Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

Le Mercredi 6 juillet 2011 | Mise en ligne à 18h10| Commentaires (4)
L’accusatrice de DSK réclame un nouveau procureur
Richard Hétu

L’avocat de l’accusatrice de Dominique Strauss-Kahn demande au procureur de Manhattan, Cyrus Vance, de se récuser et de confier à un procureur spécial les rênes du dossier. Kenneth Thompson a formulé cette demande dans une lettre dont Reuters a obtenu copie.

Me Thompson reproche au procureur de Manhattan d’avoir laissé couler des informations préjudiciables à sa cliente. Sa lettre a été rendue publique après une rencontre entre les avocats de la défense et ceux de l’accusation. À l’issue de cette rencontre, le bureau du procureur s’est contenté de dire que «l’enquête se poursuit».

Vendredi dernier, Cyrus Vance avait détaillé dans une lettre les doutes de son équipe concernant la crédibilité de la femme de chambre d’origine guinéenne qui accuse DSK de l’avoir agresseé sexuellement. Il est à noter que plusieurs des informations explosives publiées la veille par New York Times n’étaient pas inclues dans cette lettre, y compris les révélations concernant les liens entre la plaignante et des individus soupçonnés de trafic de drogue et de blanchiment d’argent.

L’avocat de la plaignante répète que les erreurs commises par celle-ci ne signifient pas qu’elle n’a pas été victime d’une agression sexuelle dans la suite de l’hôtel Sofitel de New York le 14 mai.

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Beppo
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Beppo »

Malike a écrit : [...]


J'ai bien dit que je ne sais pas qui dit vrai, je dis que le monsieur a une réputation qui le précède alors je ne trouve pas inconcevable qu'il ait pu poser de tels gestes. Et je te retournes la question, tu dis indûment, es-tu es si certain qu'il est blanc comme neige? ;)
En ce qui concerne les présentes accusations, avoue avec moi que ça n'augure pas bien du tout pour la dame. Est-il blanc comme neige ? Autant qu'elle.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

Publié le 06 juillet 2011 à 20h57 | Mis à jour à 21h00
Le procureur de Manhattan refuse de se retirer de l'affaire

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Mariano Andrade et Stéphane Jourdain
Agence France-Presse
New York

Le procureur de Manhattan a annoncé mercredi le maintien des poursuites pour crimes sexuels contre Dominique Strauss-Kahn et exclu de se dessaisir de l'affaire, comme l'a réclamé l'avocat de la victime présumée en accusant le bureau du procureur de «fuites» dans la presse.

«Je vous écris pour le compte de la victime afin de demander le retrait immédiat de votre bureau» de l'affaire «DSK», écrit mercredi Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre de l'hôtel Sofitel de 32 ans qui accuse M. Strauss-Kahn, dans une lettre adressée au procureur Cyrus Vance.

«Les habitants de l'Etat de New York ont le droit d'avoir un ministère public équitable et impartial dans un dossier aussi important» et «votre bureau, malheureusement, a montré qu'il était incapable de remplir ces critères», ajoute l'avocat dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie mercredi.

«Votre bureau est apparemment responsable de fuites répétées et préjudiciables dans les médias la semaine dernière, qui visaient à discréditer la réputation de la victime, voire, et c'est peut-être le plus grave, à ébranler les charges qui pèsent contre M. Strauss-Kahn», lance Me Thompson.

L'avocat évoque également un «possible conflit d'intérêts» entre l'ancien patron du FMI et l'accusation, ayant pour origine le fait qu'une responsable du bureau du procureur serait mariée à l'un des avocats de M. Strauss-Kahn.

Selon le New York Times du 20 juin, la femme en question s'était récusée dès que son mari avait appris que son cabinet allait travailler pour DSK.

Le procureur de Manhattan a aussitôt manifesté son «désaccord profond» avec le contenu de cette lettre et refusé de se retirer de l'affaire. «Toute suggestion selon laquelle ce bureau devrait se retirer est complètement dénuée de fondements», a déclaré Erin M. Duggan, porte-parole du bureau du procureur.

«L'enquête se poursuit», avait indiqué plus tôt le bureau du procureur Vance, à l'issue d'une réunion avec les avocats de l'ex-patron du FMI.

Toute la matinée, les médias avaient été suspendus au résultat de cette rencontre, attendant l'éventuelle annonce de l'abandon des poursuites contre «DSK». Mais aucune information n'a filtré de la réunion qualifiée de «constructive» par Benjamin Brafman, l'un des défenseurs de l'ancien ministre.

L'intéressé, tout sourire, est de son côté rentré à son domicile de Manhattan peu avant 16h30 accompagné de son épouse Anne Sinclair. Le couple, qui s'était rendu en fin de matinée dans un immeuble de bureaux proche de Times Square, n'a pas adressé la parole aux journalistes.

Libéré vendredi de son assignation à résidence, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international est toujours formellement poursuivi pour crimes sexuels à la suite des accusations d'une femme de chambre guinéenne.

Mais le récit erroné, sous serment, de l'accusatrice, révélé à l'occasion d'une audience vendredi, semblait depuis compromettre la tenue d'un procès pour la tentative de viol présumée qui aurait eu lieu le 14 mai dans une chambre d'hôtel à New York.

La prochaine audience devant le tribunal pénal de New York est toujours prévue pour le 18 juillet.

Les ennuis judiciaires de Dominique Strauss-Kahn se poursuivaient pendant ce temps en France avec le dépôt par la journaliste Tristane Banon d'une plainte pour tentative de viol remontant à 2003. Le parquet de Paris a indiqué mercredi que cette plainte était «à l'étude».

Désormais, le parquet peut décider de mener une enquête préliminaire, d'ouvrir une information judiciaire confiée à des juges ou de classer sans suite. Il n'est soumis à aucun délai pour prendre cette décision.

La plainte de Tristane Banon concerne des faits allégués remontant à 2003, quand cette romancière âgée de 32 ans avait rencontré Dominique Strauss-Kahn dans un appartement parisien dans le cadre de la préparation d'un essai.

Pour DSK, la scène que Tristane Banon a racontée lors d'une émission télévisée en 2007, puis dans un entretien au site internet AgoraVox en 2008, est «imaginaire». Ses avocats ont prévenu qu'une procédure pour dénonciation calomnieuse serait engagée.

Passible de quinze ans de réclusion, la tentative de viol est un crime prescrit au bout de dix ans. L'agression sexuelle, elle, est un délit, qui est prescrit trois ans après les faits.

Mais l'enquête risque d'être compliquée par l'absence de témoins et d'expertise corporelle. «Dans ces affaires, c'est parole contre parole», reconnaît d'ailleurs la plaignante.

L'avocat de la jeune femme, Me David Koubbi a affirmé dans les médias qu'il disposait «de témoignages de personnes qui ont récupéré Tristane après les faits et de textos échangés à cette même période».

Plusieurs dirigeants socialistes ont exprimé leur dégoût en évoquant la plainte de Mlle Banon, Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, dénonçant un «torrent de merde» et le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault un «feuilleton nauséabond».

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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

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Publié le 07 juillet 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

DSK, la sentence

Mario Roy
La Presse

Aujourd'hui, la meilleure façon d'évaluer l'importance d'un événement quelconque est de compter les différentes théories du complot auxquelles il donne lieu! Plus il y en a, plus l'événement est marquant...
Il s'agit d'un véritable tournant de civilisation. Depuis que l'internet est devenu le principal manufacturier de l'opinion publique, la réalité n'est plus du tout perçue de la même façon qu'avant. Les faits, même avérés, ne sont plus incontestables. La vérité est devenue insaisissable - un concept périmé, en somme.

«Le conspirationnisme n'est pas en lui-même une maladie psychologique, mais plutôt le symptôme d'un esprit qui a décollé de la réalité», écrit le journaliste torontois Jonathan Kay, du National Post, dans un essai colossal, Among The Truthers (non traduit en français).

Or, cet esprit planant, c'est celui de toute une civilisation dorénavant dépendante d'événements en forme de cubes de Rubik. C'est-à-dire: susceptibles d'être tournés dans tous les sens afin qu'il s'en dégage, indépendamment des faits, le plus grand nombre de «vérités» possibles!


En se référant à cette grille, on peut donc affirmer que l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn est une affaire de première grandeur, quelle que soit l'issue qu'elle connaîtra à New York et à Paris.

En quelques semaines, on a en effet gratifié l'affaire d'une bonne demi-douzaine de théories du complot, sans parler de la consécration ultime: une thèse, la plus audacieuse, échafaudée par Thierry Meyssan lui-même. Meyssan, le pape du conspirationisme moderne; l'inspiration de milliers de truthers du 11 septembre qui, après lui, ont essaimé sur le web.

