En effetGuillaume a écrit : [...]
Très intéressant comme point de vue...Ca remet les choses en perspective. Mais je comprends pas comment il aurait pu en vouloir à ses enfants d'avoir eu du plaisir... Ce sont des enfants maudit

En effetGuillaume a écrit : [...]
Très intéressant comme point de vue...Ca remet les choses en perspective. Mais je comprends pas comment il aurait pu en vouloir à ses enfants d'avoir eu du plaisir... Ce sont des enfants maudit
Nikki a écrit : [...]
Un bémol sur les interurbains. Tu peux être dans le même code régional et être en interurbain. Le 418 est très étendu, et appeler à Chicoutimi ou à Gaspé de Québec est un interurbain...
ya pas déja dit : sa me faisait de koi de voir qu'ils (les enfants) avec du fun avec....Puce28 a écrit : [...]
En effetPar contre en ce qui me concerne, je ne crois pas qu'il en voulait à ses enfants d'aimer le nouveau conjoint. .
Il avait même raccroché la ligne au nez de son fils quand il lui racontait sa fin de semaine au Carnaval de Québec.myriannie a écrit : [...]
ya pas déja dit : sa me faisait de koi de voir qu'ils (les enfants) avec du fun avec....
dont déduction logique, il leur en voulait un peu si cé pas bcp.....
Moi au contraire, je suis convaincue qu'il leur en voulait à mort (c'est le cas de le dire)....Puce28 a écrit : [...]
En effetPar contre en ce qui me concerne, je ne crois pas qu'il en voulait à ses enfants d'aimer le nouveau conjoint. Mais plutôt que s'il s'était tué, juste lui, il leur aurait permit de reformer une famille heureuse un jour et déjà il ne pouvait pas supporter cette perspective d'être remplacé. Il l'a dit à maintes reprises. S'il s'était tué, Isabelle Gaston aurait fini par s'en remettre, mais en tuant les enfants, il n'y avait plus aucune possibilité qu'ils soient heureux tous ensemble. Selon moi il a préféré arracher les enfants à leur mère, que d'être témoin de leur bonheur dans un avenir assez proche et de s'en sentir exclu.
Nikki a écrit : [...]
Moi au contraire, je suis convaincue qu'il leur en voulait à mort (c'est le cas de le dire)....
Les parents ne sont pas toujours équilibrés, et surtout pas face à leurs enfants...
je suis convaincue que les petits sont morts pour avoir, dans leur pure innocence, aimé le chum de leur mère...
Je ne crois pas non plus qu'il avait de la colère contre ses enfants. Peut-être est-ce qu'il s'en est voulu et qu'il a éprouvé de la colère contre lui-même suite à la lecture de ces courriels mais je demeure convaincue qu'il était surtout extrêmement furieux contre son ex femme et son nouveau conjoint, qui était aussi son ami jusqu'à ce que les deux tombent en amour. Peut-être que toute cette colère a explosé comme un volcan et qu'il a disjoncté solide.Beppo a écrit : [...]
Pas sûr de ça. Je ne gagerais pas là-dessus. Cette femme possède une expertise certaine et sérieuse. La couronne a besoin d'avoir un expert qui a autant de capacités que la dame.
Je maintiens toujours qu'on « n'invente » pas un monstre. Toute sa vie durant, cet homme n'a fait l'objet d'aucune observation qui laissait présager ce qui est arrivé. Combien de fois on a entendu et on entend encore que « jamais on aurait pensé ça de cet homme ou de cette femme » ou encore « rien ne laissait présager une telle fin ». Je demeure convaincu que cet homme a disjoncté totalement et sans le moindre avertissement. J'ai la nette impression, pour l'avoir déjà écrit je crois, que la lecture des courriels, la teneur de ses courriels, a fait exploser en lui un lieu qu'il n'avait pas la moindre idée qu'il portait en lui. Ça n'excuse pas le geste mais personnellement ça ne le prémédite pas ni le dirige vers une vengeance sentie. Un certain moment donné ce soir là il a perdu tous ses repères, tous ses moyens et sa colère s'est exprimée. Aussi paradoxale que cela puisse être, cette colère n'était pas dirigée contre ses enfants, son ex, mais bien contre lui et il n'a jamais su la contrôler. La colère a pris ce chemin malheureux pour en être l'expression.
Je ne sais pas si mon propos a du sens ou est compréhensible mais c'est ainsi que j'analyse le tout.
Puce28 a écrit : [...]
