Publié : mar. juin 03, 2008 1:45 am
À son retour en Chambre après une semaine en Europe, le premier ministre Stephen Harper est demeuré sourd lundi aux demandes de l'opposition qui exige une enquête policière sur les circonstances ayant mené à la démission de Maxime Bernier.
L'affaire pourra néanmoins être fouillée par les parlementaires. Malgré l'opposition des conservateurs, le comité de la Sécurité publique a en effet adopté lundi une motion du député bloquiste Serge Ménard qui prévoit la tenue d'audiences sur la question.
Le comité commencera ses travaux le 10 juin et les poursuivra tant qu'il n'aura pas fait le tour du sujet. Il prévoit notamment convoquer M. Bernier et l'ex-conjointe de ce dernier, Julie Couillard.
Fait exceptionnel, la liste des témoins pressentis comprend en outre le premier ministre lui-même. Il est peu probable que le chef du gouvernement accepte de se prêter à l'exercice, mais Serge Ménard continue à espérer.
"S'il ne veut pas venir, tout le monde va penser qu'il a quelque chose de gros à cacher", a-t-il fait valoir. "Il devrait peut-être se rappeler qu'en l'absence d'information, c'est la rumeur qui court et la rumeur est toujours pire que la vérité."
L'appétit des médias pour l'histoire du couple Bernier-Julie Couillard est gigantesque, comme en témoignent les milliers d'articles de journaux et de reportages télévisés qui en font état depuis près d'un mois.
C'est probablement pourquoi les membres du comité ont tenu à préciser lundi qu'ils n'avaient aucunement l'intention de laisser leurs réunions se transformer en cirque.
Ils affirment qu'ils souhaitent seulement déterminer si la sécurité nationale a été mise en péril par le comportement de l'une ou l'autre de ces personnes au cours des derniers mois.
M. Ménard a confié qu'il n'avait aucunement l'intention de poser des questions sur les robes de Mme Couillard. Quant au libéral Ujjal Dosanjh, il a promis que ses collègues et lui se comporteraient avec sérieux et dignité.
"C'est une affaire très sérieuse. Ce n'est pas une question de politique partisane", a-t-il insisté, en marge de la réunion.
Même s'ils ont appuyé la motion du Bloc, les libéraux continuent à dire qu'ils préféreraient une véritable enquête publique, ou du moins une enquête policière approfondie.
C'est aussi le souhait du chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, pour qui ce serait le meilleur moyen d'obtenir des réponses satisfaisantes.
Pour le moment, le gouvernement semble cependant bien loin de se rendre à leurs arguments. À la période des questions, le premier ministre s'est en effet contenté de répéter que le ministère des Affaires étrangères reverrait sa méthode de traitement des documents secrets.
Le ministre par intérim David Emerson a expliqué que l'exercice serait mené par des fonctionnaires, et non par du personnel politique. Selon lui, il y a de bonnes chances que leur rapport soit rendu public.
"Je veux que ça soit fait de manière objective et professionnelle et je sais que les fonctionnaires feront appel à de l'expertise externe, au besoin", a-t-il déclaré.
http://www.matin.qc.ca/articles/2008060 ... llard.html
L'affaire pourra néanmoins être fouillée par les parlementaires. Malgré l'opposition des conservateurs, le comité de la Sécurité publique a en effet adopté lundi une motion du député bloquiste Serge Ménard qui prévoit la tenue d'audiences sur la question.
Le comité commencera ses travaux le 10 juin et les poursuivra tant qu'il n'aura pas fait le tour du sujet. Il prévoit notamment convoquer M. Bernier et l'ex-conjointe de ce dernier, Julie Couillard.
Fait exceptionnel, la liste des témoins pressentis comprend en outre le premier ministre lui-même. Il est peu probable que le chef du gouvernement accepte de se prêter à l'exercice, mais Serge Ménard continue à espérer.
"S'il ne veut pas venir, tout le monde va penser qu'il a quelque chose de gros à cacher", a-t-il fait valoir. "Il devrait peut-être se rappeler qu'en l'absence d'information, c'est la rumeur qui court et la rumeur est toujours pire que la vérité."
L'appétit des médias pour l'histoire du couple Bernier-Julie Couillard est gigantesque, comme en témoignent les milliers d'articles de journaux et de reportages télévisés qui en font état depuis près d'un mois.
C'est probablement pourquoi les membres du comité ont tenu à préciser lundi qu'ils n'avaient aucunement l'intention de laisser leurs réunions se transformer en cirque.
Ils affirment qu'ils souhaitent seulement déterminer si la sécurité nationale a été mise en péril par le comportement de l'une ou l'autre de ces personnes au cours des derniers mois.
M. Ménard a confié qu'il n'avait aucunement l'intention de poser des questions sur les robes de Mme Couillard. Quant au libéral Ujjal Dosanjh, il a promis que ses collègues et lui se comporteraient avec sérieux et dignité.
"C'est une affaire très sérieuse. Ce n'est pas une question de politique partisane", a-t-il insisté, en marge de la réunion.
Même s'ils ont appuyé la motion du Bloc, les libéraux continuent à dire qu'ils préféreraient une véritable enquête publique, ou du moins une enquête policière approfondie.
C'est aussi le souhait du chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, pour qui ce serait le meilleur moyen d'obtenir des réponses satisfaisantes.
Pour le moment, le gouvernement semble cependant bien loin de se rendre à leurs arguments. À la période des questions, le premier ministre s'est en effet contenté de répéter que le ministère des Affaires étrangères reverrait sa méthode de traitement des documents secrets.
Le ministre par intérim David Emerson a expliqué que l'exercice serait mené par des fonctionnaires, et non par du personnel politique. Selon lui, il y a de bonnes chances que leur rapport soit rendu public.
"Je veux que ça soit fait de manière objective et professionnelle et je sais que les fonctionnaires feront appel à de l'expertise externe, au besoin", a-t-il déclaré.
http://www.matin.qc.ca/articles/2008060 ... llard.html