Meyssan, donc, estime que l'affaire DSK relève d'un complot du... vous ne devinez pas?... du «complexe militaro-industriel israélo-états-unien», :lol: bien entendu! Le patron du Fonds monétaire international a ainsi été mis hors circuit parce que, pour simplifier à l'extrême, il allait enclencher le processus de remplacement du dollar en tant que monnaie de réserve, une opération adossée au... dinar libyen - celle-là, on ne l'a pas vue venir.

C'est évidemment facile de se moquer. Mais la thèse Meyssan est probablement la moins corrosive parce que, justement, elle est la plus excentrique. Les autres théories échafaudées autour de l'affaire DSK, parfois presque plausibles, risquent de faire plus de mal.

Liens entre l'Élysée (lire: Nicolas Sarkozy) et l'hôtel Sofitel permettant d'éliminer l'adversaire socialiste probable? Complot ourdi au sein du PS lui-même? Punition imposée à un libertin par la puissante droite morale américaine? Saccage du FMI par directeur interposé? Conspiration strictement criminelle? Toutes ces «vérités» sont là pour rester...

Bien malgré lui, DSK est ainsi passé instantanément d'une luxueuse chambre d'hôtel de Manhattan à l'inconfort d'une dimension irréelle - celle qui s'ébaudit sur le web - où il n'existera plus jamais de vérité définitive à son sujet.

En soi, c'est déjà une lourde sentence.
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GI.Joe
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par GI.Joe »

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Publié le 07 juillet 2011 à 14h47 | Mis à jour à 14h47

Tristane Banon disposerait d'éléments matériels contre DSK

Agence France-Presse
Paris

La plainte de l'écrivaine française Tristane Banon pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn repose sur des éléments matériels et ne se résumera pas à un «parole contre parole», a déclaré jeudi à l'AFP son avocat, Me David Koubbi.
«Nous disposons d'éléments matériels, des textos ont été envoyés et il existe des attestations», a dit l'avocat sans préciser la teneur de ces attestations. «Ce ne sera pas parole contre parole», a-t-il ajouté.

«De nombreuses personnes se tiennent à la disposition de la justice pour témoigner», a dit Me Koubbi.

La plainte pour tentative de viol déposée par Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn a été reçue mercredi par le parquet de Paris où elle est «à l'étude».


Le parquet peut décider de mener une enquête préliminaire, d'ouvrir une information judiciaire confiée à des juges ou de classer sans suite.

Tristane Banon, 32 ans, affirme avoir été agressée sexuellement en 2003 par M. Strauss-Kahn alors qu'elle était une amie de sa fille et venait l'interviewer dans le cadre de la préparation d'un livre.

L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), âgé de 62 ans, qui a plaidé non coupable dans les accusations de crimes sexuels portées contre lui par une femme de chambre dans un hôtel new-yorkais, rejette aussi avec force les allégations de Tristane Banon. Les avocats de DSK ont averti qu'une procédure pour dénonciation calomnieuse serait engagée quand ils auront pris connaissance de la plainte.

Passible de 15 ans de réclusion, la tentative de viol est un crime prescrit au bout de dix ans en France. L'agression sexuelle, elle, est un délit prescrit trois ans après les faits.

Libéré le 1er juillet de son assignation à résidence à New York, l'ancien directeur général du FMI est toujours formellement poursuivi aux États-Unis pour crimes sexuels. Mais le récit erroné, sous serment, de son accusatrice semble compromettre la tenue d'un procès.

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Ouch ! :gla:
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GI.Joe
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par GI.Joe »

Publié le 07 juillet 2011 à 16h33 | Mis à jour à 16h33

Présidentielle: les Français rejettent Dominique Strauss-Kahn

Agence France-Presse
Paris, France

Une forte majorité de Français ne souhaite pas que le socialiste Dominique Strauss-Kahn se présente à la présidentielle de 2012, selon deux sondages réalisés ces derniers jours, au moment où une plainte était déposée contre lui à Paris pour tentative de viol.
Toutefois, 44% des Français pensent toujours que Dominique Strauss-Kahn ferait «un bon président de la République», selon un sondage Opinionway pour Le Figaro Magazine et la chaîne LCI.

Parmi les candidats déclarés à l'investiture socialiste, DSK se situe derrière François Hollande -qui ferait un bon président pour 50% des sondés- mais devant la patronne du parti, Martine Aubry (41%), et Ségolène Royal (21%).

Cette enquête, réalisée en ligne les 4 et 5 juillet auprès d'un millier de personnes, montre que 65% des Français ne souhaitent pas qu'il se présente à la présidentielle (contre 35%). Chez les sympathisants socialistes, la proportion est de 55% contre 45%.


Le baromètre CSA pour le quotidien économique Les Echos, qui sera publié vendredi, révèle également que 62% des Français ne souhaitent pas une candidature de l'ex-patron du Fonds monétaire international à la primaire du parti socialiste, qui doit désigner son candidat à la présidentielle.

Selon cette enquête, réalisée par téléphone les 5 et 6 juillet auprès d'un millier de personnes, seuls 33% des Français souhaitent sa candidature.

«Son image a été fortement et durablement atteinte» et, «dans l'opinion publique, les conditions d'un éventuel retour dans le jeu politique ne lui sont pas favorables», commente l'institut CSA.

L'hypothèse d'un retour en course de DSK, grand favori des sondages pour la présidentielle en France jusqu'à son arrestation à New York à la suite d'accusations de crimes sexuels portées par une employée d'hôtel, a resurgi après sa libération sur parole le 1er juillet. Mais la donne s'est encore compliquée en début de semaine avec le dépôt d'une plainte contre lui par une écrivaine française de 32 ans, Tristane Banon.

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Blague que j'ai lu ailleurs :

Les américains ont PFK et les français ont DSK : un est frit, l'autre est cuit ! :gla: :lol:
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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

DSK: des membres de la communauté africaine de New York réclament un procès
NEW YORK (AFP) - 07.07.2011 19:45


Image
NEW YORK, NY - JULY 07: Rev. Lisa B. Jenkins, a supporter of the hotel maid who has accused Dominique Strauss-Kahn of sexual assault, speaks to the media at a small rally outside New York State Supreme Court on July 7, 2011 in New York City. Supporters called on the case to continue to be prosecuted although the maid's credibility has recently been questioned by investigators. Mario Tama/Getty Images/AFP

Des représentants de la communauté africaine de New York ont demandé jeudi à ce que la femme de chambre guinéenne qui accuse Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels obtienne qu'il soit jugé, estimant qu'un abandon des charges constituerait "une grave erreur judiciaire".

"Nous demandons à ce que justice soit faite", a déclaré Togba R. Porte, un des dirigeants de l'organisation United African Congress, lors d'une conférence de presse devant le tribunal pénal de Manhattan où l'ancien patron du FMI a comparu à plusieurs reprises ces dernières semaines.

La victime présumée de M. Strauss-Kahn, une Guinéenne de 32 ans travaillant à l'hôtel Sofitel de Manhattan, "doit être entendue par un tribunal, pas derrière des portes closes", a-t-il ajouté. M. Porte a estimé qu'un éventuel abandon des poursuites constituerait "une grave erreur judiciaire".

"Tout ce qu'on demande, c'est qu'elle puisse obtenir un procès", a insisté Lisa Jenkins, membre d'une église de Harlem, la "Blessed trinity baptist church", demandant que ce ne soit pas toujours "ceux qui ont le pouvoir" qui l'emportent. Une dizaine de personnes de la "communauté" étaient présents à la conférence de presse.

Dans un communiqué, la confédération d'organisations de la communauté africaine écrit que "la femme de chambre du Sofitel, dont tout prouve qu'elle a été agressée sexuellement, risque de ne jamais obtenir de procès à cause de son passé, sans rapport avec les violences sexuelles dont elle a été victime le 14 mai".

Le récit erroné de la femme de chambre, sous serment, révélé par le bureau du procureur de Manhattan Cyrus Vance à l'occasion d'une audience le 1er juillet, paraît compromettre la tenue d'un procès de Dominique Strauss-Kahn, tandis qu'un abandon pur et simple des charges semble désormais possible.

Le bureau du procureur a indiqué mercredi que l'enquête se poursuivait et que les charges étaient maintenues, à l'issue d'une réunion avec les avocats de l'ex-patron du FMI.

Jeudi, d'autres représentants de la communauté noire de New York ont demandé que le procureur Cyrus Vance soit déssaisi au profit d'un procureur spécial, comme l'a demandé le même jour l'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson.

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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

Publié le 09 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Anne Sinclair: «La femme sacrificielle»

Image

Marc Thibodeau
La Presse

(Paris) La conjointe de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair, soutient l'ex-directeur général du Fonds monétaire international face à la justice américaine. L'engagement inconditionnel de la célèbre journaliste lui vaut d'être pratiquement sanctifiée par la presse française, qui ne s'empêche pas pour autant de remettre en question son comportement, rapporte notre correspondant.

La femme de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair, a tout abandonné illico pour se rendre auprès de son mari à New York lorsque la nouvelle retentissante de son arrestation pour agression sexuelle a fait le tour de la planète.

