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Modérateur : Elise-Gisèle
Publié le 10 octobre 2009
Kevin Parent: à prendre ou à laisser
Kevin Parent lance son dernier album Kevin Parent! en français et partira en tournée dès février.
Photo Martin Chamberland, La Presse
Marie-Christine Blais
La Presse
Huit ans se sont déjà écoulés depuis le dernier disque studio en français de Kevin Parent, en 2001. Huit ans pendant lesquels il a lancé un album en anglais, une compilation, un disque en spectacle, un DVD live avec ses amis Éric Lapointe et Daniel Boucher, et puis des chansons, ici et là, enregistrées à titre d'interprète sur divers albums-hommage (Le petit roi, de Ferland, L'hymne au printemps, de Leclerc...). Cette semaine, enfin, le Kevin Parent nouveau est lancé. Son titre? Kevin Parent!
«Je la trouve tellement chouette, ta chanson Cachemire, cette façon que t'as de parler à une fille en lui disant qu'elle est à la fois ton amie et ta chienne, le côté plus émotif et le côté plus animal tout mêlés...» Kevin Parent regarde la journaliste, complètement interloqué: «Mais, Marie, c'est vraiment DE ma chienne que je parle, elle s'appelle Cachemire! Je suis pas assez poétique, voyons, pour des affaires de même; je suis très, très premier degré!» Et pendant que la journaliste s'écroule de rire en constatant sa méprise, voilà justement Cachemire, une belle husky labrador qui couve jalousement son maître de son regard bleu banquise...
On a déjà vu des débuts d'entrevue plus difficiles. Et des chansons qui portent moins à confusion: «Ben, je le sais, Jean-Pierre (Ferland) m'avait dit que j'aurais dû utiliser plutôt un prénom de fille dans cette chanson-là, et pis Jamil, lui, m'a dit qu'on fait pas une chanson à partir du nom d'une marque de papier Q!» Re-esclaffement. Disons que l'atmosphère est détendue, alors que Cachemire, elle, se tend - zzbinggg - à la vue d'un chat qui passe par là.
«C'est vraiment DE ma chienne que je parle, elle s'appelle Cachemire! Je suis pas assez poétique, voyons, pour des affaires de même» - Kevin Parent
Il est vrai que Kevin Parent arrive de la chasse (qu'il pratique à l'arc) et que cela le calme toujours beaucoup, ces heures passées à l'affût, juste pour espérer, puis observer de grands mammifères («On tue pas souvent, c'est de regarder qui est beau»). C'est en songeant justement à l'attention, à la vigilance, qu'il s'est en quelque sorte résolu à faire un album en français: «J'm'ai fait plaisir avec l'album en anglais (Fangless Wolf Facing Winter, en 2007), explique le beau gars de 36 ans, c'est ma langue, c'est facile pour moi. Je suis toujours plus en costume-cravate quand je chante en français - je veux dire que je suis plus en représentation, que ça m'est moins naturel. Pour Fangless Wolf..., j'ai eu le soutien de mes fans, ils sont venus l'acheter et le voir en spectacle, mais je voyais bien que ça leur demandait un effort, qu'ils trippaient plus quand je passais au français, qu'ils étaient plus présents, plus réceptifs à l'histoire - et donc qu'ils m'envoyaient aussi plus d'énergie. Chaque chose a son prix, j'ai donc fait un album en français pour leur faire plaisir et en recevoir!»
Et il a réussi, car ce quatrième album francophone possède une cohésion indéniable, un beau son chaud et rond, gracieuseté des frères Grand, Dominique et Sylvain, dans leur studio Wild Sky de Morin Heights: «Tu trouves que c'est plus cohérent? Oui, c'est comme un pâté chinois, mais bien mélangé - et réchauffé en plus, c'est meilleur (rires). Moi, je trouvais que la plupart de mes rough mix (premières versions) étaient très corrects, mais les frères Grand les ont peaufinées. Moi, je suis plus Bob Dylan et Neil Young - pour l'influence, là, pas pour l'âge! - que Radiohead, mettons. J'aime ça, Radiohead, mais je décroche tout le temps, leur musique et leurs expériences me distraient du sens, on dirait. Moi, ma job, c'est de tenter de faire du sens...»
