LE DOMAINE BLEU

Publié le 04 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Un procureur dans la tourmente
Richard Hétu, Collaboration spéciale



(New York) Diffusé le 20 juin sur la chaîne HBO, Sex Crime Unit, un documentaire signé Lisa Jackson, ne pouvait si bien tomber. Tourné en 2009 et 2010, le film jette un regard inédit sur le bureau d'enquête des crimes sexuels du procureur de Manhattan, dont la patronne, Lisa Friel, a démissionné la veille de la libération sur parole de Dominique Strauss-Kahn.

Après avoir suivi le travail de Friel et des membres de son unité, dont Artie McConnell, le procureur adjoint chargé initialement du dossier DSK, le téléspectateur peut encore mieux comprendre la complexité des affaires de violence sexuelle. Les procureurs ne doivent pas seulement réunir les preuves susceptibles de convaincre un jury «au-delà de tout doute raisonnable» - une tâche compliquée par les préjugés culturels -, mais également défendre la crédibilité de la plaignante.

Le documentaire montre bien la joie intense des membres de la Sex Crime Unit lorsqu'ils réussissent à obtenir un verdict de culpabilité. Et il permet aujourd'hui aux téléspectateurs qui l'ont vu d'imaginer facilement leur désarroi quant au possible effondrement des accusations contre l'ex-patron du FMI.

Aucune raison officielle n'a été donnée pour expliquer la démission de Friel. Le New York Times a cependant souligné dans son numéro de dimanche la décision étonnante du procureur de New York, Cyrus Vance, de confier les rênes du dossier DSK à deux procureurs adjoints travaillant à l'extérieur de la Sex Crime Unit.

Divisions

La veille, un autre quotidien de New York, le Daily News, avait de son côté affirmé que l'ex-patronne de la Sex Crime Unit s'était vigoureusement opposée à la volonté du bras droit de Vance, Dan Alonso, de procéder rapidement à l'inculpation de DSK.

Si tel était le cas, Lisa Friel ne serait pas la seule personne à New York à remettre en question la gestion de l'affaire DSK par Vance et Alonso.

«Ce sont des accusations extrêmement sérieuses», avait déclaré Cyrus Vance après l'inculpation de DSK sous sept chefs d'accusation, dont agression sexuelle et tentative de viol.

Le procureur avait alors évoqué les preuves médico-légales et autres réunies par la police de New York et son bureau, preuves qui avaient convaincu un grand jury composé de 23 personnes d'inculper l'ancien ministre français de l'Économie et des Finances.

Aujourd'hui, ces preuves, quelles qu'elles soient, ne semblent plus peser bien lourd face aux révélations des derniers jours mettant en cause la crédibilité de la plaignante. Emboîtant le pas des procureurs, le New York Post a évoqué dimanche et samedi la possibilité que la femme de chambre ait monnayé des services sexuels auprès de certains clients du Sofitel de New York.

Citant des sources anonymes proches des enquêteurs de la défense, le Post a également laissé entendre que la femme de chambre avait porté ses accusations contre l'ex-patron du FMI après que celui-ci eut refusé de la payer pour la fellation qu'il venait de recevoir.

Revers successifs

L'abandon par Cyrus Vance des charges contre DSK s'ajouterait à une série de revers encaissés par le procureur de Manhattan, qui a succédé il y a 18 mois au légendaire Robert Morgenthau.

Cyrus et ses adjoints ont récemment perdu le procès hautement médiatisé qu'ils avaient intenté contre deux policiers de New York accusés d'avoir tenté de violer une jeune femme. Ils ont également subi l'échec en tentant de convaincre un grand jury d'inculper deux hommes accusés d'avoir planifié des attentats contre des synagogues de New York. Et ils ont fait chou blanc en tentant de décrocher un verdict de culpabilité contre les superviseurs d'un chantier de construction où des pompiers avaient perdu la vie en tentant d'éteindre un incendie.

C'est en faisant allusion à ces revers que l'avocat de la femme de chambre a expliqué les agissements du procureur de New York la semaine dernière.

«Nous croyons qu'il a peur de perdre un autre dossier important», a déclaré Kenneth Thompson devant la presse.

