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Publié : mar. janv. 11, 2005 2:12 pm
par Rénatane
C'est le fun.......messemble qu'il y a plein de projets dans l'espace
Publié : mar. janv. 11, 2005 4:36 pm
par Lucky Luke
Avec le retour des vols de la navette en mai prochain je sens que ca va être une année intéressante du point de vue spatial et astronomique .
Publié : jeu. janv. 13, 2005 12:06 pm
par Rénatane
Vendredi
Le jeudi 13 janvier 2005
Huygens prête à se poser sur Titan
Associated Press
Pasadena, Californie
Après sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens devait aborder vendredi la phase la plus importante de son odyssée spatiale: descendre dans l'atmosphère glacée de la mystérieuse Titan, la plus grande lune de Saturne, avant de s'y poser.
Après un voyage de sept ans, le couple Cassini-Huygens, mission commune de la NASA et de l'Agence spatiale européenne (ESA), s'est séparé le 25 décembre dans la région de Saturne, chaque véhicule spatial poursuivant sa mission seul.
L'orbiteur américain Cassini doit encore passer quatre ans à étudier la planète aux spectaculaires anneaux et aux 31 lunes. Mais pour Huygens, le voyage arrive à son terme. Sa descente vendredi vers Titan se passera en parachute et avec une grande inconnue: la nature du sol que la sonde touchera à la vitesse de 24km/h. La température sur le terrain est estimée à -143 degrés.
Durant sa descente, Huygens collectera des données sur l'atmosphère de Titan et prendra des images de la surface. Si elle survit à son alunissage, la sonde pourra encore communiquer des données pendant deux heures, avant que la liaison avec Cassini, chargé de relayer les informations vers la Terre, se soit définitivement interrompue.
Pour l'anecdote, Huygens doit diffuser lors de son plongeon quatre morceaux d'une musique terrestre composée par deux jeunes Français (Julien Civange et Louis Haéri) que seuls d'improbables oiseaux «titaniens» pourront entendre. Outre des messages écrits sur cédérom, la sonde recèle une oeuvre musicale intitulée Music2Titan.
D'une taille supérieure à celle de Mercure et légèrement inférieure à celle de Mars, Titan est enveloppée d'une atmosphère épaisse riche en azote, avec six pour cent de méthane, et contenant des composés carbonés «qui pourraient nous fournir de précieux renseignements sur la manière dont la Terre est devenue habitable», espèrent les chercheurs de l'ESA.
Publié : jeu. janv. 13, 2005 12:46 pm
par Rénatane
sonde Huygens
Moins de trois heures pour tout savoir sur Titan
Agence France-Presse
Paris
Lorsqu'elle glissera à travers l'atmosphère de Titan le 14 janvier, la sonde Huygens aura moins de trois heures, 2 heures 15 environ, pour collecter toutes les mesures possibles afin d'éclairer les scientifiques sur les énigmes et la complexité chimique de son atmosphère.
Au cours de ces deux heures, sans doute les plus folles de l'histoire de l'exploration spatiale, la sonde européenne devra collecter des échantillons pour déterminer la composition atmosphérique, mesurer vents, pression et précipitations, capter des sons inédits et prendre des photos de la surface de Titan, qui reste l'objet le plus mystérieux du système solaire.
Rencontrera-t-elle des montagnes de glaces, des lacs d'hydrocarbures, des éclairs d'orages? Rien n'est à exclure, selon les responsables de la mission.
Au moment où Huygens entamera sa descente, sur Terre, les plus puissants télescopes optiques installés autour de l'océan Pacifique, ainsi que le télescope spatial Hubble, seront braqués sur Titan.
Selon les scientifiques, qui seront réunis au centre de contrôle de l'ESA à Darmstadt (Allemagne), la perspective la plus excitante serait que l'on puisse voir un minuscule point brillant au moment où Huygens entrera dans l'atmosphère.
Un point qui représenterait la «boule de feu» créée par la friction correspondant au moment où le bouclier de chaleur de la sonde traversera les parties les plus denses de l'atmosphère de Titan, la laissant filer comme une météorite géante.
