Glissement de terrain à Saint-Jude

[Soleil47]

Glissement de terrain à Saint-Jude - Une famille décimée
Les autorités ont confirmé le décès d'un couple et de ses deux filettes de 9 et 11 ans, à Saint-Jude. Leur maison a été emportée par un glissement de terrain en bordure de la rivière Salvail, près de Saint-Hyacinthe.


Les autorités ont confirmé mardi soir que tous les membres de la famille Préfontaine sont décédés. Les corps des parents et de leurs deux fillettes de 9 et 11 ans ont été retrouvés non loin les uns des autres dans le sous-sol de leur maison, emportée lundi soir par un affaissement du sol en bordure de la rivière Salvail, à Saint-Jude, près de Saint-Hyacinthe.

Ils étaient recouverts par plusieurs mètres de boue.

L'affaissement a formé une immense crevasse d'environ 500 mètres de large et d'un kilomètre de long. Le glissement de terrain a emporté la maison de la famille disparue, qui se trouve désormais à 25 mètres de sa position initiale. Selon leurs proches, la famille était probablement au sous-sol en train de regarder le match de hockey.

Lundi soir, les secouristes n'ont pas pu rester longtemps à l'intérieur de la maison, car celle-ci était trop instable. Le sous-sol était remplie d'eau et de terre, a affirmé le maire Yves de Bellefeuille. Les recherches ont dû être arrêtées puisque la sécurité des lieux était compromise par l'état des lieux.

Les recherches ont pu reprendre mardi après l'évaluation de spécialistes des sols. En raison de l'instabilité du sol, les recherches s'effectuaient avec une très grande prudence.

La Sûreté du Québec avait dépêché son hélicoptère pour survoler la scène du drame. Deux maîtres-chiens accompagnaient les secouristes.

Des citoyens en émoi

La municipalité de Saint-Jude est sous le choc, surtout que la résidence en question n'était pas située dans une zone à risque. « On essaie de rassurer les citoyens le plus possible. On va avoir de l'aide, des psychologues pour les gens de la région », a dit M. de Bellefeuille, sur les ondes de RDI.

Une camionnette est aussi tombée dans la crevasse qui est apparue à Saint-Jude. Blessé légèrement, on a secouru l'homme au volant du véhicule. C'est d'ailleurs le conducteur qui a donné l'alerte aux autorités.

Sincères condoléances à tous les proches de cette famille!

[Nikki]

C'est effroyable cette histoire-là...

Et ça ébranle n'importe qui... Je pense que chaque parent sur la planète est rassuré lorsque ses enfants sont à la maison, en sécurité penses-t-il, mais voilà...

Mes sympathies à la famille et aux proches...

[myosotis]

C'est horrible cette histoire...

Mes sympathies aux proches

[Chanlev]

Ça me met toute à l'envers, cette histoire.

Sympathies aux proches...

[Anya]

Mes sympathies à la famille et aux proches.


Publié le 12 mai 2010 à 12h38 | Mis à jour à 12h42
St-Jude: «C'est un gros morceau de notre famille qui vient de disparaître»


Richard Préfontaine et Line Charbonneau ont péri avec leurs deux filles, ensevelis sous la boue.
Photo fournie par la famille

Hugo Meunier
La Presse

(Saint-Jude) «C'est une famille complète qui disparaît. J'ai beaucoup de peine et de misère à m'exprimer...» Debout dans la cuisine de sa maison de Saint-Hyacinthe, Louisette Charbonneau encaisse durement la perte de sa fille Line, de son gendre Richard Préfontaine et de ses deux petites filles Anaïs et Amélie.

Les corps des membres de cette famille de Saint-Jude ont été retrouvés hier soir dans les ruines de leur maison du rang Salvail Nord, qui s'est affaissée lundi dans un important glissement de terrain.

Après le choc et l'espoir, le deuil s'amorce chez les proches des disparus.

Plusieurs d'entre eux étaient rassemblés ce matin chez Louisette Charbonneau et son mari Gabriel. Les yeux rougis, les traits fatigués, ils se préparaient à se rendre à une réunion de famille, entre autres pour organiser les funérailles.

