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Publié : ven. déc. 02, 2011 8:56 am
par Anya
Pétition pour enrayer l'intimidation dans les écoles
http://www.petitionduweb.com/Petition_p ... 10352.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié : ven. déc. 02, 2011 9:42 am
par loft_great
misscool45 a écrit : OMG ! Un ami FB a posté un lien. Il y a une page pour une pensée pour une des filles qui l'a intimidé et le message est ceci :
" Dans la vie y'a les gagnants et les perdants, ceux qui foncent malgré les obstacles et ceux qui baissent les bras

Raymond nous a prouvé à quelle catégorie elle appartenait en se pendant, xox "

J'en reviens pas que quelqu'un peut écrire quelque chose du genre. Je sais (ou du moins j'imagine) que ce n'est pas la fille en tant que tel, mais c'est une amie.. Pas besoin de dire qu'il y a une centaine de commentaires.
Ouin je viens de voir ca moi aussi...cristi...c'est surement pas elle,mais quelqu,un quelque part a penser aie je pourrais écrire ca,sa serait drôle...non mais dans quel mon de on vit...

Publié : ven. déc. 02, 2011 10:23 am
par nijaocet
Rose-des-bois a écrit : [...]
Tu crois...moi pas!
Je crois plutôt qu'il y a parmis les parents de ces enfants-harceleurs des parents qui ont banaliser le geste de la jeune Marjorie.
Qui leur ont fait croire que la jeune fille avait dramatiser, qu'elle n'était qu'une faible, que quelqu'un de normal n'agit pas ainsi etc...
Facile alors, pour certains d'entre-eux, de ne pas se sentir responsable, impliqué, ni concerné à ce moment-là. Je suis persuadée de ça, car c'est souvent ce que l'on entend quand il est question de suicide.
J'aimerais que dès maintenant et ce dès la garderie il ne soit plus accepté qu'un enfant dise des noms à un autre enfant. Que ce soit même de traiter l'autre de bébé lala! Ça peu sembler exagéré mais c'est ainsi que l'apprentissage du mépris commence, alors commencons par leur apprendre le respect à la place.
Ceci vaut tout autant à la maison évidemment, aussi bien pour les parents envers leurs enfants!

Je suis parent d'adolescent, je n'accepterais jamais que mes enfants agissent de la sorte mais en même temps des fois j'essaie de leur parler et ca passe dans le beurre, ils sont borné a croire que la terre leur appartiennent, que c'est jamais de leur faute etc
A qui la faute? Je sais pas, je crois pas que l'on peux blâmer quelqu'un pour ca, c'est un problème de société et il faut arreter de regarder qui a pas fait correcte et de chercher la faute ,se poser des questions et trouver des solutions!
Ce n'est pas juste dans les écoles que ca se passe, de l'intimidation il y en a partout, il y en a au travail, les personnes agées...oufffff eux certains d'entre eux se font manger la laine sur le dos!
Je crois qu'il faut que ca change et que le gouvernement trouve des solutions drastiques, que les écoles aussi et que les parents enseigne a leur jeune (et ce, déja en bas age) que l'intimidation faut en parler, qu'elle n'est pas toléré etc! Et que ceux qui en voit aussi doivent dénoncer!
Publié : ven. déc. 02, 2011 10:43 am
par Anya
Mea culpa collectif
Pierre Allard - Le Droit
02 décembre 2011
Personne ne doit demeurer indifférent au drame survenu à Sainte-Anne-des-Monts, où la jeune Marjorie Raymond s'est enlevé la vie pour échapper à l'intimidation dont elle était victime à l'école. Pas plus qu'au récent suicide d'un adolescent d'Ottawa, Jamie Hubley, harcelé parce qu'il était gai. Relancer une fois de plus le débat sur l'intimidation - on le fait à chaque incident - ne suffit pas. Il faut agir, et vite.
D'abord, entendons-nous sur les mots. L'intimidation est un crime grave et ceux qui la pratiquent sont des criminels. C'est une forme de violence qui blesse et qui peut, de toute évidence, tuer tout autant qu'une agression physique. Les personnes visées par quelque forme d'intimidation sont, par conséquent, des victimes de crimes violents qui ont droit à toute la protection - immédiate - de la loi et des autorités publiques.
