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Publié : mer. août 30, 2006 6:46 pm
par Annouk
Boule à mites  a écrit Je maintiens que du moment qu'une personne pose un danger pour les autres ou pour elle-même, légalement, on n'a pas besoin d'un ordre de la cour pour lui prodiguer des soins.  On peut le faire de force.

Ceci dit, je n'affirme pas que c'est simple de soigner quelqu'un qui ne veut pas l'être.  ;)

Et moi je maintiens que même si tu fais entrer une personne à l'hôpital dans une aile psychiatrique par des ambulanciers assistés de policier et que la pesonne refuse de se faire traiter, ils la relâche immédiatement

Publié : mer. août 30, 2006 6:46 pm
par mousseline
Boule à mites  a écrit Non, ce n'est pas une question de courage non plus, c'est une question de souffrance:

C'est ce que je crois aussi! En fait je pense que celui qu'on qualifie (à tort à mon avis) de "trop lâche" pour passer à l'acte...c'est qu'en quelque part il lui reste un mince mince espoir..il ne voit pas la solution, il ne voit pas le bout de sa souffrance mais en quelque part il espère inconsciemment que quelqu'un en a une solution.


Publié : mer. août 30, 2006 6:47 pm
par Boule à mites
mousseline  a écrit
Permettez-vous, permettez-vous..je suis très permissive!Merci beaucoup!


Citation :(ben je suis à ma permissivité dans l'autre topic à la question de la polygamie par contre! ) Pas trop compris à quoi tu faisais allusion ici par contre...  

Publié : mer. août 30, 2006 6:49 pm
par Boule à mites
Annouk  a écrit

Et moi je maintiens que même si tu fais entrer une personne à l'hôpital dans une aile psychiatrique par des ambulanciers assistés de policier et que la pesonne refuse de se faire traiter, ils la relâche immédiatement Je ne crois pas avoir dit que ça ne pouvait pas se produire non plus, mais ce n'est pas l'intervention appropriée, et nos lois donnent la lattitude voulue pour que les services hospitaliers agissent autrement.

Publié : mer. août 30, 2006 6:50 pm
par Boule à mites
mousseline  a écrit
C'est ce que je crois aussi! En fait je pense que celui qu'on qualifie (à tort à mon avis) de "trop lâche" pour passer à l'acte...c'est qu'en quelque part il lui reste un mince mince espoir..il ne voit pas la solution, il ne voit pas le bout de sa souffrance mais en quelque part il espère inconsciemment que quelqu'un en a une solution.C'est ça.    

Publié : mer. août 30, 2006 6:51 pm
par mousseline
Boule à mites  a écrit

Pas trop compris à quoi tu faisais allusion ici par contre...    

Forcément..il manque des mots à ma phrase   ...ce qui sonne l'heure du dodo je crois!
(J'étais à évaluer ma permissivité!


Publié : mer. août 30, 2006 6:53 pm
par Boule à mites
mousseline  a écrit

Forcément..il manque des mots à ma phrase   ...ce qui sonne l'heure du dodo je crois!
(J'étais à évaluer ma permissivité!Ah bon, c'est un peu plus clair effectivement!  

Je suis fatiguée aussi, mais après ce topic-là, il va falloir que je me change un peu les idées avant d'aller dormir!  

Publié : mer. août 30, 2006 6:54 pm
par bobépine
Boule à mites  a écrit Je maintiens que du moment qu'une personne pose un danger pour les autres ou pour elle-même, légalement, on n'a pas besoin d'un ordre de la cour pour lui prodiguer des soins.  On peut le faire de force.

Ceci dit, je n'affirme pas que c'est simple de soigner quelqu'un qui ne veut pas l'être.  ;)

Moralement peut-être que non....mais légalement oui tu dois avoir un ordre de la cour..pour renverser une décision quand au soin...





Publié : mer. août 30, 2006 7:18 pm
par Boule à mites
bobépine  a écrit

Moralement peut-être que non....mais légalement oui tu dois avoir un ordre de la cour..pour renverser une décision quand au soin...Je parlais de ce qui se produisait avant que la personne n'arrive à l'hôpital.  Mais pour ce qui se produit ensuite si la personne sort de l'hôpital, c'est possible, je ne suis pas au courant rendu là.