En effetPar contre en ce qui me concerne, je ne crois pas qu'il en voulait à ses enfants d'aimer le nouveau conjoint. Mais plutôt que s'il s'était tué, juste lui, il leur aurait permit de reformer une famille heureuse un jour et déjà il ne pouvait pas supporter cette perspective d'être remplacé. Il l'a dit à maintes reprises. S'il s'était tué, Isabelle Gaston aurait fini par s'en remettre, mais en tuant les enfants, il n'y avait plus aucune possibilité qu'ils soient heureux tous ensemble. Selon moi il a préféré arracher les enfants à leur mère, que d'être témoin de leur bonheur dans un avenir assez proche et de s'en sentir exclu.
gingerstar a écrit : [...]
Je ne crois pas non plus qu'il avait de la colère contre ses enfants. Peut-être est-ce qu'il s'en est voulu et qu'il a éprouvé de la colère contre lui-même suite à la lecture de ces courriels mais je demeure convaincue qu'il était surtout extrêmement furieux contre son ex femme et son nouveau conjoint, qui était aussi son ami jusqu'à ce que les deux tombent en amour. Peut-être que toute cette colère a explosé comme un volcan et qu'il a disjoncté solide.
Mais je ne trouve pas qu'il a l'air de réaliser l'ampleur de ses gestes, il dit que ce n'était pas bien de faire mal à ses enfants. Moi à sa place, je me serais sentie le pire monstre que la terre n'ait jamais porté... Son comportement après le drame me semble tellement en-dehors de la réalité. On dirait un enfant qui a fait un mauvais coup et non un homme qui a assassiné sauvagement ses enfants... Tu en penses quoi toi Beppo de son comportement après le drame?
Je pense que tu rejoins un peu Pierre Foglia quand il parlait d'un monstre qui sommeille en dedans de chaque individu. J'aime bien ton analyse mais moi j'ai de la difficulté avec ça, après 2 ans il est temps qu'il prenne connaissance du carnage qu'il a fait.Beppo a écrit : [...]
Personnellement, nous sommes en présence de deux niveaux de colères bien distincts. Je sais que mon propos va faire réagir mais je le pense ainsi et je me sens totalement confortable avec ça. Il est vrai qu'il a éprouvé de la colère et de la rage face à la façon dont son couple a pris fin. Rien de plus normal. Le contraire ne le serait pas. Malgré tout, cette colère « sociale » s'est exprimée de façon assez modérée. En manifestant ce type de colère, il exprime aussi sa déception et son désaccord face au fait.
Le deuxième niveau de colère exprimée lui a échappé totalement car il ne se savait pas mu par elle. Cette colère vient du fond de l'être et sommeille tant que les fils ne sont pas bougés. Il ne se savait même pas habité par elle et c'est cette colère qui lui a fait posé les gestes terribles dont il est accusé et dont il s'est aussi accusé.
Il ne se pardonnera jamais les gestes qu'il a posés et il n'est pas prêt non plus à en assumer toute l'ampleur. C'est beaucoup trop gros, trop douloureux, trop monstrueux pour lui. Il ne se retrouve pas là-dedans et est loin de se reconnaître. Pour moi son attitude après les gestes est « logique » avec l'ampleur de la situation. Qui pourrait se targuer de recevoir une telle situation sans en éprouver un anéantissement total ? Son attitude après les meurtres de ses deux jeunes enfants me semblent se situer dans le déni le plus total et le plus complet. Comment peut-il se reconnaître comme étant le meurtrier de ses deux petits qu'il aimait tant ? Ce n'est pas simple et de soi comme reconnaissance. Il devra recevoir ses faits petit a petit sans les recevoir globalement parce que trop gros. Et comme l'exprimait la psy, c'est un homme intelligent et je crois qu'en cette qualité le moment où il prendra pleinement conscience de tout le carnage qu'il a provoqué, il s'enlèvera la vie.
Je ne sais pas si je me fais bien saisir mais pour moi c'est ainsi que j'analyserais le tout. J'ai souvent entendu que certaines personnes étaient animées par des colères noires ou bleues, je ne me rappelle plus trop trop, et je pense que c'est ce qui est arrivé dans son cas. Il n'est pas vrai que nous sommes maîtres de tout ce que nous portons comme individu. Nous devons nous méfier de nous-mêmes.
Contrairement à Foglia, je crois que dans notre être profond sommeille plus qu'un monstre. Tout le paradoxe de la vie s'y trouve. Se côtoie le beau comme le laid. Un monstre peut y sommeiller comme aussi un être fort insoupçonné. Souvent, nous avons entendu des gens dire qu'ils ne savaient pas comment ils avaient pu surmonter une grande difficulté, la maladie par exemple. Ces gens ont puisé en eux des ressources qu'ils ne se savaient même pas propriétaires, si on peut l'écrire ainsi. Certaines personnes nous apparaissent fortes alors que nous les aurions cru tout autrement. C'est pour ça qu'en nous sommeille l'infiniment grand et l'infiniment « petit ».gazzoux1 a écrit : [...]