L'impuissance et le désarroi se lisaient sur le visage des proches réunis dans la cuisine. Un vase avec un bouquet de fleurs trônait au centre de la table. «Bonne fête des mères», peut-on lire sur la petite carte, signée par la famille décimée.

Tous n'ont que de bons mots pour Richard Préfontaine et les siens, chez qui de grosses bouffes en famille étaient souvent organisées. Louisette Charbonneau était très proche de sa fille, ses petites filles et de son gendre Richard, décrit comme un bon vivant, très habile de ses mains. «C'est un gros morceau de notre famille qui vient de disparaître», laisse tomber Mme Charbonneau.

À côté d'elle, son fils Richard Charbonneau, le frère de Line, louange les talents de menuisier de Richard Préfontaine, qui a monté de A à Z la maison emportée. Aidé par son père, M. Préfontaine a utilisé le bois de son propre terrain pour construire sa coquette demeure en 1995.

Richard Préfontaine, un électricien de Saint-Hyacinthe, se préparait d'ailleurs à loger son père chez lui en fin de semaine. Ce dernier habite un peu plus loin sur le rang Salvail. À notre passage, il n'y avait personne à l'intérieur, sauf des boîtes empilées dans toutes les pièces et une montagne de déchets au bord du chemin.

L'accès au trou béant d'environ 1 kilomètre de long provoqué par le glissement de terrain était toujours interdit d'accès ce matin. À quelques mètres, une pelle mécanique creusait la chaussée. Des réparations pour rétablir la ligne téléphonique rompue dans certains foyers.

Les gens qui habitaient les cinq maisons évacuées lundi après le glissement de terrain ont pour leur part pu rentrer chez eux.

À Saint-Jude, le drame est sur toutes les lèvres aujourd'hui. Au casse-croûte chez Loulou, au coeur du village, plusieurs clients attablés à l'heure du diner feuilletaient les différents journaux, qui rapportaient la tragédie en manchette. «Pas besoin de connaître les victimes pour être touchés par un événement de même. On pense toujours que ça arrive ailleurs», soupire Sylvain Guimond. Il admet avoir eu du mal à consoler sa fille âgée de 11 ans, durement éprouvée par l'affaire. Cette dernière avait très peur d'aller dormir au sous-sol hier soir, hantée par les événements, souligne M. Guimond.

Le deuil s'amorçait également à l'école des Quatre-Vents, où était inscrite la petite Anaïs, 9 ans et sa soeur Amélie avant elle. La directrice de l'établissement Chantal Gascon, a assuré que plusieurs mesures étaient en place pour épauler les élèves et le personnel. Des psychologues et autres spécialistes ont été dépêchés sur place pour permettre à tout le monde de ventiler. Mme Gascon dit converser d'excellents souvenirs des fillettes - des enfants très aimables - et de leurs parents, notamment le père, Richard, impliqué dans le comité d'établissement.

Le conseiller municipal Christian Vanasse parle aussi d'une lourde perte, puisque la famille était très engagée dans la communauté.

«Beaucoup de questions»

Le conseiller admet que le drame peut engendrer des craintes chez les habitants de Saint-Jude, mais que les risques, quoique faibles, étaient connus. «Il n'y a pas de panique aujourd'hui, mais beaucoup de questions», explique M. Vanasse. Des géologues et des employés de la Sécurité civile évalueront si des actions peuvent être menées pour empêcher qu'un tel drame se répète. Il faudrait à ses yeux planter des arbres en bordure de la rivière Salvail nord pour prévenir l'érosion.

Quant à la route, il faudra selon lui patienter plusieurs mois avant de l'emprunter à nouveau. «Mais on n'a pas le choix de la reconstruire, elle mène à deux municipalités», souligne M. Vanasse.

Un peu plus loin sur le rang, s'élève la maison de Denise Langelier, en bordure du ruisseau Salvail Nord, montré doigt comme étant la source de l'érosion qui a entraîné l'affaissement du sol argileux. Cette voisine n'a pas l'intention de céder à la panique. «C'est sûr que c'est inquiétant, mais on traverse la rue et on peut se faire frapper n'importe quand», philosophe Mme Langelier. «Si des experts peuvent prévoir de tels drames et évaluer un pourcentage de risques, on avisera. Sinon...»