Les trois têtus
Kevin Parent est connu pour être sérieusement bucké quand il a une idée dans la tête - c'est lui qui avait d'ailleurs réalisé, mixé et tout et tout son Fangless Wolf Facing Winter. Or, les frères Grand, pour vous donner une idée, ont réalisé l'album Me, Myself and I du Pascale Picard Band, composent actuellement la musique d'un nouveau jeu vidéo pour Ubisoft, ont collaboré à Poses de Rufus Wainwright, à l'album Dralion du Cirque du Soleil, ont travaillé avec Bran Van 3000 et Sarah McLachlan... entre autres! Disons que ce ne sont pas exactement de petits faons frêles sur leurs pattes, pour reprendre une image de chasseur.
Alors, comment diable Kevin Parent, plutôt rétif à toute autorité, s'est-il entendu avec Dominique et Sylvain Grand, qui se sont chargés de la réalisation, de pas mal d'instruments et en partie de la direction artistique - avec talent? «J'avoue qu'ils sont têtus en ostie, ces deux-là, reconnaît-il en riant. J'ai bucké... et puis un matin, je me suis dit «D'la marde, laisse aller les choses, fuck la game de pouvoir, sois de bonne humeur et laisse-les travailler!» Et puis, reprend-il, il y avait Denis Wolff (codirecteur artistique de l'album), que j'aime beaucoup et qui est venu me rassurer énormément sur mes textes. Tu comprends, moi, je parle pas de la fonte des glaces et des affaires de même, j'essaie juste de garder la tête au-dessus de l'eau...»
Ses chansons pour garder la tête au-dessus de l'eau ont l'air de bien flotter, en tout cas: quand le premier extrait de l'album, la chanson Besoin d'amour, a été envoyé par internet aux médias, les quatre grands réseaux de radio commerciale l'ont «embarqué sur le palmarès» moins d'une heure après réception - du jamais vu, assure Éric Allain, directeur de promotion de la compagnie de disques tandem.mu (avec qui Parent travaille désormais) et pas un nouveau venu, lui non plus, dans le métier.
Ce départ sur les chapeaux de roues tient peut-être à ce qui a toujours distingué Parent des autres auteurs-compositeurs-interprètes depuis ses débuts, en 1995: ses chansons racontent tout simplement sa vie à lui, pas plus, pas moins. Ses préoccupations sont sensiblement les mêmes qu'il y a 15 ans - avec le regard d'un gars qui a 15 ans de plus, voilà tout. Ça parle donc du monde qui te niaise (Provocateur), de la fille qui te trompe (La petite sirène), de celle qui veut toujours te changer (Prends-moi comme chus), de son coin de pays (Ma Gaspésie - car Kevin a toujours deux maisons, une à Montréal et une à Nouvelle: «J'y vais moins souvent, mais j'y reste plus longtemps»). L'album parle aussi de son pays tout court (Mon pays), de sa génération (Besoin d'amour) et de la prière toute simple, très personnelle, devant l'univers tel qu'il est (Rage de vivre)... Et puis, il y a des chansons pour les proches, ceux et celles qui sont là comme ceux qui sont partis. Sa très délicate chanson Le plus grand des hommes parle justement de son ami Raymond, «un chum de chasse, un chum de hockey, en Gaspésie, explique Kevin Parent. Mais pogné dans la dope et pas capable de s'exprimer, pis qui s'est suicidé, pis c'est ça.» C'est ça. Et c'est devenu une chanson très juste....
Kevin Parent ne sait pas encore s'il l'interprétera en spectacle. Mais il sait qu'en février prochain, il part pour une longue tournée (arrêt au Club Soda les 4 et 20 mars, et le 17 avril), au cours de laquelle il ne souhaite qu'une chose: «Qu'on me prenne comme chus.» Cachemire va l'accompagner...
EN UN MOT
En 1995, Kevin Parent a lancé Pigeon d'argile, qui détient encore le record du nombre d'exemplaires vendus pour un premier album (plus de 300 000). Le jeune Gaspésien bilingue a poursuivi sa route et, 14 ans plus tard, il lance son cinquième album studio - son quatrième en français -, baptisé simplement Kevin Parent.
source:
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En paix avec son métier
Michelle Coudé-Lord
10-10-2009
© Photo Jocelyn Malette
Kevin Parent a appris à lâcher prise.
Quand on lui demande de se définir aujourd’hui, Kevin Parent répond: «À ce stade-ci, je suis un artiste excessivement choyé de rencontrer des gens intéressants, de faire de belles découvertes, et j’espère que la vie va me garder en santé pour pouvoir apprendre davantage.»
