C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Drame
Jérémy était un enfant battu, confirme la pathologiste
Agence QMI
Jean-Philippe Arcand
27/05/2011 14h02
MONTRÉAL - Jérémy Bastien-Perron est bel et bien mort des suites d’une hémorragie sous-durale «importante» et «non accidentelle» subie dans les minutes ou les heures avant que son cœur n’arrête de battre, aux environs de 18h30 le 6 décembre 2008.
«Pour moi, c’est clair qu’il s’agit d’un enfant battu», a insisté la Dre Caroline Tanguay alors qu’elle poursuivait son témoignage au procès de Stéphanie Meunier, accusée du meurtre prémédité du bambin de quatre ans.
La pathologiste qui a pratiqué l’autopsie du corps de l’enfant a déjà expliqué jeudi qu’elle avait rejeté la thèse d’une violente chute au sol, comme le prétendait Meunier lorsqu’elle a téléphoné au 9-1-1 le soir fatidique.
L’accusée expliquait que Jérémy était tombé en jouant au parc la veille et qu’il s’était évanoui pour une troisième fois au moment de l’appel.
La Dre Tanguay s’est montrée réticente face à ce scénario, soulignant que la victime avait les muscles des fesses gravement déchirés, ce qui pouvait lui donner beaucoup de difficulté à courir ou même marcher.
Ces blessures étaient en fait à ce point sévères que la pathologiste, qui compte plus de 1000 autopsies à son actif, affirme n’avoir jamais rien vu de tel. «Cet enfant avait deux trous à la place des fesses», a-t-elle signalé.
«C’était des blessures profondes, a-t-elle poursuivi. Ça prend un impact avec un objet lourd et rigide. Un des objets auquel j’ai pensé est un bâton de baseball.»
Le contre-interrogatoire de la Dre Tanguay a débuté en fin de matinée vendredi et se poursuivait en après-midi, au Palais de justice de Montréal.
Les mots me manque pour dire à quel point cette histoire me donne envie de vomir. Je voudrai qu'elle subisse le même traitement qu'elle a fait subir à ce petit ange jusqu'à se qu'elle meurt elle aussi ou qu'elle décide de mettre fin à ces jours elle même.
Masse-chaussette a écrit : J'ai l'impression de revoir l'histoire d'Isabelle Blain et Michel Otis .... J'ai envie de vomir quand je la vois sur la rue...
Et eux ils ont été acquittés en plus Je ne sais pas où tu demeures mais m'semble que les parents d'Isabelle Blain restaient à Pointe-aux-Trembles.
Une indemnisation pour les victimes qui sert à acheter du crack
Caroline Touzin
La Presse
Après avoir reçu une indemnité de quelque 5000$ à titre de victime d'un acte criminel, Francis Bastien s'est procuré du crack. Beaucoup de crack.
Contre-interrogé par la défense, l'homme de 29 ans a fait cette admission, hier, au procès de Stéphanie Meunier, au palais de justice de Montréal. Mme Meunier est accusée du meurtre prémédité de Jérémy Bastien-Perron, 4 ans, fils de Francis Bastien. À l'époque où le drame est survenu, en décembre 2008, Mme Meunier était la nouvelle conjointe de M. Bastien.
En plus d'acheter «beaucoup» de crack, cet argent a aussi permis à Bastien de payer une partie des frais funéraires engagés à la suite de la mort de Jérémy, a-t-il nuancé.
Les jurés ont appris hier que l'homme est aussi inculpé dans cette affaire: il est accusé d'homicide involontaire, de négligence criminelle, de voies de fait graves et de voies de fait ayant causé des lésions corporelles à son fils. Son enquête préliminaire aura lieu l'an prochain.
Stéphanie Meunier, 32 ans, a été accusée immédiatement après le drame, alors que M. Bastien l'a été un peu plus de deux ans plus tard.
Il a longtemps nié avoir lui-même battu son fils. Ce n'est qu'à l'enquête préliminaire de Mme Meunier, en avril 2010, qu'il a admis lui avoir donné des coups de ceinture et des coups de cuillère de bois pour le corriger. Il l'a aussi mordu une fois. L'accusée et lui auraient également forcé Jérémy à s'habiller en fille pour lui donner une leçon.
À sa deuxième journée à la barre des témoins, hier, Bastien a eu de nombreux trous de mémoire. Il a éprouvé beaucoup de difficulté à répondre à des questions simples, au point où le procureur de la Couronne, Me Louis Bouthillier, a senti le besoin de lui faire décrire son parcours scolaire. Bastien a intégré une classe pour enfants en difficulté d'apprentissage dès le début de son primaire. Il a quitté l'école à 17 ans avec l'équivalent d'une première secondaire.