Les chances d'apercevoir une telle vision, bien que minces, seront les meilleures depuis le volcan d'Hawaï où est posté le télescope Keck, le plus puissant du monde avec un diamètre de 10 mètres.
Par ailleurs, une série de radio-télescopes à travers les États-Unis, l'Australie, la Chine et le Japon se mobiliseront pour tenter d'entendre un faible signal de Huygens. S'ils y parviennent, ils aideront à déterminer, après plusieurs semaines d'analyse des données, l'endroit précis de l'impact de la sonde sur la surface de Titan.
Avant cet impact, s'allumera une sorte de flash intense qui éclairera la surface plongée dans la nuit, pour donner aux spectromètres une meilleure vision des minéraux composant la surface.
«Huygens est conçue comme une sonde atmosphérique. Sa mission nominale durera le temps de la descente vers Titan. Si elle survit à l'atterrissage, toutes les informations qu'elle donnerait en plus sera du bonus et sujet de célébration», selon Claudio Sollazzo, chef des opérations du véhicule Huygens, rencontré par l'AFP à Darmstadt où l'on peut voir le modèle d'ingénierie de Huygens, qui a été testé «des centaines de fois».
Pendant sa descente vers l'inconnu, Huygens sera sans contact avec le vaisseau-mère Cassini dont elle a été séparée le 25 décembre. Depuis 22 jours, les scientifiques ont été dans l'ignorance de son destin et n'ont eu aucune commande sur le module européen.
Publié : ven. janv. 14, 2005 8:18 am
par Lucky Luke
L’Europe à la découverte d’un nouveau monde, Huygens se pose sur Titan
14 janvier 2005
ESA PR 03-2005. Aujourd’hui, à l’issue d’un périple de sept ans à travers le Système Solaire à bord de l’orbiteur Cassini, la sonde Huygens de l’ESA a réussi sa descente dans l’atmosphère de Titan, la plus grosse lune de Saturne, et s’est posée avec succès à sa surface.
Les premières données scientifiques en provenance de la sonde sont parvenus au centre opérationnel de l’ESA (ESOC), à Darmstadt (Allemagne), cet après-midi à 17h19 (CET). Huygens représente la première tentative humaine de poser une sonde à la surface d’un monde du Système Solaire externe. « C’est un immense succès pour l’Europe et ses partenaires américains dans cette ambitieuse expédition internationale pour explorer le système saturnien », a déclaré Jean-Jacques Dordain, le directeur-général de l’ESA.
A la suite de sa séparation d’avec l’orbiteur Cassini le 25 décembre, Huygens a atteint les couches supérieures de l’atmosphère de Titan après un vol en solo de 4 millions de kilomètres, qu’il a effectué en 20 jours. La sonde a entamé sa descente vers les couches de nuages qui masquent la surface de Titan depuis une altitude de 1 270 km à 11h13 (CET). Au cours des trois minutes qui ont suivi, Huygens a dû décélérer de 18 000 à 1 400 km/h.
Une série de parachutes l’a ensuite ralentie à moins de 300 km/h. A une altitude d’environ 160 km, les instruments scientifiques de la sonde ont été exposé à l’atmosphère de Titan. A environ 120 km, le parachute principal a été remplacé par un parachute plus petit afin d’atteindre la surface plus rapidement, avec un contact prévu à 13h34 (CET). Les données préliminaires indiquent que la sonde s’est posée avec succès, vraisemblablement sur une surface solide.
La sonde a commencé à transmettre des données vers Cassini quatre minutes après avoir commencé sa descente et a continué à transmettre après son atterrissage tant que Cassini a été visible au-dessus de l’horizon de Titan. Le premier signe du bon fonctionnement d’Huygens était arrivé plus tôt lorsque le radiotélescope de Green Bank, en Virginie Occidentale (Etats-Unis), a détecté un signal faible mais clairement identifiable en provenance de la sonde européenne. Le réseau global de radiotélescopes mobilisés pour l’occasion a continué à recevoir ce signal bien au-delà de la durée vie prévue d’Huygens.
