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Publié : mer. mars 02, 2005 7:44 am
par Fourmi
Mary2 a écrit
Allo Fourmi,
Je ne sais pas si ca peut t'aider, mais il dois y avoir a votre université un département de la gestion académique. Eux pourrait te renseigner a savoir quoi faire pour ton examen. Habituellement la gestion académique s'occupe de comment gérer tout ce qui concerne l'université.
Bonne chance
Merci Mary! L'examen a déjà eu lieu, sur 130 étaudiants il y a eu environ 10 absents mais je ne crois pas que c'était lié à la grève, plutôt des abandons pas encore compilés! Donc on s'en est bien tirées!
Publié : mer. mars 02, 2005 2:05 pm
par Anne-O-Nyme
La grève se déclenche demain au cégep de Saint-Jérôme --Message edité par Anne-O-Nyme le 2005-03-02 19:06:55--
Publié : mer. mars 02, 2005 5:36 pm
par Fabine
Merci Amylee pour le cours Bourse 101. J'en sais un peu plus maintenant.
Je viens de recevoir un téléphone à la maison et le cegep Edouard-Monpetit sera en grève à partir de demain pour 3 jours.
Publié : mer. mars 02, 2005 5:44 pm
par Fourmi
Fabine a écritMerci Amylee pour le cours Bourse 101. J'en sais un peu plus maintenant.
Je viens de recevoir un téléphone à la maison et le cegep Edouard-Monpetit sera en grève à partir de demain pour 3 jours.
Merde, j'ai un rendez-vous demain à la clinique d'optométrie du cégep Édouard-Montpetit! Et ils ne m'ont pas appelée... Je crois que je suis mieux de leur passer un coup d efil avant de me rendre, je suis suivie par une étudiante...
Publié : mer. mars 02, 2005 5:46 pm
par Aquanaute
Et maintenant, c'est moi qui ait un examen mardi prochain... : Un examen d'histoire... et le département de l'UdeM est en grève...
Je tente d'étudier quand même sans trop me poser de questions...
Publié : mer. mars 02, 2005 5:47 pm
par Fourmi
Aquanaute a écritEt maintenant, c'est moi qui ait un examen mardi prochain... : Un examen d'histoire... et le département de l'UdeM est en grève...
Je tente d'étudier quand même sans trop me poser de questions...
Vraiment moche... J'imagine que vous allez le reprendre plus tard mais c'est vite oublié l'étude d,un examen... Lis tes notes mais essaie pas d'Apprendre les dates tout de suite, tu as le temps de les oublier!
Publié : mer. mars 02, 2005 5:59 pm
par Aquanaute
Fourmi a écrit
Vraiment moche... J'imagine que vous allez le reprendre plus tard mais c'est vite oublié l'étude d,un examen... Lis tes notes mais essaie pas d'Apprendre les dates tout de suite, tu as le temps de les oublier!
C'est ce que j'essaie de faire...! Mais c'est plus ou moins motivant d'étudier! Surtout pendant la relâche.. quand je suis dans ma région et qu'il y a tout plein d'autres distractions...
Publié : jeu. mars 03, 2005 4:02 am
par amaylee
Aquanaute, tu devrais écrire un email à ton prof, si le département d'histoire de ton uni est en grève, il ne devrait pas y avoir d'examen!! alors tant qu'a étudier pour rien...
informe toi!!!!!!
Publié : jeu. mars 03, 2005 4:44 am
par tuberale
La FECQ s'impatiente - 60 000 autres cégépiens devraient être en grève d'ici la mi-mars
Un sondage montre un appui important de la population aux revendications étudiantes
Louise-Maude Rioux Soucy
Édition du jeudi 3 mars 2005
Avec déjà plus de 50 000 étudiants en grève, majoritairement sous la bannière de la CASSEE, la grogne étudiante a le vent en poupe au Québec. Cette colère généralisée ne pourra que gagner en légitimité aujourd'hui avec la décision de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) d'appeler officiellement ses 60 000 membres à se joindre au mouvement de grève.
