Élections fédérales 2008
Publié le 07 octobre 2008 à 14h26 | Mis à jour à 14h32
Les conservateurs continuent de perdre des appuis
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Les conservateurs continuent de perdre des appuis
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Les conservateurs de Stephen Harper sont derrière les libéraux au Québec et en Ontario.
Reuters
La Presse Canadienne
Montréal
Les appuis des Canadiens au Parti conservateur semblent poursuivre leur chute, à moins d'une semaine du scrutin du 14 octobre, selon un nouveau sondage La Presse Canadienne-Harris Décima.
Les conservateurs ont à nouveau perdu un point de pourcentage dans les intentions de vote, récoltant maintenant 31% des appuis lors du plus récent sondage, mené après les deux débats télévisés des chefs.
Le Parti libéral du Canada semble avoir profité de cette baisse de confiance envers les conservateurs, alors qu'il récolte un point de plus et se hisse à 26%. Les appuis aux autres partis sont restés stables, avec 21% pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) et 13% pour le Parti vert.
Les changements dans les intentions de vote s'inscrivent toutefois à l'intérieur de la marge d'erreur du sondage national, qui est de 2,8 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Libéraux devant conservateurs
Au Québec, le Bloc québécois demeure en tête, à 33%, suivi des libéraux, à 28%, des conservateurs, à 19%, du NPD, à 12%, et des Verts, à 8%. La marge d'erreur des résultats au Québec est de 5,6 points de pourcentage.
En Ontario, le Parti libéral consolide sa première place acquise il y a trois jours, à 34%, devant les conservateurs, à 26%, le NPD, à 24%, et les Verts, à 15%. La marge d'erreur est de 4,9 points de pourcentage.
La crise financière qui secoue les États-Unis semble avoir influencé les intentions de vote de 40% des répondants, qui ont répondu que les difficultés que vit présentement le marché boursier avaient plutôt ou beaucoup influencé leur vote. Parmi ces électeurs, l'avance des conservateurs sur les libéraux est passée de 14 à 6 points.
Le président de la firme Harris-Décima, Bruce Anderson, estime que la plupart des électeurs canadiens ne font pas porter les difficultés du marché boursier au gouvernement du premier ministre sortant Stephen Harper.
«Mais si les difficultés du marché persistent et que les inquiétudes deviennent plus grandes, plusieurs électeurs vont probablement vouloir choisir un gouvernement qui sera pragmatique et qui sera prêt à intervenir pour amortir les chocs que pourraient recevoir le Canada et les Canadiens», a indiqué M. Anderson.
«La question de l'économie est vraisemblablement devenue l'enjeu le plus important du sondage», a-t-il ajouté.
Le sondage a été mené auprès de 1251 personnes, de vendredi à lundi soirs.
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Les conservateurs continuent de perdre des appuis
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Les conservateurs de Stephen Harper sont derrière les libéraux au Québec et en Ontario.
Reuters
La Presse Canadienne
Montréal
Les appuis des Canadiens au Parti conservateur semblent poursuivre leur chute, à moins d'une semaine du scrutin du 14 octobre, selon un nouveau sondage La Presse Canadienne-Harris Décima.
Les conservateurs ont à nouveau perdu un point de pourcentage dans les intentions de vote, récoltant maintenant 31% des appuis lors du plus récent sondage, mené après les deux débats télévisés des chefs.
Le Parti libéral du Canada semble avoir profité de cette baisse de confiance envers les conservateurs, alors qu'il récolte un point de plus et se hisse à 26%. Les appuis aux autres partis sont restés stables, avec 21% pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) et 13% pour le Parti vert.
Les changements dans les intentions de vote s'inscrivent toutefois à l'intérieur de la marge d'erreur du sondage national, qui est de 2,8 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Libéraux devant conservateurs
Au Québec, le Bloc québécois demeure en tête, à 33%, suivi des libéraux, à 28%, des conservateurs, à 19%, du NPD, à 12%, et des Verts, à 8%. La marge d'erreur des résultats au Québec est de 5,6 points de pourcentage.
En Ontario, le Parti libéral consolide sa première place acquise il y a trois jours, à 34%, devant les conservateurs, à 26%, le NPD, à 24%, et les Verts, à 15%. La marge d'erreur est de 4,9 points de pourcentage.
La crise financière qui secoue les États-Unis semble avoir influencé les intentions de vote de 40% des répondants, qui ont répondu que les difficultés que vit présentement le marché boursier avaient plutôt ou beaucoup influencé leur vote. Parmi ces électeurs, l'avance des conservateurs sur les libéraux est passée de 14 à 6 points.
Le président de la firme Harris-Décima, Bruce Anderson, estime que la plupart des électeurs canadiens ne font pas porter les difficultés du marché boursier au gouvernement du premier ministre sortant Stephen Harper.
«Mais si les difficultés du marché persistent et que les inquiétudes deviennent plus grandes, plusieurs électeurs vont probablement vouloir choisir un gouvernement qui sera pragmatique et qui sera prêt à intervenir pour amortir les chocs que pourraient recevoir le Canada et les Canadiens», a indiqué M. Anderson.
«La question de l'économie est vraisemblablement devenue l'enjeu le plus important du sondage», a-t-il ajouté.
Le sondage a été mené auprès de 1251 personnes, de vendredi à lundi soirs.
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
La chronique de Lagacé Ceux qui l,aiment pas, vous pouvez lire quand même il donne pas son opinion c,est des entevues qu'il a fait avec des gens de la région de québec. C,est le fun de voir que québec est pas conservateur mur-à-mur!
Les marionnettes muettes
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) «J'ai du mal à comprendre la vision des conservateurs. C'est dommage parce que Harper a «livré» comme peu de gouvernements ont livré. Ils ont pris des engagements et ils les ont tenus. Pourquoi ils ne prennent pas d'engagement pour Québec, cette fois-ci?»
Hier matin, j'ai longuement parlé avec Régis Labeaume, maire de Québec. Il devrait chanter les louanges du PCC, de Stephen Harper et de ses députés de la région de Québec sur toutes les tribunes.
