La fin de la femme artificielle?

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Anya
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La fin de la femme artificielle?

Message par Anya »

Publié le 10 mai 2010 à 08h34 | Mis à jour à 08h41
La fin de la femme artificielle?

Nathalie Petrowski
La Presse

Les professionnels du cinéma prétendent en avoir soupé des poupées de cire et des bombes de plastique qui semblent toutes avoir été clonées par le même esthéticien fou.

Il n'y a pas si longtemps, la femme parfaite était une actrice d'Hollywood au front lissé par le botox, à la peau gonflée par le collagène, à la poitrine artificiellement surdimensionnée et au corps entièrement remodelé par la chirurgie plastique. Mais cette Barbie de béton, à la jeunesse éternelle, à la pâleur lunaire et au visage vide de toute expression, a peut-être (enfin) fait son temps.

C'est du moins ce que laisse entendre une enquête récente du New York Times auprès des producteurs, des réalisateurs et des agents d'Hollywood. Les professionnels du cinéma prétendent en effet en avoir soupé des poupées de cire et des bombes de plastique qui semblent toutes avoir été clonées par le même esthéticien fou. Ils affirment se tourner de plus en plus vers la beauté plus naturelle des actrices britanniques ou australiennes qui arborent des visages non retouchés et les vrais seins dont la nature les a gratifiées.

Ce désir de revenir à une femme authentique, ce backlash contre le botox, n'est pas entièrement nouveau. Il y a deux ans, le Daily Mail de Londres a remis en question les botox bingers d'Hollywood, ces boulimiques du botox qui, emportées par un délire de perfection plastique, se font injecter de manière compulsive. L'article a cité un commentaire acerbe du cinéaste Martin Scorsese selon lequel il n'était plus possible de trouver une actrice de plus de 35 ans capable de jouer la colère tant, à partir de cet âge, toutes les actrices sacrifiaient leurs expressions au bistouri ou au botox. L'article du Daily Mail n'a pas hésité pas à donner les noms de Nicole Kidman, Meg Ryan, Sharon Stone, Kim Cattrall et Priscilla Presley, mais aussi de Sylvester Stallone et Mickey Rourke comme exemples de recours outranciers aux injections et au reste de l'arsenal du rajeunissement.

Même s'il est difficile de mesurer l'impact de tels articles, ils semblent être le fruit d'un changement d'attitude salutaire. Car face aux ravages de plus en plus apparents de la chirurgie esthétique, il est important que des voix s'élèvent et qu'un contre-discours se mette en place pour freiner un commerce qui non seulement dépersonnalise et défigure les traits, mais qui nuit à la santé.

Ce contre-discours est essentiel ne serait-ce que parce que les 10 millions d'actes pratiqués aux États-Unis en 2009 seulement sont aussi nombreux que le silence à leur égard est saisissant. Selon l'enquête du New York Times, il est mille fois plus facile pour une actrice ou un acteur d'Hollywood de parler de ses problèmes de drogue ou de sexe que d'avouer le recours à la chirurgie ou à des injections. Inversement, les producteurs, réalisateurs ou agents n'osent jamais discuter directement du sujet avec les vedettes, de peur de les froisser.

Autant dire qu'il est grand temps que les choses changent et que le tabou soit brisé. Grand temps que les actrices d'Hollywood cessent de courir après une image idéalisée d'elles-mêmes en entraînant toutes les autres femmes dans cette course folle. Grand temps aussi que ceux qui produisent et réalisent des films cessent d'engager des actrices de 18 ans pour jouer des rôles de femmes de 30 ans. Car si des actrices comme Nicole Kidman ou Meg Ryan ont eu recours de manière abusive au botox ou qu'elles exigent des retouches numériques dès qu'elles font des photos, c'est parce qu'elles sentent bien que dans une société obsédée par l'image de la jeunesse, elles n'ont pas le droit de vieillir devant la caméra.