Je pense que tu rejoins un peu Pierre Foglia quand il parlait d'un monstre qui sommeille en dedans de chaque individu. J'aime bien ton analyse mais moi j'ai de la difficulté avec ça, après 2 ans il est temps qu'il prenne connaissance du carnage qu'il a fait.
Je penche vers ce genre d'analyse.Beppo a écrit : [...]
Le deuxième niveau de colère exprimée lui a échappé totalement car il ne se savait pas mu par elle. Cette colère vient du fond de l'être et sommeille tant que les fils ne sont pas bougés. Il ne se savait même pas habité par elle et c'est cette colère qui lui a fait posé les gestes terribles dont il est accusé et dont il s'est aussi accusé.
Il ne se pardonnera jamais les gestes qu'il a posés et il n'est pas prêt non plus à en assumer toute l'ampleur. C'est beaucoup trop gros, trop douloureux, trop monstrueux pour lui. Il ne se retrouve pas là-dedans et est loin de se reconnaître. Pour moi son attitude après les gestes est « logique » avec l'ampleur de la situation. Qui pourrait se targuer de recevoir une telle situation sans en éprouver un anéantissement total ? Son attitude après les meurtres de ses deux jeunes enfants me semblent se situer dans le déni le plus total et le plus complet. Comment peut-il se reconnaître comme étant le meurtrier de ses deux petits qu'il aimait tant ? Ce n'est pas simple et de soi comme reconnaissance. Il devra recevoir ses faits petit a petit sans les recevoir globalement parce que trop gros. Et comme l'exprimait la psy, c'est un homme intelligent et je crois qu'en cette qualité le moment où il prendra pleinement conscience de tout le carnage qu'il a provoqué, il s'enlèvera la vie.
Finalement je me range de ton côté pour ton second paragraphe ça plein de bon sens, je n'avais pas vu ça de cette façon mais plus je lis et plus je suis d'accord avec toi .Beppo a écrit : [...]
Contrairement à Foglia, je crois que dans notre être profond sommeille plus qu'un monstre. Tout le paradoxe de la vie s'y trouve. Se côtoie le beau comme le laid. Un monstre peut y sommeiller comme aussi un être fort insoupçonné. Souvent, nous avons entendu des gens dire qu'ils ne savaient pas comment ils avaient pu surmonter une grande difficulté, la maladie par exemple. Ces gens ont puisé en eux des ressources qu'ils ne se savaient même pas propriétaires, si on peut l'écrire ainsi. Certaines personnes nous apparaissent fortes alors que nous les aurions cru tout autrement. C'est pour ça qu'en nous sommeille l'infiniment grand et l'infiniment « petit ».
Aussi, je crois que le Dr Turcotte prendra conscience de tout ce qu'il lui arrive le jour où il se retrouvera face à lui-même. Ce jour n'est pas loin. Le procès terminé, le verdict rendu, il aura à transiger avec sa vie et la recevoir. Depuis deux ans, trop de distractions l'ont éloigné de ce qu'il a commis. Il a eu à préparer son procès et c'est un « travail » qui le préoccupait. Tout comme le travail lui a permis de passer à côté de ce qu'il était singulièrement. Quand les lumières vont s'éteindre, le monsieur va avoir amplement de temps pour passer du temps avec lui-même. Là, ça va faire mal...
Il a tenté de se suicider en 2009 (novembre je crois). Il a mis de côté les médicaments qu'il recevait pour l'anxiété (Rivotril si ma mémoire est bonne) et en a avalé 69 d'un coup. Il a passé 48 heures dans le black-out.Beppo a écrit : [...]
Et comme l'exprimait la psy, c'est un homme intelligent et je crois qu'en cette qualité le moment où il prendra pleinement conscience de tout le carnage qu'il a provoqué, il s'enlèvera la vie.
Je ne comprends pas qu'il puisse avoir mis de côté 65 rivotril. Habituellement en psychiâtrie les infirmièrs(es) te font prendre les médicaments devant eux et s'assurent qu'ils sont bien avalésDiplodocus a écrit : [...]
Il a tenté de se suicider en 2009 (novembre je crois). Il a mis de côté les médicaments qu'il recevait pour l'anxiété (Rivotril si ma mémoire est bonne) et en a avalé 69 d'un coup. Il a passé 48 heures dans le black-out.
J'ai l'impression que ce n'est que partie remise. Autrement, il devra trouver un sens à sa vie et ce ne sera pas une mince affaire
Je suis parfaitement d'accord avec tes propos. Je pense la même choseBeppo a écrit : [...]
Contrairement à Foglia, je crois que dans notre être profond sommeille plus qu'un monstre. Tout le paradoxe de la vie s'y trouve. Se côtoie le beau comme le laid. Un monstre peut y sommeiller comme aussi un être fort insoupçonné. Souvent, nous avons entendu des gens dire qu'ils ne savaient pas comment ils avaient pu surmonter une grande difficulté, la maladie par exemple. Ces gens ont puisé en eux des ressources qu'ils ne se savaient même pas propriétaires, si on peut l'écrire ainsi. Certaines personnes nous apparaissent fortes alors que nous les aurions cru tout autrement. C'est pour ça qu'en nous sommeille l'infiniment grand et l'infiniment « petit ».
