JOËL LEGENDRE
Oreille attentive
Le Journal de Montréal
22-09-2007 | 05h00
Demain soir, les adeptes de téléréalité retrouveront les gaillards et demoiselles qui feront leurs beaux et mauvais jours des 10 prochaines semaines. À moins de 24heures de les accueillir dans ce qui sera leur demeure, c’est dans les lieux mêmes du crime que l’animateur d’Occupation double, Joël Legendre, nous reçoit.
Les dimanches soir des téléspectateurs se dérouleront désormais, du moins pour une bonne partie de l’automne, autour d’une table. D’un côté celle de Guy A. Lepage, de l’autre celle de la maison des filles à Occupation double. Important lieu de décision s’il en est un dans le processus de ce show qui fait déjà vibrer le Québec depuis trois saisons et qui récidivera en ce sens pour une quatrième.
C’est là, autour de cette table où nous sommes assis avec Joël, que les filles décident du sort de leurs fringants soupirants qui habitent juste à côté, dans la maison voisine. Non, pas d’enveloppe rouge ni de gens à éliminer. Si la vie était si simple… l’animateur y glisserait volontiers sa nervosité. En fait, il l’aurait fait si on avait été l’an dernier alors qu’il ignorait totalement dans quoi il s’embar- quait en acceptant le contrat d’animation pour OD.
«J’ai apprivoisé ma bouteille!» lance-t- il en assurant que cette fois, il est fin prêt et sait ce que l’engagement représente.
«Là où c’est le plus demandant, c’est au début. Parce qu’au fond, plus ça va, moins y a de monde dans les maisons. Et sachant ça de l’an dernier, je me suis beaucoup préparé. Ça fait trois semaines que je revisite le scénario des animations de la première semaine», poursuit-il.
LE « BON PITON »
Joël Legendre a toujours su qu’OD allait lui demander plus que n’importe quel autre travail d’animation. Mais au-delà du temps, il a découvert qu’il était en grande partie celui sur qui dépendait le jeu pour déclencher réactions et émotions des candidats. Bref, c’est à lui d’appuyer sur le «bon piton» pour obtenir le show de télé souhaité: on ne refait pas des prises dans une téléréalité comme on le fait lorsqu’on tourne un téléroman. Bon, à peine…
M’enfin, c’est le rôle que Joël Legendre a appris l’an dernier. «Je ne suis pas un psy, mais j’ai cette tâche. Je dois les mettre en confiance tout en évitant d’être trop proche. Si je suis trop lié par exemple, que je deviens un ami, je perds du pouvoir et la liberté de les confronter», explique-t-il.
À éviter complètement: l’attaque! De quoi Briser complètement le jeu. «Autant je ne dois pas péter une coche, je ne dois pas non plus faire de favoritisme même si d’emblée j’ai plus d’affinités avec certains participants.
Si j’appuyais sur la touche chouchou, ça pourrait dérégler le jeu. Le concept étant ce qu’il est, je suis la seule personne à qui les célibataires peuvent se confier… en confiance. Parce que s’ils le faisaient avec les autres candidats, ça en révélerait trop sur leurs intentions», explique l’animateur.
L’an dernier, des candidats qui avaient un besoin urgent de se confier ont même pu expressément appeler Joël chez lui…
«C’était exceptionnel», ajoute-t-il, précisant qu’il décroche complètement une fois qu’il a quitté le territoire des maisons.
UNE JOURNÉE PAR CÉLIBATAIRE Durant les tournages des topos sur chacune des sept candidates, Joël a donc puisé le maximum d’information de ses observations de ces journées passées avec elles. Une journée par célibataire, de quoi très bien remplir son carnet!
«Je sais déjà qui va être amie avec qui et qui risque d’aimer moins l’autre…», souligne- t-il. Hum, qui? «Vous le verrez bien assez tôt!» lance-t-il.
Chose certaine, après présentation des célibataires aux médias la semaine dernière, ça ne prenait pas un bac en psycho pour deviner que ça va sûrement chauffer entre toutes ces belles filles-là, et ce, malgré toute leur bonne volonté à rester solidaires entre «f-E-mmes» (appuyez sur le E, c’est plus dans le ton!).
«Je ne m’attendais pas à ce que le psy prenne autant de place dans mon rôle d’animateur l’an dernier. C’est pourtant là-dessus que j’avais été auditionné. Ça doit être particulier aux téléréalités», croit-il.
Le rôle de confident, Joël Legendre l’aura plus que jamais cette saison. Parce que plus que jamais cette année, OD affaire à des jeunes adultes qui pour la plupart, surtout les filles, habitent encore chez leurs parents. «Sans compter les gens de régions pour qui Montréal est tout nouveau et qui s’apprêtent à vivre toutes sortes de choses partout dans le monde. Ce sont des chocs je pense pour l’ensemble des participants», ajoute Joël.
EN CAMPING… OU PRESQUE !
Au bout des 70 jours de tournage, et de ses semaines remplies par le travail 7 jours sur 7, c’est peut-être lui qui aura besoin d’un psy. Mais certainement pas son fils à qui la vie dans la roulotte de production (là où Joël dort quelques jours par semaine durant OD) manquait cruellement! «Sur la route, on croisait des parcs de maisons mobiles et il me demandait sans cesse quand on allait retourner vivre dans la roulotte!»
Dans tous les cas, c’est sans doute cette fameuse table d’élimination, où les filles se réuniront au cours des prochaines semaines pour éliminer un à un leurs soupirants, qui paiera le prix encore cette saison. Surtout si ces soupers sont l’image de ceux de l’an dernier. Parce qu’à en croire les grafignes imprégnées dans le bois, non seulement ça a dû chauffer, mais on ne nous a sûrement pas tout montré à la télé!
Source:
http://www2.canoe.com/divertissement/te ... 8-jdm.html