Il y a quelques jours, dans une ironie suprême, Madonna a décidé de se passer du logiciel Photoshop lors d'une séance pour le magazine Interview. Les marques laissées par ses bas filets sur ses hanches indiquent en effet que les photos n'ont pas été retouchées numériquement. Le hic, c'est qu'à 51 ans, Madonna a tellement été refaite, du corps comme du visage, qu'elle n'a même plus besoin de retouches numériques. Ce qui n'est pas nécessairement un bon signe. Il reste que Madonna vient peut-être de lancer la mode des photos imparfaites et authentiques. Ce serait déjà ça de pris.

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Anya
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Re: La fin de la femme artificielle?

Message par Anya »

Publié le 06 mai 2010 à 10h40 | Mis à jour le 06 mai 2010 à 10h40
Out, la chirurgie esthétique?

Sophie Allard
La Presse

La chirurgie esthétique a été moins populaire en 2009 qu'à l'habitude, indique l'American Society of Plastic Surgeons.

Le nombre de liposuccions a chuté de 19%! Dans l'ensemble, le nombre d'interventions regroupant la liposuccion, l'augmentation mammaire, la rhinoplastie et l'opération des paupières a diminué de 9%, passant de 1 699 026 en 2008 à 1 521 409.

Contre toute attente, même les injections de botox ont été moins nombreuses (de 4%). Pourquoi? La crise économique a dégarni le portefeuille des Américains, dit-on.

«La chirurgie esthétique est un luxe», a indiqué au New York Times le président de l'American Society of Plastic Surgeons, qui croit cette baisse temporaire.

Des opérations plus populaires malgré la récession? Très peu: l'implant de mollets et l'augmentation des lèvres.

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Anya
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Re: La fin de la femme artificielle?

Message par Anya »

Publié le 01 mai 2010 à 08h21 | Mis à jour le 01 mai 2010 à 08h22
L'appel du scalpel

Hugo Dumas
La Presse

Hollywood en a soupé de tout ce carnaval d'actrices remontées, injectées et remodelées par des plasticiens de Rodeo Drive eux-mêmes botoxés au trognon. «Toutes les comédiennes ressemblent à des danseuses nues ou à des drag queens», a déploré la directrice de casting des séries de fiction du réseau Fox dans les pages du New York Times la semaine dernière.

Chers amis, c'est la crise du plastique dans l'industrie du cinéma et de la télévision aux États-Unis. Découragées par l'abus de chirurgie esthétique qui charcute les stars et starlettes et qui les transforment en Barbie Frankenstein, les agences de casting américaines se tournent désormais vers l'Australie ou la Grande-Bretagne pour dénicher des comédiennes au look plus naturel et à la peau moins tendue. Oui, il y a pénurie de talent brut à Los Angeles. D'un point de vue strictement physique, évidemment.

Avec la popularité fulgurante du HD, les vedettes passent encore plus souvent au bistouri ou à la seringue afin de corriger des imperfections que magnifient 50 fois ces nouvelles caméras impitoyables. Nos personnalités québécoises n'y échappent pas. Même si à peu près personne du showbiz n'en discute ouvertement, les résultats - plus ou moins réussis - de ces opérations clignotent quotidiennement dans nos petits et grands écrans.

La question qui tue, ici: la vague chirurgicale californienne frappe-t-elle avec autant de puissance nos acteurs et actrices, qui se servent de leurs corps comme outil de travail? Excluons de notre enquête les animateurs et animatrices de télévision. Leur cas nécessitera une autre chronique.

Alors, la réponse? «Je n'ai pas encore rencontré de tels cas ici. Je pense que les gens qui ont recours à la chirurgie y vont avec parcimonie. Ce n'est pas la panique encore», remarque la directrice de casting Lucie Robitaille, qui dirige l'agence du même nom.