Lassée d'attendre une invitation à négocier qui ne vient pas, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, invitera ce matin, à Montréal, toutes ses associations affiliées à faire le nécessaire pour décrocher des mandats de grève fermes, selon ce qu'a appris Le Devoir.
Sur le terrain, trois associations affiliées à la FECQ avaient déjà obtenu de tels mandats effectifs aujourd'hui, soient celles de Baie-Comeau, d'Édouard-Montpetit et de Rosemont. Symptôme de la colère des étudiants, ces trois cégeps, forts de 10 000 étudiants, ne sont pas des établissements reconnus pour prendre part traditionnellement à de tels mouvements.
En butte à la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts par le PLQ, les associations étudiantes, toutes allégeances confondues, semblent en effet être de plus en plus nombreuses à favoriser la grève pour forcer le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, à sortir de son mutisme.
Même si on ne veut présumer de rien, on estime dans les couloirs de la FECQ que les mandats de grève seront décrochés massivement par ses associations collégiales. Selon nos informations, on peut vraisemblablement s'attendre à ce que la quasi-totalité des 60 000 étudiants affiliés à la FECQ soient en grève d'ici le 16 mars.
Un plan d'action sur six semaines sera d'ailleurs dévoilé ce matin par Mme Bouchard afin d'arrimer les efforts de chaque association. Outre des actions politiques, la FECQ envisage d'établir un campement permanent à Montréal le 7 mars. Une campagne d'entartage de 103 étudiants sous les fenêtres des bureaux de Jean Charest et un méchoui seront également au menu cette semaine-là.
Loin d'être en reste, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) continuait elle aussi à engranger des mandats de grève hier. «On commence à trouver que ça prend du temps. Le ministre Fournier a eu le temps de regarder ses dossiers, de consulter ses fonctionnaires. Le ministre Séguin avait dit que l'argent était là, ça devrait pourtant être simple à régler», a dit son président, Pier-André Bouchard-St-Amant.
Fortes d'un total de 230 000 membres, la FEUQ et la FECQ se retrouveront le 16 mars pour une manifestation nationale d'envergure. D'ici là, les étudiants ont bien l'intention de poursuivre leurs moyens de pression, peu importe leurs allégeances.
Aujourd'hui par exemple, la CASSEE organise à Sherbrooke une grande manifestation devant les bureaux de Jean Charest. Elle invite également les Québécois à épingler un carré rouge à leur poitrine en signe de solidarité avec le mouvement étudiant.
Toutes les associations exigent du gouvernement Charest qu'il revienne sur sa décision de retrancher 103 millions à l'aide financière. En avril dernier, le prêt étudiant était passé de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse fondait comme peau de chagrin, passant de 2600 $ à 300 $. Résultat : la FEUQ estime que l'endettement d'un étudiant au baccalauréat est alors passé de 13 000 $ à 21 500 $.
Appui de la population
Les étudiants ne seront pas seuls au front. Accueilli comme un véritable baume hier, un sondage mené la semaine dernière par la firme Léger Marketing pour le compte de la FEUQ montre en effet que le mouvement étudiant peut compter sur le soutien de la population québécoise dans sa quête des 103 millions perdus.
Dans le document dont Le Devoir a obtenu copie, pas moins de 71 % des Québécois se disent défavorables à la décision du gouvernement Charest de réduire de 103 millions la somme allouée aux bourses des étudiants pour les transformer en prêts. Cet appui grimpe à 76 % chez ceux qui ont des enfants de moins de 18 ans et ceux qui ont une formation universitaire.
Chez les 18 à 24 ans, c'est à 83 % que les sondés se sont dits en désaccord avec cette politique alors que c'est dans une proportion de 88 % que les étudiants ont rabroué cette décision. À l'inverse, seuls 34 % des plus de 65 ans et 32 % des retraités jugent que la décision du gouvernement était judicieuse.