Secundo, la portée de l'intimidation. Les cas récents ont mis en évidence la cruauté des rapports entre étudiants dans certaines écoles mais l'intimidation n'est pas réservée aux enfants et adolescents. On peut être victime d'intimidation à tout âge, et nos aînés comptent parmi les groupes les plus vulnérables. L'intimidation se produit également en tout lieu : à domicile, dans les lieux publics, en milieu de travail et, avec la prolifération des réseaux sociaux, sur Internet. C'est un problème pour la société entière.
Tertio, personne ne peut plaider l'ignorance. L'intimidation a été analysée et décortiquée ad nauseam. Les autorités scolaires, politiques, policières et autres sont parfaitement au courant des conséquences de l'intimidation. Le public l'est tout autant. Des programmes de prévention et d'action contre l'intimidation ont été développés et mis en marche à plusieurs endroits. Et pourtant, la situation perdure. On dirait même, avec l'entrée en scène des médias sociaux, qu'on n'y échappe même plus dans l'intimité du foyer.
Le cas de Marjorie Raymond est particulièrement perturbant. Tout ce qui aurait pu aller mal est allé mal. Malgré de multiples plaintes sur de longues périodes, l'intimidation s'est poursuivie. La principale auteure de l'intimidation a été suspendue pour cinq jours pour avoir enfoncé la tête de Marjorie dans un casier. Cette dernière a été suspendue un jour pour avoir résisté ! Et la direction de l'école a menacé d'envoyer la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse, l'équivalent québécois de la Société d'aide à l'enfance en Ontario) à la maison parce que Marjorie s'absentait de l'école pour fuir l'enfer de l'intimidation !
Alors à quoi servent tous les beaux programmes, toutes ces belles lois, comme celle que l'Ontario se prépare à adopter, si dans la réalité quotidienne, la violence et le désespoir continuent ? Cessons de nous conter des histoires. Oui, des autorités ont failli à la tâche mais les véritables protecteurs des responsables de l'intimidation, ce sont tous ceux et toutes celles qui sont au courant et qui ne font strictement rien pour protéger les victimes ou dénoncer les criminels. Nous avons presque tous été, à l'occasion, des poltrons !
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/opin ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié : ven. déc. 02, 2011 11:01 am
par Dr Dolittle
Malike a écrit : [...]
Tu vois c'est là qu'on commence tranquillement à verser dans la complaisance,
quand on ramène le geste au niveau de comportements d'enfants, comme si ce genre de paroles étaient de banales gamineries . Je ne suis pas allée lire sur Facebook mais ce que j'entends c'est que cette jeune fille et ses acolytes y sévissent encore à débiter des énormités et à se chicaner avec tout un chacun. Il me semble que le temps est à la réflexion, que
les parents de ces jeunes, principalement celle qui a été impliquée, devraient les tenir loin de l'ordinateur puisque manifestement ils sont incapables d'en faire un usage correct.
C'est décourageant et si
les adultes sont incapables de prendre des actions et resserrer la vis, tout ca n'aura servi à rien .
C'est ce que je voulais dire. Les parents doivent s'en mêler quand je disais que ce sont des enfants. Je ne banalise pas le geste du tout et je ne complaisantais pas.
C'est impressionnant de voir comment les écrits sont interprétés parfois. Je vais donc éviter d'écrire une seule phrase à l'avenir.
Publié : ven. déc. 02, 2011 12:15 pm
par nijaocet
Dr Dolittle a écrit : [...]
C'est ce que je voulais dire. Les parents doivent s'en mêler quand je disais que ce sont des enfants. Je ne banalise pas le geste du tout et je ne complaisantais pas.
C'est impressionnant de voir comment les écrits sont interprétés parfois. Je vais donc éviter d'écrire une seule phrase à l'avenir.
Je suis aussi d'accord, mes jeunes ont évidement un compte FB et je vérifie tout a tout les jours car un moment donnée, un de mes garcon avait une partit de hockey et qq chose a été écrit sur FB concernant un joueur de l'équipe adverse et ca prend pas de temps que ça commencer a déraper et mon garçon avait lui aussi participer a la conversation...ca pas pris de temps que son message a été effacé!!!
Publié : ven. déc. 02, 2011 12:18 pm
par Dr Dolittle
nijaocet a écrit : [...]