Cyrus Vance s'est plus tard défendu en affirmant que son bureau avait fourni à la défense les informations sur leurs «soucis» concernant la crédibilité de la plaignante «comme légalement, éthiquement, nous le devons le faire».

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Le Dimanche 3 juillet 2011 | Mise en ligne à 8h43
Affaire DSK : le New York Post en remet
Richard Hétu

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DSK
Une Française va déposer plainte pour tentative de viol
Agence France-Presse
04/07/2011 09h44



PARIS - La journaliste et écrivaine française Tristane Banon, qui affirme avoir été agressée sexuellement en 2002 par Dominique Strauss-Kahn, va déposer plainte pour tentative de viol contre l'ex-patron du FMI, a annoncé lundi son avocat Me David Koubbi.

«Ma cliente Tristane Banon dépose plainte pour tentative de viol contre M. Dominique Strauss-Kahn. J'envoie le dépôt de plainte demain mardi 5 juillet au parquet, qui le recevra mercredi matin», explique l'avocat dans un entretien accordé au site internet de l'hebdomadaire L'Express.

«Avec ma cliente, nous avions pris notre décision avant ce rebondissement du 1er juillet, à savoir dès la mi-juin», poursuit l'avocat, évoquant le coup de théâtre de vendredi, quand des doutes ont été publiquement émis par le procureur américain sur les accusations d'agression sexuelle portées contre DSK par une femme de chambre d'un grand hôtel de Manhattan.

«J'ai pris le temps nécessaire parce que je ne voulais pas être instrumentalisé par la justice américaine», a expliqué Me Koubbi.

Après avoir annoncé le 16 mai que sa cliente envisageait de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn, Me Koubbi avait indiqué quatre jours plus tard que sa décision sur ce point était «réservée à plus tard».

«En aucun cas, ni Tristane Banon ni moi-même ne souhaitons être instrumentalisés par la justice américaine ou prêter quelque concours que ce soit afin que ces deux dossiers soient liés d'une manière ou d'une autre», avait alors déclaré Me Koubbi.

Tristane Banon, aujourd'hui âgée de 31 ans, avait affirmé en février 2007 à la télévision avoir été agressée sexuellement cinq ans plus tôt par M. Strauss-Kahn, dont le nom avait toutefois été masqué lors de la diffusion de l'émission.

En matière de tentative de viol en France, le délai de prescription est de dix ans et n'est donc pas écoulé.

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Le Figaro.fr avec Reuters
04/07/2011 | Mise à jour : 15:18 Réactions (13)

En 2002, la mère de Tristane Banon, une élue socialiste, avait dissuadé sa fille de porter plainte, ce qu'elle regrette aujourd'hui. Depuis, sa fille envisageait une action en justice.

La justice américaine a libéré vendredi sur parole Dominique Strauss-Kahn et lui a rendu l'argent versé en garantie en raison de doutes sur la crédibilité de la femme de chambre qui l'accuse de tentative de viol. Mais aucune des accusations retenues contre lui n'est abandonnée, a précisé le procureur général de New York.

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Cette histoire est tordue au plus haut point. Jamais un "soap" américain n'approche en "qualité" de revirements et de jeux de coulisses cette abracabante et rocambolesque histoire. Pourtant les pièces du puzzles commencent à prendre place.

2 petites questions à tous avant de détailler certains faits :

Qui de vous (de nous, je m'inclus) connaissait DSK avant cette accusation ?
Qui de vous (de nous, je m'inclus) connaissait le FMI avant cette accusation ?

Avant le printemps arabe, j'avais une vague idée de ce qu'était le FMI. À force de m'intéresser à ces événement internationaux, j'ai appris à comprendre un peu mieux ce que sont le FMI et la banque mondiale : pour faire simple, ces 2 organisations très puissantes fondées peu de temps après la 2ème guerre mondiale servent à réguler les secteurs financiers mondiaux. Être directeur d'une de ces organisations équivaut presque à être président d'un pays du G8, rien de moins, peut être même plus. Pour DSK, ben à part le fait de le savoir directeur, je n'avais aucune idée de l'homme.

Les acteurs :

DSK : que dire ? ça devient de plus en plus évident que c'est un pervers qui est très intelligent économiquement parlant. Dans son job il devait exceller et beaucoup de gens devaient le craindre.