Une phrase qui résume fort bien l’état de l’homme et de l’artiste. Kevin Parent est tout d’un bloc. Avec lui, il n’y a pas de faux-fuyants. Il parle avec conviction. Les mots défilent à la vitesse d’un train. Chaque syllabe compte.
LÂCHER PRISE...
Cet album il l’a travaillé à Montréal avec les Frères Grand, Dominic et Sylvain, l’été dernier, loin de sa Gaspésie. D’ailleurs, un été loin de son coin de pays fut d’abord une très grande souffrance.
En plus de ne pas pouvoir se jeter dans le lac avec son monde, il a dû apprendre « à faire confiance, à lâcher prise.» Il venait de signer avec Tandem, et son nouveau gérant et ami, Paul-Dupont Hébert, lui avait présenté les mêmes gens qui travaillaient avec Pascale Picard.
«Une fois que je me suis fait à l’idée de lâcher prise, je me suis mis à m’amuser et à avoir du fun avec les gars, et surtout, je les ai laissés travailler», raconte en entrevue l’auteur- compositeur.
Il présente son album de cette manière: «C’est l’histoire d’un gars de 36 ans, en l’occurrence moi, qui a un regard sur la vie avec tout ce qui vient avec. Un gars plus en paix, teinté d’humour, qui pose un regard critique, mais pas frustré. Il y a de l’acceptation et une maturité, je crois.»
À LIRE ÉGALEMENT
* Sa vie en 11 chansons
COMPRENDRE LA «GAME»
Kevin Parent a effectivement fait la paix avec «le côté superficiel et narcissique» de son métier. «Je n’ai pas voulu être une vedette, je veux juste faire de la musique et chanter pour et avec le monde. Au début, j’ai trouvé dur le côté “regardez-moi, parlez de moi, posez-moi”, mais aujourd’hui je comprends la game. J’ai apprivoisé le milieu.»
Victime comme beaucoup d’autres d’une industrie du disque dominée par les nouvelles technologies et la crise économique, l’auteur-compositeur gaspésien avoue sincèrement ne pas être capable de vivre comme avant par sa musique.
«Aujourd’hui, je ne fais pas de la musique pour l’argent, sinon, je changerais de métier. Heureusement, j’ai connu avant ce que c’était de vivre de sa musique et j’ai été sage, je me suis acheté une maison en Gaspésie avec l’argent que j’ai fait à mes débuts. J’ai bien fait de ne pas tout flamber.»
DÉFENDRE SON MÉTIER
La colère lui monte au nez lorsqu’il pense que des internautes lui volent sa musique. «Ce qui me fait chier, c’est qu’il y a du monde qui se remplissent les poches sur le dos desgars qui se cassent la tête en quatre, se vident le coeur pour leur public. Ils s’emparent de notre travail. Faudrait qu’on cesse de nous demander de faire du bénévolat. C’est difficile alors de retourner à ta table de travail dans de telles conditions. C’est là que chanter devant ton public t’apaise», affirme Kevin Parent.
C’est ainsi qu’il préfère se faire bercer par sa passion la musique. «Personne ne détient la clé magique. La vie est faite pour s’accomplir et se dépasser. Faut être reconnaissant et avoir du courage. Comme dit mon grand-père Aldéric de 93 ans, «take the time and smell the roses»... prends le temps de sentir les roses quand tu te sens fatigué» rappelle sagement Kevin Parent.
LA MUSIQUE COMME ALLIÉE
C’est pourquoi cet album, dit-il, est «une invitation toute simple à avoir du fun, car la musique, je l’ai en moi et ça se reflète dans mes chansons sur cet album. Ça sent la vie».
Enfin, Kevin Parent a un pied à terre à Montréal, est en couple depuis trois ans, et il est le père d’un garçon de 16 ans qui vit avec son ex en Gaspésie. Elle est une infirmière de profession et il rend d’ailleurs un bel hommage à tout le personnel de la santé et de l’éducation.
«Des gens qui font du bien comme cela au quotidien, c’est rare», tient-il à préciser. Il a quatre guides et confidents dans ce métier: Éric Lapointe, «le gars le plus foncièrement honnête que je connaisse», dit Kevin Parent; Jean-Pierre Ferland; Armand Vaillancourt; et Zachary Richard. «Tous des hommes qui s’assument et qui ne sont pas gênés de dire qu’ils aiment les femmes».
source:
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Merci Xilef. J'adore l'accent de Kevin. Les orteils m'en frisent quasiment.xilef a écrit : sortie de son nouvel album le 13 octobre
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xilef a écrit : Kevin à Salut Bonjour
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