Aussi, je crois que le Dr Turcotte prendra conscience de tout ce qu'il lui arrive le jour où il se retrouvera face à lui-même. Ce jour n'est pas loin. Le procès terminé, le verdict rendu, il aura à transiger avec sa vie et la recevoir. Depuis deux ans, trop de distractions l'ont éloigné de ce qu'il a commis. Il a eu à préparer son procès et c'est un « travail » qui le préoccupait. Tout comme le travail lui a permis de passer à côté de ce qu'il était singulièrement. Quand les lumières vont s'éteindre, le monsieur va avoir amplement de temps pour passer du temps avec lui-même. Là, ça va faire mal...
Il a quand même frappé l'amant de sa femme. Ce n'est pas ce que j'appelle de la modération et ça démontre clairement que sa colère était violente.Beppo a écrit :Malgré tout, cette colère « sociale » s'est exprimée de façon assez modérée.
La question que je me pose en ce moment: comment trouver un sens à sa vie un coup que le procès sera terminé et qu'il sera en prison pour un minimum de X années et en sachant très bien pourquoi il est là??Diplodocus a écrit : [...]
Il a tenté de se suicider en 2009 (novembre je crois). Il a mis de côté les médicaments qu'il recevait pour l'anxiété (Rivotril si ma mémoire est bonne) et en a avalé 69 d'un coup. Il a passé 48 heures dans le black-out.
J'ai l'impression que ce n'est que partie remise. Autrement, il devra trouver un sens à sa vie et ce ne sera pas une mince affaire
Merci de ta réponse Beppo. J'aime voir d'autres angles de vue... J'y reviendrai peut-être.Beppo a écrit : [...]
Personnellement, nous sommes en présence de deux niveaux de colères bien distincts. Je sais que mon propos va faire réagir mais je le pense ainsi et je me sens totalement confortable avec ça. Il est vrai qu'il a éprouvé de la colère et de la rage face à la façon dont son couple a pris fin. Rien de plus normal. Le contraire ne le serait pas. Malgré tout, cette colère « sociale » s'est exprimée de façon assez modérée. En manifestant ce type de colère, il exprime aussi sa déception et son désaccord face au fait.
Le deuxième niveau de colère exprimée lui a échappé totalement car il ne se savait pas mu par elle. Cette colère vient du fond de l'être et sommeille tant que les fils ne sont pas bougés. Il ne se savait même pas habité par elle et c'est cette colère qui lui a fait posé les gestes terribles dont il est accusé et dont il s'est aussi accusé.
Il ne se pardonnera jamais les gestes qu'il a posés et il n'est pas prêt non plus à en assumer toute l'ampleur. C'est beaucoup trop gros, trop douloureux, trop monstrueux pour lui. Il ne se retrouve pas là-dedans et est loin de se reconnaître. Pour moi son attitude après les gestes est « logique » avec l'ampleur de la situation. Qui pourrait se targuer de recevoir une telle situation sans en éprouver un anéantissement total ? Son attitude après les meurtres de ses deux jeunes enfants me semblent se situer dans le déni le plus total et le plus complet. Comment peut-il se reconnaître comme étant le meurtrier de ses deux petits qu'il aimait tant ? Ce n'est pas simple et de soi comme reconnaissance. Il devra recevoir ses faits petit a petit sans les recevoir globalement parce que trop gros. Et comme l'exprimait la psy, c'est un homme intelligent et je crois qu'en cette qualité le moment où il prendra pleinement conscience de tout le carnage qu'il a provoqué, il s'enlèvera la vie.
Je ne sais pas si je me fais bien saisir mais pour moi c'est ainsi que j'analyserais le tout. J'ai souvent entendu que certaines personnes étaient animées par des colères noires ou bleues, je ne me rappelle plus trop trop, et je pense que c'est ce qui est arrivé dans son cas. Il n'est pas vrai que nous sommes maîtres de tout ce que nous portons comme individu. Nous devons nous méfier de nous-mêmes.
gazzoux1 a écrit : [...]
Je ne comprends pas qu'il puisse avoir mis de côté 65 rivotril. Habituellement en psychiâtrie les infirmièrs(es) te font prendre les médicaments devant eux et s'assurent qu'ils sont bien avalésJe sais de quoi je parle j'ai déjà été hospitalisée pour une dépression majeure et c'est comme ça que ça s'passait. J'imagine que c'est plus surveillée à Pinel à moins et j'extrapole bien sûr qu'un membre du personnel lui fournisse les médicaments....