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[Mistyk]

Cela m' a fais me souvenir du Glissement de terraina St-Jean Vianney au saguenay dans les annees 70

Quelqu'un se souviens de cela ?

J'étais très petite.
Je me souviens qu 'un dimanche mon pere nus a dit :
- Embarquez on va aller faire un tour de voiture.
On va aller a St-Jean Vianney ,là ou les maisons sont englouties dans le sol.
Nous habitions a St-Bruno Lac-St-Jean dans ce temps la.

[Anya]

Cela m' a fais me souvenir du Glissement de terraina St-Jean Vianney au saguenay dans les annees 70

Quelqu'un se souviens de cela ?

J'étais très petite.
Je me souviens qu 'un dimanche mon pere nus a dit :
- Embarquez on va aller faire un tour de voiture.
On va aller a St-Jean Vianney ,là ou les maisons sont englouties dans le sol.
Nous habitions a St-Bruno Lac-St-Jean dans ce temps la.

Archives de radio-Canada
En 1971
Glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney
Dans la nuit du 4 au 5 mai 1971, une partie de la petite municipalité de Saint-Jean-Vianney, au Saguenay Lac-Saint-Jean, est détruite. La ville sera par la suite désertée. Il s'agit de l'un des plus tragiques glissements de terrain que le Québec contemporain ait connu.
http://archives.radio-canada.ca/environ ... ssiers/51/" onclick="window.open(this.href);return false;

[kapucine]

Bon sang.. ca pas de sens comment c'est triste
Toutes mes sympathies au proches et a la famille..

Je me souviens du glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney .. un vrai cauchemard la aussi

[Channy]

Ma collègue me faisait justement remarquer aujourd'hui que le glissement de terrain à St-Jean Vianney s'est justement produit en MAI 1971, pendant un match des séries de Canadiens... Méchante coïncidence, hein?

[babychoux]

Ma collègue me faisait justement remarquer aujourd'hui que le glissement de terrain à St-Jean Vianney s'est justement produit en MAI 1971, pendant un match des séries de Canadiens... Méchante coïncidence, hein?

et c'est graçe à ce match qui avait duré longtemps car les gens étaient tous devant leurs télés........ils ont pu sortir.......

si les gens auraient tous été au lit.....cela aurait été encore plus brutale

[Channy]

[...]

et c'est graçe à ce match qui avait duré longtemps car les gens étaient tous devant leurs télés........ils ont pu sortir.......

si les gens auraient tous été au lit.....cela aurait été encore plus brutale

En effet, ce match a sauvé la vie de plusieurs en 1971, mais aura peut-être coûté la vie à 4 personnes en 2010. Très triste histoire.

[Gaffe]

Cela m' a fais me souvenir du Glissement de terraina St-Jean Vianney au saguenay dans les annees 70

Quelqu'un se souviens de cela ?

J'étais très petite.
Je me souviens qu 'un dimanche mon pere nus a dit :
- Embarquez on va aller faire un tour de voiture.
On va aller a St-Jean Vianney ,là ou les maisons sont englouties dans le sol.
Nous habitions a St-Bruno Lac-St-Jean dans ce temps la.

C'était quelque chose d'absolument incroyable et c'est de voir dans les jours suivants, l'ambiance qui régnait dans les environs, ouffff....
Je connaissais quelques familles de victimes et crois-moi, c'était très difficile pour eux, moralement et en plus, la population a été longtemps dans l'incertitude et l'insécurité totales.

[Radiostar]

La petite maison avant la tragédie sur Street view.

http://maps.google.ca/maps?hl=fr&ie=UTF ... 88,,0,1.26

[Gaffe]

Superbe, la maison et j'adore leur terrain en pleine nature. Triste pas mal, cette histoire.

[geneviève-2]

Mes sympathies au proches de cette famille

[Soleil47]

Un article qui a passé dans le journal local (Le Courrier de St-Hyacinthe):

L'article est intitulé: QUAND LE CIRQUE DÉBARQUE A ST-JUDE.

Le drame de St-Jude a attiré les médias en quantité. Mais quantité ne rime pas avec forcément avec qualité. Ceux qui y étaient sur place mardi peuvent en témoigner.