Les données d’Huygens, relayées via Cassini, ont été reçues par le réseau Deep Space de la NASA et transmis immédiatement à l’ESOC, où leur analyse scientifique est en cours.
« Titan a toujours été l’endroit du système saturnien où le besoin d’effectuer des mesures in situ était le plus critique. C’est un monde fascinant et à présent nous attendons avec impatience les résultats scientifiques », a déclaré le Pr. David Southwood, directeur des programmes scientifiques de l’ESA.
« Les scientifiques du programme Huygens sont aux anges. Cela valait vraiment la peine d’attendre aussi longtemps » estime le Dr. Jean-Pierre Lebreton, responsable de la mission Huygens pour l’ESA. Huygens doit fournir la première analyse directe et détaillée de la chimie atmosphérique de Titan ainsi que les premières images de sa surface cachée et même un « bulletin météo » détaillé.
L’une des principales raisons pour envoyer Huygens vers Titan est que son atmosphère d’azote, riche en méthane, et sa surface pourraient contenir de nombreux composés chimiques qui existaient sur la Terre primitive. Combinées avec les observations de Cassini, les mesures effectuées par Huygens permettront de dresser un portrait sans précédent de la plus mystérieuse lune de Saturne.
« La descente vers Titan représente une occasion unique dans une vie d’homme et le succès d’aujourd’hui est la preuve que notre partenariat avec l’ESA est un excellent choix », a déclaré Alphonso Diaz, administrateur associé de la NASA pour la Science.
La mission Cassini-Huygens » est une coopération entre la NASA, l’Agence Spatiale Européenne et l’Agence Spatiale Italienne (ASI). Le Jet Propulsion Laboratory (JPL), une division du California Institute of Technology à Pasadena, est en charge de la mission pour le compte de l’Office of Space Science de la NASA, à Washington. Le JPL a conçu, développé et assemblé l’orbiteur Cassini.
« Un travail d’équipe extraordinaire a été réalisé en Europe et aux Etats-Unis, entre les scientifiques, l’industrie et les agences, et est à la base de l’immense succès d’aujourd’hui », a conclu Jean-Jacques Dordain. --Message edité par Lucky Luke le 2005-01-14 18:47:58--
Publié : ven. janv. 14, 2005 8:47 am
par Acrux
Publié : ven. janv. 14, 2005 12:53 pm
par Rénatane
Yé !!!! j'ai hâte d'en savoir plus !
Publié : ven. janv. 14, 2005 6:46 pm
par Lucky Luke
Avec l'échec de Beagle 2 l'an passé sur Mars
L'Agence Spatiale Européene a de quoi se réjouir avec cette mission
Publié : sam. janv. 15, 2005 7:33 am
par Acrux
http://photojournal.jpl.nasa.gov/jpeg/PIA07230.jpg
Sur cette photographie en noir et blanc, prise à 16 km d'altitude, avec une résolution de 40 m par pixel, apparaît un sol parcheminé comme une peau d'éléphant, strié d'un réseau de canaux qui, à première vue, semblent avoir été creusés par des écoulements.
De quoi relancer les conjectures sur la présence, à la surface de Titan, non pas d'eau mais d'hydrocarbures (méthane ou éthane) à l'état liquide. Cela même si les récentes observations radar effectuées par Cassini ont montré qu'il n'existait pas de grande étendue liquide sur cette lune congelée.
Seule ombre au tableau de chasse d'Huygens : une partie des informations capturées au vol ne parviendra pas jusqu'à la Terre. Sur les 750 clichés espérés, il n'en subsistera que 350. Suffisamment, se consolent les scientifiques, pour commencer à lever le voile de mystère qui entoure Titan. --Message edité par Acrux le 2005-01-15 12:48:04--
Publié : sam. janv. 15, 2005 7:37 am
par Rénatane
la photo ne fonctionne pas
Publié : sam. janv. 15, 2005 7:48 am
par Acrux
Rénatane a écritla photo ne fonctionne pas Mouin, elle doit être trop grosse... Entk, v'la le lien
Publié : sam. janv. 15, 2005 9:15 am
par Rénatane
Heille c'est capoté !!! on dirait un gros fleuve ........