Après tout, le gouvernement conservateur a arrosé Québec d'argent pour le 400e, promis des millions pour l'agrandissement du Musée national des beaux-arts et retapé l'aéroport Jean-Lesage. Entre autres choses.
Pourtant, Régis Labeaume n'est pas content. Pas du tout.
Parce que, en 2008, les conservateurs sont absents du paysage, dit-il. Eux qui ont séduit au point de quasiment rayer le Bloc de la région sont muets, cette année. Pas d'engagements, pas de promesses, pas de réponse à la liste des grands projets qu'il souhaiterait voir progresser, qu'il a soumise aux candidats.
M. Labeaume ne comprend pas le silence des bleus parce que, ici comme ailleurs au pays, les candidats conservateurs se sont transformés en courants d'air.
«Je suis frappé par le contrôle de l'information qui règne. J'ai de la misère à m'expliquer qu'on fasse une campagne sans parler. C'est le sujet de l'heure: les candidats ne peuvent pas parler de leur région!»
M. Labeaume note que le PCC a sorti sa plateforme hier: «C'est bien tard!» dit-il. Je lui soumets qu'au moins, les candidats conservateurs de Québec auraient pu faire campagne sur leur bilan. Réponse: «Je ne crois pas à ça. En élections, les gens regardent en avant. Pas le bilan. En politique, surfer, ce n'est pas bon.»
Régis Labeaume a de bons liens avec les ministres québécois de M. Harper. Il défend même Josée Verner! «Mais j'ai compris une chose: les décisions se prennent au bureau du premier ministre.»
Ce maire-là a tout pour être un allié du PCC. Le caractère, surtout: Régis Labeaume est un gars de choses concrètes, issu du milieu des affaires. Pourtant, vous ne l'entendrez pas vanter les conservateurs. «Le Bloc a fait une excellente campagne. Je le dis même si c'est plate de voter par dépit.»
Blackburn le théoricien
Et ne lui parlez pas de Jean-Pierre Blackburn! Le ministre fédéral du Développement économique québécois s'est attiré les foudres d'à peu près tout le Québec inc., y compris le ministre provincial Raymond Bachand, quand il a décidé de sabrer les subventions aux organismes de développement d'affaires. Le maire de Québec a été son critique le plus acharné.
«C'est une erreur, ces coupes. Le premier ministre devrait dire: «C'était une erreur. Je vous ai entendus.» Ça se dit, ça! Ça montre que t'es faillible. Et sensible. Et s'ils disaient qu'ils ont fait une erreur, je serais à côté de M. Harper pour dire qu'il nous a écoutés et que c'est honorable.»
Et le coloré maire, qui a fait fortune dans les affaires, donne une (autre) taloche à M. Blackburn, qui souffre dans sa circonscrïption de Jonquière-Alma: «Jean-Pierre Blackburn est au fond un émule de John Maynard Keynes et d'Adam Smith: c'est un théoricien de l'économie, dit-il sarcastiquement. J'ai lu une biographie de Keynes, récemment. J'ai hâte de lire le traité d'économie de M. Blackburn.»
Plus tard, j'ai dîné avec Dominic Maurais. Il y a 10 ans, quand j'étais reporter au Droit, il couvrait les faits divers à Ottawa. Aujourd'hui, il est animateur du matin à CHOI. Dominic est un pragmatique, un gars de centre droit.
Il devrait triper sur Harper. Eh bien, non.
«Ils n'ont pas de plateforme régionale! On fait quoi, pour le 401e? J'aimerais qu'on brasse des idées, moi. Sur l'immigration. Le développement économique. La pénurie de main-d'oeuvre. L'apprentissage de l'anglais, aussi. On a un problème de langue seconde, ici. Mais ils n'ont rien à dire sur rien.»
L'animateur de la populaire émission matinale constate aussi un double problème de fond et de forme.
Primo, le contenu: «Envoyer des jeunes de 14 ans en prison? Il y a de plus grands problèmes, en justice. Pense aux ivrognes récidivistes au volant. Un registre national de pédophiles. Une réforme des libérations conditionnelles.»
Deuzio, le contenant: «Cette campagne est un fiasco de communication, du début à la fin. On ne les voit pas. Les absents ont toujours tort.»
»Danger de déconnexion»
Un bel exemple de débandade conservatrice?
La reconstruction du Manège militaire, qui a flambé le printemps dernier. «Québec a une tradition militaire. Nos soldats de Valcartier ont saigné en Afghanistan. Pourtant, les conservateurs n'ont pas pris le leadership pour savoir si on reconstruit, et comment on le fait. Ils veulent consulter. Eh! bien, on a voté pour eux, qu'ils prennent des décisions!»
Je dis à Dominic que le PC se défend en disant que ses candidats font du porte-à-porte, qu'ils se dépensent sur le terrain. «Ah oui? J'ai pas vu mon député. Daniel Petit n'a pas laissé de brochure chez moi. Peut-être que je vais le voir à l'Halloween...»
Le maire Labeaume, lui, parle carrément d'isolement qui part de haut, de très haut. «Les maires des 10 plus grandes villes du pays, on devrait pouvoir parler au premier ministre. Je peux avoir M. Charest au téléphone facilement. M. Harper? Plus compliqué. C'est décevant. Il y a un danger de déconnexion.» --Message edité par tipet le 2008-10-08 09:53:31--
Les marionnettes muettes
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) «J'ai du mal à comprendre la vision des conservateurs. C'est dommage parce que Harper a «livré» comme peu de gouvernements ont livré. Ils ont pris des engagements et ils les ont tenus. Pourquoi ils ne prennent pas d'engagement pour Québec, cette fois-ci?»
Hier matin, j'ai longuement parlé avec Régis Labeaume, maire de Québec. Il devrait chanter les louanges du PCC, de Stephen Harper et de ses députés de la région de Québec sur toutes les tribunes.
Après tout, le gouvernement conservateur a arrosé Québec d'argent pour le 400e, promis des millions pour l'agrandissement du Musée national des beaux-arts et retapé l'aéroport Jean-Lesage. Entre autres choses.