"Ophélia" la femme de chambre : elle est une femme de chambre avec des contacts avec le monde interlope, elle est menteuse... et elle faisait (fait ?) probablement des petits extras.

district attorney Vance et son équipe : si on lit l'article de Richard Hétu plus haut (qui est un excellent journaliste !) on comprends que le cirque médiatique entourant cet événement tourne autour de lui et de son équipe par leur empressement à vouloir "planter" un gros poisson pour faire oublier les échecs précédents : erreur magistrale, ils ont oublié de s'assurer que le témoin soit crédible.

l'hotel Sofitel : leur rôle n'est pas net, "ils" ont possiblement fait des jeux de coulisse mais je n'en suis pas sur.

Maintenant, ce qui s'est passé : il y a eu sexe (fellation), tout le monde est d'accord. Consensuelle ? Très très possible mais il y a eu un accroc sur le prix et.... très possible qu'il n'y en ait pas eu (accroc sur le prix). DSK dit qu'il n'a pas payé car ça reviendrait à dire qu'il a eu recours au service d'une prostituée et Ophélia a été prétenduement violée, donc elle ne peut pas dire qu'elle a reçu de l'argent. Je ne sais pas ce qu'en pense les gars ici mais vouloir une fellation sous la force, c'est très très très risqué pour le petit bout de saucisse ! ... mais bon, il l'a peut-être violé et je me trompe, mais ça on ne le saura jamais...

Dans ce video (1), Naomi Wolf féministe de son état, met en relief des points importants, entre autre la rapidité et la violence de l'intervention policière versus "d'autres cas" de viols faient par des hommes puissants. Dans le video, on y apprend qu'à tous les jours des femmes se font violer par des hommes puissants mais que les causes prennent des mois avant de se faire entendre. Maintenant pensez-y, l'homme blanc riche et puissant contre la femme de chambre noire, qui se fait passer les menottes en moins de quelques heures après l'accusation, ça n'a pas de sens !

Donc, pour revenir à ce que je crois se dessine :

Ophélia se fait violer (ou pas). Elle décide de le faire "payer" (téléphone enregistré à son chum en prison). Elle porte plainte pensant faire du cash. Jusque là, tout va bien, c'est une bête histoire d'extorsion, aucun complot. Les propriétaires du Sofitel, ses patrons, apprenant la nouvelle, contactent "quelqu'un #1" en France avant même que DSK soit arrêté. "Quelqu'un #1" palabre avec son clan, clan qui ne veux pas voir DSK, grand favori, se présenter contre Sarko pour les élections de l'année prochaine. Et peut-être même, clan de "quelqu'un #1" ne veut pas voir DSK au FMI avec la négociation de ce qui se passe en Grèce présentement. "Quelqu'un #1" appelle "quelqu'un #2" aux states ayant pour ennemi commun, DSK. "Quelqu'un #2" à son tour palabre avec son clan et clan décide de mettre de la pression sur la boss du district attorney pour "accélérer" la mise hors service de DSK. La boss du district attorney, suite à plusieurs échecs récents ne veux pas jouer le jeu et remets sa démission. Que celà ne tienne, on fait appel au maire de NY pour forcer la main du district attorney Vance.

Maintenant, le côté obscure de la femme de chambre ressort. Le district attorney comprend que son témoin n'est pas très crédible et à son tour, il laisse couler de l'infos dans les médias pour ne pas perdre la face. Mais anyway, pas grave, la moitié de la mission est accomplie, DSK n'est plus directeur du FMI.

Maintenant, si DSK est exonoré, il peut revenir pour 1, se présenter à la tête du parti socialiste, et 2, se présenter contre Sarko aux présidentielle de 2012. Jusque, le parti socialiste, bien qu'ils se disent prêt à attendre DSK, s'est ré-organisé depuis le début de cette enquête et n'est peut-être plus intéressé de le revoir et même souhaite le voir "disparaitre". Donc on fait appel à quelqu'un de crédible dont la maman est député pour le parti socialiste : Tristane Banon. On lui demande alors, "tsé la poursuite que ta maman t'a empêché de faire en 2002, ben maintenant on te demande de procéder".

Voilà.