Publié : sam. janv. 15, 2005 9:54 am
par Acrux
Rénatane a écritHeille c'est capoté !!! on dirait un gros fleuve ........ T'imagines-tu si on y trouvait de la vie...?! Dans un fleuve de méthane!!
Publié : sam. janv. 15, 2005 2:07 pm
par Rénatane
La vrai couleur de Titan ??
Publié : sam. janv. 15, 2005 2:50 pm
par Rénatane
Titan
L'ESA diffuse de nouvelles photos
Associated Press
Darmstadt, Allemagne
L'Agence spatiale européenne (ESA) a diffusé samedi de nouvelles images prises par la sonde Huygens sur Titan, l'une des lunes de Saturne, qui font apparaître une surface de couleur orange pâle, recouverte d'une épaisse brume de méthane, mais aussi de ce qui semble être une mer d'hydrocarbure.
Les chercheurs de l'ESA ont travaillé toute la nuit pour affiner ces images, prises vendredi à 16 kilomètres d'altitude environ, alors que la sonde descendait en parachute dans l'atmosphère de Titan. Après un voyage de sept ans et sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens a achevé son odyssée spatiale en atterrissant sur le plus grand satellite de la planète Saturne.
Après une nuit de travail au centre de contrôle de Darmstadt, en Allemagne, les responsables de la mission montraient samedi d'évidents signes de fatigue, mais tous restaient euphoriques à l'évocation des données transmises la veille par la sonde, qui constituent un succès majeur pour le programme spatial européen.
«Les instruments ont fonctionné à merveille», s'est félicité John Zarnecki, un des scientifiques de l'ESA en charge du programme. «Pas une donnée ne manque. La transmission et la qualité des données sont absolument magnifiques.»
L'ESA a diffusé un son semblable à du souffle, enregistré par Huygens à la surface de Titan, sans pouvoir dans l'immédiat en expliquer l'origine. L'attentation se portait plutôt sur les nouveaux clichés transmis par la sonde.
L'une des images montre des lignes noires, suggérant la présence d'une substance liquide coulant vers une zone sombre, qui pourrait être une mer de méthane liquide. Des points lumineux sur cette masse noire pourraient être autant d'îles.
«Il est presque impossible de résister à la tentation de voir une sorte de littoral autour de ce matériel sombre», a commenté Marty Tomasko, chercheur à l'université d'Arizona et chef de l'équipe en charge des photos. «Nous ne savons toujours pas s'il s'agit d'une matière liquide.»
La fameuse brume de Titan, qui empêche les prises de vue précises par téléscope, apparaît de manière évidente sur les deux images de grande qualité montrées samedi par l'ESA. Sur l'un de ces clichés pris à la surface de Titan, on distingue ce qui semble être des fragments d'eau glacée recouvrant un sol orangé sous une brume de méthane.
Shushiel Atreya, membre du groupe étudiant l'atmosphère de Titan, a indiqué que les instruments avaient révélé la présence d'un «nuage très dense ou d'une brume épaisse approximativement à 18-20 kilomètres de la surface». De l'avis des scientifiques, cette surface pourrait receler un «réservoir de méthane».
Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini le 25 décembre pour se diriger seule vers Titan, première lune autre que celle de la Terre à être explorée par un engin spatial.
En sommeil, les systèmes de Huygens se sont remis en route comme prévu avant l'entrée vendredi dans l'atmosphère de Titan. La sonde a réalisé l'essentiel de sa mission durant sa descente, d'une durée de deux heures et demie, qui a été ralentie par un premier parachute principal puis par un deuxième plus petit.
Pendant son plongeon, elle a étudié la composition de l'atmosphère de Titan, la vitesse des vents et également prendre des images de la surface. Toutes ces données ont été transmises à l'orbiteur Cassini, chargé de les relayer vers la Terre.