Pourtant, Régis Labeaume n'est pas content. Pas du tout.
Parce que, en 2008, les conservateurs sont absents du paysage, dit-il. Eux qui ont séduit au point de quasiment rayer le Bloc de la région sont muets, cette année. Pas d'engagements, pas de promesses, pas de réponse à la liste des grands projets qu'il souhaiterait voir progresser, qu'il a soumise aux candidats.
M. Labeaume ne comprend pas le silence des bleus parce que, ici comme ailleurs au pays, les candidats conservateurs se sont transformés en courants d'air.
«Je suis frappé par le contrôle de l'information qui règne. J'ai de la misère à m'expliquer qu'on fasse une campagne sans parler. C'est le sujet de l'heure: les candidats ne peuvent pas parler de leur région!»
M. Labeaume note que le PCC a sorti sa plateforme hier: «C'est bien tard!» dit-il. Je lui soumets qu'au moins, les candidats conservateurs de Québec auraient pu faire campagne sur leur bilan. Réponse: «Je ne crois pas à ça. En élections, les gens regardent en avant. Pas le bilan. En politique, surfer, ce n'est pas bon.»
Régis Labeaume a de bons liens avec les ministres québécois de M. Harper. Il défend même Josée Verner! «Mais j'ai compris une chose: les décisions se prennent au bureau du premier ministre.»
Ce maire-là a tout pour être un allié du PCC. Le caractère, surtout: Régis Labeaume est un gars de choses concrètes, issu du milieu des affaires. Pourtant, vous ne l'entendrez pas vanter les conservateurs. «Le Bloc a fait une excellente campagne. Je le dis même si c'est plate de voter par dépit.»
Blackburn le théoricien
Et ne lui parlez pas de Jean-Pierre Blackburn! Le ministre fédéral du Développement économique québécois s'est attiré les foudres d'à peu près tout le Québec inc., y compris le ministre provincial Raymond Bachand, quand il a décidé de sabrer les subventions aux organismes de développement d'affaires. Le maire de Québec a été son critique le plus acharné.
«C'est une erreur, ces coupes. Le premier ministre devrait dire: «C'était une erreur. Je vous ai entendus.» Ça se dit, ça! Ça montre que t'es faillible. Et sensible. Et s'ils disaient qu'ils ont fait une erreur, je serais à côté de M. Harper pour dire qu'il nous a écoutés et que c'est honorable.»
Et le coloré maire, qui a fait fortune dans les affaires, donne une (autre) taloche à M. Blackburn, qui souffre dans sa circonscrïption de Jonquière-Alma: «Jean-Pierre Blackburn est au fond un émule de John Maynard Keynes et d'Adam Smith: c'est un théoricien de l'économie, dit-il sarcastiquement. J'ai lu une biographie de Keynes, récemment. J'ai hâte de lire le traité d'économie de M. Blackburn.»
Plus tard, j'ai dîné avec Dominic Maurais. Il y a 10 ans, quand j'étais reporter au Droit, il couvrait les faits divers à Ottawa. Aujourd'hui, il est animateur du matin à CHOI. Dominic est un pragmatique, un gars de centre droit.
Il devrait triper sur Harper. Eh bien, non.
«Ils n'ont pas de plateforme régionale! On fait quoi, pour le 401e? J'aimerais qu'on brasse des idées, moi. Sur l'immigration. Le développement économique. La pénurie de main-d'oeuvre. L'apprentissage de l'anglais, aussi. On a un problème de langue seconde, ici. Mais ils n'ont rien à dire sur rien.»
L'animateur de la populaire émission matinale constate aussi un double problème de fond et de forme.
Primo, le contenu: «Envoyer des jeunes de 14 ans en prison? Il y a de plus grands problèmes, en justice. Pense aux ivrognes récidivistes au volant. Un registre national de pédophiles. Une réforme des libérations conditionnelles.»
Deuzio, le contenant: «Cette campagne est un fiasco de communication, du début à la fin. On ne les voit pas. Les absents ont toujours tort.»
»Danger de déconnexion»
Un bel exemple de débandade conservatrice?
La reconstruction du Manège militaire, qui a flambé le printemps dernier. «Québec a une tradition militaire. Nos soldats de Valcartier ont saigné en Afghanistan. Pourtant, les conservateurs n'ont pas pris le leadership pour savoir si on reconstruit, et comment on le fait. Ils veulent consulter. Eh! bien, on a voté pour eux, qu'ils prennent des décisions!»
Je dis à Dominic que le PC se défend en disant que ses candidats font du porte-à-porte, qu'ils se dépensent sur le terrain. «Ah oui? J'ai pas vu mon député. Daniel Petit n'a pas laissé de brochure chez moi. Peut-être que je vais le voir à l'Halloween...»
Le maire Labeaume, lui, parle carrément d'isolement qui part de haut, de très haut. «Les maires des 10 plus grandes villes du pays, on devrait pouvoir parler au premier ministre. Je peux avoir M. Charest au téléphone facilement. M. Harper? Plus compliqué. C'est décevant. Il y a un danger de déconnexion.» --Message edité par tipet le 2008-10-08 09:53:31--
tipet a écritLa chroique de Lagacé Ceux qui l,aiment pas, vous pouvez lire quand même il donne pas son opinion c,est des entevues qu'il a fait avec des gens de la région de québec. C,est le fun de voir que québec est pas conservateur mur-à-mur!
Les marionnettes muettes
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) «J'ai du mal à comprendre la vision des conservateurs. C'est dommage parce que Harper a «livré» comme peu de gouvernements ont livré. Ils ont pris des engagements et ils les ont tenus. Pourquoi ils ne prennent pas d'engagement pour Québec, cette fois-ci?»
Hier matin, j'ai longuement parlé avec Régis Labeaume, maire de Québec. Il devrait chanter les louanges du PCC, de Stephen Harper et de ses députés de la région de Québec sur toutes les tribunes.