Publié : mer. août 30, 2006 8:32 pm
par Soleil47
J'ai lu tout le topic, et quelqu'un qui se suicide ne laisse  pas forcément des signes avant-coureurs:

Ma mère était enseignante en 6e année, un p'tit gars de 11 ans s'est suicidé (il y a très très longtemps de cela); pas un de ses camarades, pas un professeur, pas la directrice de  l'école, pas ses parents, pas ses frères et soeurs n'avaient vu venir le coup - le seul mot qu'il avait laissé était dans son cahier de devoirs que ma mère avait apporté de l'école le vendredi soir: il avait marqué en gros: FIN - il s'est suicidé le dimanche.. ma mère ne l'a vu que le dimanche soir, mais lorsqu'elle l'a vu, c'était après avoir su que le jeune s'était suicidé.

Pendant des mois et des mois, elle s'est questionné ainsi que tous les autres professeurs, à essayer de savoir le pourquoi du pourquoi;

J'ai travaillé avec un collègue qui s'est suicidé, personne de son entourage n'aurait pu dire que c'était une personne malheureuse, et bang, ils l'ont retrouvé un lundi matin pendu....

Dans ma famille, il y a eu une tentative de suicide, pour bien connaitre cette personne, jamais au grand jamais, si quelqu'un m'avait dit que c'était une personne suicidaire, je ne l'aurais cru - et croyez-moi qu'il n'y a eu aucun signe avant-coureur, nous l'avions rencontré au party des Fêtes et rien ne nous laissait prévoir que quelques jours plus tard, il poserait un tel geste, pas même sa femme et ses enfants. Et même encore aujourd'hui, après 8 ans, je n'arrive pas à y croire et je pense que je n'y arriverai jamais.

Cette personne est entrée à l'Hôpital, en présence de policiers et ambulanciers et 2 jours après, il était chez-lui...il n'y a pas un chrétien sur la terre qui aurait réussi à le garder à l'Hôpital - le psychiatre l'a laissé repartir.

Les 2 p'tits gars de mon coin (St-Dominique) qui se sont suicidés, mon neveu les connait, son gars était un de leurs amis, il était avec eux la veille...rien n'y paraissait... Ca donne tout un coup...

Et c'est pas faute qu'ils ne font pas de prévention, à la Polyvalente, il y a eu quelques cas de tentatives de suicide, les intervenants font leur gros possible pour les élèves, mais hélas, dans certains cas, il n'est pas apparent qu'un ou une élève posera ce geste.

Je dirais, sans consulter de statistiques, que dans bien des cas, une personne qui décide de se suicider n'en parle pas avant, il passe aux actes. --Message edité par Soleil47 le 2006-08-31 02:36:03--

Publié : mer. août 30, 2006 11:55 pm
par Boule à mites
Puisque cette question des signes avant-coureurs semble beaucoup intéresser les forumeurs, j'ai fait une petite recherche.  Selon le Centre de prévention du suicide du Québec (entre autres, j'ai trouvé la même statistique ailleurs), 80% des personnes décédées par suicide avaient manifesté des signes avant-coureurs (j'aime beaucoup cette page d'ailleurs: http://www.cpsquebec.ca/fr/questions/index.htm ).  Donc, ce n'est pas tout le monde, mais c'est effectivement la majorité qui donne des signes.  Ces signes peuvent évidemment être plus ou moins évidents et sont assez variés, vous pourrez en juger par vous-même en cliquant ici .

De plus, comme l'a mentionné mousseline, quelqu'un peut avoir à la fois des pensées suicidaire et sembler heureux.  Ça peut être parce qu'il a pris sa décision, ou encore parce qu'il cache ses sentiments.  D'ailleurs, il me semble avoir lu dans un journal que la mairesse de Repentigny disait que M. Sauvageau était tellement positif qu'il en était presque fatiguant, et pour cette raison elle ne croyait pas qu'un gars comme lui pouvait se suicider.  (On verra ce qu'il en était si l'hypothèse du suicide se confirme, bien sûr.)