À la base, il n'y avait pas de complot, juste une tentative d'extorsion mais maintenant... je ne sais plus....

J'attends le chèque pour ce scénario, le film devrait sortir en 2013. Le rôle principal de DSK sera tenu par Rémi Girard.

(1) http://www.youtube.com/watch?v=k2ddpEj- ... re=related" onclick="window.open(this.href);return false;

Bon scénario, mais s.v.p. pas Rémy Girard pour le rôle principal.

Anya a écrit : Bon scénario, mais s.v.p. pas Rémy Girard pour le rôle principal.

Ben, il y a juste de lui de "big" au Québec. Tsé, c'est un film à Oscar ça. Pour le remplacer, faut trouver un petit gros laid... peut-être Julien Poulin (Bob "Elvis" Gratton)

Je sais, je beurre pas mal dans mon histoire...

Entrevue de Tristane Banon en 2007 avec des bips....
http://video.fr.msn.com/watch/video/dsk ... /13q60bed9" onclick="window.open(this.href);return false;

C,est vrai que c'est tellement rocambolesque ce qui se passe... En toute franchise, je suis sure et certaine que le scénario du film est déjà écrit et sur le bureau d'une gros boite de prod d'Hollywood.

Bref... moi je sais pas trop où ça s'en va tout ça, mais je dois dire que j'ai jamais rien lu de tel... C'est comme trop. Loll

Plainte d'une Française
DSK va porter plainte pour dénonciation calomnieuse
Agence France-Presse
04/07/2011 09h44 - Mise à jour 04/07/2011 11h52

PARIS - Dominique Strauss-Kahn, menacé d'une plainte pour tentative de viol par une journaliste française Tristane Banon, a chargé ses avocats français d'une action en justice pour dénonciation calomnieuse, ont annoncé ces derniers lundi dans un communiqué.

M. Strauss Kahn «a pris connaissance de l'intention de Mme Tristane Banon de déposer plainte à son encontre», or les faits qu'elle évoque sont «imaginaires», affirme ce communiqué. Par conséquent, Me Henri Leclerc et son associée, Me Frédérique Baulieu, «ont été chargés de rédiger une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Banon».

La journaliste et écrivaine française Tristane Banon, qui affirme avoir été agressée sexuellement en 2002 par Dominique Strauss-Kahn, va déposer plainte pour tentative de viol contre l'ex-patron du FMI, a annoncé lundi son avocat Me David Koubbi.

«Ma cliente Tristane Banon dépose plainte pour tentative de viol contre M. Dominique Strauss-Kahn. J'envoie le dépôt de plainte demain mardi 5 juillet au parquet, qui le recevra mercredi matin», explique l'avocat dans un entretien accordé au site internet de l'hebdomadaire L'Express.

«Avec ma cliente, nous avions pris notre décision avant ce rebondissement du 1er juillet, à savoir dès la mi-juin», poursuit l'avocat, évoquant le coup de théâtre de vendredi, quand des doutes ont été publiquement émis par le procureur américain sur les accusations d'agression sexuelle portées contre DSK par une femme de chambre d'un grand hôtel de Manhattan.

«J'ai pris le temps nécessaire parce que je ne voulais pas être instrumentalisé par la justice américaine», a expliqué Me Koubbi.

Après avoir annoncé le 16 mai que sa cliente envisageait de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn, Me Koubbi avait indiqué quatre jours plus tard que sa décision sur ce point était «réservée à plus tard».

«En aucun cas, ni Tristane Banon ni moi-même ne souhaitons être instrumentalisés par la justice américaine ou prêter quelque concours que ce soit afin que ces deux dossiers soient liés d'une manière ou d'une autre», avait alors déclaré Me Koubbi.

Février 2007

Tristane Banon, aujourd'hui âgée de 31 ans, avait affirmé en février 2007 à la télévision avoir été agressée sexuellement cinq ans plus tôt par M. Strauss-Kahn, dont le nom avait toutefois été masqué lors de la diffusion de l'émission.

Selon Me Koubbi, Tristane Banon avait à l'époque été dissuadée de porter plainte par sa mère, une élue socialiste de l'ouest de la France.