Elle affiche depuis une détermination et un calme dans l'adversité qui lui valent l'admiration de plusieurs chroniqueurs français.

Dans un récent article, le Nouvel Observateur en fait presque une martyre en dépeignant son arrivée au tribunal new-yorkais. «À cet instant, blême, dépouillée, elle est le visage de la femme sacrificielle. À la face du monde, c'est elle qui porte l'homme à terme, son bras soutenant fortement son époux», souligne l'hebdomadaire.

Le Figaro dépeint la scène avec le même lyrisme. «Lors de l'audition de Dominique Strauss-Kahn [...] on n'a vu qu'elle. Elle, droite. Moins apprêtée que d'habitude mais plus ardente. Émouvante toute de noire vêtue, comme une figure de tragédie marchant droit vers son destin. Prête à l'assumer, à le défier, malgré cette drôle de haie d'honneur, ou de déshonneur, qui les attend», écrit le quotidien.

L'auteure de l'article sur le «mystère Anne Sinclair», Anne Fulda, note qu'une interrogation lancinante vient cependant brouiller le portrait. Comment une «icône des années 80», modèle d'émancipation qui voulait à la fois l'amour, la réussite professionnelle et les enfants, peut-elle accepter «de soutenir un homme suspecté d'avoir violenté une femme» ? Et d'être «trompée à la face du monde entier?»

Au courant des infidélités

Le journaliste Michel Taubmann, qui a écrit une biographie de Dominique Strauss-Khan récemment bonifiée et rééditée pour couvrir les développements new-yorkais, souligne qu'Anne Sinclair n'a jamais douté de l'innocence de son mari dans cette affaire.

«Elle a été totalement solidaire avec lui dès le premier jour. Elle l'a toujours soutenu et n'a jamais cru qu'il ait pu violer une femme», souligne en entrevue M. Taubmann, qui a communiqué quelques fois avec elle après l'arrestation.

«Dominique est un homme bien, honnête et droit. Je crois en lui plus que jamais. Notre couple est d'une solidité à toute épreuve. Nous sortirons de ce drame ensemble, dignes et droits, main dans la main», lui a-t-elle notamment déclaré dans un message.

Selon M. Taubmann, Anne Sinclair est «parfaitement au courant que son mari lui a été infidèle à plusieurs reprises par le passé», contrairement à ce que laissent entendre certaines personnes se présentant comme des proches de la journaliste.

L'écrivaine Laure Adler a affirmé récemment dans une entrevue à la télévision que la femme de Dominique Strauss-Kahn «quittait la table» lorsque les aventures de son mari étaient évoquées devant elle. Un «ami» non identifié a par ailleurs affirmé qu'elle faisait preuve d'une capacité de «déni hallucinante» à ce sujet.

Le couple avait déjà été confronté publiquement à cette problématique il y a quelques années lorsque Dominique Strauss-Kahn a été soumis à une enquête interne après avoir eu une relation avec une employée du Fonds monétaire international.

Anne Sinclair avait alors écrit sur son blogue, en se portant à la défense de son conjoint, qu'ils s'aimaient «comme au premier jour».

Vers une vengeance

«Il est très important pour elle et elle est très importante pour lui», relève M. Taubmann, qui insiste sur le caractère «passionnel» de leur relation.

Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair se sont rencontrées sur le plateau de sa célèbre émission, Sept sur sept, en 1989, et se sont mariés deux ans plus tard. La journaliste, riche héritière, a décidé de renoncer aux entrevues politiques après la nomination de son conjoint au poste de ministre des Finances et de l'Industrie, se faisant graduellement de plus en plus discrète dans les médias.

Agissant comme conseillère pour son mari, elle se préparait à soutenir activement sa campagne pour obtenir l'investiture socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, un objectif qui semble aujourd'hui largement compromis.

Selon le Canard enchaîné, la journaliste ne digère pas que plusieurs autres candidats socialistes, dont Martine Aubry, aient voulu écarter trop vite Dominique Strauss-Kahn du jeu. Elle inciterait même ce dernier à se «venger».

Le Nouvel Observateur affirme qu'elle a pressé ses proches, dans un récent message, de ne pas oublier «tous ceux qui nous ont craché à la gueule», montrant une agressivité qui cadre mal avec le stoïcisme affiché devant les tribunaux.

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lorraine48
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par lorraine48 »

j ai bien de la misère à croire que ce procès va se réaliser et si il se réalise la femme (violentée) aura bien de la difficulté à rendre son histoire réaliste car elle a déjà menti en disant qu elle s était déjà fait violenté dans le passé par après avoir avoué que c était une fausseté qu elle avait faite pour avoir sa citoyenneté , là elle va se faire dire que cette fois elle a menti et cétait pour avoir de l argent elle risque gros d en sortir non comme une victime mais comme une manipulatrice vénale , de toute facon elle risque de se faire retourner dans son pays et en plus elle risque fort de repartir sans argent et avec sa réputation ternie
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MsPontchartrain
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par MsPontchartrain »

Culture et médias

Le viol ? Y’a rien là !

Sophie Durocher

27-06-2011 | 02h53



Dans l’affaire DSK, il s’est dit en France toutes sortes de niaiseries sur les femmes, le sexe et le viol. Mais si vous pensez que toutes ces énormités ont été dites par des machos finis, j’ai des petites nouvelles pour vous. Les pires horreurs que j’ai lues ont été prononcées par une femme.

Elle s’appelle Catherine Millet. Son nom vous dit sûrement quelque chose. Il y a 10 ans, elle avait sorti son livre La vie sexuelle de Catherine M.. Elle y racontait ses parties de jambes en l’air dans des clubs échangistes.

Elle était même venue au Québec pour nous raconter ses 1001 baises. Catherine Millet est directrice d’une grande revue sur l’art et elle est très respectée en France.


La faute aux médias

Dans une entrevue publiée vendredi par le webzine français Rue89, Catherine Millet fait, à propos de l’affaire DSK, des déclarations à faire dresser les cheveux sur la tête.

« Je pense que ça a été très exagéré par la presse par rapport à l’opinion publique. Autour de moi, je n’ai entendu personne qui soit scandalisé par cette affaire, pas même une femme. Tout le monde a pris ça plus ou moins à la rigolade ou comme Jack Lang qui avait déclaré «il n’y a pas mort d’homme»».

Une femme de chambre affirme qu’elle s’est fait violer par le patron du FMI et les petits amis de Catherine Millet se tapent sur les cuisses en riant aux éclats !

Pour Madame Millet, toute cette affaire a été montée en épingle par les méchants journalistes qui se sont scandalisés d’une « banale » affaire de viol, alors que ses petites copines parisiennes, elles, trouvent qu’il n’y a rien là !


C’est la faute aux victimes

Mais Madame Millet ne s’arrête pas là. « Cette affaire révèle le féminisme dans ses pires aspects. Les femmes apparaissent comme des êtres très faibles qui ont besoin de la protection d’un juge contre tous les hommes qui risquent de les agresser. Plutôt que de créer des associations pour aider les femmes à déposer des plaintes et payer des avocats, les féministes feraient mieux de leur apprendre à considérer ces agressions sexuelles avec une certaine distance, à les relativiser. Il faut aider les femmes à être fortes par elles-mêmes plutôt qu’en se réfugiant derrière la loi ».

Pardon ? Millet reproche aux féministes de vouloir protéger, devant les tribunaux, les droits des victimes de viol ! Moi qui pensais que les intellectuelles françaises avaient 10 ans de retard sur les Québécoises, je dois réviser mes évaluations : elles en sont encore au Moyen-Âge !


Une violence ordinaire

Si vous ne vous êtes pas encore étouffés en lisant cette entrevue, sachez que Madame Millet trouve aussi que les femmes agressées n’ont qu’à… passer à autre chose.

« Je risque de choquer, mais je ne comprends pas les femmes qui se disent traumatisées, sévèrement traumatisées par un viol. (…) C’est un traumatisme qu’on peut surpasser comme n’importe quelle violence ordinaire. »

Et si Catherine Millet avait elle-même été victime d’un viol, voici comment elle aurait réagi : « j’aurais laissé faire en attendant que ça se passe, et je m’en serais tirée en me disant que c’était moins grave que de perdre un oeil ou une jambe. Je ne me serais pas sentie atteinte. Ma personne ne se confond pas avec mon corps. »

Je ne connais pas UN SEUL journaliste québécois (homme ou femme) qui serait resté bien gentiment assis sur sa chaise pendant que son invité dit des énormités pareilles.

Je ne sais pas ce qui m’a le plus choqué dans cet article. Le mépris de cette femme pour les victimes de viol, ou la complaisance du journaliste de Rue89 qui continue l’entrevue en lui parlant de maillot de bain sur la plage, comme si de rien n’était.
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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

En portant plainte contre DSK, Tristane Banon met un terme à huit ans d'"enfer"
06/07/2011
Sarah LEDUC

Alors qu'elle a gardé le silence depuis le début de l'affaire du Sofitel de New York, la journaliste française, Tristane Banon, qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer en 2003, a porté plainte ce mardi contre l'ex-patron du FMI.