Pour le président de la FEUQ, c'est un signe de plus que le gouvernement Charest ne pourra pas ignorer, lui qui a déjà fait volte-face sous la pression du public dans des dossiers comme ceux du Suroît et des écoles privées juives. «Quand les trois quarts des Québécois disent qu'une décision est irresponsable, le gouvernement n'a pas le choix de prendre en compte ce que pensent les Québécois, surtout s'il veut se faire réélire», a commenté Pier-André Bouchard-St-Amant.
Ce sondage a été réalisé auprès de 1000 Québécois âgés de plus de 18 ans au moyen d'entrevues téléphoniques réalisées du 23 au 27 février 2005. La marge d'erreur est de 3,4 %, et ce, 19 fois sur 20.
Publié : jeu. mars 03, 2005 12:58 pm
par Giminie
Aquanaute a écritEt maintenant, c'est moi qui ait un examen mardi prochain... : Un examen d'histoire... et le département de l'UdeM est en grève...
Je tente d'étudier quand même sans trop me poser de questions...
Ton examen n'auras probablement pas lieu. la prochaine AG d'histoire est lundi prochain donc c'est sur que les cours ne recommencerons pas avant Jeudi si ils décident d'Arreter la grève. Je n'ai pas de renseignement précis pour tout les cours mais le directeur de département ne donne pas son examen donc j'en conclus que c'est une politique de département.
Publié : jeu. mars 03, 2005 1:50 pm
par room38
Mon Dieu, ces évènements me font rappeler des souvenirs, il y a vingt ans. Des professeurs (salaires, horaires chargés), par la suite, des étudiants (prêts et bourses) faisaient des grèves pour obtenir quelque chose ou contester une décision prise par le gouvernement.
Ca n'a rien changé, on dirait. À cause d'une grève au CEGEP, j'ai manqué une session de cours de danse sociale offerte gratuitement par deux danseurs très connus de la région et de l'extérieur du Québec. En plus, j'avais un bon partenaire ce qui est très difficile d'en trouver un. J'étais en mautadis. --Message edité par room38 le 2005-03-03 18:52:30--
Publié : jeu. mars 03, 2005 2:52 pm
par pucinette
Citation :j'ai manqué une session de cours de danse sociale offerte gratuitement par deux danseurs très connus de la région et de l'extérieur du Québec. En plus, j'avais un bon partenaire ce qui est très difficile d'en trouver un. J'étais en mautadis
J'espère que tu t'en ai sorti avec pas trop de séquelles psychologiques permanentes !
Publié : ven. mars 04, 2005 4:05 am
par pucinette
Le Devoir
LES ACTUALITÉS, vendredi 4 mars 2005, p. a1
La ligne dure contre les étudiants
Le ministre Fournier ne tolérera que quelques jours de grève
Rioux Soucy, Louise-Maude
Alarmé de voir les mandats de grève s'accumuler aux quatre coins du Québec, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a tenu hier à rappeler aux étudiants, et cela «de la façon la plus ferme possible, qu'il n'y aura pas de diplômes à rabais». Partisan de la ligne dure, le ministre a dit qu'il n'était pas disposé à «reconnaître le droit à la grève illimitée» aux étudiants québécois, qui sont maintenant 70 000 à avoir choisi cette voie.
Depuis ses bureaux montréalais, le ministre Fournier a reconnu aux étudiants le droit d'avoir des revendications, mais il s'est interrogé sur les moyens choisis pour les défendre. «J'invite les étudiants à ne pas mettre leur session en péril. Leurs revendications concernent l'accession aux études, mais il est plutôt paradoxal qu'ils choisissent pour ce faire de renoncer aux moyens auxquels ils ont accès en ce moment.»
Si les étudiants veulent faire la grève, une journée ou deux pour exprimer un message, le gouvernement sera en mesure de capter le message, a poursuivi le ministre. «Mais s'ils font la grève illimitée, ils ne peuvent pas penser obtenir une reconnaissance de leur formation», a tranché M. Fournier.