Je suis aussi d'accord, mes jeunes ont évidement un compte FB et je vérifie tout a tout les jours car un moment donnée, un de mes garcon avait une partit de hockey et qq chose a été écrit sur FB concernant un joueur de l'équipe adverse et ca prend pas de temps que ça commencer a déraper et mon garçon avait lui aussi participer a la conversation...ca pas pris de temps que son message a été effacé!!!
Les enfants jouent au Xbox, je tolère parce qu'ils n'utilisent pas FB (par manque d'intérêt) et ne font pas de chatt.
On en a parlé du cas de Marjorie chez nous. De la gravité des conséquences.
Je viens de voir l'envolé de ballons à la télé...

Publié : ven. déc. 02, 2011 1:18 pm
par Malike
nijaocet a écrit : [...]
Je suis aussi d'accord, mes jeunes ont évidement un compte FB et je vérifie tout a tout les jours car un moment donnée, un de mes garcon avait une partit de hockey et qq chose a été écrit sur FB concernant un joueur de l'équipe adverse et ca prend pas de temps que ça commencer a déraper et mon garçon avait lui aussi participer a la conversation...ca pas pris de temps que son message a été effacé!!!
Ben tu vois il est là le problème, toi tu supervise ton fils et tu veilles à ce qu'il se comporte bien partout, incluant sur internet. Malheureusement force est d'admettre qu'il y a trop peu de parents qui exercent ce genre de contrôle donc ca deveint le Far West sur les réseaux sociaux. Je dirais même qu'il faudrait que les parents d'enfants mineurs deviennent responsables de part la loi de l'usage que leurs enfants font des technologies parce que ce sont eux qui les leur procure et qui sont en autorité, peut-être que face à d'éventuelles conséquences ils deviendraient plus responsables.
Publié : ven. déc. 02, 2011 1:30 pm
par Anya
Cérémonie en mémoire de Marjorie Raymond
2 décembre 2011
La Presse Canadienne
Sainte-Anne-des-Monts
Une cérémonie commémorative a eu lieu ce vendredi en mémoire de Marjorie Raymond, la jeune étudiante qui s'est enlevé la vie en début de semaine afin de se libérer de l'intimidation incessante dont elle a été victime.
Une envolée de centaines de ballons blancs a suivi cette cérémonie qui se déroulera à l'école secondaire Gabriel-Le Courtois que l'étudiante de 15 ans fréquentait, à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie.
En conformité avec ses dernières volontés, Mlle Raymond n'aura pas de funérailles. Sa dépouille sera incinérée à Sainte-Anne-des-Monts et l'urne contenant ses cendres sera transportée dans un cimetière de Granby, sa ville natale. Une courte cérémonie et la mise en terre privées auront lieu samedi.
Selon sa famille, l'adolescente voulait que ses restes séjournent à l'endroit où son grand-père a été enterré.
Avant de se pendre, Marjorie Raymond a laissé une lettre manuscrite de trois pages à sa mère dans laquelle elle a motivé son geste. La divulgation du contenu de cette lettre par sa mère a soulevé une importante vague de tristesse au Québec, y compris à l'Assemblée nationale, et a relancé le débat sur la lutte à l'intimidation en milieu scolaire.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... de-4-box-0" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié : ven. déc. 02, 2011 1:33 pm
par Anya
Le point sur l'intimidation
2 décembre 2011
Silvia Galipeau
La Presse
À un moment où tout le monde parle beaucoup d'intimidation, arrive en librairie un nouveau livre sur la question: Non à l'intimidation, j'apprends à m'affirmer.
Son auteure, la coach familiale Nancy Doyon donne des conférences partout au Canada sur l'intimidation, depuis une dizaine d'années déjà. Et en a long à dire sur le sujet. Car il est temps d'agir, dit-elle. Agir pour vrai. «Bien qu'on soit de plus en plus sensibilisé à la question, je constate que sur le terrain, il ne se passe pas grand-chose», déplore-t-elle.
L'action devrait cibler trois groupes, dit-elle: les intimidateurs, les témoins et les victimes. Attention, ses suggestions ne sont pas nécessairement politiquement correctes. Mais reste qu'elles relèvent du gros bon sens. Surtout, elles ont fait leurs preuves, explique Nancy Doyon qui s'intéresse à la question depuis 20 ans.