Tristane Banon a hésité pendant plus de huit ans. Huit ans pendant lesquels Dominique Strauss-Kahn a "tenu les rênes de sa vie", comme elle l’a déclaré dans une interview exclusive à sortir ce mardi dans les colonnes du journal L’Express. Huit ans "d’enfer" auxquels elle a décidé de mettre un terme.

La journaliste et écrivain de 32 ans a adressé, ce mardi, au parquet de Paris une plainte visant DSK pour tentative de viol dans un appartement parisien en 2003 alors que l’affaire de New York se dégonfle. "Elle va être instruite et je tiens à vous signaler que, dans l'hypothèse où M. Dominique Strauss-Kahn viendrait à ne pas comparaître devant une cour d'assises, nous saurions alors à quoi nous en tenir quant au traitement judiciaire de ce type d'affaires en France", a déclaré son avocat, Me David Koubbi.

Interrogé auparavant par l'AFPTV, ce dernier a expliqué que Tristane Banon avait pris cette décision parce que "lorsqu'en France ou ailleurs, vous êtes victime d'une tentative de viol, il faut déposer plainte."

Il affirme par ailleurs que les derniers rebondissements dans le volet new-yorkais de l'affaire DSK n’ont pas de liens directs avec le dépôt de plainte de sa cliente aujourd’hui. Tristane Banon a déclaré à l’Express qu’elle envisageait cette option depuis le 15 mai et qu’elle s’est décidée à la mi-juin.

"L’autre femme"

Depuis le début de l’affaire du Sofitel, le nom de Tristane Banon est sur toutes les lèvres. Elle est "l’autre femme" qui dit avoir subi une agression sexuelle de la part de l’ancien directeur du FMI. Pourtant, on ne l’entendait pas. Traquée par l’ensemble des médias internationaux, elle ne s'est pas prononcée une seule fois depuis la plainte de Nafissatou Diallo. Un choix délibéré pour ne pas être associée à la présumée victime et plaignante américano-guinéenne.

"Depuis le 14 mai, on décide de ce que veut dire mon silence, on interprète chaque mot de mon avocat sans même l’écouter. On n’a pas non plus compris que je ne vienne pas soutenir Nafissatou Dialo sur les plateaux télé. Je n’ai pas voulu commenter car je ne sais rien de son cas", se justifie-t-elle toujours dans l’Express.

Accablée par son propre silence, elle s’est pourtant décidée à sortir de l’ombre par la voix de son avocat. Dans les colonnes de l’Express, Tristane Banon se justifie : "Je ne peux plus entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne dépose pas plainte."

"Aujourd’hui, de voir Strauss-Kahn libre, dîner dans un restaurant de luxe entre amis, ça me rend malade", avoue-t-elle.

"Chimpanzé en rut"

Tristane Banon a évoqué plusieurs fois son agression présumée par DSK. Elle fait ses premiers aveux publics lors d'une émission de Thierry Ardisson, diffusée sur la chaîne Paris Première en 2007. Elle lâche la bombe sur un ton badin, évoquant le "chimpanzé en rut" qui lui aurait sauté dessus, dans un appartement en 2003, au cours d’une interview pour les besoins d’un livre.

L’ancien ministre aurait tenté de dégrafer son soutien-gorge et de déboutonner son pantalon. Il se serait montré pressant au point qu’elle a dû se débattre en lui donnant des coups de pied.

Dans l’entretien à l’Express, elle donne plus de détails : "Je ne parle pas des détails sordides, de ses doigts dans ma bouche, de ses mains dans ma culotte après m’avoir fait sauté le jean et le soutien-gorge, sous mon col roulé noir… "

Le nom de DSK est bipé par la production de l'émission "93, Faubourg St Honoré" et l’affaire ne fait à ce moment-là peu de bruit. Ce n'est qu'en 2008, au moment du scandale révélé par le Wall Street Journal sur la liaison entre l’ancien directeur du FMI avec une économiste hongroise Piroska Nagy, que Tristane Banon donne le nom de son agresseur présumé. Elle confirme en octobre 2008 sur le site de journalisme citoyen, Agora Vox, qu’elle parlait bien de DSK dans l’émission de Thierry Ardisson.

L’AFP publie aussitôt une dépêche où DSK, alors directeur général du Fonds monétaire international (FMI), annonce "avoir mandaté son avocat afin de "poursuivre judiciairement avec détermination" ceux qui relaieraient "des rumeurs malveillantes" le concernant".

La jeune journaliste refuse de porter plainte, dissuadée notamment par sa mère, Anne Mansouret, conseillère régionale PS, qui dit aujourd’hui "regretter" d’avoir débouté sa fille.

Tentative de viol ou agression sexuelle ?

La justice va désormais devoir qualifier ces accusations : s’agirait-il d’une tentative de viol, comme l’affirme Me Koubbi, ou bien d’une agression sexuelle ? Sur un plan juridique, la prescription en matière de tentative de viol est de 10 ans. Ce crime est théoriquement passible de quinze ans de réclusion, mais difficile à démontrer des années après les faits. En revanche, elle n’est que de trois ans en matière d’agression sexuelle. Dans ce cas, si cette qualification était retenue, les faits présumés seraient donc prescrits.

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont immédiatement riposté en menaçant de porter plainte à leur tour contre Tristane Banon pour "dénonciation calomnieuse".

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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

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DSK, une femme et un ascenseur
Publié le 9 juillet 2011 à 12h46
Par Actu France-Soir

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Selon le New York Times, Dominique Strauss-Kahn aurait été aperçu en train de monter dans un ascenseur du Sofitel avec une femme qui ne travaillait pas à l'hôtel la nuit précédant son arrestation.

La personnalité de Nafissatou Diallo est depuis plusieurs jours scrutée. Chaque jour amène une nouvelle révélation et celle qui paraissait au début de l'affaire DSK n'être qu'une employée modèle d'un grand hôtel new-yorkais est désormais présentée comme une manipulatrice, potentiellement liée à un réseau de trafic de drogues. Aujourd'hui, samedi, on apprend que Nafissatou Diallo ne coopère pas de manière active avec la police.

Mais si les informations sur la femme de chambre du Sofitel se multiplient, d'autres concernant Dominique Strauss-Kahn foisonnent également. Vendredi, on apprenait grâce au New York Times que deux employées de l'hôtel new-yorkais avait refusé les avances de DSK. Selon des sources policières, l'ancien directeur du Fonds monétaire international aurait invité deux employées à le rejoindre dans sa suite. Les deux employées, invitées séparément, avaient refusé, alors que la demande de DSK serait intervenue la nuit qui a précédé son arrestation.

Le journal ajoute qu'une caméra vidéo a filmé cette même nuit, outre ces deux employées, l'ancien directeur général du FMI en train de « monter dans un ascenseur vers 1h20 avec une femme qui ne travaillait pas à l'hôtel ». Cette personne a pu être identifiée, mais « elle a refusé de répondre aux questions des enquêteurs » quant à l'objet de sa visite, poursuit le quotidien new-yorkais, qui cite une source policière sous le couvert de l'anonymat.

Le quotidien américain indique également que le samedi, à 9h24 précisément, DSK a commandé un petit-déjeuner pour une seule personne.

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Affaire Tristane Banon : Une enquête est ouverte
Mis à jour le 10 juillet 2011 à 11h16
Par Kael Serreri

Trois jours après la plainte déposée par la jeune femme pour tentative de viol, le parquet de Paris a décidé d’enclencher la machine judiciaire.

Une enquête préliminaire, comme son nom ne l’indique pas, est une investigation ouverte hors des cas de flagrance. La flagrance est ici lointaine, c’est peu de le dire, puisque les faits que reproche Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn remonteraient au mois de février 2003. Il s’agira donc pour les fonctionnaires de la brigade de répression de la délinquance contre la personne, en charge du dossier, de vérifier les allégations de la plaignante plus de huit ans après leur déroulement supposé. L’histoire a déjà été narrée plusieurs fois par Tristane Banon, dans une émission de télé, une vidéo diffusée sur Internet, à l’AFP et à L’Express.

La jeune femme raconte qu’elle interrogeait l’homme politique dans le cadre d’un livre qu’elle préparait à l’époque sur les erreurs de personnalités éminentes du pays. Après une première interview peu probante, l’apprentie romancière avait, dit-elle, accepté un second rendez-vous, que le ténor socialiste avait promis plus intéressant. Il l’avait donc reçue dans un appartement aux allures de garçonnière, où il aurait essayé, brutalement, de la faire céder à ses avances. « Il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d’ouvrir mon jean […] On s’est battu, au sol », avait expliqué Tristane Banon, qui qualifie aujourd’hui l’épisode de tentative de viol. Une qualification qu’il faudra maintenant démontrer, et l’exercice risque d’être ardu. « Dans la tentative de viol, il y a forcément une tentative de pénétration. Dans l’agression sexuelle, ce n’est pas le cas », a expliqué à l’AFP Me Claude Katz, avocat au barreau de Paris. « A-t-il tenté une pénétration ? C’est ça la question », a ajouté le juriste.