Bref, la dernière chose que je voudrais est que des forumeurs aient l'impression que je dis qu'il y a toujours des signes avant-coureurs et qu'on peut toujours empêcher les suicides...  Il me semble que ce n'est pas ce que j'ai dit, ou à tout le moins, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, mais bref, à lire les réactions, j'ai l'impression que c'est ce qui a été retenu de mes propos, et je ne voudrais surtout pas que des gens qui ont vécu le suicide d'un proche se mettent à culpabiliser à cause de ça!

L'essentiel de mon message, c'est qu'il ne faut pas baisser les bras et qu'il faut faire notre possible pour venir en aide aux personnes qui souffrent.  Même si on n'a pas toutes les ressources qu'on voudrait et qu'on ne pourra jamais sauver tout le monde, on peut quand même faire certaines choses qui vont en aider plusieurs.

Enfin, je me rappelle avoir écrit plus tôt qu'il y a souvent plus d'une raison qui fait qu'une personne veut se suicider.  Il m'est revenu en mémoire un exemple à ce sujet.  Peu de temps après que le scandale ait éclaté au centre Saint-Charles-Borromée, le directeur Léon Lafleur s'est suicidé.  Quelqu'un m'a dit "Ah, tout ça a été trop dur pour lui."  J'ai répondu "Non, il y a rarement une seule cause à un suicide."  Finalement, quelques années plus tard, il a été révélé qu'il avait des problèmes de jeu compulsif et des dettes.  Alors, le scandale du centre d'hébergement fut certainement l'élément déclencheur, mais ce n'était probablement pas la seule cause du décès de M. Lafleur.

Enfin, même si j'ai mis les liens ci-haut, j'aimerais quand même citer quelques bouts de texte qui m'apparaissent appropriés puisqu'on y a touché (source: http://www.cpsquebec.ca/fr/questions/index.htm :

Citation :
1. Suicide sur un coup de tête: Le suicide suit un processus pouvant s'échelonner de quelques mois à quelques semaines. Chez les adolescents et les personnes impulsives, le processus peut se dérouler en quelques jours voire même quelques heures.

3. Un suicide dans la famille: Le suicide n'est pas héréditaire. C'est un modèle de résolution de problème qui peut se transmettre par apprentissage. Cependant, il n'existe pas de relation mécanique entre le suicide dans une famille et la suicidalité des autres membres.

4. Amélioration subite: À certains moments, lorsque la personne a décidé de son plan, "où, quand, comment" elle va le faire, elle peut paraître mieux. Elle se sent soulagée d'avoir pris sa décision. La personne a-t-elle reçu de l'aide? Sa situation a t-elle changé? Il faut aller vérifier nos doutes.

5. Empêcher le suicide toujours: En dernier lieu, le suicide est la décision de la personne elle-même. Nous ne sommes pas des "sauveurs" mais nous avons la responsabilité de lui offrir d'autres alternatives et d'assurer sa sécurité.

7. Une personne suicidaire veut mourir: Elle ne veut pas mourir mais faire cesser sa souffrance. Ce qu'elle veut tuer ce n'est pas elle mais la souffrance qui l'habite.

8. Secret/discrétion: On ne doit jamais promettre le secret face à une menace suicidaire mais nous pouvons promettre la discrétion. Le secret peut être lourd conséquence pour la personne en difficulté comme celle qui reçoit la demande.

9. Suicide un jour, suicidaire toujours: Pour la majorité des personnes, un épisode de crise suicidaire, est une réalité ponctuelle, circonstancielle. Il suit une accumulation de pertes significatives pour la personne. Il s'inscrit donc dans le temps.

11. Image déprimée: Il est vrai que les personnes suicidaires sont en général dans un épisode de dépression. Par contre, certaines personnes cachent leur souffrance par une attitude souriante, dure, insensible etc.

12. Attirer l'attention: Il faut prendre au sérieux les menaces suicidaires car elles traduisent un état de mal être; elles sont des appels à l'aide.