L'affaire avait resurgi avec l'arrestation à New York de Dominique Strauss-Kahn, qui était alors donné par tous les sondages comme le meilleur candidat socialiste et le vainqueur potentiel de la présidentielle de 2012 en France.

Retour à la politique?

L'annonce d'une plainte de Tristane Banon intervient alors qu'un retour en politique de Dominique Strauss-Kahn, qui pourrait très rapidement être blanchi par la justice américaine, est à nouveau ouvertement évoqué en France.

Selon un sondage Harris Interactive publié lundi, 42% des Français considèrent que Dominique Strauss-Kahn pourrait faire un «bon président de la République» soit autant que le député socialiste François Hollande et plus que la patrone du parti Martine Aubry (38%), les deux principaux candidats déclarés à la primaire socialiste.

En matière de tentative de viol en France, le délai de prescription est de dix ans et n'est donc pas écoulé.

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lolilou a écrit : C,est vrai que c'est tellement rocambolesque ce qui se passe... En toute franchise, je suis sure et certaine que le scénario du film est déjà écrit et sur le bureau d'une gros boite de prod d'Hollywood.

Bref... moi je sais pas trop où ça s'en va tout ça, mais je dois dire que j'ai jamais rien lu de tel... C'est comme trop. Loll

À écouter Micheline Lanctôt, elle confirme qu'il y a 8 projets qui ont déjà été déposés. L'entrevue vaut la peine d'être écouté, elle parle de testostérone et élabore son scénario à ce sujet, très drôle...

http://www.radio-canada.ca/audio-video/ ... 0905_1.asx" onclick="window.open(this.href);return false;

mouarf!!!! je le savais...

une accusation sans preuves et sans témoins il me semble que c est dur à plaider en tout cas la parole de l un contre la parole de l autre c est 50-50

Nafissatou Diallo poursuit le New York Post
Par LEXPRESS.fr avec AFP
Publié le 05/07/2011 à 19:31- Mis à jour à 19:56



REUTERS/Lucas Jackson
Son avocat, Kenneth Thompson a déposé plainte contre le tabloïd américain qui écrivait dans ses colonnes que la jeune femme était une prostituée.

Nafissatou Diallo se bat pour sa dignité. Son avocat, en tout cas, semble décidé à laver son image. La femme de chambre du Sofitel de New York a porté plainte ce mardi contre le New York Post pour un article l'accusant de prostitution.

"Nous avons porté plainte contre le New York Post pour avoir affirmé que la victime est une prostituée", déclare son avocat, Kenneth Thompson, dans un e-mail adressé à l'AFP.

Vendredi, les révélations du New York Times sur les mensonges avoués de la jeune femme avaient poussé le tabloïd, jusque là acharné contre DSK, à retourner sa veste. Dès samedi, le journal voulait sa part du scoop et écrivait, en citant une source proche du dossier, que la jeune femme se livrait "régulièrement" à la prostitution et que DSK "avait refusé de la payer" après une relation sexuelle présumée le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de New York, à l'origine du scandale.

Depuis la révélation par le procureur de New York, Cyrus Vance, des mensonges de Nafissatou Diallo, Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole et l'accusation est violemment secouée. A tel point que les charges retenues contre lui pourraient être levées avant la prochaine audience, fixée au 18 juillet.

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Publié le 04 juillet 2011 à 13h09 | Mis à jour le 04 juillet 2011 à 13h09
DSK président?
André Pratte
La Presse

À sa sortie de la salle d'audience d'un tribunal de New York hier midi, Dominique Strauss-Kahn était redevenu l'homme élégant, sûr de lui et souriant que, avant son arrestation en mai dernier, bien des Français voulaient avoir comme prochain président. Les procureurs de l'État ont fait savoir au juge qu'ils entretenaient maintenant de sérieux doutes sur la crédibilité de la victime présumée dans cette affaire. Le magistrat a libéré M. Strauss-Kahn sur parole, lui interdisant toutefois de quitter les États-Unis.

Ce rebondissement spectaculaire vient rappeler à tous l'importance fondamentale de la présomption d'innocence. À la suite de l'inculpation du politicien français, plusieurs médias et commentateurs, tout en rappelant du bout des lèvres que la culpabilité de DSK n'était pas prouvée, l'avaient bel et bien traité comme s'il était coupable. Cela était d'autant plus tentant que les procureurs de New York semblaient absolument convaincus de la véracité du témoignage de la femme de chambre, au point d'aller cueillir M. Strauss-Kahn dans un avion, quelques minutes avant le décollage vers Paris.