Un enregistrement

« Notre dossier est solide. […] Il y a des éléments matériels, ce ne sera pas du parole contre parole », s’est défendu David Koubbi, le conseil de Tristane Banon. En l’espèce, les témoignages des « nombreuses personnes » qui « se tiennent à la disposition de la justice » et des « textos ». Charge donc à l’enquête préliminaire, anciennement surnommée « enquête officieuse » et connue pour être propice à enterrer les affaires, de déterminer ce qui s’est réellement passé. Les enquêteurs devront pour cela vérifier plusieurs choses. Tout d’abord les différentes versions de Mademoiselle Banon, qui a fait plusieurs récits, différents, de la scène. Des éléments objectifs ensuite. L’appartement dans lequel aurait eu lieu le second rendez-vous, est un point important, ne serait-ce que pour savoir si DSK avait l’habitude d’y recevoir des journalistes. Un autre élément probant pourrait être le magnétophone prévu pour l’interview, que Tristane Banon a assuré avoir mis en marche immédiatement après son arrivée dans l’appartement. Dans son entretien à L’Express, la jeune femme précise : « Il a arrêté le dictaphone, m’a attrapé la main puis le bras. » Avant donc, les faits répréhensibles.

Des textos

Me Koubbi a précisé que des SMS faisaient partie des éléments matériels qu’il a déposés entre les mains de la justice. Des messages que Tristane Banon affirme avoir reçus de la part de Dominique Strauss-Kahn après son agression. Sur le plateau d’Ardisson en 2007, alors qu’elle raconte pour la première fois son histoire, la romancière assure que DSK lui a « envoyé tout de suite un texto en disant “alors je vous fais peur”, d’un air provocateur ». Si Tristane Banon a conservé cette correspondance, DSK pourrait avoir à s’en expliquer, lui qui a qualifié les faits rapportés par la plaignante « d’imaginaires ».

Des témoins

Dominique Strauss-Kahn, François Hollande… L’essentiel de la liste des témoins de l’affaire est composé d’élus socialistes, Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon étant elle-même conseillère générale de l’Eure. Mme Mansouret devrait tenir une place de choix dans la procédure car elle a confirmé les déclarations de sa fille, arguant qu’elle l’avait à l’époque encouragée à ne pas déposer plainte. Cette ancienne candidate à la primaire socialiste a assuré que DSK s’était excusé auprès d’elle de son attitude qu’il avait qualifiée de « tentative de séduction ». François Hollande aurait également été au courant, selon Anne Mansouret, ce que le premier secrétaire nie aujourd’hui farouchement, déclarant n’avoir « eu aucune connaissance des faits – réels ou supposés ». Reste que la réponse à toutes ces questions risque de se faire attendre, l’enquête préliminaire n’étant soumise à aucun délai.

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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

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:crazy: Quelle famille !


Exclusif : la police veut entendre la deuxième épouse de DSK
Stéphanie Marteau - Marianne | Mercredi 13 Juillet 2011 à 19:55

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Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, sort à l’instant de six heures d’audition dans les locaux de la BRDP (Brigade de répression de la délinquance contre la personne). Entendue 48 heures après sa fille, la conseillère régionale socialiste de Haute Normandie a « donné plusieurs éléments confidentiels à la police, et notamment des noms ». Elle est également revenue sur les soupçons de manipulations politiques dont nombre de proches de DSK soupçonnent Tristane Banon.


La demi-sœur de la jeune romancière, Anne-Laure Banon, est en effet l’ex-femme de l’UMP Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au commerce extérieur. Quant au demi-frère de Tristane, Patrick Banon, il fut un temps l’assistant parlementaire de ce dernier. « Ma fille n’a jamais vu son père et ne connait pas cette partie de la famille», assure Anne Mansouret, qui a détaillé aux policiers la généalogie familiale.

Les enquêteurs ont également interrogé l’élue PS sur les lieux présumés de la tentative de viol, qui seraient situés, selon Tristane Banon, au 13 rue Mayet, dans le 6ème arrondissement de Paris. La jeune femme se souvient que DSK lui aurait dit qu’il s’agissait de « l’appartement d’un ami ».


Le 12 juillet, les policiers s’étaient rendus sur place pour vérifier les noms sur les boîtes aux lettres. Ils poursuivent leurs investigations. Anne Mansouret, aujourd’hui, leur a « donné un certains nombres de pistes ». Désormais, les enquêteurs recherchent Brigitte Guillemette, la deuxième femme de Dominique Strauss-Kahn, qui est également la marraine de Tristane Banon. Jusqu’à présent, la mère de Camille Strauss-Kahn, qui soutient son père à New-York, n’a répondu à aucune convocation.


En 2003, juste après les faits supposés, Anne Mansouret lui avait demandé conseils. Brigitte Guillemette lui avait conseillé d’en « parler directement avec DSK », ce qu’elle avait fait. Ce dernier, selon Anne Mansouret, aurait alors avoué avoir « pété un câble ».

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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

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Mariama la psy de Nafissatou
Elle a été mandatée par l’avocat pour soutenir sa cliente. Sa conviction : il y a bien eu viol.
De notre correspondant à New York Olivier O’Mahony - Paris Match

Jeudi 14 juillet 2011

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« Qu’elle est jolie ! C’est vraiment elle… » En regardant les clichés de Nafissatou publiés par Paris Match la ­semaine dernière, Mariama Diallo affiche un grand sourire, comme devant les photos d’une amie intime. Elle pose son index sur l’un des tirages, où l’on voit la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn ­regarder l’objectif, joliment maquillée, avec du bleu clair sur les paupières. ­Subitement, son visage s’assombrit. « Oh, la pauvre, murmure-t-elle en repensant au calvaire que vit la jeune femme. Quel courage elle a eu de parler… »

Mariama est assistante sociale. C’est une belle Black, très distinguée, coquette et féministe jusqu’au bout des ongles. Son job : dispenser des séances de thérapie, individuelle ou collective, avec des victimes de viols ou de violences conjugales. Diplômée d’un Masters in Social Work (maîtrise en assistance sociale) de l’université de Columbia, elle travaille depuis 2006 à l’association Sanctuary for Families (SFF), créée en 1984 pour venir en aide aux femmes battues.

Mariama est née dans un village peul, pas très loin de celui de Nafi

Le week-end du 4 juillet, l’avocat de Nafissatou l’a mandatée pour devenir la psychothérapeute de cette dernière. Ce qui fait d’elle l’une des très rares personnes à voir régulièrement la jeune femme qui vit recluse, quelque part dans New York, avec sa fille, sous protection policière. Tenue au secret professionnel, Mariama livre pour Paris Match ses impressions quant à la crédibilité de l’accusatrice de DSK, aujourd’hui mise en cause par le procureur Cyrus Vance. Avançant son expérience professionnelle et sa connaissance des femmes, elle a ­acquis une conviction : « Le viol a bien eu lieu. » Des multiples séances qu’elle a eues avec Nafissatou depuis dix jours, elle tire une certitude : « Elle ne ment pas. Je n’ai absolument aucun doute, elle a dit la vérité. Je connais ce genre de femmes, je viens de la même ethnie, on parle la même langue. Nafissatou n’est pas une prostituée comme j’ai pu le lire dans un tabloïd, car, chez les Peuls, coucher avec un homme hors mariage, c’est s’exclure de la communauté. »
Des cas désespérés, Mariama en a vu des dizaines.

Sa spécialité, c’est l’aide aux femmes africaines en détresse, ­mariées de force, excisées, violentées par leur mari, etc. Née en Guinée, dans un village peul de la région du Fouta-­Djalon, pas très loin de celui de Nafissatou, elle les comprend mieux que personne. Mais, contrairement à elles, Mariama a eu la chance d’aller à l’école dans sa jeunesse. Sa famille est aisée, son père brasse des affaires qui le font souvent voyager à l’étranger. Elle a ensuite fait des études, en fac, de relations ­internationales, de droit et de diplomatie, puis a commencé sa carrière à l’Unesco. Divorcée, bénéficiaire de l’asile politique aux Etats-Unis depuis 2003, elle habite aujourd’hui le New ­Jersey avec sa petite fille et retourne le moins possible en Guinée. « C’est trop instable pour moi, là-bas. Les droits des femmes sont bafoués tous les jours, sans que personne ne fasse quelque chose. L’injustice me révolte. »
Dans l’affaire DSK, elle travaille avec Dorchen Leidholdt, directrice du département juridique de l’association Sanctuary for Families. Cette ancienne avocate pénaliste est également une ­féministe de la première heure. Elle se dit « choquée » par le soutien qu’apporte Anne Sinclair à son mari. Selon elle, l’épouse de DSK lui « facilite les choses et se rend coupable de complicité », accuse-t-elle. En fin de semaine dernière, cette ­pasionaria nous a reçus au siège de SFF, au dixième étage d’un immeuble de Manhattan. « Surtout, ne donnez pas notre adresse, elle est confidentielle », nous prévient-elle d’emblée. Dorchen aide les immigrés à obtenir leurs papiers et défend les femmes victimes de violences.