Après tout, le gouvernement conservateur a arrosé Québec d'argent pour le 400e, promis des millions pour l'agrandissement du Musée national des beaux-arts et retapé l'aéroport Jean-Lesage. Entre autres choses.
Pourtant, Régis Labeaume n'est pas content. Pas du tout.
Parce que, en 2008, les conservateurs sont absents du paysage, dit-il. Eux qui ont séduit au point de quasiment rayer le Bloc de la région sont muets, cette année. Pas d'engagements, pas de promesses, pas de réponse à la liste des grands projets qu'il souhaiterait voir progresser, qu'il a soumise aux candidats.
M. Labeaume ne comprend pas le silence des bleus parce que, ici comme ailleurs au pays, les candidats conservateurs se sont transformés en courants d'air.
«Je suis frappé par le contrôle de l'information qui règne. J'ai de la misère à m'expliquer qu'on fasse une campagne sans parler. C'est le sujet de l'heure: les candidats ne peuvent pas parler de leur région!»
M. Labeaume note que le PCC a sorti sa plateforme hier: «C'est bien tard!» dit-il. Je lui soumets qu'au moins, les candidats conservateurs de Québec auraient pu faire campagne sur leur bilan. Réponse: «Je ne crois pas à ça. En élections, les gens regardent en avant. Pas le bilan. En politique, surfer, ce n'est pas bon.»
Régis Labeaume a de bons liens avec les ministres québécois de M. Harper. Il défend même Josée Verner! «Mais j'ai compris une chose: les décisions se prennent au bureau du premier ministre.»
Ce maire-là a tout pour être un allié du PCC. Le caractère, surtout: Régis Labeaume est un gars de choses concrètes, issu du milieu des affaires. Pourtant, vous ne l'entendrez pas vanter les conservateurs. «Le Bloc a fait une excellente campagne. Je le dis même si c'est plate de voter par dépit.»
Blackburn le théoricien
Et ne lui parlez pas de Jean-Pierre Blackburn! Le ministre fédéral du Développement économique québécois s'est attiré les foudres d'à peu près tout le Québec inc., y compris le ministre provincial Raymond Bachand, quand il a décidé de sabrer les subventions aux organismes de développement d'affaires. Le maire de Québec a été son critique le plus acharné.
«C'est une erreur, ces coupes. Le premier ministre devrait dire: «C'était une erreur. Je vous ai entendus.» Ça se dit, ça! Ça montre que t'es faillible. Et sensible. Et s'ils disaient qu'ils ont fait une erreur, je serais à côté de M. Harper pour dire qu'il nous a écoutés et que c'est honorable.»
Et le coloré maire, qui a fait fortune dans les affaires, donne une (autre) taloche à M. Blackburn, qui souffre dans sa circonscrïption de Jonquière-Alma: «Jean-Pierre Blackburn est au fond un émule de John Maynard Keynes et d'Adam Smith: c'est un théoricien de l'économie, dit-il sarcastiquement. J'ai lu une biographie de Keynes, récemment. J'ai hâte de lire le traité d'économie de M. Blackburn.»
Plus tard, j'ai dîné avec Dominic Maurais. Il y a 10 ans, quand j'étais reporter au Droit, il couvrait les faits divers à Ottawa. Aujourd'hui, il est animateur du matin à CHOI. Dominic est un pragmatique, un gars de centre droit.
Il devrait triper sur Harper. Eh bien, non.
«Ils n'ont pas de plateforme régionale! On fait quoi, pour le 401e? J'aimerais qu'on brasse des idées, moi. Sur l'immigration. Le développement économique. La pénurie de main-d'oeuvre. L'apprentissage de l'anglais, aussi. On a un problème de langue seconde, ici. Mais ils n'ont rien à dire sur rien.»
L'animateur de la populaire émission matinale constate aussi un double problème de fond et de forme.
Primo, le contenu: «Envoyer des jeunes de 14 ans en prison? Il y a de plus grands problèmes, en justice. Pense aux ivrognes récidivistes au volant. Un registre national de pédophiles. Une réforme des libérations conditionnelles.»
Deuzio, le contenant: «Cette campagne est un fiasco de communication, du début à la fin. On ne les voit pas. Les absents ont toujours tort.»
»Danger de déconnexion»
Un bel exemple de débandade conservatrice?
La reconstruction du Manège militaire, qui a flambé le printemps dernier. «Québec a une tradition militaire. Nos soldats de Valcartier ont saigné en Afghanistan. Pourtant, les conservateurs n'ont pas pris le leadership pour savoir si on reconstruit, et comment on le fait. Ils veulent consulter. Eh! bien, on a voté pour eux, qu'ils prennent des décisions!»
Je dis à Dominic que le PC se défend en disant que ses candidats font du porte-à-porte, qu'ils se dépensent sur le terrain. «Ah oui? J'ai pas vu mon député. Daniel Petit n'a pas laissé de brochure chez moi. Peut-être que je vais le voir à l'Halloween...»
Le maire Labeaume, lui, parle carrément d'isolement qui part de haut, de très haut. «Les maires des 10 plus grandes villes du pays, on devrait pouvoir parler au premier ministre. Je peux avoir M. Charest au téléphone facilement. M. Harper? Plus compliqué. C'est décevant. Il y a un danger de déconnexion.»
Et toi... on t'a pas déja dit d'arrêter de lire Lagacé... il n'est pas assez conservateur ohhhhhhhhhh lapsus crédible
Les marionnettes muettes
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) «J'ai du mal à comprendre la vision des conservateurs. C'est dommage parce que Harper a «livré» comme peu de gouvernements ont livré. Ils ont pris des engagements et ils les ont tenus. Pourquoi ils ne prennent pas d'engagement pour Québec, cette fois-ci?»
Hier matin, j'ai longuement parlé avec Régis Labeaume, maire de Québec. Il devrait chanter les louanges du PCC, de Stephen Harper et de ses députés de la région de Québec sur toutes les tribunes.
