l'école est pas bonne", "les immigrants qui volent nos jobs") et l'analyse de type "discussion de Dunkin Donuts". Des fois, j'ai l'impression que son programme est inspiré des textes de Taxi 0-22.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
Consult1 a écritLa Presse a décidé de blaster Mario aujourd'hui, ça va venir contrebalancer Stéphane Gendron.
Plus sérieusement, super-Mario est en train de fondre sous la lumière des projecteurs - plus on analyse ce qu'il dit, plus ça a l'air facile et nono.
Je suis déçu qu'après 10 ans en politique active, Mario ne puisse pas aller plus loin que les clichés faciles ("fonctionnaires paresseux", "les bé-esse", "l'école est pas bonne", "les immigrants qui volent nos jobs") et l'analyse de type "discussion de Dunkin Donuts". Des fois, j'ai l'impression que son programme est inspiré des textes de Taxi 0-22.
Ah mais il y a des articles sur les autres aussi, mais moi je choisis qui je veux blaster
Je suis une féroce anti-Mario (je dis bien Mario, pas ADQ, la nuance est très importante), tu savais pas?
Plus sérieusement, super-Mario est en train de fondre sous la lumière des projecteurs - plus on analyse ce qu'il dit, plus ça a l'air facile et nono.
Je suis déçu qu'après 10 ans en politique active, Mario ne puisse pas aller plus loin que les clichés faciles ("fonctionnaires paresseux", "les bé-esse", "l'école est pas bonne", "les immigrants qui volent nos jobs") et l'analyse de type "discussion de Dunkin Donuts". Des fois, j'ai l'impression que son programme est inspiré des textes de Taxi 0-22.
Ah mais il y a des articles sur les autres aussi, mais moi je choisis qui je veux blaster
Je suis une féroce anti-Mario (je dis bien Mario, pas ADQ, la nuance est très importante), tu savais pas?
tipet a écrit
Ah mais il y a des articles sur les autres aussi, mais moi je choisis qui je veux blaster
Je suis une féroce anti-Mario (je dis bien Mario, pas ADQ, la nuance est très importante), tu savais pas?
Je suis un ex-pro ADQ mais je suis tellement déçu de leur amateurisme, particulièrement en ce qui concerne Mario et sa "garde rapprochée". Ils ont l'air d'une gang de frustrés, qui tirent l'essentiel de leur philosophie politique des analyses de Stéphane Gendron.
Après avoir vu Sarkozy, Pierre Bourque et autres à l'oeuvre, je constate que le populisme facile ne marche pas une fois au pouvoir.
Ah mais il y a des articles sur les autres aussi, mais moi je choisis qui je veux blaster
Je suis une féroce anti-Mario (je dis bien Mario, pas ADQ, la nuance est très importante), tu savais pas?
Je suis un ex-pro ADQ mais je suis tellement déçu de leur amateurisme, particulièrement en ce qui concerne Mario et sa "garde rapprochée". Ils ont l'air d'une gang de frustrés, qui tirent l'essentiel de leur philosophie politique des analyses de Stéphane Gendron.
Après avoir vu Sarkozy, Pierre Bourque et autres à l'oeuvre, je constate que le populisme facile ne marche pas une fois au pouvoir.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
Dumont content de voir Charest puni par Harper
Michel Hébert
Journal de Québec
12/11/2008 09h09
Mario Dumont se réjouit à l'idée que Stephen Harper retienne les milliards qu'Ottawa destine aux infrastructures du Québec pour nuire à Jean Charest.
«Si le gouvernement fédéral se mettait à faire un spectacle d'annonces et des belles photos avec les ministres du Québec en pleine campagne électorale, je serais le premier à ruer dans les brancards et à dire que ça n'a pas de bon sens», a dit le chef de l'ADQ parallèlement à une visite industrielle à L'Assomption .
À son avis, Jean Charest aurait mieux fait de téléphoner à Ottawa pour savoir si les actuelles élections compromettraient quelque chose. Selon lui, le chef libéral n'a pensé qu'à ses intérêts partisans et a agi sans discernement.
«Il aurait dû demander l'argent avant. Mais ça nous montre que son slogan, l'économie d'abord, c'est un gros mensonge», a martelé Mario Dumont.
De toute évidence, Stephen Harper n'a pas apprécié les interventions de Jean Charest durant la dernière campagne fédérale. Et pour ne pas le favoriser dans celle en cours au Québec, le programme Chantiers Canada serait retardé.
Pourtant, cette entente-cadre de quatre milliards, annoncée par Ottawa et Québec à la veille des élections fédérales, faisait l'objet de tensions entre les deux capitales depuis des semaines.
Le gouvernement Charest, connaissant la traditionnelle lenteur des émissaires fédéraux aux tables de négociation, déplorait que le mécanisme d'approbation des projets était trop contraignant et réclamait des «ententes de contribution » plus rapides afin de «ne pas retarder le début des chantiers et des travaux ».
Mario Dumont soutient que «l'obsession électorale» de Jean Charest nuit à l'ensemble du processus et retarde, d'une façon ou d'une autre, le déblocage des fonds fédéraux.
«Dans neuf provinces, ça va plus vite et il y a une province où le premier ministre a décidé que ce n'était pas important, c'est au Québec», a-t-il insisté, avant d'aller à Québec où Jean Charest venait de promettre des projets justement liés au programme Chantiers Canada.
Michel Hébert
Journal de Québec
12/11/2008 09h09
Mario Dumont se réjouit à l'idée que Stephen Harper retienne les milliards qu'Ottawa destine aux infrastructures du Québec pour nuire à Jean Charest.
«Si le gouvernement fédéral se mettait à faire un spectacle d'annonces et des belles photos avec les ministres du Québec en pleine campagne électorale, je serais le premier à ruer dans les brancards et à dire que ça n'a pas de bon sens», a dit le chef de l'ADQ parallèlement à une visite industrielle à L'Assomption .
À son avis, Jean Charest aurait mieux fait de téléphoner à Ottawa pour savoir si les actuelles élections compromettraient quelque chose. Selon lui, le chef libéral n'a pensé qu'à ses intérêts partisans et a agi sans discernement.
«Il aurait dû demander l'argent avant. Mais ça nous montre que son slogan, l'économie d'abord, c'est un gros mensonge», a martelé Mario Dumont.
De toute évidence, Stephen Harper n'a pas apprécié les interventions de Jean Charest durant la dernière campagne fédérale. Et pour ne pas le favoriser dans celle en cours au Québec, le programme Chantiers Canada serait retardé.
Pourtant, cette entente-cadre de quatre milliards, annoncée par Ottawa et Québec à la veille des élections fédérales, faisait l'objet de tensions entre les deux capitales depuis des semaines.
Le gouvernement Charest, connaissant la traditionnelle lenteur des émissaires fédéraux aux tables de négociation, déplorait que le mécanisme d'approbation des projets était trop contraignant et réclamait des «ententes de contribution » plus rapides afin de «ne pas retarder le début des chantiers et des travaux ».
Mario Dumont soutient que «l'obsession électorale» de Jean Charest nuit à l'ensemble du processus et retarde, d'une façon ou d'une autre, le déblocage des fonds fédéraux.
«Dans neuf provinces, ça va plus vite et il y a une province où le premier ministre a décidé que ce n'était pas important, c'est au Québec», a-t-il insisté, avant d'aller à Québec où Jean Charest venait de promettre des projets justement liés au programme Chantiers Canada.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem