Sommes-nous des parents trop mous ?
Sommes-nous des parents trop mous ?
Le blogue de Marie-Claude Lortie
Le Mardi 25 janvier 2011 | Mise en ligne à 16h24
Sommes-nous assez sévères avec nos enfants ?
Ce matin, discussion à l’émission de Christiane Charette au sujet du dernier livre d’Amy Chua, Battle Hymn of the Tiger Mother.
En gros je vous résume: Mme Chua, prof de droit à Yale, est une brillante avocate diplômée d’une grande université, mariée à un avocat et auteur à succès, soeur de trois femmes tout aussi hors normes — avocate et médecin prestigieuses, trisomique gagnante de médailles d’or aux jeux Para-Olympiques – fille d’un prof génial de Berkeley et mère de deux premières de classe de surcroit virtuose en musique.
Son livre porte sur la recette secrète qui permet d’être aussi performant.
Des extraits publiés dans le Wall Street Journal, qui ne permettent pas de saisir l’humour, l’autodérision et les finesses du livre, ont déclenché une controverse en Amérique. (Liens sur toutes sortes d’articles et reportages ici, ici et ici.)
On en a retenu que les mères chinoises étaient meilleures que les autres — car c’est ainsi qu’elle résume son approche, le style “mère chinoise”, on pourrait dire aussi à la française la “asiatique attitude” – et que Mme Chua est une tortionnaire d’enfant prête à brimer toute individualité pour créer des génies en mode robot.
Or ce livre, même si on y plonge dans une sorte de névrose folle d’une mère tout aussi indigne que les autres, mais de façon diamétralement opposée, est beaucoup plus qu’un livre de formules automatiques pour préparer des génies. C’est une réflexion sur le respect de l’intelligence des enfants, la nécessité de les aider et l’importance de jouer sans peur ni paresse notre rôle de parent.
Ce matin, j’en ai parlé, donc, à la radio, avec l’auteure et avocate Kim Thuy. (Lien sur la conversation ici )
Je n’ai pas eu le temps de terminer avec la citation préférée de Kim, un message lancé par Chua à ses filles. Voici donc cette citation:
“Pour pouvoir être humble, il faut d’abord exceller dans un domaine. Ainsi on a au moins une bonne raison de faire preuve d’humilité.”
http://blogues.cyberpresse.ca/lortie/20 ... man-tigre/" onclick="window.open(this.href);return false;
-------------------------------------------------------------------------------------------------
Un article paru récemment dans le Wall Street Journal ne cesse de créer des remous. Amy Chua, une professeure de droit d'origine chinoise, y parle de son livre dans lequel elle vante l'éducation très stricte qui semble la norme en Chine. Marie-Claude Lortie et Kim Thuy discutent de l'éducation asiatique.
Le livre en question s'intitule Battle hymn of the tiger mother. Amy Chua y professe l'interdiction pour ses enfants de jouer d'un instrument de musique autre que le piano ou le violon, de participer à la pièce de théâtre de l'école et d'obtenir des notes moins bonnes que des A.
Selon Kim Thuy, qui a lu le livre, l'article du Wall Street Journal ne rend pas justice au livre, qui est rempli d'humour et d'autodérision. Là où le bouquin suscite le débat, c'est dans sa critique du système d'éducation occidental.
« J'ai eu la chance de vivre dans un camp de réfugiés, j'ai vu comment c'était. Je souhaiterais parfois que mon enfant vive la même expérience », signale Kim Thuy avec humour.
http://www.radio-canada.ca/emissions/ch ... que=132396" onclick="window.open(this.href);return false;
Interview:
http://www.radio-canada.ca/audio-video/ ... 0905_1.asx" onclick="window.open(this.href);return false;
Commentaires reçus:
http://www.radio-canada.ca/audio-video/ ... 0905_2.asx" onclick="window.open(this.href);return false;
Le Mardi 25 janvier 2011 | Mise en ligne à 16h24
Sommes-nous assez sévères avec nos enfants ?
Ce matin, discussion à l’émission de Christiane Charette au sujet du dernier livre d’Amy Chua, Battle Hymn of the Tiger Mother.
En gros je vous résume: Mme Chua, prof de droit à Yale, est une brillante avocate diplômée d’une grande université, mariée à un avocat et auteur à succès, soeur de trois femmes tout aussi hors normes — avocate et médecin prestigieuses, trisomique gagnante de médailles d’or aux jeux Para-Olympiques – fille d’un prof génial de Berkeley et mère de deux premières de classe de surcroit virtuose en musique.
Son livre porte sur la recette secrète qui permet d’être aussi performant.
Des extraits publiés dans le Wall Street Journal, qui ne permettent pas de saisir l’humour, l’autodérision et les finesses du livre, ont déclenché une controverse en Amérique. (Liens sur toutes sortes d’articles et reportages ici, ici et ici.)
On en a retenu que les mères chinoises étaient meilleures que les autres — car c’est ainsi qu’elle résume son approche, le style “mère chinoise”, on pourrait dire aussi à la française la “asiatique attitude” – et que Mme Chua est une tortionnaire d’enfant prête à brimer toute individualité pour créer des génies en mode robot.
Or ce livre, même si on y plonge dans une sorte de névrose folle d’une mère tout aussi indigne que les autres, mais de façon diamétralement opposée, est beaucoup plus qu’un livre de formules automatiques pour préparer des génies. C’est une réflexion sur le respect de l’intelligence des enfants, la nécessité de les aider et l’importance de jouer sans peur ni paresse notre rôle de parent.
Ce matin, j’en ai parlé, donc, à la radio, avec l’auteure et avocate Kim Thuy. (Lien sur la conversation ici )
Je n’ai pas eu le temps de terminer avec la citation préférée de Kim, un message lancé par Chua à ses filles. Voici donc cette citation:
“Pour pouvoir être humble, il faut d’abord exceller dans un domaine. Ainsi on a au moins une bonne raison de faire preuve d’humilité.”
http://blogues.cyberpresse.ca/lortie/20 ... man-tigre/" onclick="window.open(this.href);return false;
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Un article paru récemment dans le Wall Street Journal ne cesse de créer des remous. Amy Chua, une professeure de droit d'origine chinoise, y parle de son livre dans lequel elle vante l'éducation très stricte qui semble la norme en Chine. Marie-Claude Lortie et Kim Thuy discutent de l'éducation asiatique.
Le livre en question s'intitule Battle hymn of the tiger mother. Amy Chua y professe l'interdiction pour ses enfants de jouer d'un instrument de musique autre que le piano ou le violon, de participer à la pièce de théâtre de l'école et d'obtenir des notes moins bonnes que des A.
Selon Kim Thuy, qui a lu le livre, l'article du Wall Street Journal ne rend pas justice au livre, qui est rempli d'humour et d'autodérision. Là où le bouquin suscite le débat, c'est dans sa critique du système d'éducation occidental.
« J'ai eu la chance de vivre dans un camp de réfugiés, j'ai vu comment c'était. Je souhaiterais parfois que mon enfant vive la même expérience », signale Kim Thuy avec humour.
http://www.radio-canada.ca/emissions/ch ... que=132396" onclick="window.open(this.href);return false;
Interview:
http://www.radio-canada.ca/audio-video/ ... 0905_1.asx" onclick="window.open(this.href);return false;
Commentaires reçus:
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Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Publié le 29 janvier 2011 à 07h55 | Mis à jour le 29 janvier 2011 à 08h13
Faut-il élever nos enfants à la chinoise?

Marie-Claude Lortie
La Presse
Si tout le monde dans votre entourage vous trouve trop exigeante ou trop sévère envers vos enfants, si on vous donne l'impression d'être une sorte de tortionnaire parce que vous ne tolérez pas les fautes d'orthographe ni les heures gaspillées devant un jeu vidéo, lisez le nouveau livre de l'Américaine Amy Chua, Battle Hymn of The Tiger Mother.
Instantanément, vous vous sentirez beaucoup mieux.
Stricte? Vous voulez rire... Chua vous donnera l'impression d'être l'hôtesse d'un spa familial où tout le monde est dorloté dans la ouate avec extra câlins.
Paru au début du mois après la publication d'extraits provocateurs dans le Wall Street Journal, l'«hymne de guerre de la mère tigresse» fait fureur aux États-Unis. En racontant comment cette professeure de droit de la fameuse Université Yale, issue d'une famille de super-performants, s'y est prise pour élever deux virtuoses en musique, premières de classe par surcroît, il a déclenché une polémique sur l'éducation américaine.
Selon Mme Chua, la clé du succès est simple: il faut suivre les principes de l'éducation chinoise. C'est un terme généralisateur, tient-elle à préciser, car tous les Chinois ne suivent pas ces directives, de la même façon que bien des non-Chinois les embrassent. Mais cette approche à l'asiatique - commune à bien des immigrés et que reconnaîtront ceux de l'époque du «cours classique» - est le fil conducteur à ne jamais laisser tomber.
Et le tout se résume à peu près ainsi: l'adulte sait mieux que l'enfant ce qui est bon pour lui et ce qui assure son avenir. L'adulte ne doit donc pas avoir peur d'imposer à l'enfant une éducation de haut niveau, peu importe ce que le petit en pense. Aussi, l'enfant doit comprendre qu'on ne devient bon à quelque chose qu'en y mettant énormément de temps, ce qui n'est pas toujours amusant. Être excellent, en revanche, est hautement agréable, ce qui justifie tous les efforts pénibles.
Le propos, on le comprendra, ne laisse personne indifférent. Surtout après l'appel à l'effort lancé cette semaine à tous les Américains par le président Barack Obama, qui a carrément tapé sur le clou en rappelant que les Chinois, eux, s'échinaient à s'améliorer.
Les défenseurs de l'éducation stricte aiment l'approche de la mère tigre, évidemment. Tout le propos de Chua est de vanter la rigueur, le leadership parental, l'autorité et le refus de la mollesse devant les contestations juvéniles.
Mais les antistricts aiment aussi, sans l'avouer.
La sévérité atteint en effet dans ce livre des niveaux caricaturaux. Quoi de mieux pour réconforter ceux qui n'ont pas envie de passer des heures et des heures à faire réciter des tables de multiplication ou d'interminables poèmes de Victor Hugo appris par coeur alors que c'est si simple et relax de laisser les enfants devant Tactik ou une Xbox!
Construit presque comme un thriller, le livre de Chua se dévore. On sait qu'une crise arrivera tôt ou tard et que le plan pour l'éducation «à la chinoise» dure et efficace frappera un mur éventuellement, car on nous en avertit dès le début. Mais on ne sait pas quand, on ne sait pas quelle forme prendra le dérapage - on ne vous vendra pas le punch - et surtout, en chemin, on nous transporte dans le quotidien d'une mère d'une indignité totale, qui nous rejoint par l'autodérision.
Car oui, Chua est sévère à mort - au milieu d'une leçon de piano, elle envoie une de ses fillettes dehors par un froid sibérien, sans manteau, en espérant la faire fléchir. Non, elle ne tolère rien de moins que la perfection, tout le temps - elle rejette une carte d'anniversaire dessinée par sa cadette parce qu'elle la juge bâclée. Mais elle est aussi stricte et lucide envers elle-même. En plongeant dans ses obsessions, on reconnaît les nôtres et on apprend à mieux les accepter, voire à les embrasser. La mère indigne n'est pas dans son salon à boire du martini, elle est en train de se rendre folle en faisant deux heures de voiture pour emmener sa fille suivre une leçon de musique avec un prof célèbre et hors de prix. Le style est différent. L'égoïsme comparable. Et tout aussi excusable.
Le livre d'Amy Chua est caricatural. Elle-même le rend ainsi, volontairement. Quand elle dit que les percussions mènent à la drogue - ses enfants n'ont droit qu'au piano ou au violon - ou que sa fille lisait Sartre à 3 ans - No Exit, panneau de signalisation courant et aisément reconnaissable par un enfant, est aussi la traduction anglaise de Huis clos, pièce célèbre du philosophe -, elle blague. C'est clair.
Mais le fond du propos, soit que l'acceptation de tout et de rien, par les parents, au nom de la protection de l'estime de soi des enfants, arrive à une impasse, frappe juste.
Et si Mme Chua ne parle pas directement du problème du décrochage scolaire, on ne peut s'empêcher d'y penser en la lisant. Et de se demander s'il ne faut pas recommencer à inculquer aux jeunes, à la Chua, la capacité de supporter la rigueur. Une éducation sérieuse n'est pas toujours une partie de plaisir, soyons réalistes. Prépare-t-on assez nos jeunes à ses côtés déplaisants, mais essentiels? L'école doit-elle être plus cool pour amadouer les décrocheurs? Ou doit-elle, dès le départ, être d'une dureté réaliste et, éventuellement, salutaire?
Et doit-on construire l'ego de nos enfants en les félicitant pour le moindre soupir? Ou doit-on, au contraire, les former pour un monde rempli de concurrence et d'adversité, en leur faisant savoir tôt qu'on attend plus d'eux parce qu'ils sont capables de mieux?
Selon Amy Chua, c'est là qu'est la supériorité de l'éducation chinoise par rapport à l'éducation à l'occidentale. Dans ces rêves plus ambitieux pour des enfants dont on est convaincu qu'ils peuvent les atteindre.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Faut-il élever nos enfants à la chinoise?

Marie-Claude Lortie
La Presse
Si tout le monde dans votre entourage vous trouve trop exigeante ou trop sévère envers vos enfants, si on vous donne l'impression d'être une sorte de tortionnaire parce que vous ne tolérez pas les fautes d'orthographe ni les heures gaspillées devant un jeu vidéo, lisez le nouveau livre de l'Américaine Amy Chua, Battle Hymn of The Tiger Mother.
Instantanément, vous vous sentirez beaucoup mieux.
Stricte? Vous voulez rire... Chua vous donnera l'impression d'être l'hôtesse d'un spa familial où tout le monde est dorloté dans la ouate avec extra câlins.
Paru au début du mois après la publication d'extraits provocateurs dans le Wall Street Journal, l'«hymne de guerre de la mère tigresse» fait fureur aux États-Unis. En racontant comment cette professeure de droit de la fameuse Université Yale, issue d'une famille de super-performants, s'y est prise pour élever deux virtuoses en musique, premières de classe par surcroît, il a déclenché une polémique sur l'éducation américaine.
Selon Mme Chua, la clé du succès est simple: il faut suivre les principes de l'éducation chinoise. C'est un terme généralisateur, tient-elle à préciser, car tous les Chinois ne suivent pas ces directives, de la même façon que bien des non-Chinois les embrassent. Mais cette approche à l'asiatique - commune à bien des immigrés et que reconnaîtront ceux de l'époque du «cours classique» - est le fil conducteur à ne jamais laisser tomber.
Et le tout se résume à peu près ainsi: l'adulte sait mieux que l'enfant ce qui est bon pour lui et ce qui assure son avenir. L'adulte ne doit donc pas avoir peur d'imposer à l'enfant une éducation de haut niveau, peu importe ce que le petit en pense. Aussi, l'enfant doit comprendre qu'on ne devient bon à quelque chose qu'en y mettant énormément de temps, ce qui n'est pas toujours amusant. Être excellent, en revanche, est hautement agréable, ce qui justifie tous les efforts pénibles.
Le propos, on le comprendra, ne laisse personne indifférent. Surtout après l'appel à l'effort lancé cette semaine à tous les Américains par le président Barack Obama, qui a carrément tapé sur le clou en rappelant que les Chinois, eux, s'échinaient à s'améliorer.
Les défenseurs de l'éducation stricte aiment l'approche de la mère tigre, évidemment. Tout le propos de Chua est de vanter la rigueur, le leadership parental, l'autorité et le refus de la mollesse devant les contestations juvéniles.
Mais les antistricts aiment aussi, sans l'avouer.
La sévérité atteint en effet dans ce livre des niveaux caricaturaux. Quoi de mieux pour réconforter ceux qui n'ont pas envie de passer des heures et des heures à faire réciter des tables de multiplication ou d'interminables poèmes de Victor Hugo appris par coeur alors que c'est si simple et relax de laisser les enfants devant Tactik ou une Xbox!
Construit presque comme un thriller, le livre de Chua se dévore. On sait qu'une crise arrivera tôt ou tard et que le plan pour l'éducation «à la chinoise» dure et efficace frappera un mur éventuellement, car on nous en avertit dès le début. Mais on ne sait pas quand, on ne sait pas quelle forme prendra le dérapage - on ne vous vendra pas le punch - et surtout, en chemin, on nous transporte dans le quotidien d'une mère d'une indignité totale, qui nous rejoint par l'autodérision.
Car oui, Chua est sévère à mort - au milieu d'une leçon de piano, elle envoie une de ses fillettes dehors par un froid sibérien, sans manteau, en espérant la faire fléchir. Non, elle ne tolère rien de moins que la perfection, tout le temps - elle rejette une carte d'anniversaire dessinée par sa cadette parce qu'elle la juge bâclée. Mais elle est aussi stricte et lucide envers elle-même. En plongeant dans ses obsessions, on reconnaît les nôtres et on apprend à mieux les accepter, voire à les embrasser. La mère indigne n'est pas dans son salon à boire du martini, elle est en train de se rendre folle en faisant deux heures de voiture pour emmener sa fille suivre une leçon de musique avec un prof célèbre et hors de prix. Le style est différent. L'égoïsme comparable. Et tout aussi excusable.
Le livre d'Amy Chua est caricatural. Elle-même le rend ainsi, volontairement. Quand elle dit que les percussions mènent à la drogue - ses enfants n'ont droit qu'au piano ou au violon - ou que sa fille lisait Sartre à 3 ans - No Exit, panneau de signalisation courant et aisément reconnaissable par un enfant, est aussi la traduction anglaise de Huis clos, pièce célèbre du philosophe -, elle blague. C'est clair.
Mais le fond du propos, soit que l'acceptation de tout et de rien, par les parents, au nom de la protection de l'estime de soi des enfants, arrive à une impasse, frappe juste.
Et si Mme Chua ne parle pas directement du problème du décrochage scolaire, on ne peut s'empêcher d'y penser en la lisant. Et de se demander s'il ne faut pas recommencer à inculquer aux jeunes, à la Chua, la capacité de supporter la rigueur. Une éducation sérieuse n'est pas toujours une partie de plaisir, soyons réalistes. Prépare-t-on assez nos jeunes à ses côtés déplaisants, mais essentiels? L'école doit-elle être plus cool pour amadouer les décrocheurs? Ou doit-elle, dès le départ, être d'une dureté réaliste et, éventuellement, salutaire?
Et doit-on construire l'ego de nos enfants en les félicitant pour le moindre soupir? Ou doit-on, au contraire, les former pour un monde rempli de concurrence et d'adversité, en leur faisant savoir tôt qu'on attend plus d'eux parce qu'ils sont capables de mieux?
Selon Amy Chua, c'est là qu'est la supériorité de l'éducation chinoise par rapport à l'éducation à l'occidentale. Dans ces rêves plus ambitieux pour des enfants dont on est convaincu qu'ils peuvent les atteindre.
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Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Je me demande si ces chers petits génies sont si heureux dans la vie. C'est bien beau développer à l'extrême le potentiel intellectuel d'un enfant mais le côté émotionnel lui?
Je suis pour une éducation plus stricte mais certainement pas dictatoriale. Juste l'histoire de la carte d'anniversaire, je trouve ca cruel, ca tue toute la spontanéité du geste de revirer un enfant comme ca. Voyons, sans s'extasier sur chacun de leurs gribouillages il y a tout de même un juste milieu. Moi quand ma fille m'arrive avec un "dessin" et que je vois clairement que c'est n'importe quoi, sans la revirer je vais lui dire qu'elle peut faire bien mieux que ca et je l'invite à en refaire un autre. Y a moyen d'encourager les enfants à exceller sans les casser totalement et les faire rentrer de force dans un moule.

Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

- laeticia_29
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : jeu. sept. 15, 2005 12:00 am
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
bien d'accord avec Malike!
Et j'ajouterais que j'ai déjà lu certains textes qui relataient des études assez troublantes sur certains "performants" vs le taux de suicide, notamment et surtout aux États-Unis. On y relatait spécialement les facultés d médecine. Pour une proportion de ces jeunes, la pression familiale était carrément insoutenable!
Je crois plutôt en une éducation qui pousse l'enfant à se dépasser, tout en restant "humain" et en comprenant que personne n'Est parfait, que chacun à ses forces et ses faiblesses, etc. Jamais je ne forcerais mon enfant à faire du violon si celui-ci est attiré par la guitare!
Que fait-elle de la passion? Pour moi, c'Est le vrai moteur de la réussite! Un jeune motivé est d'abord et avant tout un jeune stimulé par quelque chose qui l'allume! Suffit de trouver quoi et d'abattre les idées préconçues sur le sujet.
Moi j'ai baigné dans un environnement que je qualifierait d'enrichissant, sans obligations trop strictes. Faites de votre mieux! Moi ça m'a stimulé. Ma mère ou mon père ne m'ont pas forcé à être médecin ou ingénieur, ou virtuose du piano et pourtant je m'en suis bien sortie. Je suis devenue avocate (un métier qui exige d'aller à l'université) sans que jamais on ne m'y force. Je suis persuadée que si on m'avait trop pousser dans le derrière, j'aurais lâché l'école, je me connais très bien...
Et j'ajouterais que j'ai déjà lu certains textes qui relataient des études assez troublantes sur certains "performants" vs le taux de suicide, notamment et surtout aux États-Unis. On y relatait spécialement les facultés d médecine. Pour une proportion de ces jeunes, la pression familiale était carrément insoutenable!
Je crois plutôt en une éducation qui pousse l'enfant à se dépasser, tout en restant "humain" et en comprenant que personne n'Est parfait, que chacun à ses forces et ses faiblesses, etc. Jamais je ne forcerais mon enfant à faire du violon si celui-ci est attiré par la guitare!

Moi j'ai baigné dans un environnement que je qualifierait d'enrichissant, sans obligations trop strictes. Faites de votre mieux! Moi ça m'a stimulé. Ma mère ou mon père ne m'ont pas forcé à être médecin ou ingénieur, ou virtuose du piano et pourtant je m'en suis bien sortie. Je suis devenue avocate (un métier qui exige d'aller à l'université) sans que jamais on ne m'y force. Je suis persuadée que si on m'avait trop pousser dans le derrière, j'aurais lâché l'école, je me connais très bien...
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Publié le 31 janvier 2011 à 07h36 | Mis à jour à 07h36
Le phénomène de la mère tigre
Nathalie Collard
La Presse
Un très grand nombre de parents ont suivi les tribulations d'Amy Chua au cours des dernières semaines. Cette professeure de droit à la prestigieuse Université Yale a publié un livre, Battle Hymn of the Tiger Mother, dans lequel elle vante les compétences parentales des mères asiatiques, écorchant au passage les parents occidentaux, beaucoup trop mous selon elle. La publication, dans les pages du Wall Street Journal, d'un extrait de son livre où elle énumère ce qu'elle permet et interdit à ses filles a eu, sans exagération, l'effet d'une bombe.
En l'espace de quelques heures, le site du Wall Street Journal a été assailli de commentaires de parents piqués au vif, qui souhaitaient réagir à cet article, s'indigner, etc. D'autres lecteurs tenaient à dire à Mme Chua à quel point ils approuvaient ses méthodes.
En date de vendredi dernier, le Wall Street Journal avait reçu plus de 7600 commentaires à propos de cet article.
La réaction a rapidement dépassé les frontières des États-Unis. De Singapour à Paris, en passant par New York et Montréal, des parents ont pris le clavier pour ajouter leur grain de sel, participer à des forums de discussion, tweeter ou bloguer à propos des bonnes et des mauvaises manières d'élever des enfants. Les médias européens ont eux aussi parlé du livre et du phénomène qu'il a provoqué.
Il n'y a pas si longtemps, lorsque la publication d'un livre soulevait une controverse, les journaux publiaient quelques lettres de lecteurs, on en discutait dans les tribunes radiophoniques et on pouvait s'attendre à quelques opinions bien senties de la part de chroniqueurs.
Les médias sociaux ont tout changé. Twitter et Facebook décuplent les réactions. Quelques jours après la publication de l'extrait du livre d'Amy Chua dans le Wall Street Journal, plus de 334 000 internautes avaient cliqué le bouton «J'aime» sur la page Facebook du quotidien alors que, sur Twitter, on pouvait lire des milliers de commentaires sous le mot-clé #AmyChua.
Les publicitaires rêveront toute leur vie d'un tel succès de marketing viral. Ce qui est réjouissant dans le cas du livre d'Amy Chua, c'est qu'il ne s'agit pas d'une banale publicité ou d'une vidéo stupide montrant un hamster coincé dans sa roue. Non, cette traînée de poudre virtuelle quasi planétaire avait pour objet une discussion enflammée à propos de la meilleure manière d'élever des enfants.
Réjouissant aussi parce que, grâce à l'internet, des parents qui n'avaient aucune chance de se croiser au parc ou à l'aréna du quartier (puisqu'ils ne vivent pas dans la même ville ou le même pays) ont pu prendre part à la même conversation. Au cours des dernières semaines, il était fascinant de lire des commentaires de parents français, indiens, israéliens, californiens ou québécois sur la discipline, les châtiments corporels, la permissivité, etc.
Grâce à l'effet viral des médias sociaux, Amy Chua et son éditeur sont sans doute plus riches aujourd'hui qu'ils ne l'étaient avant de publier leur livre. Mais ils ne sont pas les seuls à s'être enrichis. La discussion aussi.
http://www.cyberpresse.ca/arts/medias/2 ... -tigre.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Le phénomène de la mère tigre
Nathalie Collard
La Presse
Un très grand nombre de parents ont suivi les tribulations d'Amy Chua au cours des dernières semaines. Cette professeure de droit à la prestigieuse Université Yale a publié un livre, Battle Hymn of the Tiger Mother, dans lequel elle vante les compétences parentales des mères asiatiques, écorchant au passage les parents occidentaux, beaucoup trop mous selon elle. La publication, dans les pages du Wall Street Journal, d'un extrait de son livre où elle énumère ce qu'elle permet et interdit à ses filles a eu, sans exagération, l'effet d'une bombe.
En l'espace de quelques heures, le site du Wall Street Journal a été assailli de commentaires de parents piqués au vif, qui souhaitaient réagir à cet article, s'indigner, etc. D'autres lecteurs tenaient à dire à Mme Chua à quel point ils approuvaient ses méthodes.
En date de vendredi dernier, le Wall Street Journal avait reçu plus de 7600 commentaires à propos de cet article.
La réaction a rapidement dépassé les frontières des États-Unis. De Singapour à Paris, en passant par New York et Montréal, des parents ont pris le clavier pour ajouter leur grain de sel, participer à des forums de discussion, tweeter ou bloguer à propos des bonnes et des mauvaises manières d'élever des enfants. Les médias européens ont eux aussi parlé du livre et du phénomène qu'il a provoqué.
Il n'y a pas si longtemps, lorsque la publication d'un livre soulevait une controverse, les journaux publiaient quelques lettres de lecteurs, on en discutait dans les tribunes radiophoniques et on pouvait s'attendre à quelques opinions bien senties de la part de chroniqueurs.
Les médias sociaux ont tout changé. Twitter et Facebook décuplent les réactions. Quelques jours après la publication de l'extrait du livre d'Amy Chua dans le Wall Street Journal, plus de 334 000 internautes avaient cliqué le bouton «J'aime» sur la page Facebook du quotidien alors que, sur Twitter, on pouvait lire des milliers de commentaires sous le mot-clé #AmyChua.
Les publicitaires rêveront toute leur vie d'un tel succès de marketing viral. Ce qui est réjouissant dans le cas du livre d'Amy Chua, c'est qu'il ne s'agit pas d'une banale publicité ou d'une vidéo stupide montrant un hamster coincé dans sa roue. Non, cette traînée de poudre virtuelle quasi planétaire avait pour objet une discussion enflammée à propos de la meilleure manière d'élever des enfants.
Réjouissant aussi parce que, grâce à l'internet, des parents qui n'avaient aucune chance de se croiser au parc ou à l'aréna du quartier (puisqu'ils ne vivent pas dans la même ville ou le même pays) ont pu prendre part à la même conversation. Au cours des dernières semaines, il était fascinant de lire des commentaires de parents français, indiens, israéliens, californiens ou québécois sur la discipline, les châtiments corporels, la permissivité, etc.
Grâce à l'effet viral des médias sociaux, Amy Chua et son éditeur sont sans doute plus riches aujourd'hui qu'ils ne l'étaient avant de publier leur livre. Mais ils ne sont pas les seuls à s'être enrichis. La discussion aussi.
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Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
C'est certain que cette femme histoire/truc.... est totalement exagéré de la part de cette mère... un moment donné... la vie ce n'est pas que performance.
Je discutais dernièrement sur ce sujet avec un connaissance psychologue... et j'ai trouvé ce qu'elle me disait pas fou par contre.. sans pour autant tomber dans l'exagération.
Elle me disait qu'un enfant a tout de même besoin de connaitre effort et engagement, même en bas âge.... pour connaître la notion d'effort... mais aussi, pour bâtir son estime personnelle.
Elle me disait qu'elle suggère que lorsqu'un enfant choisi de s'investir dans une activité, un cours, qu'il s'engage... que c'est important de prendre un "contrat" avec lui afin de s'assurer de son engagement....
Genre: Tu veux faire du piano, ok, si tu le veux vraiment je vais t'inscrire... mais en contre parti, je te demande de t'engager pendant 1 an à suivre tes cours et à faire tes pratiques tel que demande le dit cours.
Elle disait que généralement, si l'enfant le désir vraiment, il va accepter.. cependant, pendant la dite année, il y a des jours où il ne voudra pas pratiquer, ou il va rechigner contre cet engagement, etc....
Elle disait que le rôle de parent dans ce cas entre en jeu... soit, de faire respecter à l'enfant son engagement pour l'année, de lui demander de faire les pratiques et tout... et que le tout sera revisé l'année suivante s'il le désir encore.
Elle me disait que le tout n'avait pas pour but d'en faire un virtuose du piano, loin de là.... mais de lui inculquer la notion d'engagement et d'effort... et aussi, pour son estime, de lui démontrer qu'il vaut la peine comme individu que son parent le "force" à respecter son engagement.
Bref, j'ai trouvé ça intéressant... mais je ne l'explique pas bien comme elle l'a faite...
Je discutais dernièrement sur ce sujet avec un connaissance psychologue... et j'ai trouvé ce qu'elle me disait pas fou par contre.. sans pour autant tomber dans l'exagération.
Elle me disait qu'un enfant a tout de même besoin de connaitre effort et engagement, même en bas âge.... pour connaître la notion d'effort... mais aussi, pour bâtir son estime personnelle.
Elle me disait qu'elle suggère que lorsqu'un enfant choisi de s'investir dans une activité, un cours, qu'il s'engage... que c'est important de prendre un "contrat" avec lui afin de s'assurer de son engagement....
Genre: Tu veux faire du piano, ok, si tu le veux vraiment je vais t'inscrire... mais en contre parti, je te demande de t'engager pendant 1 an à suivre tes cours et à faire tes pratiques tel que demande le dit cours.
Elle disait que généralement, si l'enfant le désir vraiment, il va accepter.. cependant, pendant la dite année, il y a des jours où il ne voudra pas pratiquer, ou il va rechigner contre cet engagement, etc....
Elle disait que le rôle de parent dans ce cas entre en jeu... soit, de faire respecter à l'enfant son engagement pour l'année, de lui demander de faire les pratiques et tout... et que le tout sera revisé l'année suivante s'il le désir encore.
Elle me disait que le tout n'avait pas pour but d'en faire un virtuose du piano, loin de là.... mais de lui inculquer la notion d'engagement et d'effort... et aussi, pour son estime, de lui démontrer qu'il vaut la peine comme individu que son parent le "force" à respecter son engagement.
Bref, j'ai trouvé ça intéressant... mais je ne l'explique pas bien comme elle l'a faite...

Dernière modification par Placeress le lun. janv. 31, 2011 3:46 pm, modifié 2 fois.
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Ça me semble très claire ce que tu raconte Placeress et je suis très d'accord avec ton amie... J'ai un ami pour qui la notion d'effort et d'engagement n'a jamais été une valeur enseignée. Son père lui a toujours dit d'en faire le moins possible au travail et de ne pas s'échiner pour rien... Bref, aujourd'hui, lui et tous ses frères vivotent ont aucune estime d'eux-mêmes et aucune notion de ce que c'est que de faire des sacrifices pour obtenir ce qu'ils veulent.
Au cours d'une réorientation de carrière, cet ami en question a dû passer un gros examen pour lequel il a beaucoup étudié en râlant bien sûr. Puis, le jour de l'examen, il a obtenu 95%. C'est la première fois de ma vie que je voyais de la fierté dans ses yeux et il m'a même avoué que pour la première fois il comprenait que ça valait la peine "de se faire chier".
Donc, je pense que oui, il est important d'apprendre à ses enfants les notions d'effort et d'engagement.
Au cours d'une réorientation de carrière, cet ami en question a dû passer un gros examen pour lequel il a beaucoup étudié en râlant bien sûr. Puis, le jour de l'examen, il a obtenu 95%. C'est la première fois de ma vie que je voyais de la fierté dans ses yeux et il m'a même avoué que pour la première fois il comprenait que ça valait la peine "de se faire chier".
Donc, je pense que oui, il est important d'apprendre à ses enfants les notions d'effort et d'engagement.
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
c'est exactement comme cela que je fonctionnais avec la danse de ma fille par exemple....Elle souhaitait s'inscrire? C'était un engagement pour l'année et elle devait faire ses pratiques et savoir ses chorégraphies. Pour l'école, c,était une obligation que les devoirs soient faits et les leçons apprises et vérifiées.Placeress a écrit : C'est certain que cette femme histoire/truc.... est totalement exagéré de la part de cette mère... un moment donné... la vie ce n'est pas que performance.
Je discutais dernièrement sur ce sujet avec un connaissance psychologue... et j'ai trouvé ce qu'elle me disait pas fou par contre.. sans pour autant tomber dans l'exagération.
Elle me disait qu'un enfant a tout de même besoin de connaitre effort et engagement, même en bas âge.... pour connaître la notion d'effort... mais aussi, pour bâtir son estime personnelle.
Elle me disait qu'elle suggère que lorsqu'un enfant choisi de s'investir dans une activité, un cours, qu'il s'engage... que c'est important de prendre un "contrat" avec lui afin de s'assurer de son engagement....
Genre: Tu veux faire du piano, ok, si tu le veux vraiment je vais t'inscrire... mais en contre parti, je te demande de t'engager pendant 1 an à suivre tes cours et à faire tes pratiques tel que demande le dit cours.
Elle disait que généralement, si l'enfant le désir vraiment, il va accepter.. cependant, pendant la dite année, il y a des jours où il ne voudra pas pratiquer, ou il va rechigner contre cet engagement, etc....
Elle disait que le rôle de parent dans ce cas entre en jeu... soit, de faire respecter à l'enfant son engagement pour l'année, de lui demander de faire les pratiques et tout... et que le tout sera revisé l'année suivante s'il le désir encore.
Elle me disait que le tout n'avait pas pour but d'en faire un virtuose du piano, loin de là.... mais de lui inculquer la notion d'engagement et d'effort... et aussi, pour son estime, de lui démontrer qu'il vaut la peine comme individu que son parent le "force" à respecter son engagement.
Bref, j'ai trouvé ça intéressant... mais je ne l'explique pas bien comme elle l'a faite...
J'ai toujours trouvé important la notion d'engagement et aussi la notion d'effort fourni....
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Ma fille a été élevée dans un contexte où l'excellence allait de soi - nous ne lui avons jamais demandé d'être première de classe mais elle veut le faire car elle sait que c'est la voie vers un "bel avenir". En fait, elle fait de la paresse par anticipation :-) Elle se dit qu'il vaut mieux performer maintenant, en sachant que ça va être rentable pour longtemps et qu'elle pourra se la couler plus douce à l'âge adulte.
C'en est même devenu un peu dingue. Comme elle est très curieuse de nature, elle a pris des années lumières d'avance en histoire et en éthique. Pendant que ses consoeurs d'école se font chicaner si elle ne savent pas le nom du premier ministre, ma fille lit la biographie de Harper... Elle a 13 ans! lol
C'en est même devenu un peu dingue. Comme elle est très curieuse de nature, elle a pris des années lumières d'avance en histoire et en éthique. Pendant que ses consoeurs d'école se font chicaner si elle ne savent pas le nom du premier ministre, ma fille lit la biographie de Harper... Elle a 13 ans! lol
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Bien, j'ai trouvé ça intéressant car elle me disait qu'il y avait une "mode" depuis quelques années.. sans dire du tout que les parents sont mauvais ou ont une mauvaise intention bien sur...
Mais cette mode, est de respecter en tout point les désirs des enfants en terme d'intérêt extérieur à l'école, de cours, de sport et tout...
Mais que lorsque l'enfant ne veut plus mettre d'effort en piano, et qu'il veut soudainement apprendre la gymnastique... bien, de tout de même le "forcer" à poursuivre en piano pour la durée de son engagement, de ré-évaluer une fois terminé. Et de re-faire un nouvel engagement du type pour la nouvelle activité.
Semble que ça aide énormément dans la notion de confiance en soi et d'engagement.
Mais cette mode, est de respecter en tout point les désirs des enfants en terme d'intérêt extérieur à l'école, de cours, de sport et tout...
Mais que lorsque l'enfant ne veut plus mettre d'effort en piano, et qu'il veut soudainement apprendre la gymnastique... bien, de tout de même le "forcer" à poursuivre en piano pour la durée de son engagement, de ré-évaluer une fois terminé. Et de re-faire un nouvel engagement du type pour la nouvelle activité.
Semble que ça aide énormément dans la notion de confiance en soi et d'engagement.
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Je pense que c'est important pour les enfants d'être fiers d'eux... Et s'ils ne vont jamais jusqu'au bout de ce qu'ils ont commencé, je ne crois pas qu'ils puissent être fiers d'eux...
- laeticia_29
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 8892
- Inscription : jeu. sept. 15, 2005 12:00 am
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
100% d'accord, en respectant ses intérêts. Donc je pense comme vous, si l'enfant trippe danse, elle doit s'y mettre convenablement et mettre les efforts. C'est clair!



- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Moi je suis une enfant ''de l'excellence''. Mes parents et moi avons aujourd'hui une très belle relation, mais ce n'était pas le cas pendant que j'habitais chez eux, avant mes 19 ans.
Mes parents m'ont beaucoup poussée à entreprendre différents cours (sports, arts) et activités parascolaires dans ma jeunesse et à y performer. Quant à l'école, j'aime mieux ne pas y penser ... Ils ne m'ont jamais obligée à quoique ce soit (j'ai choisi mes activités et mon domaine d'études), mais ils ont semé en moi la graine de la performance à tout prix, et j'y ai nagé pendant des années avant de commencer à me noyer ...
J'ai fait un burn out l'an dernier à force de pousser mes limites, car j'avais appris que les efforts ne sont jamais assez satisfaisants. Que si je ne donnais pas 150 % de moi-même partout (travail, université, loisirs), j'allais décevoir quelqu'un. Je ne le faisais plus pour moi, je le faisais pour le regard des autres.
Je me rends compte aujourd'hui que mes parents n'ont jamais voulu ça ... ils voulaient juste m'inculquer l'importance du travail, de la persévérance et de la performance. Mais vous parlez de l'impact émotif chez l'enfant, pour moi ce fut très négatif, car psychologiquement, je n'arrivais pas à me valoriser dans autre chose que dans la performance et l'excellence.
Devoir prendre une pause pour épuisement m'a fait tomber danas une grande dépression, car ne pouvant plus performer nulle part, j'avais l'impression d'avoir échoué partout, d'être une moins que rien et un déchet de la société. J'ai par chance été voir un psy très gentil qui m'a aidée, progressivement, à remonter la pente. Mais encore je me bats contre ce pattern ... encore aujourd'hui j'ai du mal à entreprendre ou à persévérer dans une activité, même ludique, dans laquelle je n'excelle pas, car je me dis à quoi bon ? Ça ne vaut rien si je ne âîtrise pas ce que je fais, si je n'excelle pas dans cette activité, j'ai du mal à y éprouver du plaisir.
Mes parents m'ont beaucoup poussée à entreprendre différents cours (sports, arts) et activités parascolaires dans ma jeunesse et à y performer. Quant à l'école, j'aime mieux ne pas y penser ... Ils ne m'ont jamais obligée à quoique ce soit (j'ai choisi mes activités et mon domaine d'études), mais ils ont semé en moi la graine de la performance à tout prix, et j'y ai nagé pendant des années avant de commencer à me noyer ...
J'ai fait un burn out l'an dernier à force de pousser mes limites, car j'avais appris que les efforts ne sont jamais assez satisfaisants. Que si je ne donnais pas 150 % de moi-même partout (travail, université, loisirs), j'allais décevoir quelqu'un. Je ne le faisais plus pour moi, je le faisais pour le regard des autres.
Je me rends compte aujourd'hui que mes parents n'ont jamais voulu ça ... ils voulaient juste m'inculquer l'importance du travail, de la persévérance et de la performance. Mais vous parlez de l'impact émotif chez l'enfant, pour moi ce fut très négatif, car psychologiquement, je n'arrivais pas à me valoriser dans autre chose que dans la performance et l'excellence.
Devoir prendre une pause pour épuisement m'a fait tomber danas une grande dépression, car ne pouvant plus performer nulle part, j'avais l'impression d'avoir échoué partout, d'être une moins que rien et un déchet de la société. J'ai par chance été voir un psy très gentil qui m'a aidée, progressivement, à remonter la pente. Mais encore je me bats contre ce pattern ... encore aujourd'hui j'ai du mal à entreprendre ou à persévérer dans une activité, même ludique, dans laquelle je n'excelle pas, car je me dis à quoi bon ? Ça ne vaut rien si je ne âîtrise pas ce que je fais, si je n'excelle pas dans cette activité, j'ai du mal à y éprouver du plaisir.

Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Intéressant comme témoignage
Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
Placeress a écrit : Intéressant comme témoignage

Re: Sommes-nous des parents trop mous ?
La théorie de l'auteur fonctionne parce qu'elle a eu "la chance" d'avoir des enfants ultra performants qui peuvent répondre à ses attentes à elle. Je ne crois pas qu'elle aurait eu le même succès si elle avait été confrontée à un enfant qui avait des troubles d'apprentissage ou qui aurait été opposant.
Donc, ce n'est pas tant sa méthode qui est excellente, mais bien un mixte parfait entre elle et les enfants "dociles" qu'elle a eu pour mettre en place un modèle d'éducation dictatorial.
En tout cas, je plains les enfants de cette femme-là. D'ailleurs, ça pourrait être intéressant de savoir comment eux ils ont vécu ça. Pas sûre qu'ils sont très épanouies dans la vie.

En tout cas, je plains les enfants de cette femme-là. D'ailleurs, ça pourrait être intéressant de savoir comment eux ils ont vécu ça. Pas sûre qu'ils sont très épanouies dans la vie.
Indignation
Chine: vidéo d'un enfant forcé d'être quasi-nu dans la neige
Agence France-Presse
08/02/2012
PEKIN- Des débats enflammés agitaient mercredi l'internet en Chine au sujet d'une vidéo amateur montrant un enfant chinois âgé de 4 ans forcé par ses parents de courir dans la neige à New York, seulement vêtu de sa culotte et de ses chaussures.
La courte séquence filmée, regardée sur le web des dizaines de milliers de fois, a suscité des réactions indignées chez les internautes. Les parents ont, selon la presse, justifié leur geste extrême par la nécessité de fortifier le caractère de leur garçon et sa santé.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iORoPWwtM2s[/youtube]
À plusieurs reprises sur la vidéo, on voit le bambin en pleurs, trottinant sur le trottoir très enneigé et suppliant ses parents de le prendre dans leurs bras. Ceux-ci l'encouragent au contraire à continuer à courir et lui demandent même de s'allonger dans la neige.
«Je suis opposé à cela. Il faut offrir aux petits une enfance heureuse», a estimé un internaute en condamnant ces «parents abominables». De nombreuses autres contributions indignées allaient dans ce même sens.
Le père nommé He, un chef d'entreprise de Nankin, dans l'est de la Chine, était parti en famille à New York le mois dernier pour les vacances du Nouvel An lunaire.
«Il était d'accord pour aller courir nu dans la rue, sinon je n'aurais pas pu lui enlever ses vêtements. Il n'était pas très content quand il a senti le froid», a déclaré à l'AFP M. He, précisant qu'il entraînait aussi son fils au kung-fu, à la danse, au vélo et à l'alpinisme pour l'aider à développer un «tempérament masculin».
«Je lui donne également de la glace lors de froides journées hivernales pour entraîner son estomac à s'habituer au froid. Il est rarement malade ou fiévreux», a poursuivi M. He.
L'enfant né prématuré et en mauvaise santé a été soumis dès son plus jeune âge à un régime à la dure destiné à l'endurcir et à effacer ses handicaps, a expliqué à l'AFP l'une de ses collaboratrices, Mme Xin.
«Alors qu'il avait un an, il a commencé à nager dans une eau d'une température de 21°C», a relaté Mme Xin. Au sujet de la course dans la neige, elle a assuré que l'enfant était d'accord. «Avant de courir, il a fait une demi-heure d'échauffement», a-t-elle affirmé.
Même si la majorité des réactions sur la Toile déploraient le traitement infligé au garçonnet, quelques internautes y trouvaient des côtés positifs.
«Le père est cruel, mais il le fait pour le bien de l'enfant. Celui-ci ne sera pas comme les enfants d'aujourd'hui qui ne savent que jouer avec des téléphones portables et des ordinateurs», a estimé un blogueur.
Cette affaire évoque les débats qu'avaient provoqués l'an dernier le livre d'une enseignante de l'université américaine de Yale, dans lequel cette femme défendait la supériorité de l'éducation «à la chinoise» et louait les vertus de la coercition.
Dans cet ouvrage intitulé Battle Hymn of the Tiger Mother (Hymne de bataille d'une mère tigresse), Amy Chua, elle-même d'origine chinoise, affirmait que l'éducation des enfants avec des préceptes fondés sur l'interdit et l'élitisme était supérieure au «laxisme» occidental.
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Chine: vidéo d'un enfant forcé d'être quasi-nu dans la neige
Agence France-Presse
08/02/2012
PEKIN- Des débats enflammés agitaient mercredi l'internet en Chine au sujet d'une vidéo amateur montrant un enfant chinois âgé de 4 ans forcé par ses parents de courir dans la neige à New York, seulement vêtu de sa culotte et de ses chaussures.
La courte séquence filmée, regardée sur le web des dizaines de milliers de fois, a suscité des réactions indignées chez les internautes. Les parents ont, selon la presse, justifié leur geste extrême par la nécessité de fortifier le caractère de leur garçon et sa santé.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iORoPWwtM2s[/youtube]
À plusieurs reprises sur la vidéo, on voit le bambin en pleurs, trottinant sur le trottoir très enneigé et suppliant ses parents de le prendre dans leurs bras. Ceux-ci l'encouragent au contraire à continuer à courir et lui demandent même de s'allonger dans la neige.
«Je suis opposé à cela. Il faut offrir aux petits une enfance heureuse», a estimé un internaute en condamnant ces «parents abominables». De nombreuses autres contributions indignées allaient dans ce même sens.
Le père nommé He, un chef d'entreprise de Nankin, dans l'est de la Chine, était parti en famille à New York le mois dernier pour les vacances du Nouvel An lunaire.
«Il était d'accord pour aller courir nu dans la rue, sinon je n'aurais pas pu lui enlever ses vêtements. Il n'était pas très content quand il a senti le froid», a déclaré à l'AFP M. He, précisant qu'il entraînait aussi son fils au kung-fu, à la danse, au vélo et à l'alpinisme pour l'aider à développer un «tempérament masculin».
«Je lui donne également de la glace lors de froides journées hivernales pour entraîner son estomac à s'habituer au froid. Il est rarement malade ou fiévreux», a poursuivi M. He.
L'enfant né prématuré et en mauvaise santé a été soumis dès son plus jeune âge à un régime à la dure destiné à l'endurcir et à effacer ses handicaps, a expliqué à l'AFP l'une de ses collaboratrices, Mme Xin.
«Alors qu'il avait un an, il a commencé à nager dans une eau d'une température de 21°C», a relaté Mme Xin. Au sujet de la course dans la neige, elle a assuré que l'enfant était d'accord. «Avant de courir, il a fait une demi-heure d'échauffement», a-t-elle affirmé.
Même si la majorité des réactions sur la Toile déploraient le traitement infligé au garçonnet, quelques internautes y trouvaient des côtés positifs.
«Le père est cruel, mais il le fait pour le bien de l'enfant. Celui-ci ne sera pas comme les enfants d'aujourd'hui qui ne savent que jouer avec des téléphones portables et des ordinateurs», a estimé un blogueur.
Cette affaire évoque les débats qu'avaient provoqués l'an dernier le livre d'une enseignante de l'université américaine de Yale, dans lequel cette femme défendait la supériorité de l'éducation «à la chinoise» et louait les vertus de la coercition.
Dans cet ouvrage intitulé Battle Hymn of the Tiger Mother (Hymne de bataille d'une mère tigresse), Amy Chua, elle-même d'origine chinoise, affirmait que l'éducation des enfants avec des préceptes fondés sur l'interdit et l'élitisme était supérieure au «laxisme» occidental.
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