Après tout, le gouvernement conservateur a arrosé Québec d'argent pour le 400e, promis des millions pour l'agrandissement du Musée national des beaux-arts et retapé l'aéroport Jean-Lesage. Entre autres choses.
Pourtant, Régis Labeaume n'est pas content. Pas du tout.
Parce que, en 2008, les conservateurs sont absents du paysage, dit-il. Eux qui ont séduit au point de quasiment rayer le Bloc de la région sont muets, cette année. Pas d'engagements, pas de promesses, pas de réponse à la liste des grands projets qu'il souhaiterait voir progresser, qu'il a soumise aux candidats.
M. Labeaume ne comprend pas le silence des bleus parce que, ici comme ailleurs au pays, les candidats conservateurs se sont transformés en courants d'air.
«Je suis frappé par le contrôle de l'information qui règne. J'ai de la misère à m'expliquer qu'on fasse une campagne sans parler. C'est le sujet de l'heure: les candidats ne peuvent pas parler de leur région!»
M. Labeaume note que le PCC a sorti sa plateforme hier: «C'est bien tard!» dit-il. Je lui soumets qu'au moins, les candidats conservateurs de Québec auraient pu faire campagne sur leur bilan. Réponse: «Je ne crois pas à ça. En élections, les gens regardent en avant. Pas le bilan. En politique, surfer, ce n'est pas bon.»
Régis Labeaume a de bons liens avec les ministres québécois de M. Harper. Il défend même Josée Verner! «Mais j'ai compris une chose: les décisions se prennent au bureau du premier ministre.»
Ce maire-là a tout pour être un allié du PCC. Le caractère, surtout: Régis Labeaume est un gars de choses concrètes, issu du milieu des affaires. Pourtant, vous ne l'entendrez pas vanter les conservateurs. «Le Bloc a fait une excellente campagne. Je le dis même si c'est plate de voter par dépit.»
Blackburn le théoricien
Et ne lui parlez pas de Jean-Pierre Blackburn! Le ministre fédéral du Développement économique québécois s'est attiré les foudres d'à peu près tout le Québec inc., y compris le ministre provincial Raymond Bachand, quand il a décidé de sabrer les subventions aux organismes de développement d'affaires. Le maire de Québec a été son critique le plus acharné.
«C'est une erreur, ces coupes. Le premier ministre devrait dire: «C'était une erreur. Je vous ai entendus.» Ça se dit, ça! Ça montre que t'es faillible. Et sensible. Et s'ils disaient qu'ils ont fait une erreur, je serais à côté de M. Harper pour dire qu'il nous a écoutés et que c'est honorable.»
Et le coloré maire, qui a fait fortune dans les affaires, donne une (autre) taloche à M. Blackburn, qui souffre dans sa circonscrïption de Jonquière-Alma: «Jean-Pierre Blackburn est au fond un émule de John Maynard Keynes et d'Adam Smith: c'est un théoricien de l'économie, dit-il sarcastiquement. J'ai lu une biographie de Keynes, récemment. J'ai hâte de lire le traité d'économie de M. Blackburn.»
Plus tard, j'ai dîné avec Dominic Maurais. Il y a 10 ans, quand j'étais reporter au Droit, il couvrait les faits divers à Ottawa. Aujourd'hui, il est animateur du matin à CHOI. Dominic est un pragmatique, un gars de centre droit.
Il devrait triper sur Harper. Eh bien, non.
«Ils n'ont pas de plateforme régionale! On fait quoi, pour le 401e? J'aimerais qu'on brasse des idées, moi. Sur l'immigration. Le développement économique. La pénurie de main-d'oeuvre. L'apprentissage de l'anglais, aussi. On a un problème de langue seconde, ici. Mais ils n'ont rien à dire sur rien.»
L'animateur de la populaire émission matinale constate aussi un double problème de fond et de forme.
Primo, le contenu: «Envoyer des jeunes de 14 ans en prison? Il y a de plus grands problèmes, en justice. Pense aux ivrognes récidivistes au volant. Un registre national de pédophiles. Une réforme des libérations conditionnelles.»
Deuzio, le contenant: «Cette campagne est un fiasco de communication, du début à la fin. On ne les voit pas. Les absents ont toujours tort.»
»Danger de déconnexion»
Un bel exemple de débandade conservatrice?
La reconstruction du Manège militaire, qui a flambé le printemps dernier. «Québec a une tradition militaire. Nos soldats de Valcartier ont saigné en Afghanistan. Pourtant, les conservateurs n'ont pas pris le leadership pour savoir si on reconstruit, et comment on le fait. Ils veulent consulter. Eh! bien, on a voté pour eux, qu'ils prennent des décisions!»
Je dis à Dominic que le PC se défend en disant que ses candidats font du porte-à-porte, qu'ils se dépensent sur le terrain. «Ah oui? J'ai pas vu mon député. Daniel Petit n'a pas laissé de brochure chez moi. Peut-être que je vais le voir à l'Halloween...»
Le maire Labeaume, lui, parle carrément d'isolement qui part de haut, de très haut. «Les maires des 10 plus grandes villes du pays, on devrait pouvoir parler au premier ministre. Je peux avoir M. Charest au téléphone facilement. M. Harper? Plus compliqué. C'est décevant. Il y a un danger de déconnexion.»
Et toi... on t'a pas déja dit d'arrêter de lire Lagacé... il n'est pas assez conservateur ohhhhhhhhhh lapsus crédible
Et moi je partage l'avis de Vincent Marissal
Trop peu trop tard, le programme conservateur?
Trop tard, ça, c'est indéniable.
Présenter son programme électoral au 31e jour d'une campagne qui en compte 35, c'est en effet très tard. Surtout quand on sait que Stephen Harper y a été forcé par ses adversaires et les commentateurs, unanimes à critiquer sa passivité devant la crise financière mondiale.
On appelle cela se peinturer dans le coin. M. Harper a déclenché des élections en disant qu'il est le mieux placé pour gouverner en temps de crise, mais plus cette crise approche, moins il semble prêt à réagir.
Ses mesures annoncées hier, quelques centaines de millions dans quatre secteurs industriels clés de l'économie canadienne, paraissent aujourd'hui bien faibles devant l'ampleur de la crise qui secoue la planète financière.
L'une des plus grandes faiblesses de la politique des conservateurs - mais ça, M. Harper ne l'admettra pas -, c'est d'avoir volontairement réduit les revenus de l'État, de s'être privés d'un coussin, en baissant la TPS de 2%, notamment. Ces petits 2% de moins de TPS, qui profitent évidemment aux plus riches qui consomment davantage, font perdre entre 10 et 12 milliards par année à Ottawa. Des sous dont on pourrait avoir besoin pour envoyer une bouée aux naufragés du tsunami financier qui s'en vient.
Trop tard pour reculer. À moins d'être suicidaire, un gouvernement ne peut revenir sur une baisse de taxe. Même Stéphane Dion, qui sait que c'est une mauvaise politique, s'est ravisé et ne promet plus de rehausser la TPS.
Le «plan» Harper est mince et il arrive bien tard mais, à sa décharge, que pouvait-il vraiment faire?
Il a rappelé, pour l'énième jour d'affilée, que notre économie et notre système bancaire sont plus solides que chez nos voisins du Sud. Pour le reste, les causes et les répercussions d'une telle crise dépassent largement nos gouvernements. Voyez en Europe: l'hyperactif président Sarkozy s'est agité tout le week-end avec ses homologues italien, allemande et britannique. Résultat: les grandes Bourses d'Europe se sont écrasées lundi matin.
Autre exemple d'impuissance des gouvernements: le prix de l'essence. Au début de la campagne, on ne payait pas loin de 1,50$ le litre et les partis de l'opposition tombaient à bras raccourcis sur le gouvernement Harper. Aujourd'hui, le litre se vend à moins de 1,20$. Pourtant, le gouvernement n'a rien à voir là-dedans.
Les partis de l'opposition font beaucoup de «millage» sur la crise financière, mais le fait est qu'ils ne peuvent rien faire pour calmer ou discipliner des marchés complètement irrationnels.
Mais, à la guerre comme à la guerre, M. Harper était mal préparé pour cette campagne et, naturellement, il en paye le prix.
Il a perdu la bataille de l'économie. Mais ce n'est pas tout, il est aussi en train de se faire battre, de façon plus décisive encore, sur le terrain du nationalisme au Québec par un improbable tandem formé de Jean Charest et de Gilles Duceppe.
S'il existe, en effet, un axe ADQ-conservateurs, symbolisé par la relation entre Mario Dumont et Stephen Harper, Jean Charest n'est pas en reste avec Gilles Duceppe, son meilleur allié à Ottawa.
Écoutez les déclarations de Jean Charest dans le cadre de cette campagne électorale fédérale: redistribution équitable pour le Québec des sièges à la Chambre des communes, opposition au durcissement des peines pour les jeunes criminels, maintien d'une Commission des valeurs mobilières distincte au Québec, respect de l'année de référence pour le protocole de Kyoto et contrôle accru des armes à feu. Ce sont aussi les chevaux de bataille de Gilles Duceppe. Allez visionner l'entrevue de Gilles Duceppe au Forum des chefs (www.forumdeschefs.ca). On croirait entendre Jean Charest. En fait, vous pourriez asseoir Gilles Duceppe à la place de Jean Charest que vous n'y verriez que du feu. Chose certaine, Stephen Harper doit avoir la désagréable impression que Gilles Duceppe s'est dédoublé.
Le Bloc, vidé de son urgence souverainiste, est devenu la plus fiable des courroies de transmission de M. Charest à Ottawa. Respect de Kyoto, Bourse du carbone à Montréal, ne pas pénaliser le Québec pour ses choix énergétiques moins polluants, respect des champs de compétence, aide pour les secteurs manufacturier et forestier, projet d'un train rapide, aide fédérale au développement régional et en culture, programmes d'infrastructures équitables. Et l'équité également pour l'industrie aéronautique du Québec par rapport à sa cousine ontarienne de l'automobile. En plus d'un plaidoyer en faveur de la prévention plutôt que de la répression du crime chez les jeunes... Les deux chefs sont interchangeables.
MM. Duceppe et Charest ne partagent pas que les revendications envers Ottawa. Ils partagent aussi la même base électorale nationaliste. Celle qui s'apprête à réélire une majorité de députés du Bloc aux Communes et qui pourrait bien donner une majorité à Jean Charest, en décembre, s'il met son projet d'élections hâtives à exécution.
Tout un échec pour Stephen Harper, qui s'est planté sur ses deux terrains de prédilection. Et il n'a que lui-même à blâmer. C'est tout de même une curieuse idée de partir en campagne sans programme.
En langage de football, les conservateurs étaient à la ligne d'une verge avec quatre essais. Mais non seulement ils sont incapables de marquer un touché, en plus, ils ne cessent de reculer.
Ils peuvent encore espérer sauver les meubles avec un placement, mais ils pourraient tout aussi bien perdre le ballon aux mains des libéraux.
Trop peu trop tard, le programme conservateur?
Trop tard, ça, c'est indéniable.
Présenter son programme électoral au 31e jour d'une campagne qui en compte 35, c'est en effet très tard. Surtout quand on sait que Stephen Harper y a été forcé par ses adversaires et les commentateurs, unanimes à critiquer sa passivité devant la crise financière mondiale.
On appelle cela se peinturer dans le coin. M. Harper a déclenché des élections en disant qu'il est le mieux placé pour gouverner en temps de crise, mais plus cette crise approche, moins il semble prêt à réagir.
Ses mesures annoncées hier, quelques centaines de millions dans quatre secteurs industriels clés de l'économie canadienne, paraissent aujourd'hui bien faibles devant l'ampleur de la crise qui secoue la planète financière.