Manifestation à Sherbrooke
À Sherbrooke, cette annonce n'a pas du tout refroidi les ardeurs des quelque 4000 militants, qui, à l'invitation de la Coalition pour une ASSE élargie (CASSEE), s'étaient rassemblés au bureau du premier ministre Charest afin de laisser libre cours à leur colère à la suite de la décision du PLQ de convertir 103 millions de dollars de bourses en prêts. Une mesure qui a eu pour conséquence de gonfler l'endettement étudiant moyen à 21 500 $, une hausse de 65 %.
Vêtus de rouge pour illustrer combien ils sont «dans le rouge» depuis cette décision, les étudiants ont chanté et dansé en dépit des menaces du ministre. «Tout cela nous confirme que nous avons raison de faire la grève, a commenté le secrétaire aux relations externes de la CASSEE, Xavier Lafrance. De toute façon, une grève étudiante ne peut pas être illégitime; ce qui est illégitime, c'est de massacrer l'accès aux études et le droit à l'éducation comme le gouvernement l'a fait.»
Le ministre Fournier n'est pas d'accord. Rappelant que le Québec fournit l'environnement le plus favorable aux études au Canada, Jean-Marc Fournier a aussi précisé que cette largesse avait un prix: soit 13 000 $ par étudiant. «Il faut faire attention aux fonds publics. C'est une responsabilité des élus. [...] Ces 13 000 $ par année là, si les étudiants font la grève, ils sont dilapidés.»
Perplexe quant à la voie choisie par de plus en plus d'étudiants, le ministre de l'Éducation a invité les trois principales associations, soit la CASSEE, la FEUQ et la FECQ, à poursuivre les discussions. Pas question toutefois de rendre les 103 millions de dollars de bourses convertis en prêts. «Notre horizon, c'est le budget et c'est ce que nous avons convenu avec la FECQ et la FEUQ», a dit M. Fournier, qui rencontrera la CASSEE le 9 mars prochain.
Le hic, c'est que le noeud de la discussion est justement ces fameux 103 millions, une compression controversée qui a eu pour conséquence de faire passer le prêt étudiant de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse passait de 2600 $ à 300 $.
Une grève inévitable
Réagissant elle aussi aux propos du ministre, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a invité ce dernier à mesurer la grogne étudiante à l'aune de la «mobilisation imposante et grandissante».
Convaincue que l'enjeu en vaut la peine, la FECQ avait lancé un appel senti en faveur de la grève générale illimitée plus tôt en matinée. «Le moment est venu pour tous les étudiants du Québec d'exprimer clairement au gouvernement leur opposition ferme face à cette décision injuste, irresponsable et totalement dénuée de sens», avait-elle déclaré en faisant allusion à la compression de 103 millions.
La présidente a rappelé que sa fédération n'avait pas l'habitude de faire la grève et que sa décision avait par conséquent été mûrement réfléchie. La FECQ prévoit que la presque totalité de ses 60 000 membres choisiront la grève, cela d'ici le 16 mars, date de la dernière assemblée générale.
Déjà, trois associations ont répondu à son appel hier, haussant les troupes en grève, toutes allégeances confondues, à 70 000 étudiants. La FECQ a aussi mis au point un programme militant qui culminera le 16 mars avec une manifestation nationale, de concert avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
Même si elle n'envisage pas de suivre l'exemple de la FECQ et d'appeler officiellement ses associations à opter pour la grève, la FEUQ continuait hier à encourager ses membres à décrocher des mandats de grève. Mais la fédération se garde toute latitude. «Aucune mesure n'est exclue», a répété son président, Pier-André Bouchard-St-Amant.
Quant à la volonté du ministre de ne pas reconnaître la grève illimitée, M. Bouchard-St-Amant juge que c'est mal poser la question. «La grève existe, il faudra composer avec elle», a-t-il dit en précisant que, même si la FEUQ allait garder le contact avec le cabinet, elle ne pouvait pas se contenter de cela.
Sur le terrain, des étudiants en grève de l'AGEFLESH de l'Université de Sherbrooke ont envoyé plus de mille lettres afin de faire réaliser à Jean Charest et Jean-Marc Fournier l'ampleur des conséquences de la réforme de l'aide financière aux études (AFE) sur le système d'éducation. Chaque enveloppe contient un cent, illustrant la pauvreté des étudiants qui ont subi la réforme.
L'Europe derrière les étudiants
Les étudiants comptent de nombreux alliés dans cette négociation. Après la population québécoise qui désapprouvait mercredi les compressions de 103 millions à l'aide financière dans une proportion de 71 %, c'était au tour hier des étudiants européens d'apporter leur soutien à leurs confrères québécois.
Le ras-le-bol étudiant a en effet poursuivi le premier ministre Jean Charest jusqu'à Bruxelles. Choqués par sa déclaration selon laquelle les étudiants québécois seraient «les mieux traités au monde», les étudiants belges ont vertement critiqué sa position hier, arguant au contraire que M. Charest est de ceux qui «endettent la jeune génération dans le monde».
«Les étudiants belges sont solidaires de leurs collègues québécois dans leur lutte contre l'endettement des jeunes et souhaitent rappeler qu'il est faux de prétendre que les étudiants québécois sont les plus favorisés au monde», a déclaré Julie Ochem, représentante internationale de la Fédération des étudiant(e)s francophones de Belgique (FEF), qui représente 10 000 étudiants.
Même à l'échelle européenne, on s'étonne de la déclaration controversée de M. Charest. Vanja Ivosevic, présidente de l'Union des étudiants européens (ESIB), un mouvement qui regroupe dix millions d'étudiants, se questionne sur la décision de son gouvernement. «En Europe, la tendance vise plutôt à donner priorité aux bourses sur les prêts, certainement pas le contraire!»
Ici, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a aussi tenu à réitérer son appui à la lutte étudiante. Selon elle, le ministre de l'Éducation doit corriger l'endettement supplémentaire occasionné par les compressions de 103 millions, une «mesure qui n'est pas propice à favoriser l'accès du plus grand nombre aux études supérieures».
Quant aux affirmations du ministre voulant que chaque cours devra être repris, le président de la FNEEQ, Ronald Cameron, s'est dit inquiet du ton adopté par M. Fournier. «Le ministre ne peut remettre en question la collaboration qui caractérise les relations dans les collèges dans de telles circonstances, entre les directions, le personnel enseignant et les étudiantes et les étudiants. Le calendrier appartient aux établissements», a-t-il prévenu.
Selon M. Cameron, la balle est désormais dans le camp du ministre. «Le ministre doit trouver une solution satisfaisante pour les étudiantes et les étudiants et, s'il laisse la situation s'éterniser, il devra en assumer la responsabilité.»
Illustration(s) :
Ruiz, Pedro
À Sherbrooke, où environ 400 étudiants s'étaient donné rendez-vous, les propos du ministre Fournier n'ont fait qu'aviver l'ardeur des manifestants.
Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Enseignement supérieur
Type(s) d'article : Article
Taille : Long, 970 mots
© 2005 Le Devoir. Tous droits réservés.
Publié : ven. mars 04, 2005 6:41 am
par room38
pucinette a écritCitation :j'ai manqué une session de cours de danse sociale offerte gratuitement par deux danseurs très connus de la région et de l'extérieur du Québec. En plus, j'avais un bon partenaire ce qui est très difficile d'en trouver un. J'étais en mautadis
J'espère que tu t'en ai sorti avec pas trop de séquelles psychologiques permanentes !
Ouais! L'important est je suis encore en vie.