En ce qui a trait aux intimidateurs, il faudrait aller au-delà de la réprimande ou de la simple suspension. «Il faut assurer un suivi après, dit-elle. Sinon, avec les années, les intimidateurs se raffinent.» Comment faire ce suivi? En assurant une surveillance de l'intimidateur. Objectif: «démanteler la meute d'intimidateurs», dans le but, de cibler le «chef de meute» pour pouvoir travailler avec lui.
En deuxième lieu, il faut donner des outils aux «témoins» de l'intimidation, pour qu'ils se sentent à l'aise, et ne tombent pas dans le jeu des intimidateurs. «À la maison, les parents doivent sensibiliser leurs enfants: quand ils ne sont pas d'accord avec quelque chose, ils peuvent prendre position.»
Enfin, il faut évidemment cibler les victimes. «Je préfère parler des intimidés», un terme moins permanent, juge Mme Doyon. Et c'est ici que son discours peut surprendre. Car, selon elle, il ne suffit pas de les protéger. Il faut plutôt leur apprendre à se défendre. À prendre leur place. Eh oui, cela peut vouloir dire lever le ton, et parfois, carrément utiliser la force. «Or, malheureusement, dans notre société, on enseigne beaucoup aux enfants à être gentils. C'est plate, mais les enfants trop gentils deviennent de belles cibles.»
Selon elle, cet apprentissage de l'affirmation de soi doit commencer dans les familles («Non, il ne faut pas toujours être gentil-gentil avec ton frère et te laisser faire»), à la garderie («C'est correct de lever le ton pour s'affirmer») et évidemment à l'école. «Il faudrait monter des groupes sur le développement des habiletés sociales et sur l'affirmation de soi», rêve-t-elle.
En bout de piste, il faut enseigner à l'intimidé à trouver son intimidateur «pathétique»: «C'est ce qui va enlever tout son pouvoir à l'intimidateur», conclut Nancy Doyon.
Une stratégie qui, évidemment, prend du temps.
http://www.cyberpresse.ca/vivre/famille ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié : ven. déc. 02, 2011 3:16 pm
par ornitho-max
je ne sais plus comment réagir à ce sujet.
Tout le monde a intimidé ou s'est fait intimidé un moment ou un autre...
Disons que je suis pessimiste face à se problème, je ne vois pas les solutions qu'on peut apporter... Un problème inévitable. j'ai l'impressions que les ados ont besoins d'intimider pour survivre à la selection sociale au secondaire. Voyons voir où cette histoire peut nous mener
Publié : ven. déc. 02, 2011 3:45 pm
par Dr Dolittle
«démanteler la meute d'intimidateurs», dans le but, de cibler le «chef de meute» pour pouvoir travailler avec lui.
ça me rappelle une partie de texte que j'ai écrit plus haut....!!!
Publié : ven. déc. 02, 2011 3:50 pm
par Dr Dolittle
ornitho-max a écrit : je ne sais plus comment réagir à ce sujet.
Tout le monde a intimidé ou s'est fait intimidé un moment ou un autre...
Disons que je suis pessimiste face à se problème, je ne vois pas les solutions qu'on peut apporter... Un problème inévitable. j'ai l'impressions que les ados ont besoins d'intimider pour survivre à la selection sociale au secondaire. Voyons voir où cette histoire peut nous mener
Une mère a appelé chez moi pour me dire que mon enfant traitait son fils de 'gros' et que son fils était triste de ça.
ça été final après avoir averti mon enfant! Les adultes doivent s'en mêler et arrêter de penser 'mon petit a rien fait et n'a rien à se reprocher! Une femme à la radio racontait que les parents de la fillette qui intimidait sa fillette voulaient rien savoir de la rencontrer!!! c'est pas fort!

Publié : ven. déc. 02, 2011 3:53 pm
par Dr Dolittle
En bout de piste, il faut enseigner à l'intimidé à trouver son intimidateur «pathétique»: «C'est ce qui va enlever tout son pouvoir à l'intimidateur», conclut Nancy Doyon.
Pas facile à appliquer quand tu te fais enfoncer la tête dans un casier...