L'une des plus grandes faiblesses de la politique des conservateurs - mais ça, M. Harper ne l'admettra pas -, c'est d'avoir volontairement réduit les revenus de l'État, de s'être privés d'un coussin, en baissant la TPS de 2%, notamment. Ces petits 2% de moins de TPS, qui profitent évidemment aux plus riches qui consomment davantage, font perdre entre 10 et 12 milliards par année à Ottawa. Des sous dont on pourrait avoir besoin pour envoyer une bouée aux naufragés du tsunami financier qui s'en vient.
Trop tard pour reculer. À moins d'être suicidaire, un gouvernement ne peut revenir sur une baisse de taxe. Même Stéphane Dion, qui sait que c'est une mauvaise politique, s'est ravisé et ne promet plus de rehausser la TPS.
Le «plan» Harper est mince et il arrive bien tard mais, à sa décharge, que pouvait-il vraiment faire?
Il a rappelé, pour l'énième jour d'affilée, que notre économie et notre système bancaire sont plus solides que chez nos voisins du Sud. Pour le reste, les causes et les répercussions d'une telle crise dépassent largement nos gouvernements. Voyez en Europe: l'hyperactif président Sarkozy s'est agité tout le week-end avec ses homologues italien, allemande et britannique. Résultat: les grandes Bourses d'Europe se sont écrasées lundi matin.
Autre exemple d'impuissance des gouvernements: le prix de l'essence. Au début de la campagne, on ne payait pas loin de 1,50$ le litre et les partis de l'opposition tombaient à bras raccourcis sur le gouvernement Harper. Aujourd'hui, le litre se vend à moins de 1,20$. Pourtant, le gouvernement n'a rien à voir là-dedans.
Les partis de l'opposition font beaucoup de «millage» sur la crise financière, mais le fait est qu'ils ne peuvent rien faire pour calmer ou discipliner des marchés complètement irrationnels.
Mais, à la guerre comme à la guerre, M. Harper était mal préparé pour cette campagne et, naturellement, il en paye le prix.
Il a perdu la bataille de l'économie. Mais ce n'est pas tout, il est aussi en train de se faire battre, de façon plus décisive encore, sur le terrain du nationalisme au Québec par un improbable tandem formé de Jean Charest et de Gilles Duceppe.
S'il existe, en effet, un axe ADQ-conservateurs, symbolisé par la relation entre Mario Dumont et Stephen Harper, Jean Charest n'est pas en reste avec Gilles Duceppe, son meilleur allié à Ottawa.
Écoutez les déclarations de Jean Charest dans le cadre de cette campagne électorale fédérale: redistribution équitable pour le Québec des sièges à la Chambre des communes, opposition au durcissement des peines pour les jeunes criminels, maintien d'une Commission des valeurs mobilières distincte au Québec, respect de l'année de référence pour le protocole de Kyoto et contrôle accru des armes à feu. Ce sont aussi les chevaux de bataille de Gilles Duceppe. Allez visionner l'entrevue de Gilles Duceppe au Forum des chefs (www.forumdeschefs.ca). On croirait entendre Jean Charest. En fait, vous pourriez asseoir Gilles Duceppe à la place de Jean Charest que vous n'y verriez que du feu. Chose certaine, Stephen Harper doit avoir la désagréable impression que Gilles Duceppe s'est dédoublé.
Le Bloc, vidé de son urgence souverainiste, est devenu la plus fiable des courroies de transmission de M. Charest à Ottawa. Respect de Kyoto, Bourse du carbone à Montréal, ne pas pénaliser le Québec pour ses choix énergétiques moins polluants, respect des champs de compétence, aide pour les secteurs manufacturier et forestier, projet d'un train rapide, aide fédérale au développement régional et en culture, programmes d'infrastructures équitables. Et l'équité également pour l'industrie aéronautique du Québec par rapport à sa cousine ontarienne de l'automobile. En plus d'un plaidoyer en faveur de la prévention plutôt que de la répression du crime chez les jeunes... Les deux chefs sont interchangeables.
MM. Duceppe et Charest ne partagent pas que les revendications envers Ottawa. Ils partagent aussi la même base électorale nationaliste. Celle qui s'apprête à réélire une majorité de députés du Bloc aux Communes et qui pourrait bien donner une majorité à Jean Charest, en décembre, s'il met son projet d'élections hâtives à exécution.
Tout un échec pour Stephen Harper, qui s'est planté sur ses deux terrains de prédilection. Et il n'a que lui-même à blâmer. C'est tout de même une curieuse idée de partir en campagne sans programme.
En langage de football, les conservateurs étaient à la ligne d'une verge avec quatre essais. Mais non seulement ils sont incapables de marquer un touché, en plus, ils ne cessent de reculer.
Ils peuvent encore espérer sauver les meubles avec un placement, mais ils pourraient tout aussi bien perdre le ballon aux mains des libéraux.
Citation :Ils peuvent encore espérer sauver les meubles avec un placement, mais ils pourraient tout aussi bien perdre le ballon aux mains des libéraux.
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
mdrrrrrrr
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
mdrrrrrrr
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écritCitation :Ils peuvent encore espérer sauver les meubles avec un placement, mais ils pourraient tout aussi bien perdre le ballon aux mains des libéraux.
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
mdrrrrrrr
Je pense que ce serait assez improbable...Le rest of Canada est pas prêt à voter libéral je crois...Même l'ontario est bleue
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
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Je pense que ce serait assez improbable...Le rest of Canada est pas prêt à voter libéral je crois...Même l'ontario est bleue
michelineB a écritAlors voici le nouveau sondage en date du 6 octobre 2008
Conservateurs: 134 députés et 34.6% du vote
Libéraux: 90 députés et 26.l% du vote
N.P.D.: 33 députés et 19.1% du vote
Parti Vert: 0 député et 9.4% du vote
Bloc Québécois: 49 députés et 9.9% du vote
Indépendants: 2 députés et 1.0% du vote
Mis à part André Arthur, je me demande bien où se trouve le deuxième indépendant...
Conservateurs: 134 députés et 34.6% du vote
Libéraux: 90 députés et 26.l% du vote
N.P.D.: 33 députés et 19.1% du vote
Parti Vert: 0 député et 9.4% du vote
Bloc Québécois: 49 députés et 9.9% du vote
Indépendants: 2 députés et 1.0% du vote
Mis à part André Arthur, je me demande bien où se trouve le deuxième indépendant...