13. Lâche/courageux: Une personne suicidaire n'est ni lâche ni courageuse mais souffrante et est temporairement dans un état d'esprit qui ne lui permet pas d'entrevoir une autre solution.

Publié : jeu. août 31, 2006 12:22 am
par Rénatane
Comme disait Bobépine plus haut , le mal de vivre ne se guérit pas....Mon beau-frère était suivi par un psychiatre depuis deux ans...Des pillules y en a eu, mais y a rien qui lui redonnait la joie de vivre....

Il a décidé de mettre fin a sa vie en laissant sa femme et ses 2 enfants.....

Peut pas dire qu'il ne s'est pas fait aider.......


Publié : jeu. août 31, 2006 2:29 am
par tuberale
La thèse du suicide évoquée dans le mort de B. Sauvageau

Malorie Beauchemin

La Presse


Le député bloquiste de Repentigny, Benoît Sauvageau, aurait menacé de se suicider peu de temps avant l'accident de la route qui lui a été fatal, selon des informations obtenues hier par LCN. Après une discussion animée avec un proche, il aurait pris le volant de sa voiture avec l'intention d'en finir avec la vie, selon plusieurs sources qui ont contacté La Presse.

«Il faut être prudent, affirme toutefois le professeur de psychologie de l'Université du Québec à Montréal, Michel Tousignant. Il est possible qu'il ait eu des idées suicidaires. Il est possible qu'il ait été tellement hors de lui qu'il a simplement provoqué un accident de la route. Il y a selon moi deux hypothèses, celle d'une manoeuvre d'inattention et celle d'un suicide.»

Le véhicule du député a heurté une dépanneuse garée en bordure de la rue Notre-Dame, à Repentigny, lundi matin. Benoît Sauvageau est mort quelques heures plus tard à l'hôpital.


Bien qu'aucune trace sur la chaussée ne laisse supposer une tentative de freinage d'urgence, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, selon la porte-parole du Bureau du coroner du Québec, Marie-Ève Bilodeau. «Il faut prendre toutes les informations en considération: les analyses toxicologiques, l'autopsie, les témoignages, les rapports d'enquête policière, explique-t-elle. Au moment où l'on se parle, rien n'est exclu. On regarde toutes les possibilités, que ce soit le cellulaire, un malaise, un suicide ou encore la vitesse.» La remise du rapport du coroner pourrait prendre jusqu'à six ou huit mois.

Au cours de la journée d'hier, plusieurs médias ont laissé sous-entendre que la femme de M. Sauvageau aurait fait un appel de détresse au 911 pour faire état des intentions de son conjoint.

Ce qui fait toutefois hésiter le professeur Tousignant, c'est la manière dont le député a trouvé la mort : «Il est très rare que quelqu'un se suicide en fonçant dans un camion, dit-il. Il y a trop de risques de blesser grièvement quelqu'un d'autre. Je pense que le coroner n'arrivera pas facilement à une conclusion de suicide.»

Du côté de la police de Repentigny, le porte-parole Paul Diamond a refusé de confirmer ou d'infirmer les informations concernant les appels faits au 911. «Tous les appels faits au 911 concernant l'accident de M. Sauvageau sont confidentiels, et ont été transmis au coroner», a souligné M. Diamond.

Hier, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a demandé qu'on respecte le deuil de la famille.

Les obsèques du député de 42 ans, père de quatre enfants, auront lieu samedi à l'église Notre-Dame-des-Champs de Repentigny.









Publié : jeu. août 31, 2006 4:07 am
par ~ Pixie ~
Ils ont dit qu'il roulait à 160 km/h dans une zone de 50...Y devait être énervé un peu pour rouler si vite s'il avait pas l'intention de se suicider --Message edité par Cindy74 le 2006-08-31 10:08:06--

Publié : jeu. août 31, 2006 4:32 am
par capella
Dans les suicides que j'ai vu près de moi, trois en fait, il n'y a pas eu de signes avant, personne n'avait vu venir.