Sa vie personnelle a été parsemée d'embûches. Son père l'a déjà battu à coups de ceinture. Ses parents sont morts dans un accident lorsqu'il avait 12 ans. Il a consommé des drogues dures. Il s'est séparé de la mère de Jérémy avant la naissance de l'enfant.
Il jure que, avant d'emménager avec Stéphanie Meunier et ses quatre enfants, il n'avait pratiquement jamais levé la main sur son fils.
Avec le recul, Bastien estime aujourd'hui qu'il s'est fait manipuler par l'accusée, qui l'aurait incité à corriger Jérémy. Elle n'aimait pas l'enfant, selon lui. «Quand tu es dedans, tu vois rien. Je l'aimais (Stéphanie). Je voulais une famille normale. Vu qu'elle était plus vieille, qu'elle avait quatre enfants, je me fiais un peu sur elle», a-t-il dit, hier, d'une voix mal assurée.
Bastien a fait la connaissance de l'accusée en mai 2008. Ils ont emménagé ensemble en novembre dans un logement de la rue Armand-Bombardier, à Rivière-des-Prairies.
L'enfant est mort cinq semaines plus tard d'un coup à la tête après avoir été battu à répétition pendant des jours, voire des semaines, selon la théorie de la Couronne. Son corps était couvert d'ecchymoses récentes et plus anciennes. Le père était alors absent depuis une semaine. Il participait à des tests pharmaceutiques dans un laboratoire montréalais pour gagner de l'argent rapidement. L'accusée avait alors la garde de Jérémy.
Tentatives de suicide
Après la mort de son fils, Bastien a fait deux tentatives de suicide, a-t-il dit, hier. Il prend aujourd'hui des médicaments pour maîtriser son anxiété. Cela l'aide à se sentir plus à l'aise en cour, pour dire la vérité en mémoire de son fils, a-t-il insisté.
Dans la première version qu'il a donnée aux enquêteurs, en décembre 2008, Bastien avait nié avoir déjà battu son fils à coups de ceinture. L'avocate de la défense, Me Joëlle Roy, lui a demandé s'il avait menti pour éviter de rendre l'indemnité de 5000$ ou encore par crainte d'être accusé à son tour. Il a répondu qu'il souffrait trop à l'époque pour se souvenir de tout.
«Peut-on oublier qu'on a battu son enfant?», lui a demandé l'avocate. «Ce sont des choses qui arrivent», lui a répondu le jeune homme, qui portait un chandail en coton ouaté marqué FBI. Le procès devant jury se poursuit aujourd'hui.
Jérémy Bastien-Perron n'a pas été victime d'une chute, selon la pathologiste
Caroline Touzin
La Presse
Aux yeux de la pathologiste qui a fait l'autopsie du corps de Jérémy Bastien, il est «clair et net» que l'enfant n'a pas été victime d'une chute.
La pathologiste Caroline Tanguay contredit ainsi la version que Stéphanie Meunier a donnée aux services d'urgence, le 6 décembre 2008, jour de la mort de l'enfant. La jeune femme est accusée du meurtre prémédité de Jérémy Bastien-Perron, 4 ans, qui était le fils de son nouveau conjoint.
Lorsqu'elle appelé le 911, ce soir-là, elle a expliqué que l'enfant était «tombé au parc» la veille. Elle a ajouté qu'il était «pas mal blessé».
En effet, selon le témoignage de la Dre Tanguay, le corps de l'enfant était «couvert de lésions, de la tête aux pieds, à l'avant et à l'arrière». Il est aussi «clair et net que cet enfant ne s'est pas affaissé» au sol, a-t-elle ajouté.
La plupart des blessures, dont celles qu'il avait à la tête, remontaient à moins de 24h avant sa mort. Le côté gauche de sa tête était si enflé que son oreille n'était plus visible. La médecin a notamment constaté des lésions aux parties génitales qui dataient de moins de cinq jours. «J'ai de la difficulté à voir comment un seul impact peut faire ça», a-t-elle dit.
Plus tôt au cours du procès, le père de Jérémy, Francis Bastien, a admis qu'il avait lui-même battu son fils. Il est d'ailleurs accusé d'homicide involontaire. Toutefois, lorsque son fils est mort, Bastien était absent du logement familial de Rivière-des-Prairies depuis une semaine pour participer à une étude clinique dans un laboratoire pharmaceutique. Mme Meunier était la seule adulte à s'occuper de l'enfant. Son procès, au palais de justice de Montréal, se poursuit aujourd'hui avec la suite du témoignage de la pathologiste.
Cette histoire là est une des plus épouvantables avec celle de la petite christina Blain et lorsqu'il y a du nouveau on a peur de lire la suite tellement ça fait mal au coeur.
Tout crime de ce genre contre notre petite relève de demain devrait être condamnable de la prison à vie et à vie ce n'est pas 25 ans seulement, mais jusqu'à la mort des bourreaux.