Publié : ven. déc. 02, 2011 4:16 pm
par viky
Anya a écrit : Une amie de Marjorie Raymond se confie
«L'avoir vu avant, on l'aurait sauvée»
Taïeb Moalla
2décembre 2011
Lundi, quelques instants avant de mettre fin à ses jours, Marjorie Raymond a envoyé un véritable cri de détresse, par courriel, à Jessica Marin. Malheureusement, sa meilleure amie n'a consulté sa messagerie que le lendemain.
«Si je l'avais vu, je serais allée chez eux. J'aurais peut-être pu...», a lâché Jessica, trop émue pour pouvoir compléter sa phrase.
Détail encore plus troublant, Marjorie aurait également envoyé un message texte, dimanche, à une autre amie pour lui annoncer qu'elle comptait mettre fin à ses jours. «La fille n'a pas allumé. Elle n'a été voir personne et elle n'en a pas parlé», regrette amèrement Jessica.
Victime elle aussi d'intimidations et complètement dévastée par le suicide de Marjorie Raymond, Jessica Marin, 18 ans, a décidé de ne plus remettre les pieds à l'école secondaire Gabriel-Le Courtois de Sainte-Anne-des-Monts.
«On s'est vues toute la semaine dernière. Elle riait. Tout allait bien. Elle avait du fun, mais elle ne voulait pas aller à ses cours. Elle avait peur des filles qui l'écœuraient beaucoup. Je lui disais : sois forte ma belle. Laisse-les faire, continue à vivre ta vie. J'essayais de lui remonter le moral», a décrit Jessica.
Cette dernière se faisait intimider par une autre «clique» que celle qui s'en prenait à Marjorie. Elle a d'ailleurs redoublé deux années de scolarité à cause de cette situation.
Même si elle doit normalement achever son secondaire 5 ce printemps, Jessica a décidé de le faire bien loin de Sainte-Anne-des-Monts.
«Je ne veux plus aller à l'école. J'ai vécu la même chose que Marjorie. J'avais peur d'affronter et d'avancer, a-t-elle rapporté. Je veux aller retrouver mes frères à Rimouski et connaître d'autres choses. Je ne suis plus capable. Je veux m'en aller de là.»
«Je ne veux pas la perdre»
Aussi traumatisée que sa fille, Maryse Marin avait la voix encore nouée par l'émotion lorsque nous avons pu lui parler, jeudi.
«Jessica s'est mise à crier et à pleurer en lisant le message de Marjorie, mardi, a-t-elle décrit. Elle me disait : L'avoir vu avant, on l'aurait sauvée.»
Affirmant trouver la situation «très difficile», Mme Marin ne sait plus à quel saint se vouer. «J'ai toujours forcé ma fille à aller à l'école même si elle pleurait et qu'elle se refermait sur elle-même ces derniers temps, a-t-elle fait remarquer. En tant que parent, je disais toujours à Jessica : Ignore-les, laisse-les faire, ne frappe pas sur les autres (...) Mais là, j'ai très peur. Je ne veux pas la perdre. Vu que c'était sa grande chum, j'ai pas le goût qu'il se passe le même drame.»
«M'en veux pas»
Ceci est le dernier courriel envoyé par Marjorie à Jessica, lundi en fin de matinée. Nous le reproduisons tel quel.
«!!asti dvie dmarde!!!!ya juste toi d'bon ds ma vie!! Je t'aime enormément ma belle je serais la pour te protéger.Men veux pas pour le geste que je vais poser...xxxx Marjorie».
La DPJ en dernier recours
Sans vouloir commenter le suicide de Marjorie Raymond, la Commission scolaire des Chic-Chocs a rappelé que la menace de faire intervenir la Direction de la protection de la jeunesse faisait partie des «protocoles» en vigueur.
La Loi sur l'instruction publique prévoit que «le directeur de l'école s'assure, selon les modalités établies par la commission scolaire, que les élèves fréquentent assidûment l'école».
En cas d'absences non motivées, le même texte stipule que «le directeur de l'école intervient auprès de l'élève et de ses parents en vue d'en venir à une entente avec eux et avec les personnes qui dispensent les services sociaux scolaires sur les mesures les plus appropriées pour remédier à la situation».