Ce n'était pas toujours très chic et édifiant sur le terrain entre les membres de la même confrérie. Faut dire que pendant un long moment, la désorganisation total régnait sur place au niveau des informations policières, ce qui n'a pas calmé la meute.

Et quand la meute s'excite, elle est capable du meilleur comme du pire.

Souvent du pire ces temps-ci puisque les relations sont assez tendues merci entre les journalistes et photographes à la solde de Rue Frontenac, de QMI ou de TVA. Entre deux entrevues, on va jusqu'à s'invectiver publiquement. On ne se gêne pas.

Et on ne parle pas des divas de la presse électronique et des chaînes d'information continue qui n'hésitent jamais à lever le ton et à réclamer des privilèges, allant même jusqu'à chercher à imposer l'endroit et l'heure des points de presse.

Le pire, c'est que la plupart du temps, les autorités leur donnent raison et se plient en quatre pour les satisfaire, au détriment bien sûr de la presse écrite.

Ajoutez à cela la présence de la presse anglophone, dans un milieu où les intervenants capables de s'exprimer dans la langue de Shakespeare ne courent pas les rues, et vous aurez une assez bonne idée du joyeux bordel qui régnait à St-Jude.

Les journalistes jouaient du coude à qui mieux mieux, réclamaient des images et des ballades en hélico, alors que dans un trou boueux à quelques mètres de la à peine, on cherchait tant bien que mal un signe de vie, une lueur d'espoir.

Si ce n'est pas de l'indécence, j'ignore ce que je sait.

La bonne nouvelle, c'est que le cirque repart déjà en tournée, pour ne rien manquer de la prochaine catastrophe près de chez-vous.


P.S. Retranscrit intégralement par Soleil47.

[Soleil47]

Ce soir, j'étais chez ma coiffeuse et la propriétaire du salon et son mari restent tout près des gens qui ont été ensevelis dans leur maison; le Monsieur me racontait ce qu'il avait vu sur le site, juste à l'écouter, j'en avais la chair de poule.

Et ce soir en ouvrant le journal local, j'ai vu que mon propriétaire (pompier volontaire) ainsi qu'un pompier que je connais très bien ont participé aux recherches et ont dû travaillé dans la boue jusqu'au genoux pour essayer de trouver les disparus, et ce, pendant des heures et des heures.

Ils ont dû démolir la maison et avec les détails qu'ils avaient, ils ont dû retrouver dans les décombres où était situé le salon au sous-sol, là où ses gens écoutaient le match de hockey; M. Préfontaine venait tout juste (2 jours auparavant) d'acheter son cinéma maison.

Bien vrai le dicton: la vie ne tient qu'à un fil......qui aurait pu prédire pareille catastrophe?

Demain, ont lieu les funérailles.

[Frasie]

Cela m' a fais me souvenir du Glissement de terraina St-Jean Vianney au saguenay dans les annees 70

Quelqu'un se souviens de cela ?

J'étais très petite.
Je me souviens qu 'un dimanche mon pere nus a dit :
- Embarquez on va aller faire un tour de voiture.
On va aller a St-Jean Vianney ,là ou les maisons sont englouties dans le sol.
Nous habitions a St-Bruno Lac-St-Jean dans ce temps la.

Je m'en souviens très bien, je vivais au Saguenay à l'époque. Je me souviens que l'école ou j'allais avait fermé pour qu'on puisse retourner chez nous et prendre l'information auprès de nos parents.

C'était horrible, il y a eut 38 morts dans cette tragédie, j'avais 11 ans et une de mes amies et sa famille s'en sont sauvé, je me souviens de sa mère, elle est tombé en dépression intense, elle ne s'est jamais remise du drame.

Le petit village de St-Jean Viennay n'existait plus, les survivants ont tous été déportés sur le plateau à Arvida. À l'époque quand nous allions sur le plateau à Arvida, nous savions le vécu de ces pauvres personnes.

Que de souvenir malheureux

[Red K]

C'est où le plateau à Arvida?

[Frasie]

C'est où le plateau à Arvida?

Ça fait 21 ans que j'ai quitté la région, je ne sais pas si ça existe encore comme nom mais à l'époque, il appelait cela le Plateau Deschênes, si ma mémoire est bonne c'était près de l'alcan.