STÉPHANE QUINTAL
Le coach de Star Académie
Michelle Coudé-Lord
Le Journal de Montréal
08-02-2009
Stéphane Quintal est professeur d'éducation physique à Star Académie. Jeune retraité depuis trois ans, il s'ennuyait de travailler «en gang». Il en a trouvé une toute nouvelle avec les académiciens.
Mais il veut avant tout lancer un message positif aux jeunes sur l'importance de l'activité physique. Entrevue avec le professeur Quintal.
EST-CE QUE STÉPHANE QUINTAL S'HABITUE À SA VIE DE JEUNE RETRAITÉ DU HOCKEY?
J'ai dû faire des deuils. Après dix-sept ans de carrière, je me sentais totalement perdu. Ça m'a pris beaucoup de temps, les trois dernières années en fait pour bien effectuer le changement. Je n'avais qu'une passion, et c'était le hockey. D'ailleurs, je ne prononce jamais ce mot dans aucun autre projet. Aujourd'hui, je suis associé dans les Centres de conditionnement physique Mansfield dont celui à Brossard au Centre d'entraînement du Canadien.
LES JEUNES ACADÉMICIENS VIVRONT-ILS UN ENTRAÎNEMENT SPORTIF DIFFICILE, EXIGEANT?
Je veux leur donner un cadeau de vie. J'aimerais que l'entraînement devienne une habitude quotidienne. Nous allons leur montrer qu'être en forme vous aide à mieux vivre, voire à mieux chanter. J'apprends déjà tellement avec cette belle gang-là. Et ce sera nul autre que Jean Béliveau qui viendra inaugurer la patinoire de l'école de Star Académie à Sainte- Adèle.
AVEZ-VOUS PEUR D'ÊTRE JUGÉ TROP SÉVÈREMENT PAR LES CRITIQUES TÉLÉ?
Moi, je ne suis pas un animateur, mais un spécialiste de l'entraînement physique. Donc, je vais parler de ce que je connais. L'animation n'est pas un objectif dans ma vie professionnelle. J'ai participé à l'émission sportive de fin de soirée animée alors par Mario Langlois à Radio-Canada, et je n'ai pas aimé. Je me sentais mal dans ce rôle de critique. D'ailleurs au Québec, je trouve que l'on critique trop facilement pour tout et pour rien. Je connais trop la valeur du travail de chaque joueur pour tout à coup venir dire à la télé que ce qu'ils font n'est pas bon.
POURQUOI DIRE OUI À L'AVENTURE STAR ACADÉMIE?
Stéphane Laporte me l'avait offert il y a quelques années, et je lui avais d'abord dit non. Je n'étais pas prêt. Julie Snyder a récidivé pour cette 4e édition, et là j'ai embarqué. Je veux promouvoir l'importance de l'éducation physique chez les jeunes, l'importance d'en faire quotidiennement. Cela m'attriste tellement de voir les taux d'obésité incroyables chez les jeunes. Si Star Académie sert aussi à cela, j'en suis fort heureux. Et ça me permet de travailler en équipe.
Y A-T-IL BEAUCOUP DE PARALLÈLES À FAIRE ENTRE LES ARTISTES ET LES ATHLÈTES?
Absolument. Ce sont deux mondes de performance souvent extrême. Mais je ne veux pas employer le mot pression. Je trouve cela normal d'en avoir. Quand j'entends encore dire qu'un Vincent Lecavalier par exemple subirait plus de pression à Montréal, ça me choque, car tout cela est normal. Ça fait partie de la vie, la pression. Il faudrait qu'on cesse de mettre cela à l'avant-plan constamment. Ces jeunes académiciens devront apprendre à vivre au quotidien avec une pression. C'est aussi très enrichissant. La pression fait partie de la vie d'un athlète tout comme d'un chanteur.
QUE CROYEZ-VOUS QUE STAR ACADÉMIE VOUS APPORTERA?
Travailler avec Julie Snyder, Patrick Huard, Michel Rivard, René Angelil, tous des grands professionnels, ça ne peut qu'apporter quelque chose dans une vie. Je suis fier d'avoir été choisi. Et nous avons tellement déjà de plaisir ensemble. Patrick Huard peut parler de poker avec René Angelil, et moi de musique avec Michel Rivard, que je respecte énormément. On sent déjà la chimie dans l'équipe.
VOUS VENEZ D'AVOIR 40 ANS. C'EST QUOI LE BONHEUR POUR UN JEUNE RETRAITÉ DU HOCKEY?
C'est ma famille. J'ai une belle femme, deux enfants, une fille de 5 ans et un gars de 3 ans, j'ai trouvé mon autre but professionnel dans le milieu des affaires, et je joue au hockey dans ma ligue de garage avec mes chums. J'aurais pu me perdre. Je plains le joueur qui après sa carrière n'a pas cette fondation-là. Ma famille m'apporte tout aujourd'hui.
ET UNE CARRIÈRE CHEZ LE CANADIEN, EST-CE POSSIBLE UN JOUR?
Je l'espère. Pas de coaching pour moi, mais dans la gestion du club, je le souhaite.
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