Un neveu de 27 ans qui une nuit a décidé d'en finir et avait cacher sa souffrance à sa blonde et ses parents.

Un jeune de 21 ans qui avait assisté à une soirée entre copains ou tout avait été que plaisir et il avait quitté ses chums de bonne humeur et un aurevoir.

Un petit gars de 11 ans dont les parents on jamais rien vu, un soir comme ça, sa mère était hospitalisée, pour rien de sérieux, son père à son chevet, le petit retourne à la maison et met fin à sa vie.

Pour les trois, c'était une souffrance et un mal de vivre que ses proches n'ont pas vu venir.

Il y a des personnes qui montrent leur souffrance, d'autres gardent ça en dedans, ce sont ceux là qui sont à surveiller par les proches. Ceux qui ont de la difficulté à se confier et montrer leur sentiment.

Publié : jeu. août 31, 2006 4:36 am
par brunetta
Jumbo  a écrit

Même en sachant que quelqu'un veut se suicider, tu ne peux pas le forcer à demander de l'aide, et si par toi-même tu entreprends des démarches pour chercher de l'aide, tous les professionnels vont te répondre qu'il faut qu,il vienne de lui-même. Et toi, même en essayant de faire tout ton possible, eh bien un peu plus tard, tu apprends qu'il s'est suicidé.
Vive les professionels qui connaissent tout.  :/  

c'est exactement ce que je dis, si la personne en détresse ne veut pas s'aider tu ne peux rien faire pour elle même si tu la forçait à consulter  

Publié : jeu. août 31, 2006 5:06 am
par brunetta
tuberale  a écritLa thèse du suicide évoquée dans le mort de B. Sauvageau

Malorie Beauchemin

La Presse


Le député bloquiste de Repentigny, Benoît Sauvageau, aurait menacé de se suicider peu de temps avant l'accident de la route qui lui a été fatal, selon des informations obtenues hier par LCN. Après une discussion animée avec un proche, il aurait pris le volant de sa voiture avec l'intention d'en finir avec la vie, selon plusieurs sources qui ont contacté La Presse.

«Il faut être prudent, affirme toutefois le professeur de psychologie de l'Université du Québec à Montréal, Michel Tousignant. Il est possible qu'il ait eu des idées suicidaires. Il est possible qu'il ait été tellement hors de lui qu'il a simplement provoqué un accident de la route. Il y a selon moi deux hypothèses, celle d'une manoeuvre d'inattention et celle d'un suicide.»

Le véhicule du député a heurté une dépanneuse garée en bordure de la rue Notre-Dame, à Repentigny, lundi matin. Benoît Sauvageau est mort quelques heures plus tard à l'hôpital.


Bien qu'aucune trace sur la chaussée ne laisse supposer une tentative de freinage d'urgence, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, selon la porte-parole du Bureau du coroner du Québec, Marie-Ève Bilodeau. «Il faut prendre toutes les informations en considération: les analyses toxicologiques, l'autopsie, les témoignages, les rapports d'enquête policière, explique-t-elle. Au moment où l'on se parle, rien n'est exclu. On regarde toutes les possibilités, que ce soit le cellulaire, un malaise, un suicide ou encore la vitesse.» La remise du rapport du coroner pourrait prendre jusqu'à six ou huit mois.

Au cours de la journée d'hier, plusieurs médias ont laissé sous-entendre que la femme de M. Sauvageau aurait fait un appel de détresse au 911 pour faire état des intentions de son conjoint.

Ce qui fait toutefois hésiter le professeur Tousignant, c'est la manière dont le député a trouvé la mort : «Il est très rare que quelqu'un se suicide en fonçant dans un camion, dit-il. Il y a trop de risques de blesser grièvement quelqu'un d'autre. Je pense que le coroner n'arrivera pas facilement à une conclusion de suicide.»

Du côté de la police de Repentigny, le porte-parole Paul Diamond a refusé de confirmer ou d'infirmer les informations concernant les appels faits au 911. «Tous les appels faits au 911 concernant l'accident de M. Sauvageau sont confidentiels, et ont été transmis au coroner», a souligné M. Diamond.