Le procureur a entendu les féministes et décidé de... ne pas se presser

« Il m’est arrivé d’être menacée de mort, en pleine salle d’audience au tribunal, par un homme qu’on accusait de viol. Généralement, quand une femme se tourne vers une association comme la nôtre pour dénoncer une violence, elle s’expose à des représailles, parfois mortelles. Mon métier est dangereux, pour les victimes comme pour moi. » Dans les locaux vétustes de l’association règne une ambiance joyeuse de combattantes prêtes à en découdre. Mais dès qu’on interroge les « clientes », c’est-à-dire celles que SFF défend, on lit la peur dans leurs yeux.

Dorchen s’est intéressée au cas de Nafissatou dès le début de l’affaire. « J’ai immédiatement contacté son avocat de l’époque. » En vain : pendant des semaines, ses efforts restent lettre morte. Il faut le revirement judiciaire de l’audience du 1er juillet pour que Kenneth Thompson, l’actuel avocat de Nafissatou, grand défenseur des droits de l’homme, fasse finalement appel à ses services. Ce jour-là, il est aux abois : le procureur est à deux doigts de laisser tomber les poursuites. L’accusatrice se retrouve sur le banc des accusés. Pour faire face à l’audience et à la meute de journalistes qui l’assaillent de questions, Thompson fait venir son oncle, Tommy, consultant, qui le conseille sur… « la ­sagesse des choses », comme ce dernier nous le confie très sérieusement derrière ses grandes lunettes noires. A peine sorti du tribunal, Thompson se réfugie dans son bureau de la 5e Avenue, reçoit ­Dorchen ainsi que Taina Bien-Aimé, la responsable d’Equality Now, une autre association féministe. Dorchen lui ­explique qu’elle a avec elle la personne qu’il faut pour aider psychologiquement Nafissatou. C’est Mariama. « OK, allez-y », lance l’avocat.

Durant tout le week-end qui suit l’audience du 1er juillet, ces femmes de choc se mobilisent pour éviter l’enterrement de l’affaire. Les coups de fil ­affluent vers l’entourage du procureur. Dans le camp adverse, Benjamin Brafman plaide l’abandon immédiat des charges contre DSK et refuse de plaider coupable. Mardi, une rumeur court à Manhattan : Dominique Strauss-Kahn serait totalement blanchi le lendemain et dans l’avion pour Paris le surlendemain. Ses avocats rencontrent le cabinet du procureur Cyrus Vance, mais ce dernier a entendu les arguments des féministes. Il décide de… ne pas se presser.

Le vent va-t-il à nouveau tourner ? Depuis le revirement judiciaire en faveur de DSK, Mariama affirme recevoir des coups de fil de la part de Guinéennes qui lui demandent ce qu’elles peuvent faire pour aider Nafissatou, alors qu’elles s’étaient montrées bien discrètes jusqu’à présent. Selon Dorchen, le fait que ­Nafissatou ait reconnu avoir menti sur son passé, ainsi que sur le déroulé des événements le jour du drame, n’a « rien de surprenant ». « Quand on subit un traumatisme de cet ordre, on s’emmêle les pinceaux. C’est ce qu’elle a fait. Je ne suis pas sûr qu’elle soit totalement consciente de ce que ça représente pour elle au niveau juridique. »

Elle ne l'interroge pas sur les incohérences de son témoignage

Dès le début de l’affaire, en lisant son portrait dans les journaux, Dorchen voit le coup venir : « J’étais certaine qu’il y aurait un problème au niveau des conditions dans lesquelles elle a obtenu l’asile politique. Ça arrive tout le temps à New York. L’avocat qui lui a permis d’avoir ses papiers, on le connaît ici. C’est un homme sans scrupules, qui démarche ses clients dans les mosquées ou dans les restaurants fréquentés par les musulmans d’Afrique de l’Ouest, et qui fait payer ses prestations plusieurs milliers de dollars. Il les pousse à dramatiser leur situation, voire à ­inventer des faits pour réciter par cœur des récits fabriqués devant les autorités d’immigration. Il prétend à tort faciliter les démarches. C’est scandaleux, car il joue sur la crédulité de gens désespérés. Dans le cas de Nafissatou, ce n’était pas nécessaire puisqu’elle aurait eu, de toute façon, un statut politique : toutes les femmes victimes d’excision le reçoivent automatiquement, c’est la loi. » En arrivant aux Etats-Unis, Nafissatou a donc été escroquée par un « notario », comme on appelle ces pseudo-notaires, en réalité des charlatans qui font du business sur le dos des immigrés en mal de ­papiers officiels.

Selon Dorchen, elle paie également au prix fort sa relation avec un détenu de l’Arizona et la conversation enregistrée où elle lui a dit : « Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. Le type a beaucoup d’argent. » Dorchen est convaincue que Nafissatou a été naïve et que la citation interceptée ne veut rien dire. « La langue peule est compliquée, il y a beaucoup de nuances et j’aimerais bien voir la traduction exacte ainsi que le traducteur. Ça a pris des semaines à retranscrire, ces conversations. » Selon elle, le mari de Nafissatou était « peut-être un brave type » quand elle l’a épousé, mais le fait qu’elle ne soit pas au courant de ses trafics de drogue ne la choque pas. « Il ­devait s’en servir comme d’une banque, d’où les 100 000 dollars retrouvés sur son compte. Elle s’est fait avoir. » Ce ne serait pas la première, ni la dernière…

De son côté, Mariama, la psy de Nafi, tente de soigner ses blessures intimes. « Quand je vais chez une patiente, je la fais parler de son drame. Dans la communauté africaine, les femmes n’ont pas la chance d’avoir quelqu’un à qui parler sans être jugées. Je pose peu de questions. J’essaie de comprendre ce qui s’est passé dans la vie de mes ­interlocutrices. » Le but, c’est de les ­déculpabiliser. « Les femmes que je vois s’imaginent toujours être fautives. »

Mariama évite d’interroger Nafissatou sur les incohérences de son ­témoignage à l’origine du basculement judiciaire. « Dans ce genre de thérapie, c’est la personne qui parle d’elle-même. Elle décide. Je ne la pousse pas à évoquer des sujets qu’elle ne veut pas aborder. » Aujourd’hui, Nafissatou va « mal, très mal ». Sa fille aussi. C’est une « femme brisée », confie Dorchen.

L’accusatrice de DSK aurait peur de perdre son permis de résidence aux Etats-Unis et de devoir retourner en Guinée. Sa fille lui répète les commentaires désobligeants qui courent toujours sur elle au sein de sa communauté, qu’elle vit mal. « Quand j’entends dire qu’elle pleure tout le temps, je ne suis pas étonnée, assure Mariama. Mais je sais aussi qu’elle ne regrette rien. Ce qu’elle a fait, c’est exceptionnel. »

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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

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Tristane Banon. L’autre accusatrice
Depuis huit ans, elle attendait ce moment. La journaliste vient de porter plainte contre DSK.
Vendredi 15 juillet 2011
Par François De Labarre - Paris Match

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Lorsqu’elle est arrivée, elle avait l’air tendu. » Huit ans après, les souvenirs reviennent lentement, mais cette amie qui reçoit dans son studio parisien Tristane Banon, peu de temps après la présumée tentative de viol, se souvient. « “Ça avance bien, ton livre ? – Ça s’est mal passé avec… un des interviewés.”» Le ton est hésitant. « “Avec qui ? – Strauss-Kahn.”» Assise dans le grand fauteuil club noir qui semble occuper tout l’espace de ce bureau exigu, où les livres débordent des bibliothèques, Tristane déroule le récit. Après une première entrevue, ­l’ancien ministre des Finances lui a proposé un « entretien ­complé­mentaire » qui a lieu dans « l’appartement d’un de ses amis ».

Pour l’occasion, la jeune journaliste, qui rêve à l’époque de suivre les pas de Pascale Clark (celle-ci anime alors l’émission « Tam tam etc. » sur France Inter), a enfilé une tenue ­austère : jean et col roulé noir. La porte s’ouvre, puis se serait fermée « à clé ». Strauss-Kahn aurait proposé que l’interview se passe sur le canapé, et non autour de la table. Au fur et à mesure de l’échange, le canapé rétrécit, une main saisit la sienne et puis : « Elle m’a dit qu’il lui a sauté dessus, essayé de lui arracher ses vêtements, dégrafé le soutien-gorge et mis la main dans la culotte », se rappelle cette amie.