Cela dit, «lorsque l'intervention n'a pas permis de remédier à la situation, le directeur de l'école le signale au directeur de la protection de la jeunesse après en avoir avisé par écrit les parents de l'élève», prévoit la législation.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/region ... 45447.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Son amie risque de s'en vouloir jusqu'à la fin de ses jours...

Ça doit être épouvantable de lire un courriel 1 journée trop tard... J'ai beaucoup de peine pour cette jeune qui va se sentir coupable de ne pas avoir sauvé son amie à temps...
Re: L'intimidation pousse une adolescente au suicide!
Publié : ven. déc. 02, 2011 4:42 pm
par lucide
Dans le tas d'articles et de reportages dont nous sommes envahis depuis deux jours, il me semble que c'est cet article qui reflete le plus la réalité des adolescents dans les écoles.
Est ce que nous sommes vraiment prets en tant que société a s'interroger ou encore on veut se retourner sur la repression unilatérale en décrétant qui sont les bons et qui sont les méchants.
Suicide de Marjorie Raymond: des ados dans la tempête
L'indignation générale suscitée par l'intimidation dont a souffert Marjorie Raymond a engendré un courant de haine qui heurte tous ceux qui ont côtoyé Marjorie.
Judith Lachapelle
La Presse
(Sainte-Anne-des-Monts) Le suicide de Marjorie Raymond, lundi, a happé tout le monde à Sainte-Anne-des-Monts. Mais le choc se répercute bien au-delà de la ville; il atteint le Québec et plus encore. Et l'indignation générale suscitée par l'intimidation dont a souffert Marjorie a engendré un courant de haine qui déferle notamment sur Facebook et heurte tous ceux qui ont côtoyé Marjorie. Une haine démesurée et injustifiée, estiment les jeunes. Dans la polyvalente du bord du fleuve, où nous avons rencontré des adolescents encore sous le choc, il n'y a pas de bons ni de méchants. Juste des ados, en deuil.
«Là, là, dites au monde qu'y faut que ça arrête! On n'arrête pas de recevoir des messages d'insultes de personnes qu'on connaît même pas! Y savent même pas qui ont est! Ils veulent-tu d'un autre suicide?»
Devant l'école secondaire Gabriel-Le Courtois, sous le vent frisquet qui balaie le fleuve, une douzaine d'adolescents grillent une cigarette en sautillant. Ils étaient dans le même clan que Marjorie Raymond. Ils sont aussi dans le même clan qu'une autre adolescente - qu'on prénommera Sophie pour les besoins de l'article -, ciblée depuis lundi comme étant le «tyran» de Marjorie. Et s'il faut en croire les tas de messages qu'ils reçoivent sur Facebook, ils sont tout simplement coupables par association.
Marjorie Raymond, 15 ans, élève de 3e secondaire, était une jolie adolescente aux longs cheveux noirs. «Elle faisait partie des filles les plus populaires de l'école», dit sa mère, Chantale Larose. Une fille bien entourée, qui sortait souvent avec ses copains et qui avait du succès auprès des garçons. Une fille souriante, disent ses amis. «Elle essuyait nos larmes et nous disait que tout allait s'arranger», se souvient une fille.
Dans la bande de garçons et de filles, Marjorie et Sophie n'étaient pas meilleures amies, mais bonnes copines. Sur Facebook, des photos les montrent ensemble, enlacées, posant pour le photographe.
Mais depuis quelque temps, «Marjorie n'allait pas bien, affirme un garçon. Elle n'était pas heureuse.» «Elle disait qu'elle se trouvait grosse et laide, alors que c'était vraiment pas le cas», ajoute une fille.
Et puis, il y a eu cette bataille, il y a un mois, avec Sophie. Une histoire de jalousie à cause d'un garçon que convoitait Sophie, mais qui s'est retrouvé dans les bras de Marjorie. Un beau jour de la fin octobre, Sophie, folle de jalousie, a saisi Marjorie par les cheveux et lui a balancé la tête sur un casier. Une empoignade a suivi entre les deux filles. Résultat: deux jours de suspension pour Marjorie, cinq pour Sophie.