Hier, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a demandé qu'on respecte le deuil de la famille.

Les obsèques du député de 42 ans, père de quatre enfants, auront lieu samedi à l'église Notre-Dame-des-Champs de Repentigny.










Je doute de cette affirmation trop de gens en détresse ne pense pas à ça, je pense à celui au Saguenay il y a quelques années sur le pont Dubuc qui s'est tiré devant un autobus de la ville parce qu'il voulait en finir il n'a pas pensé qu'il traumatiserait à vie le chauffeur. À Mirabel un conducteur de poids lourd qui a vue une voiture foncer sur lui et ça a été confirmer que c'était un suicide.

Beaucoup de gens en détresse se servent de la route pour mettre fin à leur jour sans prendre le temps de penser qu'ils pourraient en tuer ou en blesser d'autres en même temps.

Une amie au secondaire avait un gros mal de vivre pour faire une histoire courte elle a fait plusieurs tentative et au départ aucuns signes ont été laissés. Une journée elle m'a donné un bijoux en me disant qu'elle n'aurait jamais une aussi bonne amie que moi sauf que j'ai trouvé ça bizarre et un peu plus tard j'avais rendez-vous avec le travailleur social de l'école et je lui ai demandé de m'accompagner. Rendu là je l'ai confronté devant le travailleur social et je lui ai laissé ma place, elle en faisait ce qu'elle voulait. Elle a été suivie longtemps pas par un TS mais par un psycho thérapeute et elle a fait partie d'un groupe de soutient. Elle m'a remerciée d'avoir fait ça pour elle parce que même si elle voulait mourir elle a vue que ce n'était pas la seule solution. Ça ne s'est pas fait en un mois mais sur plusieurs années.

Publié : jeu. août 31, 2006 7:31 am
par laurry
Dans l`extrait de Tuberale, c`est le professeur Tousignant qui parle....: "Ce qui fait toutefois hésiter le professeur Tousignant, c'est la manière dont le député a trouvé la mort : «Il est très rare que quelqu'un se suicide en fonçant dans un camion, dit-il. Il y a trop de risques de blesser grièvement quelqu'un d'autre. Je pense que le coroner n'arrivera pas facilement à une conclusion de suicide."



Pourtant, j`ai écouté le Psy Mailloux à cet effet et il a dit absolument le contraire, que bien des hommes choississaient ce moyen, ( avec leur auto et foncer dans une remorque) pour s`enlever la vie. Et que nous n`avions qu`à questionner bon nombre de camionneurs , ils sont là pour en témoigner.

Leur détresse est beaucoup trop grande pour qu`ils puissent penser à quelqu`un d`autre, sinon, il y aura beaucoup moins de suicide non?

Publié : jeu. août 31, 2006 8:40 am
par laoghaire_19
Juste dans ma municipalité il y a eu trois suicides de cette façon, que les hommes s'envoyaient dans une van s'en venant en sens inverse pour se suicider. Et on est une très petite municipalité juste un peu plus de 2000 habitants.

Mon chum qui est camionneur a une maudite peur que ça finisse par lui arriver.  

Publié : jeu. août 31, 2006 8:43 am
par Boule à mites
Je ne sais pas si c'est "très rare" ou pas...  mais enfin, très rare ne signifie pas que c'est impossible, et il y a effectivement déjà eu des morts parce que quelqu'un qui voulait se suicider a foncé dans une autre voiture.  Je ne peux pas dire si c'est fréquent mais de mémoire, je me souviens de cas où c'est arrivé.

J'ai beau comprendre que la souffrance d'une personne qui pense au suicide est très forte, qu'elle ne pense pas que sa mort va faire de la peine à ses proches, mais de là à mettre en jeu la vie des autres, j'ai beaucoup de mal à comprendre.  Le suicide est peut-être décriminalisé, mais pas l'homicide involontaire!

Mais enfin, j'imagine que si on fonce dans un gros camion, à l'arrière, on peut se douter que c'est l'auto et non le camion et les personnes à l'intérieur de celui-ci qui vont subir le choc.