Tristane Banon sait mieux que personne raconter sa vie, elle en a fait son métier. Mais, ce jour-là, elle ne sait pas sur quel pied danser. Elle semblait hésiter entre fondre en larmes ou éclater de rire. « D’un côté, elle était rigolarde et, de l’autre, elle paraissait dégoûtée. Pour elle, c’était comme un ­rapport… incestueux. » Incestueux parce que Tristane est aussi la filleule de la deuxième femme de DSK et une amie de sa fille Camille, qu’elle retrouve souvent autour d’un café à la ­Sorbonne pour tresser les couronnes… à son père.

Quand elle revient, deux jours plus tard, revoir son amie, Tristane parle de « tentative de viol ». Elle avait « l’air paumée », se rappelle sa confidente, et essayait toujours de s’en sortir « avec une pirouette au troisième degré pour ne pas perdre la face ». Que faire ? Comme beaucoup de filles, ­immédiatement après l’incident, le 11 février 2003, c’est vers sa mère que Tristane s’est tournée. Elle lui a passé un coup de fil catastrophé. Anne Mansouret est accourue et les deux femmes sont restées ensemble toute la journée.

Tristane est amie avec Camille Strauss-Kahn, elles se retrouvent souvent autour d'un café

Aujourd’hui conseillère générale socialiste de l’Eure, Anne Mansouret était déjà une sympathique grande gueule très ­impliquée dans la vie politique. Ses relations avec ­Tristane ont souvent été conflictuelles. Cette dernière, par provocation, ­racontait avoir choisi elle-même de s’appeler Tristane, son deuxième prénom, par réaction à celui de sa mère, Anne. Y ajouter le préfixe « triste » était une manière de lui signifier la rancœur d’avoir vécu une enfance si… triste ! Mais les années ont passé, et les rapports entre la mère et la fille, qui feront l’objet de son premier roman, se sont pacifiés. Sa mère connaît la vraie raison pour laquelle Tristane a rejeté son ­premier prénom, Anne-Caroline. « C’est parce que tous les gens de la famille Banon s’appellent “Anne-quelque chose”. C’est comme une marque de fabrique d’une famille dont je ne fais pas partie », expliquera Tristane, qui n’a jamais connu son père, ni ses demi-frères et demi-sœurs.

A sa fille, Anne Mansouret déclare lui avoir conseillé de ne pas poursuivre en justice le leader charismatique du PS, par crainte pour leur avenir professionnel à toutes les deux. Tristane se serait donc résolue à ne pas porter plainte, mais elle se sentait incapable de garder tout cela enfoui en elle. Elle décide d’avertir son amie Camille Strauss-Kahn, dont elle sait qu’elle finira par être mise au courant. Elle la retrouve dans un café et lui explique « sa » vérité. « Je ne sais pas si je dois te remercier ou te haïr », lui aurait alors répondu l’étudiante, avant de claquer la portière de sa voiture.

Tristane ne sait pas se taire. C’est son problème. Elle éprouve le besoin de tout sortir, tout le temps. « Ici, on ne commence pas névrosé, on le devient », résumera le chef de rubrique d’un journal avant de se séparer de la jeune journaliste pourtant prometteuse, bonne intervieweuse et à la plume mordante. La pigiste a le profil d’une écrivaine. Une personnalité complexe, riche. C’est la signature de son premier contrat, chez l’éditrice Anne Carrière, fin 2002, qui lui a servi de tremplin. Son premier livre, une série d’interviews consacrée aux « erreurs avouées » de personnalités connues, lui sert aussi de prétexte pour les rencontrer. Si le rendez-vous avec Dominique Strauss-Kahn est un échec, celui avec Frédéric Beigbeder se révélera beaucoup plus fructueux. L’icône branchée la prend sous son aile et l’emmène partout où il va : dîners chez Lapérouse, soirées de remises de prix, nuits chez Castel ou au Mathis bar.

Elle dit que toute son existence a été "inversée" : elle a commencé sa vie d'enfant à l'âge adulte

A 24 ans, Tristane se jette à corps perdu dans le milieu littéraire germanopratin, où les blondes sexy aux allures de lolita sont toujours les bienvenues, surtout quand elles ont un humour acerbe et savent manier la plume. En la croisant dans les fêtes, on croirait qu’elle vient de décrocher un petit rôle dans une version moderne de « La comédie humaine ». Au milieu des romanciers et de journalistes célèbres, elle rayonne et parfois surjoue pour grandir son rôle. Outrancière et maladroite, elle sait aussi se montrer drôle et attachante. Elle est très proche de Patrick Poivre d’Arvor qui, à l’époque, est à la fois l’animateur d’une émission littéraire, « Vol de nuit », et un auteur à succès, lauréat du prix Interallié. Elle a lu une ­dizaine de ses livres. Il vient parfois lui rendre visite chez elle, dans son deux-pièces à Boulogne, le casque de moto enfoncé sur la tête pour ne pas se faire reconnaître par les voisins. Il aurait été l’un des premiers informés de cet échange musclé entre la journaliste et Dominique Strauss-Kahn. Contrairement à bon nombre de personnes qui trouvent Tristane Banon trop gamine et trop blonde pour être prise au ­sérieux, il l’écoute.

Ainsi, lorsque la journaliste propose à son éditrice d’intégrer, dans « Erreurs avouées », un chapitre sur cette étrange rencontre avec DSK, elle essuie un refus. La version qu’elle propose est pourtant très édulcorée : « Il me propose un café, de se revoir. Moi, tout ce que je veux, c’est m’en aller. Je ­finirai par y arriver… une demi-heure plus tard, moyennant une promesse de retour que je ne tiendrai pas. Je m’en sors ­plutôt bien… » Sa directrice de collection, Véronique de Bure, a récemment déclaré dans « L’Express » que le chapitre avait été retiré « à la suite d’un coup de fil à la maison d’édition et d’un rendez-vous demandé ».

Trop jeune pour se formaliser, l’écrivaine en herbe reste dans l’écurie d’Anne Carrière. En 2004, elle sort un roman, « J’ai oublié de la tuer », qui la propulse parmi les auteurs remarqués de sa génération. L’histoire de son « interview ­canapé » avec DSK continue de faire le tour du Tout-Paris, qui a pris le parti d’en rire. La « tentative de viol » devient une de ces anecdotes graveleuses qui circulent dans les dîners mondains, sans jamais en sortir. Le seul à interroger Tristane Banon à ce sujet sera Thierry Ardisson, en 2007, dans « 93, Faubourg Saint-Honoré », une émission intimiste diffusée sur le câble qui reconstitue… un dîner en ville. Questionnée sur les difficultés d’écrire son livre « Erreurs avouées », Tristane décrit la scène avec le ton léger qui sied au programme, ce qui sème l’embarras autour de la table. « Ça, c’est la connerie générale, commente Roger Hanin, au sujet du comportement de DSK. S’il fait ça, il peut faire n’importe quoi ! » « Quand on se battait, je lui ai dit le mot “viol” pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait plus peur que ça », conclut Banon.

D’après un témoin, lors de la réunion du bureau politique du Parti socialiste, ce 5 juillet, des photos d’elle, ivre et ­débraillée, pendant une soirée arrosée, se seraient échangées. A la voir danser, par exemple, lors de la remise du prix littéraire du café de Flore, une bouteille de champagne à la main, certains ont cru voir en elle le prototype de la fille « toujours consentante ». Mais ceux qui connaissent Tristane Banon ­savent que, si elle a adopté, pour un temps, le style pseudo-­dépravé de la bande de Beigbeder, c’est surtout pour respecter la « marche à suivre ». Une « fausse cool », diraient les ados. De son expérience dans le milieu des écrivains branchés de la nuit parisienne, Tristane Banon a tiré un carnet d’adresses nourri et un deuxième roman, « Trapéziste », avant de s’en aller jouer les acrobates vers de nouvelles sources d’inspiration.

Ceux qui aimeraient la décrire comme une fille « déséquilibrée » ne savent sans doute pas qu’elle ne fume pas, ne se drogue pas, vit seule avec son chien dans un deux-pièces à Boulogne. Elle peut travailler jour et nuit sur un manuscrit, se prendre d’affection pour un auteur et l’encourager à retravailler. Son apparence rappelle davantage celle d’une première de la classe. La comprendre n’est pas toujours chose aisée, parce que, dit-elle, toute son existence a été « inversée », elle aurait commencé sa vie d’enfant à l’âge adulte. Elle aurait ainsi eu du mal à vivre de belles et longues histoires d’amour.