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Alors voici le nouveau sondage en date du 6 octobre 2008
Conservateurs: 134 députés et 34.6% du vote
Libéraux: 90 députés et 26.l% du vote
N.P.D.: 33 députés et 19.1% du vote
Parti Vert: 0 député et 9.4% du vote
Bloc Québécois: 49 députés et 9.9% du vote
Indépendants: 2 députés et 1.0% du vote
Conservateurs: 134 députés et 34.6% du vote
Libéraux: 90 députés et 26.l% du vote
N.P.D.: 33 députés et 19.1% du vote
Parti Vert: 0 député et 9.4% du vote
Bloc Québécois: 49 députés et 9.9% du vote
Indépendants: 2 députés et 1.0% du vote
Amicalement - michelineB
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En tout cas, ça va faire réfléchir Charrest qui avait peut-être l'idée de déclancher des élections bientôt. Mettons qu'on commence à être tanné des élections au Québec et je ne serais pas surpris qu'on lui fasse payer s'il ose nous amener en élection.
La population s'est prononcée pour 4 ans. Elle a décidé que le PCC et le PLQ sont des bons choix mais pas assez pour les laisser faire ce qu'ils veulent. Il serait temps que les gouvernements respectent le choix des citoyens.
La population s'est prononcée pour 4 ans. Elle a décidé que le PCC et le PLQ sont des bons choix mais pas assez pour les laisser faire ce qu'ils veulent. Il serait temps que les gouvernements respectent le choix des citoyens.
J'ai l'impression qu'il va falloir s'habituer à des gouvernements minoritaires. Elle est loin l'époque où on votait pour un parti comme si on adhérait à une religion, de génération en génération. Les gens s'intéressent davantage aux idées ce qui fait que fidéliser un électeur devient plus difficile. Enfin c'est la perception que moi j'en ai. Et perso j'aime bien ca des gouvernements minoritaires, je trouve qu'un plus grand nombre y trouve son compte dans la mesure où le gouvernement en place doit compter sur les autres partis lors de décisions importantes. Ainsi, le fait d'avoir un député dans l'opposition ne revêt pas grand importance puisque chaque vote en Chambre vaudra son pesant d'or pour le parti au pouvoir.
Et puis je ne suis pas si surprise que les Conservateurs s'enlisent, on avait vu ca avec Charest il y a pas si longtemps. On le donnait pour perdant avant même le début de la campagne et il aura damné le pion aux péquistes de Bernard Landry, prenant tout l'monde par surprise.
Et puis je ne suis pas si surprise que les Conservateurs s'enlisent, on avait vu ca avec Charest il y a pas si longtemps. On le donnait pour perdant avant même le début de la campagne et il aura damné le pion aux péquistes de Bernard Landry, prenant tout l'monde par surprise.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Les libéraux se rapprochent des conservateurs
La Presse Canadienne
Toronto
Le Parti libéral (PLC) s'approche encore du parti conservateur (PCC) dans les intentions de vote des Canadiens, à six jours des élections fédérales.
Le dernier sondage Harris-Decima mené pour la Presse Canadienne n'accorde plus que quatre points d'avance aux troupes de Stephen Harper. Celles-ci recueillent 31 pour cent des appuis, comparativement à 27 pour cent pour le PLC et 20 pour cent pour le Nouveau Parti démocratique (NPD).Douze pour cent des répondants appuient le Parti vert (PV).
Au Québec, la domination du Bloc Québécois est confortable. En Ontario, les libéraux ont l'avance avec 34 pour cent des intentions de vote, devant les conservateurs à 26 pour cent et les néodémocrates à 24 pour cent.
Harris-Decima signale que la débâcle récente de l'économie a heurté les appuis accordé aux conservateurs dans l'opinion publique canadienne.
Le sondage a été mené entre samedi et mardi derniers auprès de 1278 répondants; sa marge d'erreur est de 2,7 pour cent, 19 fois sur 20.
La Presse Canadienne
Toronto
Le Parti libéral (PLC) s'approche encore du parti conservateur (PCC) dans les intentions de vote des Canadiens, à six jours des élections fédérales.
Le dernier sondage Harris-Decima mené pour la Presse Canadienne n'accorde plus que quatre points d'avance aux troupes de Stephen Harper. Celles-ci recueillent 31 pour cent des appuis, comparativement à 27 pour cent pour le PLC et 20 pour cent pour le Nouveau Parti démocratique (NPD).Douze pour cent des répondants appuient le Parti vert (PV).
Au Québec, la domination du Bloc Québécois est confortable. En Ontario, les libéraux ont l'avance avec 34 pour cent des intentions de vote, devant les conservateurs à 26 pour cent et les néodémocrates à 24 pour cent.
Harris-Decima signale que la débâcle récente de l'économie a heurté les appuis accordé aux conservateurs dans l'opinion publique canadienne.
Le sondage a été mené entre samedi et mardi derniers auprès de 1278 répondants; sa marge d'erreur est de 2,7 pour cent, 19 fois sur 20.
Beppo a écritCitation :Ils peuvent encore espérer sauver les meubles avec un placement, mais ils pourraient tout aussi bien perdre le ballon aux mains des libéraux.
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
mdrrrrrrr
Et bien moi ca me plairait bien... J'ai trouvé Monsieur Dion pertinent lors du débat, j'aimerais pouvoir voir ce qu'il y a offrir. --Message edité par lucide le 2008-10-08 12:26:11--
C'est ce que je pressens depuis le début de la campagne. Argardez bin ça si on ne se réveille pas le 15 octobre ak in ouarnement minoritaire lébéreulllllllllll. Steph à la tête du paillis. Stie!
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Et bien moi ca me plairait bien... J'ai trouvé Monsieur Dion pertinent lors du débat, j'aimerais pouvoir voir ce qu'il y a offrir. --Message edité par lucide le 2008-10-08 12:26:11--