Martin Provencher en a assez des critiques
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(Trois-Rivières) Martin Provencher est «ébranlé, déçu et frustré». Depuis lundi, date à laquelle Guy Bertrand mettait en branle son «ultime mission» pour retrouver Cédrika Provencher, les critiques sont nombreuses à l'endroit de cette nouvelle initiative. Et le père de famille en a assez.
«Tout ça cause du tort à ce qu'on tente de faire», lâche celui qui dit être exaspéré de voir avocats, politiciens, commentateurs et autres adeptes des tribunes libres jouer les «gérants d'estrade».
«Je pensais que ça pouvait être controversé, que des minorités répliqueraient. Mais de là à dévier le sujet comme ça, non. Là, on a passé complètement à côté de la track.»
«Quand Cédrika est disparue, on s'attaquait à moi. On disait que j'étais suspect. Là-dessus, j'ai toujours eu un détachement assez facile. Mais là, c'est différent, relance-t-il. C'est comme si on s'attaquait à la crédibilité de la démarche, à la manière pour retrouver ma fille. Ça, ça ne passe pas.»
Martin Provencher a donc décidé de «remettre les pendules à l'heure». Son premier geste a été de sauter dans sa voiture à destination de Québec, pour y rencontrer hier matin, lors d'une entrevue en studio, un animateur radiophonique dont il n'appréciait guère les interventions.
«Il y en a, des professionnels et des animateurs, qui ont fait un show avec ça. Au nom de quel intérêt, de quel objectif, je ne sais pas. Mais ce n'est pas de la politique qu'on fait», digère-t-il difficilement.
Argent et malaise
Ses premières doléances, il les a lancées aux nombreux avocats criminalistes qui se sont prononcés sur la question. Plusieurs, tels Robert La Haye et Jean-Pierre Rancourt, ont mis en doute l'application du secret professionnel promis par Me Bertrand.
D'autres ont évoqué leur malaise, face à la déontologie et «au cas de conscience» du célèbre avocat de Québec, qui devra garder pour lui, en vertu de l'entente signée avec les parents de Cédrika, toute révélation qui lui sera faite, incluant les confessions du ravisseur.
«Je ne les comprends pas, se désole le père de Cédrika, qui n'a voulu cibler personne. Il y a des avocats qui ont fait bien pire et qui ont fait libérer des criminels.»
Autre sujet qui retient l'attention : le versement possible d'une récompense de 170 000 $ à l'auteur de ce crime crapuleux. «Dès que tu parles d'argent, c'est délicat, reconnaît Martin Provencher. Mais ce qu'on voulait avant tout, c'est une possibilité de parler pour les complices, les proches ou les témoins aussi, pas seulement le kidnappeur.»
Et à ceux qui s'insurgent à l'idée que les confidences d'un prédateur ne soient jamais retenues contre lui, il a cette réponse «Quand c'est un précédent, ça prête à la critique. Mais regardez les arrangements avec les délateurs aujourd'hui. Ce n'est pas différent de ce qu'on fait. Et là, on parle de la vie d'un enfant.»
Pas dans l'ombre
Le père de Cédrika trouve aussi «ambivalents et parfois maladroits» les commentaires de Pierre-Hugues Boisvenu.
Malgré la position contraire adoptée par le président de l'Association des familles de victimes disparues ou assassinées, Martin Provencher préfère croire que sa bataille acharnée menée depuis bientôt deux ans ne jette pas d'ombre à ceux et celles qui traversent un même drame.
«Je ne pense pas que ces parents-là m'en veuillent. En fait, même si je n'aime pas ça dire ça, si on a parlé autant de certains cas, c'est peut-être parce qu'on a parlé autant de Cédrika.»
Garder confiance
Maintenant, s'il reconnaît que tout ce branle-bas a causé bien des dommages et peut-être suscité certaines réticences chez des personnes susceptibles de tout révéler, Martin Provencher garde confiance en la réussite de Guy Bertrand.
D'ici quelque temps, dit le père de Cédrika, la bombe sera désamorcée et l'action portera fruit. «Je demande aux gens qui auraient une information à confier de ne pas avoir peur. Jamais ils ne seront piégés», clame le père, qui demeure toujours sans nouvelle de la qualité des informations entrées aux bureaux du procureur
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