Dans une lettre envoyée aux avocats de l'ancien patron du FMI, les procureurs ont fait savoir que la victime présumée leur avait menti à plusieurs reprises. Notamment, la femme de 32 ans avait raconté en sanglotant le viol collectif dont elle aurait été victime dans son pays natal, la Guinée. Or, lors d'interrogatoires subséquents, elle a admis avoir inventé cette histoire au moment de demander l'asile au gouvernement américain.

Dans les rangs du Parti socialiste français, on s'est réjoui de ces développements. Certains ont suggéré que le processus du choix du candidat de la formation pour l'élection présidentielle soit suspendu, de sorte que Dominique Strauss-Kahn puisse présenter sa candidature. Gare aux conclusions hâtives! Le procureur-chef de l'État de New York, Cyrus Vance Jr., n'a pas encore laissé tomber les accusations contre M. Strauss-Kahn.

Il est vrai que la cause des procureurs semble maintenant très affaiblie. Néanmoins, il y a preuve incontestable qu'il y a eu relation sexuelle entre le politicien et la femme de chambre. La relation fut-elle consensuelle, comme le prétend M. Strauss-Kahn? Furieux, l'avocat de la dame a décrit en détail hier l'agression dont elle dit avoir été victime: «Il lui a saisi violemment le vagin et lui a fait mal. Les infirmières ont constaté les hématomes à son vagin!»

Si DSK sort blanchi de cette affaire, les socialistes lui offriront-ils l'investiture sur un plateau d'argent? Si c'est le cas, les électeurs français devront se demander s'ils peuvent faire confiance à un homme qui, agression ou pas, s'est comporté comme il l'a fait ce jour-là dans la suite 2806 du Sofitel de New York.

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Je ne suis nullement surprise de la tournure des évènements, c'était clair qu'ils allaient fouiller chaque menu détail de la vie de la victime pour la discréditer. Quand on porte plainte contre un homme aussi important c'est pas long que la cavalerie débarque pour démolir celui ou celle qui aura osé. Je ne sais pas si cette femme dit ou non la vérité mais je doute qu'on finisse réellement par le savoir, mais pour ma part, suivant la réputation du monsieur, je lui donne un peu plus que le bénéfice du doute. Mais bon l'issue est aussi prévisible qu'un épisode de téléroman de Fabienne Larouche, donc en queue de poisson.

New York
DSK embarré en dehors de son domicile
Première publication 6 juillet 2011 à 09h00



Présentement sous les feux des projecteurs alors que le procès qui lui est intenté à New York fait la manchette, Dominique Strauss-Kahn a vécu une situation embarrassante hier soir.

Alors qu'il rentrait à son domicile de New York avec sa femme Anne Sinclair, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international n'est pas parvenu à ouvrir la porte, le tout devant des dizaines de journalistes qui les attendaient.

La situation a duré environ trois minutes, lors desquelles DSK et son épouse ont tenté sans succès d'ouvrir la porte de leur luxueux domicile temporaire. Un jeune homme est finalement venu à leur aide et a réussi à ouvrir la porte.

Même une fois la porte ouverte, les époux ont eu de la difficulté à retirer la clé de la serrure et les journalistes présents ont continué de tenter de lui soutirer quelques mots. Questionné sur son état d'esprit actuel, Strauss-Kahn a déclaré qu'il se sent comme «celui qui n'arrive pas à enlever sa clé».

Une fois la clé retirée, DSK et sa femme souhaitent bonne nuit à la presse et referment la porte de la résidence.

BFMTV diffuse la vidéo sur son site Internet.

http://tvanouvelles.ca/lcn/lebuzz/archi ... 90038.html" onclick="window.open(this.href);return false;


[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VnksKSQV ... r_embedded[/youtube]

Cette cause est des plus fascinantes, j'en suis devenu accroc. Pour les détails sordides liés à la dame, je tiens juste à souligner que les plus croustillants viennent de la poursuite au criminel (district attorney) et non de la défense.