C'est un constat quasi unanime dans l'univers québécois du casting. «On sait qu'il se fait des retouches esthétiques et des trucs qui ne paraissent pas trop. Mais pas de grosses lèvres ou de lifting apparent», explique Rachel Fontaine, qui a distribué les rôles pour des séries comme Les Lavigueur, Le négociateur, Belle-Baie et François en série.

En 30 ans de carrière en casting, Murielle LaFerrière (Les boys, 3 x rien, Urgence et Scoop) n'a vu que deux ou trois cas où des chirurgies esthétiques ont complètement transformé des comédiennes. «Ces actrices ont ensuite été confinées à des rôles qui nécessitaient un physique comme ça», se souvient-elle.

Si la discrétion prévaut chez les stars plus âgées, le phénomène inverse s'infiltre chez les jeunes actrices québécoises qui subissent, comme leurs consoeurs hollywoodiennes, d'importantes augmentations mammaires. Du genre ballon soufflé à l'hélium.

«Il n'y a en pas des tonnes. Par exemple, je ne pourrais pas vous en nommer trois, mais on les remarque. La chirurgie leur donne une image de filles refaites à grosses boules. Ces comédiennes-là vont être difficilement choisies pour des rôles de jeune première ou d'ingénue. Ça leur nuit, je crois», explique la directrice de casting Nathalie Boutrie, qui a donné les rôles dans une kyrielle de productions dont C.A., Minuit le soir, Trauma, Polytechnique, Tout est parfait et Les Parent.

Évidemment, ces professionnelles de l'image perçoivent la moindre retouche aux paupières ou le Botox qui efface les crevasses faciales. «Ça reste quand même au niveau du potin. Ce n'est pas le genre de trucs dont les actrices parlent dans les magazines québécois», soulève Nathalie Boutrie.

«C'est tenu assez secret, enchaîne Murielle LaFerrière. C'est certain qu'une femme qui n'a aucune ride et aucun pli après 45 ans, c'est pratiquement impossible. Parfois, on se rend compte que la morphologie du corps a changé. Mais cela n'a rien à voir avec les implants volumineux que l'on voit aux États-Unis. Et on reste quand même très loin du masque qui ne bouge plus.»

À Hollywood, pour une Meryl Streep ou une Helen Mirren qui dégotent des rôles sans subir de transformation extrême, combien de Meg Ryan ou de Melanie Griffith sacrifient leurs corps, leurs lèvres ou leurs yeux sur l'autel chirurgical?

«Nicole Kidman, ça commence à devenir une blague. Son visage change dans chacun de ses films. Chez nous, les Nathalie Coupal et les Nathalie Gascon restent magnifiques naturellement», note Nathalie Boutrie.

De son côté, la directrice de casting Rachel Fontaine affirme ne jamais avoir «entendu un réalisateur ou un producteur québécois se plaindre que les femmes n'étaient pas assez belles. Le naturel nous satisfait», glisse-t-elle.

Ces actrices vivent une situation extrêmement cruelle. Jamais on ne leur reprochera directement leurs rides. On engagera plutôt une fille plus jeune pour le rôle convoité. D'où cette pression sournoise de subir un lissage ici ou un remplissage là.

Les comédiens ressentent beaucoup moins ce besoin de perfection esthétique. «Ils ne se préoccupent pas de leurs rides Leur bête noire à eux, c'est le poids. Quand on cherche un homme de 45 ou 50 ans, en forme physiquement, on entend souvent la remarque qu'un tel a pris de la bedaine» détaille Rachel Fontaine.

«Il y a aussi la calvitie. Ça peut les rendre un peu malheureux», conclut Murielle LaFerrière.

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Moumousse
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Re: La fin de la femme artificielle?

Message par Moumousse »

C'est une très bonne chose! Abat les Heidi Montag à grosse boules feaks. Puis je ne pense pas que s'est bon de se mettre du collagène ou du botox dans la face. Je ne connais rien là-dedans, mais a long terme il a peut-être des conséquences.

Vive le naturel et les barbus
Comme dirait la grenouille: "Mieux vaut tétard que jamais..."
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