Mise à jour: 18/11/2009 20:52
Vaccination
Les rebelles essuient une pluie d'injures
Alain Rochefort
« Je suis une meurtrière parce que je ne veux pas me faire vacciner »
Certains clients d'Anne-Marie Pilon, 27 ans, coiffeuse au salon Vice Versa de Québec, utilisent toutes sortes de qualificatifs pour définir cet « archange du Mal » qui refuse encore et toujours de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1). « Je suis une marginale, une provocatrice, une insouciante, une égoïste, mais c'est pourtant un choix personnel. »
Asthmatique chronique, Mme Pilon fait fi des nombreuses incitations à se faire vacciner même si elle est considérée comme « à risque de complications » dans le cas où elle contracterait le virus. Elle trouve que le vaccin de la A (H1N1) est trop récent pour que l'on puisse lui faire confiance. « Ça n'a pas été assez testé », déplore celle qui est loin d’être la seule à se faire juger pour sa décision.
Travailleur dans le domaine de la santé alternative, Stéphane Losier, 34 ans, discute aussi beaucoup de ce sujet d'actualité avec ses patients ou proches.
« Indirectement, ils me disent que je ne suis pas peureux, que je ne suis pas conscient des risques que je prends. Même si j'avais une santé précaire, je ne pense pas que je me ferais vacciner. Je trouve que le risque de développer une réaction neurologique face au vaccin est plus important que celui de mourir de la grippe. »
Pas de vaccin sur ses enfants Tout comme le paternel, aucun des trois enfants de Stéphane Losier ne se fera donc vacciner. Ce dernier a d'ailleurs signé un papier afin d'interdire leurs institutions scolaires de prendre toute initiative à ce sujet.
« Aux parents qui me traitent d'insouciant, je leur réponds de s'informer sur ce qu'il y a vraiment dans ce vaccin, de s'informer sur ce qu'est une véritable pandémie. Moi aussi, je les trouve insouciants de se fermer les yeux et attendre leur injection sans savoir ce qu'ils se font vraiment administrer. Et puis, si le virus mute, tout le processus sera à recommencer. Je respecte néanmoins la décision de chacun », commente le résident de Lac-Beauport.
Le Dr Jean-François Pépin, de la clinique La Vie chiropratique, à Cap-Rouge, partage généralement l'avis de M. Losier. Le chiropraticien a d'ailleurs rédigé un document de 38 pages destiné à ses clients. Il porte sur les risques liés à la vaccination. « J'ai reçu beaucoup de courriels de gens qui me traitent d'irresponsable d'écrire des documents comme ça. Je les comprends parce que j'ai déjà été pour la vaccination, mais mes lectures m'ont progressivement fait changer d'avis. Il n'est pas facile de laisser tomber ses convictions. »
Le Dr Pépin déplore le fait que la vaccination est banalisée dans notre société actuelle. « On ne donne pas le choix aux gens. On utilise des phrases chocs pour les convaincre de se faire vacciner. Pourquoi ne pas développer nous-mêmes notre propre immunité avec de saines habitudes de vie et une bonne alimentation? »
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Ce n'est pas facile pour eux de s'exprimer sur le sujet et c'est tout ce que je désirais soulever comme point. 
Effectivement dans le vaccin du tétanos par exemple. J'ai eu ce vaccin et jamais eu de problème. 