Je m'interroge encore sur la véracité de ce qui s'est réellement passé. Si c'est vrai, c'est très malheureux pour la dame car elle risque de faire renvoyer en Guinée car elle a mentit sur son statut de réfugiée. Son mensonge étant qu'elle s'est fait violée par un gang alors que c'est faux, ceci étant confirmer par elle. Plus, son appel téléphonique à un ami en prison le lendemain en "Guinéen" qui a été traduit où elle dit qu'elle va se farcir le gros poisson car il est riche. Plus, son compte de banque avec 100000$. Plus les 5 téléphones cellulaires qu'elle paie. Elle est donc liée au monde interlope et pour toute ses raisons, elle a perdu toute crédibilité. Ce n'est plus un témoin crédible et le non-lieu pourrait avoir lieu aujourd'hui car les avocats de la défense et le DA se rencontrent au moment où j'écris ces lignes.

Ce qui est fascinant est tout le jeu de coulisses qui tourne autour. À juste titre, cet incident a déjà déclenché 5 poursuites directement et indirectement :

- DSK poursuivi au criminel par le DA
- DSK poursuivi au civil par la dame, appelons-la Ophélia
- DSK poursuivi par Tristane Banon en France
- DSK qui a son tour contre-poursuit Tristane Banon pour diffamation
- Ophélia qui poursuit le torchon NY-Post

et il pourrait y en avoir d'autres :

- DSK qui poursuit le DA pour traitement abusif
- DSK qui poursuit la dame Ophélia pour diffamation
- DSK qui poursuit le torchon NY-Post


allouette..........

Anya a écrit : New York
DSK embarré en dehors de son domicile
Première publication 6 juillet 2011 à 09h00



Présentement sous les feux des projecteurs alors que le procès qui lui est intenté à New York fait la manchette, Dominique Strauss-Kahn a vécu une situation embarrassante hier soir.

Alors qu'il rentrait à son domicile de New York avec sa femme Anne Sinclair, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international n'est pas parvenu à ouvrir la porte, le tout devant des dizaines de journalistes qui les attendaient.

La situation a duré environ trois minutes, lors desquelles DSK et son épouse ont tenté sans succès d'ouvrir la porte de leur luxueux domicile temporaire. Un jeune homme est finalement venu à leur aide et a réussi à ouvrir la porte.

Même une fois la porte ouverte, les époux ont eu de la difficulté à retirer la clé de la serrure et les journalistes présents ont continué de tenter de lui soutirer quelques mots. Questionné sur son état d'esprit actuel, Strauss-Kahn a déclaré qu'il se sent comme «celui qui n'arrive pas à enlever sa clé».

Une fois la clé retirée, DSK et sa femme souhaitent bonne nuit à la presse et referment la porte de la résidence.

BFMTV diffuse la vidéo sur son site Internet.

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[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VnksKSQV ... r_embedded[/youtube]

Mouahhhhhhhhhh

Malike a écrit : Je ne suis nullement surprise de la tournure des évènements, c'était clair qu'ils allaient fouiller chaque menu détail de la vie de la victime pour la discréditer. Quand on porte plainte contre un homme aussi important c'est pas long que la cavalerie débarque pour démolir celui ou celle qui aura osé. Je ne sais pas si cette femme dit ou non la vérité mais je doute qu'on finisse réellement par le savoir, mais pour ma part, suivant la réputation du monsieur, je lui donne un peu plus que le bénéfice du doute. Mais bon l'issue est aussi prévisible qu'un épisode de téléroman de Fabienne Larouche, donc en queue de poisson.

Tu aurais voulu qu'il se laisse accuser indument ? Es-tu certaine que cette femme dise la vérité ? Pourquoi plus elle que lui ?

surtout quelle a déjà porté des accusations de viol (collectif) et là elle vient dire c était pas vrai c était pour être réfugiée et la deuxième fois c est qu elle dit que c est parcequ il a de l argent elle va se farcir le gros poisson hohohohoho elle croit au père noel on dirait

Publié le 05 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour le 05 juillet 2011 à 05h00
Apprendre du cas DSK
Brigitte Breton
Le Soleil

(Québec) L'affaire Dominique Strauss-Kahn aurait dû rappeler l'importance de respecter la présomption d'innocence et de ne pas s'improviser juge. Mais non. La personne accusée d'un délit passe du jour au lendemain du statut de criminel à victime, et vice-versa. Une autre plainte s'annonce et c'est reparti. De grâce, tirons les leçons qui s'imposent et laissons la justice suivre son cours des deux côtés de l'Atlantique.