Marjorie, dit sa mère, ne s'est pas remise de l'épisode. «Elle pleurait beaucoup, elle était toujours fatiguée», raconte-t-elle, assise dans la cuisine de la maison familiale. Marjorie a pratiquement cessé d'aller à ses cours, ne voulait plus se retrouver dans la même classe que Sophie. «Ça chuchotait dans son dos, raconte sa mère. À sa place, moi non plus, je n'aurais pas voulu y aller.» Ce n'était pas le premier épisode d'intimidation que Marjorie subissait: chaque année, depuis trois ans, un élève plus vieux qu'elle en avait fait son souffre-douleur pendant de brèves périodes. Mais selon plusieurs témoignages, c'était la première fois que Sophie et Marjorie s'affrontaient.
«C'était juste une chicane de filles!», lance un garçon, devant l'école. «Mais c'est une guerre de filles qui a dégénéré», dit Mme Larose. Dans la longue lettre qu'elle a laissée à sa famille, Marjorie garde une phrase à la fin pour accuser «la vie et les gens jaloux, qui veulent seulement gâcher le bonheur des autres».
Pris à partie
Quand elle a écopé d'une suspension de cinq jours le 1er novembre après s'être battue avec Marjorie, Sophie s'en est vantée sur son profil Facebook, laissant entendre qu'elle avait pris sa revanche sur sa rivale. Près d'une vingtaine de ses «amis Facebook» s'en sont amusés.
Mardi, dans une conversation sur Facebook, des élèves ont accusé Sophie d'avoir «une mort sur la conscience». En deux heures, une centaine de messages ont été publiés sur le profil de Sophie. Si certains se montraient virulents envers Sophie, d'autres ont tenté de calmer le jeu. «Je ne sais pas si (Sophie) se sent mal, j'espère qu'elle se sent mal, mais attendez pas qu'elle se sente trop mal», a écrit une adolescente.
Bientôt, tout a commencé à déraper.
La conversation - publique - a commencé à circuler sur l'internet. Les élèves qui avaient pris la défense de Sophie se sont mis à recevoir des messages haineux d'inconnus les accusant d'avoir poussé Marjorie au suicide.
«Y a du monde de Laval et d'ailleurs qui m'ont écrit pour me traiter de plein de noms! lance une adolescente. Eille! Ils ne me connaissent même pas! Ils ne savent même pas que Marjorie, c'était aussi mon amie! On était tous dans la même gang! Pour qui ils se prennent?»
«C'est rendu tellement gros! dit en soupirant un grand ado. Ça aurait pu tomber sur n'importe qui d'entre nous, cette dernière chicane. C'est tombé sur Sophie.»
«Il n'y avait pas que l'intimidation, martèlent les ados. La chicane avec Sophie, c'est la goutte qui a fait déborder le vase.» Et les attaques dont ils sont eux-mêmes l'objet pour dénoncer l'intimidation ont exactement l'effet contraire, disent-ils.»
Publié : ven. déc. 02, 2011 7:10 pm
par Lost25
Publié : ven. déc. 02, 2011 7:17 pm
par jaskab
En effet, je trouve cet article très sensé.
(Celui de Lucide)
Publié : ven. déc. 02, 2011 7:35 pm
par Pantera72
jaskab a écrit : En effet, je trouve cet article très sensé.
(Celui de Lucide)

Il faut reprendre ses esprits là-dedans. C'est insensé ce que les gens font subir à ces ados et cette fille en particulier. Oui, leur attitude a été déplorable envers Marjorie mais il y a de meilleurs moyens de leur faire comprendre l'impact de leurs gestes. Je n'ai pas de mots pour exprimer mon dégoût de cette attitude.

Publié : ven. déc. 02, 2011 7:39 pm
par jaskab
Je suis d'accord avec une phrase de Mike Ward: Certains parents ont oublié ce que c'était que d'être un adolescent.
L'intimidation a toujours existé et elle existera toujours. Cela dit, les écoles ont tout intérêt à revoir leur façon de gérer cette problématique et de faire de la sensibilisation auprès des jeunes. Mais je rage à chaque fois que j'entends à la télé ou que je lis:"Les écoles ne font rien." Elles ne font peut-être pas ce que Madame X souhaiterait ou ce que Monsieur X voudrait, mais elles en font des choses. Et je suis certaine qu'elles ont à coeur le bien des jeunes. Personne ne reste indifférent face à un enfant qui se fait intimider. Ce qui est arrivé à Marjorie est vraiment dramatique et ça ne devrait jamais se reproduire.