A l'attention du directeur de l'information:
"Fermeture du Wal-Mart de Jonquière : C'est le comble de l'intimidation et du mépris" - Henri Massé, président de la FTQ
JONQUIERE, le 11 fév. /CNW Telbec/ - "Wal-Mart va devoir s'adapter au
modèle québécois de relations de travail et cesser d'agir en cow-boy, au
risque de s'aliéner un marché très lucratif.
"En annonçant la fermeture de son magasin de Jonquière, cette
multinationale du commerce de détail commet une erreur majeure au plan
corporatif tout en persistant dans une campagne antisyndicale de mépris et
d'intimidation qui ne fera qu'alimenter sa réputation de piètre citoyen
corporatif", a déclaré le président de la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), M. Henri Massé.
Un prétexte cousu de fil blanc
"Les allégations de précarité économique et de non-rentabilité de
l'établissement de Jonquière, dans un marché immédiat de 58 000 consommateurs,
alors même que l'entreprise ouvre un magasin à Labrador, dans un marché de
15 000 consommateurs, sont cousues de fil blanc et personne n'en est dupe.
"A sa face même, le communiqué de Wal-Mart Canada annonçant la fermeture
de Jonquière établit un lien de causalité très clair entre le processus de
syndicalisation, la négociation et la fermeture. Ce n'est certainement pas
l'état de la négociation qui aggrave la situation puisque les conditions de
travail n'ont pas changé", avance pour sa part Louis Bolduc, directeur
québécois des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du
commerce (TUAC).
Un message clair du gouvernement à Wal-Mart
"Nous demandons par ailleurs que le ministre du Travail, Michel Després,
donne suite à son acceptation de l'arbitrage de première convention collective
en nommant de toute urgence un arbitre qui puisse traiter ce dossier avec
toute la célérité qui s'impose. Il s'agirait là d'un message clair du
gouvernement à Wal-Mart qu'il existe un régime de relations de travail et des
lois que toute entreprise doit respecter chez nous", a repris le président de
la FTQ.
Un effet boomerang
"Pour nous, cette annonce de fermeture s'inscrit parfaitement dans la
campagne de harcèlement et d'intimidation qui a cours depuis des mois dans
tous les magasins Wal-Mart où les travailleuses et les travailleurs ont décidé
de se donner un syndicat pour négocier des conditions de travail décentes.
"Et si Wal-Mart pensait, par son geste irresponsable, avoir un effet
dissuasif sur les autres campagnes en cours, elle risque au contraire de se
retrouver avec un effet boomerang. Plusieurs travailleuses et travailleurs
approchés depuis mercredi nous ont fait part, en effet, de leur écoeurement
devant de telles tactiques tout en réaffirmant leur détermination à aller de
l'avant avec le mouvement de syndicalisation", a indiqué Marie-Josée Lemieux,
présidente des TUAC (section locale 503) et responsable du dossier de la
syndicalisation à Jonquière.
On ne tire pas sur l'ambulance
"Cette annonce est en soi inacceptable, mais elle l'est encore plus dans
une région sinistrée au chapitre de l'emploi après la fermeture des cuves
d'Alcan et l'annonce en début d'année de la fermeture définitive de la Consol.
Comme on dit familièrement, on ne tire pas sur l'ambulance pour enlever leur
emploi à 190 travailleuses et travailleurs, surtout lorsqu'on s'appelle Wal-
Mart, avec un chiffre d'affaires de plus de 250 milliards de dollars et un
bénéfice net de 9 milliards", a conclu Yvon Bellemare, président de la section
locale 501 des TUAC.
La direction de la FTQ, des TUAC et les représentants régionaux des deux
organisations se réuniront dans les prochaines heures pour déterminer la
marche à suivre et les actions à poser, tant sur le plan juridique que de la
mobilisation pour faire en sorte que Wal-Mart reconsidère sa décision dans le
dossier de Jonquière.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus
d'un demi-million de membres.
Vous trouverez le texte de ce communiqué et d'autres informations sur le
portail FTQ :
www.ftq.qc.ca