Publié : ven. mars 04, 2005 12:13 pm
par Aquanaute
J'ai écrit un courriel à mon prof, et voici ce qu'il m'a répondu, pour mon examen:
"Je me présenterai à la salle de cours, comme je suis obligé par contrat de le faire. L'examen sera prêt. Mais s'il y a piquetage, et les étudiants ne sont pas présents de façon significative, je suppose que l'examen n'aura pas lieu. La situation est ambiguë pour tous, et on ne peut pas donner des réponses péremptoires. Il faut voir sur place. S'il y a du nouveau, je t'informerai."
Donc je continue à étudier...
Publié : dim. mars 06, 2005 7:49 am
par trinitycb
S'il y en a que ça intéresse...quelques actions prévues par l'AFÉA de l'UQAM (Faculté des Arts):
Actions à venir :
-non dispo-61623; 9 mars – Journée nationale d'actions régionales : rendez-vous à l’agora (Judith-Jasmin) pour connaître les propositions d’action.
-non dispo-61623; Nuit du 9 au 10 mars – Nuit de création culturelle : Les R.A.T.S (Regroupement des artistes très sensibilisés) organisent différentes activités qui auront lieu dans l’agora. Si vous désirez vous impliquer dans l’organisation, proposer une idée ou connaître le déroulement de la nuit, rendez-vous au Café des Arts (6ème étage Pavillon Judith-Jasmin).
-non dispo-61623; 12 mars : Manifestation nationale à Montréal.
-non dispo-61623; 13 mars : Congrès de grève de la CASSEE à Montréal.
-non dispo-61623; 14 mars : Journée nationale d'occupation.
BiZous!!!
Publié : lun. mars 07, 2005 11:37 am
par Skarhet
pucinette a écritLe Devoir
LES ACTUALITÉS, vendredi 4 mars 2005, p. a1
La ligne dure contre les étudiants
Le ministre Fournier ne tolérera que quelques jours de grève
Rioux Soucy, Louise-Maude
Alarmé de voir les mandats de grève s'accumuler aux quatre coins du Québec, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a tenu hier à rappeler aux étudiants, et cela «de la façon la plus ferme possible, qu'il n'y aura pas de diplômes à rabais». Partisan de la ligne dure, le ministre a dit qu'il n'était pas disposé à «reconnaître le droit à la grève illimitée» aux étudiants québécois, qui sont maintenant 70 000 à avoir choisi cette voie.
Depuis ses bureaux montréalais, le ministre Fournier a reconnu aux étudiants le droit d'avoir des revendications, mais il s'est interrogé sur les moyens choisis pour les défendre. «J'invite les étudiants à ne pas mettre leur session en péril. Leurs revendications concernent l'accession aux études, mais il est plutôt paradoxal qu'ils choisissent pour ce faire de renoncer aux moyens auxquels ils ont accès en ce moment.»
Si les étudiants veulent faire la grève, une journée ou deux pour exprimer un message, le gouvernement sera en mesure de capter le message, a poursuivi le ministre. «Mais s'ils font la grève illimitée, ils ne peuvent pas penser obtenir une reconnaissance de leur formation», a tranché M. Fournier.
Manifestation à Sherbrooke
À Sherbrooke, cette annonce n'a pas du tout refroidi les ardeurs des quelque 4000 militants, qui, à l'invitation de la Coalition pour une ASSE élargie (CASSEE), s'étaient rassemblés au bureau du premier ministre Charest afin de laisser libre cours à leur colère à la suite de la décision du PLQ de convertir 103 millions de dollars de bourses en prêts. Une mesure qui a eu pour conséquence de gonfler l'endettement étudiant moyen à 21 500 $, une hausse de 65 %.
Vêtus de rouge pour illustrer combien ils sont «dans le rouge» depuis cette décision, les étudiants ont chanté et dansé en dépit des menaces du ministre. «Tout cela nous confirme que nous avons raison de faire la grève, a commenté le secrétaire aux relations externes de la CASSEE, Xavier Lafrance. De toute façon, une grève étudiante ne peut pas être illégitime; ce qui est illégitime, c'est de massacrer l'accès aux études et le droit à l'éducation comme le gouvernement l'a fait.»
Le ministre Fournier n'est pas d'accord. Rappelant que le Québec fournit l'environnement le plus favorable aux études au Canada, Jean-Marc Fournier a aussi précisé que cette largesse avait un prix: soit 13 000 $ par étudiant. «Il faut faire attention aux fonds publics. C'est une responsabilité des élus. [...] Ces 13 000 $ par année là, si les étudiants font la grève, ils sont dilapidés.»
Perplexe quant à la voie choisie par de plus en plus d'étudiants, le ministre de l'Éducation a invité les trois principales associations, soit la CASSEE, la FEUQ et la FECQ, à poursuivre les discussions. Pas question toutefois de rendre les 103 millions de dollars de bourses convertis en prêts. «Notre horizon, c'est le budget et c'est ce que nous avons convenu avec la FECQ et la FEUQ», a dit M. Fournier, qui rencontrera la CASSEE le 9 mars prochain.
Le hic, c'est que le noeud de la discussion est justement ces fameux 103 millions, une compression controversée qui a eu pour conséquence de faire passer le prêt étudiant de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse passait de 2600 $ à 300 $.
Une grève inévitable
Réagissant elle aussi aux propos du ministre, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a invité ce dernier à mesurer la grogne étudiante à l'aune de la «mobilisation imposante et grandissante».
Convaincue que l'enjeu en vaut la peine, la FECQ avait lancé un appel senti en faveur de la grève générale illimitée plus tôt en matinée. «Le moment est venu pour tous les étudiants du Québec d'exprimer clairement au gouvernement leur opposition ferme face à cette décision injuste, irresponsable et totalement dénuée de sens», avait-elle déclaré en faisant allusion à la compression de 103 millions.
La présidente a rappelé que sa fédération n'avait pas l'habitude de faire la grève et que sa décision avait par conséquent été mûrement réfléchie. La FECQ prévoit que la presque totalité de ses 60 000 membres choisiront la grève, cela d'ici le 16 mars, date de la dernière assemblée générale.
Déjà, trois associations ont répondu à son appel hier, haussant les troupes en grève, toutes allégeances confondues, à 70 000 étudiants. La FECQ a aussi mis au point un programme militant qui culminera le 16 mars avec une manifestation nationale, de concert avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
Même si elle n'envisage pas de suivre l'exemple de la FECQ et d'appeler officiellement ses associations à opter pour la grève, la FEUQ continuait hier à encourager ses membres à décrocher des mandats de grève. Mais la fédération se garde toute latitude. «Aucune mesure n'est exclue», a répété son président, Pier-André Bouchard-St-Amant.
Quant à la volonté du ministre de ne pas reconnaître la grève illimitée, M. Bouchard-St-Amant juge que c'est mal poser la question. «La grève existe, il faudra composer avec elle», a-t-il dit en précisant que, même si la FEUQ allait garder le contact avec le cabinet, elle ne pouvait pas se contenter de cela.
Sur le terrain, des étudiants en grève de l'AGEFLESH de l'Université de Sherbrooke ont envoyé plus de mille lettres afin de faire réaliser à Jean Charest et Jean-Marc Fournier l'ampleur des conséquences de la réforme de l'aide financière aux études (AFE) sur le système d'éducation. Chaque enveloppe contient un cent, illustrant la pauvreté des étudiants qui ont subi la réforme.
L'Europe derrière les étudiants
Les étudiants comptent de nombreux alliés dans cette négociation. Après la population québécoise qui désapprouvait mercredi les compressions de 103 millions à l'aide financière dans une proportion de 71 %, c'était au tour hier des étudiants européens d'apporter leur soutien à leurs confrères québécois.
Le ras-le-bol étudiant a en effet poursuivi le premier ministre Jean Charest jusqu'à Bruxelles. Choqués par sa déclaration selon laquelle les étudiants québécois seraient «les mieux traités au monde», les étudiants belges ont vertement critiqué sa position hier, arguant au contraire que M. Charest est de ceux qui «endettent la jeune génération dans le monde».
«Les étudiants belges sont solidaires de leurs collègues québécois dans leur lutte contre l'endettement des jeunes et souhaitent rappeler qu'il est faux de prétendre que les étudiants québécois sont les plus favorisés au monde», a déclaré Julie Ochem, représentante internationale de la Fédération des étudiant(e)s francophones de Belgique (FEF), qui représente 10 000 étudiants.
Même à l'échelle européenne, on s'étonne de la déclaration controversée de M. Charest. Vanja Ivosevic, présidente de l'Union des étudiants européens (ESIB), un mouvement qui regroupe dix millions d'étudiants, se questionne sur la décision de son gouvernement. «En Europe, la tendance vise plutôt à donner priorité aux bourses sur les prêts, certainement pas le contraire!»
Ici, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a aussi tenu à réitérer son appui à la lutte étudiante. Selon elle, le ministre de l'Éducation doit corriger l'endettement supplémentaire occasionné par les compressions de 103 millions, une «mesure qui n'est pas propice à favoriser l'accès du plus grand nombre aux études supérieures».
Quant aux affirmations du ministre voulant que chaque cours devra être repris, le président de la FNEEQ, Ronald Cameron, s'est dit inquiet du ton adopté par M. Fournier. «Le ministre ne peut remettre en question la collaboration qui caractérise les relations dans les collèges dans de telles circonstances, entre les directions, le personnel enseignant et les étudiantes et les étudiants. Le calendrier appartient aux établissements», a-t-il prévenu.
Selon M. Cameron, la balle est désormais dans le camp du ministre. «Le ministre doit trouver une solution satisfaisante pour les étudiantes et les étudiants et, s'il laisse la situation s'éterniser, il devra en assumer la responsabilité.»
Illustration(s) :
Ruiz, Pedro
À Sherbrooke, où environ 400 étudiants s'étaient donné rendez-vous, les propos du ministre Fournier n'ont fait qu'aviver l'ardeur des manifestants.
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Publié : lun. mars 07, 2005 11:40 am
par Skarhet
Mon chum a un cours en communications à l'UQAM et le prof a écrit aux étudiants pour dire qu'il ne donnerait plus son cours à cause de la grève. Ce qui veut dire que tous les étudiants auront un échec à leur bulletin... Sinon il peut abandonner son cours pour ne pas avoir d'échec mais ne sera pas remboursé. Je trouve ça plate pour lui!
Publié : lun. mars 07, 2005 1:06 pm
par Spirullette
Skarhet a écritMon chum a un cours en communications à l'UQAM et le prof a écrit aux étudiants pour dire qu'il ne donnerait plus son cours à cause de la grève. Ce qui veut dire que tous les étudiants auront un échec à leur bulletin... Sinon il peut abandonner son cours pour ne pas avoir d'échec mais ne sera pas remboursé. Je trouve ça plate pour lui!
Premièrement je pense pas que le prof à le droit de faire cela. Pourquoi le prof serait payé pour un cours qu'il ne donne pas! Que ton chum se renseigne à la faculté, je trouve qu'il pogne le mort aux dents rapidement ce prof!
Ensuite, je suis certaine que l'assistante du programme pourra lui annuler son cours sans frais, car c'est en dehors du pouvoir à ton chum. Il suffit de demander à la Faculté!
Publié : lun. mars 07, 2005 1:56 pm
par Fourmi
À l'université de Montréal c'est le contraire... On maintient les cours et les évauations, mais on doit se montrer souple (je ne suis pas certaine de ce qu'ils entendent par là mais bon!). Bref, les étudiants sont peut-être en grève mais ceux qui étaient contre auront la chance (je blague!) d'assister à mon cours!
Donc à moins qu'on m'empêche de rentrer dans ma salle, eh bien je dois donner mon cours! C'est spécial, je suis une étudiante en grève mais une chargée de cours pas en grève!