En 2006, elle s’éprend enfin du gérant de son restaurant préféré. Ce Normand est l’opposé de tout ce qu’elle a semblé désirer pendant les cinq dernières années. Il ne s’intéresse que de très loin à l’objet culturel, et n’a aucun contact dans le monde de l’édition. Son père est éleveur de bestiaux et elle le trouve juste beau et gentil. Ils deviennent amants, puis ­décident de se marier trois mois plus tard. Le mariage est ­célébré en Normandie, dans l’intimité. C’est Alain Carrière, le mari de son éditrice, qui accompagne Tristane à l’autel. Elle se prend à rêver d’une vie simple où elle pourrait écrire chez elle, pendant que son beau mari travaille dans ses restaurants. Mais le mariage est un échec. Le couple se sépare au bout de quelques mois.

Tristane semble condamnée aux situations compliquées. Elles lui viennent aussi naturellement, comme ce jour de mai 2011 où toute la presse mondiale lui est tombée dessus. ­Dominique Strauss-Kahn venait de se faire arrêter par la police de New York. Seule victime potentielle identifiable de l’ancien président du FMI, Tristane Banon s’est retrouvée au milieu du tourbillon médiatique qu’elle avait essayé d’éviter huit ans plus tôt. Se sentant condamnée à incarner l’éternelle histoire qu’on ressort du placard dès que les mœurs de DSK font débat. Depuis que celui-ci passe à la moulinette de la justice américaine, certaines mentalités pourraient avoir changé dans l’Hexagone. C’est sans doute ce qu’espère la jeune romancière qui, aujourd’hui, voudrait obtenir réparation de cette présumée tentative de viol. L’intelligentsia française a toujours eu du mal à la prendre au sérieux, mais son avocat, David Koubbi, qui l’encourageait depuis dix-huit mois à porter plainte, estime posséder désormais suffisamment d’éléments matériels pour que l’affaire, après huit ans, passe enfin en justice.

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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

Affaire Tristane Banon: des versions contradictoires
Que s’est-il passé en février 2003 entre Dominique Strauss-Kahn et la journaliste Tristane Banon? Les auditions de la mère de cette dernière, Anne Mansouret, et de l’ex-épouse de DSK, Brigitte Guillemette, n’ont pas permis de faire la lumière sur la chronologie des faits, bien au contraire.

Yannick Vely - Parismatch.com
Mardi 19 juillet 2011

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Comment connaître le déroulement d’une histoire vieille de huit ans ? C’est le défi que doit relever aujourd'hui la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), chargée de l’enquête sur l’affaire Tristane Banon, du nom de cette journaliste française aujourd’hui âgée de 32 ans, qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol. Le 8 juillet dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte déposée par la victime présumée. David Koubbi, son avocat, avait expliqué à l’agence Reuters disposer d’«éléments matériels» qui pourraient corroborer la version de l’écrivaine, sans préciser desquels il s’agissait, mais a évoqué des faits «d’une particulière violence et d’une particulière gravité». Les enquêteurs du BRDP ont déjà auditionné quatre personnes impliquées dans les différentes versions de l’histoire: Tristane Banon, bien sûr, un journaliste qui a travaillé avec elle, la mère de la plaignante, l’élue socialiste Anne Mansouret et enfin l’ex épouse de Dominique Strauss-Kahn, Brigitte Guillemette. Selon «Le Figaro», le candidat à la primaire socialiste François Hollande, qui aurait été averti de l’agression sexuelle présumée selon la version d’Anne Mansouret, pourrait être entendu en septembre prochain.

DSK décrit comme «un prédateur»

Le 13 juillet dernier, rapporte «L’Express», Anne Mansouret a répondu pendant six heures aux questions de la BRDP. Elle a notamment confié avoir eu une relation sexuelle «consentie» mais «brutale» avec Dominique Strauss-Kahn, qu’elle a décrit comme «un prédateur qui cherche non pas à plaire mais à prendre» et qui se comporte avec «l’obscénité d’un soudard». La scène se serait produite dans un bureau de l’OCDE à Paris, en 2000. Elle est bien sûr revenue sur la tentative de viol présumée, impliquant un certain nombre de personnes dont l’ex-épouse de DSK, Brigitte Guillemette, qui est aussi la marraine de Tristane Banon. Elle a ainsi expliqué aux enquêteurs avoir appelé son amie, qui lui aurait avoué qu’elle connaissait l’existence de comportements déplacés de l’ancien directeur du FMI envers des étudiantes.

Toujours selon Anne Mansouret, Brigitte Guillemette – épouse de Dominique Strauss-Kahn de 1986 à 1989 – aurait obtenu les confessions de son ancien mari qui aurait «pété un câble» selon ses propres dires. Sur le fait de ne pas avoir poussé sa fille à porter plainte, la vice-présidente du conseil général de l'Eure aurait répété ce qu’elle avait déjà expliqué en mai dernier sur BFM TV. «C'est moi et moi seule qui l'ait empêché de porter plainte et d'ébruiter cette affaire. Parce que je pensais que pour la famille de Dominique Strauss-Kahn, et en particulier pour sa fille, à qui Tristane était très liée, il ne convenait pas de faire de tapage autour de cette affaire», expliquait-elle, alors.

Interrogée vendredi par la BRDP, Brigitte Guillemette a démenti l’intégralité des faits rapportés par Anne Mansouret la concernant, avance «Le Point». Elle a notamment affirmé n'avoir jamais servi d'intermédiaire entre Tristane Banon et son ex-mari à l'époque des faits, en 2003. Selon l’hebdomadaire, elle aurait ainsi expliqué devant les enquêteurs que c’était elle qui avait pris contact avec la mère de la victime présumée pour faire cesser les rumeurs. Sa fille Camille, qui vit à New York, a été auditionnée hier.

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Capuchino
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Capuchino »

Un vrai soap américain cette histoire-là. :crazy: Asteure la mère de Tristane Banone aurait déjà eu une relation sexuelle avec DSK. :hic:
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lorraine48
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par lorraine48 »

peut etre petite histoire de vengeance
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Anya
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Re: Dominique Strauss-Kahn arrêté pour agression sexuelle

Message par Anya »

Enquête Banon
La fille de DSK, Camille, entendue lundi par les enquêteurs

Agence France-Presse
19/07/2011 05h27 - Mise à jour 19/07/2011 11h29

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PARIS - La fille de Dominique Strauss-Kahn, Camille, et sa mère ont récemment été entendues dans le cadre de l'enquête sur des accusations de tentative de viol portées par la romancière française Tristane Banon contre l'ex-patron du FMI, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Après avoir entendu Tristane Banon le 11 juillet et sa mère, l'élue socialiste Anne Mansouret, le 13 juillet, les policiers ont auditionné vendredi l'ex-épouse de DSK et sa fille Camille.

Camille Strauss-Kahn était une amie de Tristane Banon à l'époque des faits allégués. Sa mère, Brigitte Guillemette, est la marraine de la jeune femme.

Tristane Banon, journaliste et écrivain, accuse DSK d'avoir tenté de la violer en février 2003 dans un appartement du centre de Paris lors d'une rencontre pour un entretien dans le cadre de la préparation d'un livre. La jeune femme a été entendue le 11 juillet par la police.

Pour l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), la scène que Tristane Banon a racontée lors d'une émission télévisée en 2007, puis dans un entretien au site internet AgoraVox en 2008, est «imaginaire». Ses avocats ont déposé plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du parquet de Paris.

Aux États-Unis, Dominique Strauss-Kahn est accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol par une employée d'hôtel de New York.

Le 1er juillet, à la suite d'inexactitudes dans le récit de sa victime présumée, DSK a été libéré sur parole mais le juge américain ne lui a pas rendu son passeport et n'a pas réduit les accusations qui pèsent sur lui.

La mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, a déclaré récemment dans des entretiens à la presse qu'elle avait contacté peu après les faits l'ex-épouse de DSK afin de rencontrer l'ancien dirigeant socialiste pour évoquer avec lui l'agression présumée subie par sa fille.

Selon lexpress.fr, elle a expliqué aux enquêteurs avoir pris conseil en 2003 auprès d'un magistrat d'Evreux (ouest de Paris), qui aurait lui-même contacté un haut magistrat parisien, pour savoir si sa fille devait porter plainte. Ce magistrat lui aurait conseillé de le faire tout en estimant que les chances d'être déboutée était forte.

L'ex-épouse de DSK

L'ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn, Brigitte Guillemette, a ensuite été entendue pour donner sa version des faits.

Le témoignage de Camille Strauss-Kahn, à l'époque amie de Tristane Banon, a été recueilli lundi. Citée dans la presse, Tristane Banon aurait déclaré s'être confiée à son amie en 2003 lors d'un entretien dans un café.

François Hollande sera entendu

François Hollande, candidat à la primaire socialiste en vue de la présidentielle de 2012, devrait lui aussi être prochainement entendu. La date de l'audition n'a pas encore été fixée, le journal Le Figaro évoquant le mois de septembre.

Cette audition est attendue, Tristane Banon, tout comme sa mère Anne Mansouret, ayant affirmé que François Hollande avait été informé des accusations portées par la jeune femme contre Dominique Strauss-Kahn.

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