On en avait entendu et vu de toutes sortes lorsque l'ex-dirigeant du Fonds monétaire international (FMI) a été accusé en mai d'avoir séquestré et agressé sexuellement une femme de chambre dans un chic hôtel de New York.

Sans preuve et sans procès, certains avaient déjà condamné Dominique Strauss-Kahn, le séducteur, le dragueur impénitent. Son fort penchant pour les femmes et le sexe ne pouvait que le conduire à effectuer ce faux pas, à glisser dans la violence et la criminalité.

Avec le même portrait, d'autres avaient aussitôt innocenté l'homme pressenti pour représenter les socialistes à la présidentielle de 2012, le faisant même la victime d'un complot. Dominique Strauss-Kahn était certes un séducteur et un dragueur, mais non un violeur. L'accusation d'une femme de ménage, immigrante de surcroît, ne pouvait être que fabulation, que mensonge. Certains croyaient même que le public n'avait pas à être informé des déboires de DSK avec la justice américaine, estimant que cette affaire de moeurs était de l'ordre de la vie privée, du simple «troussage de domestique».

Le revirement de la semaine dernière a fait basculer les choses et a suscité d'autres scénarios, dont une autre version de celui du complot New York-Élysée. Les doutes émis par les procureurs de l'État sur la crédibilité de la victime présumée enlevaient du coup tout tort possible à DSK. Du moins selon des amis, mais aussi pour certains qui l'avaient curieusement déjà reconnu coupable.

DSK pouvait même rêver à nouveau de diriger le Parti socialiste, voire de diriger la France. Du calme! L'affaire judiciaire n'est pas encore close. Le prochain rendez-vous avec la justice américaine est prévu pour le 18 juillet. Respectons les étapes, allons au bout du processus avant de décider qui est blanchi et qui a fauté d'une façon ou d'une autre.

La même prudence et la même retenue s'imposent pour l'autre cause impliquant DSK, cette fois en France, où la journaliste et écrivaine Tristane Banon vient de déposer une plainte pour tentative de viol. Les faits reprochés remonteraient à 2002. Des faits «imaginaires», une dénonciation calomnieuse, ont aussitôt répliqué les avocats de l'ex-patron du FMI.

Là encore, évitons de nous revêtir de la toge des magistrats. Chaque partie aura sa démonstration à faire. Évitons aussi de faire des amalgames douteux, de banaliser ou de généraliser. Chaque cause est particulière. Le comportement d'une personne jugé sans reproche à un endroit et à un moment précis ne signifie pas que ses actes furent toujours exemplaires dans d'autres circonstances.

Les soubresauts entourant l'affaire Strauss-Kahn nous rappellent comment il est délicat de traiter des accusations de violence et d'agression sexuelle, de déterminer la frontière entre la relation sexuelle forcée ou consentie. D'autant plus lorsqu'une des personnes impliquées détient un poste de pouvoir et dispose de beaucoup de ressources financières et de contacts.

Des victimes préfèrent se taire plutôt que de faire face au processus judiciaire, en plus d'avoir parfois à subir le jugement du public et des médias.

Ce ne sont pourtant que la dénonciation et la condamnation qui feront comprendre aux abuseurs et aux violents qu'il y a des gestes et des comportements inacceptables et intolérables pour quiconque, qu'importe son sexe, ses origines ou son statut social.

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Beppo a écrit : [...]


Tu aurais voulu qu'il se laisse accuser indument ? Es-tu certaine que cette femme dise la vérité ? Pourquoi plus elle que lui ?

J'ai bien dit que je ne sais pas qui dit vrai, je dis que le monsieur a une réputation qui le précède alors je ne trouve pas inconcevable qu'il ait pu poser de tels gestes. Et je te retournes la question, tu dis indûment, es-tu es si certain qu'il est blanc comme neige?