Publié : mar. janv. 18, 2005 1:33 am
par Rénatane
Espace
Trois générations de chercheurs pour décrypter Titan
Agence France-Presse
Darmstadt
Le succès de la sonde européenne Huygens sur Titan a fourni une telle moisson de données scientifiques que trois générations de chercheurs devront se succéder pour les décrypter et révéler les secrets de cette mystérieuse lune, copie «congelée» de notre Terre avant l'apparition de la vie.
«Si l'on songe que les données de la sonde américaine Voyager, avec un seul survol de Titan en 1980, ne sont pas encore tout à fait dépouillées, il est évident que les données de Huygens donneront du travail à des générations de chercheurs, au moins trois», estimait dimanche Athena Courtenis, planétologue à l'Obervatoire de Paris-Meudon.
Cela d'autant plus que l'orbiteur américain Cassini, qui a amené Huygens jusqu'aux portes de Titan à l'issue d'un voyage interplanétaire de plus de sept ans, survolera encore le plus gros satellite de Saturne 44 fois au cours des quatre prochaines années, emmagasinant ainsi des informations supplémentaires.
Dès le soir de la folle journée du 14 janvier, les scientifiques du centre de contrôle de l'Agence spatiale européenne (ESA) de Darmstadt (Allemagne) se sont plongés dans la masse de données collectées par Huygens tout au long des 2h27 qu'a duré son plongeon, sans le moindre incident, dans l'atmosphère de Titan.
Les chercheurs ont commencé à travailler à la reconstruction de la trajectoire de la sonde, une démarche complexe à laquelle une équipe se prépare depuis 10 ans. «Une trajectoire de référence pourrait être obtenue dès lundi», estime Jean-Pierre Lebreton, directeur de la mission Huygens à l'ESA.
«Titan nous a déjà donné beaucoup plus que ce que nous attendions», dit-il, dont au moins 350 clichés.
«Les photos sont extraordinaires. Avec nos yeux de terriens, on a l'impression de voir des lits de rivière, des lacs, des îles, quelque chose qui ressemble vraiment à une côte. Les parties sombres sont-elles des lacs, liquides ou asséchés? nous n'avons pas les éléments pour trancher. Et puis, l'image des galets de glace évoque un lit de rivière. Un liquide y a coulé, sans doute un mélange de méthane et d'éthane liquide, mais quand?» interroge M. Lebreton.
Titan est considéré comme une «machine à remonter le temps», où les scientifiques espèrent retrouver, «congelées», les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie.
Pour les aider dans cette tâche, de façon totalement inespérée, la sonde -- un engin de 319 kilos et d'une envergure de 2,7 m -- est restée «vivante» plusieurs heures après avoir atterri, à la vitesse finale de 15 km/h, sur Titan. «Trois heures selon nos dernières estimations», ajoute M. Lebreton, dans un environnement hostile avec des températures éternellement figées à - 180 degrés et des vents très violents, le tout à 1,5 milliard de km de la Terre.
Cela a permis aux chercheurs d'en savoir d'ores et déjà plus sur la nature du sol de Titan.
«Il est clair que le sol était mou. La meilleure image qu'on puisse donner est celle de la crème brûlée, c'est à dire une croûte à la surface et une matière plus molle en dessous. Nous savons aussi qu'à l'impact de la sonde, un peu de méthane s'est évaporé, au contact d'un tube chaud de l'un des instruments», indique Jean-Pierre Lebreton.
Le succès de Huygens est le résultat de 25 ans de travail accumulé par 250 scientifiques de 19 pays -- mais 10 000 personnes y ont travaillé indirectement, en Europe et aux États-Unis -- et d'un investissement de 3,2 milliards de dollars.
Publié : ven. janv. 21, 2005 5:48 pm
par Rénatane
Je sais qu'on est 2-3 a suivre cela ( acrux et Lucky Luke , yes les boys ) mais je persiste , le dossier est passionnant............
Titan se dévoile derrière ses brumes de méthane
Bernard Giansetto
Associated Press
Paris
Huygens a tâté le terrain de Titan et humé ses ténèbres glacés: elle a trouvé une croûte sèche recouvrant un terreau sablonneux humide, probablement gorgé de méthane, si l'on en croit les premiers indices tirés des données transmises pendant 72 minutes depuis la banlieue de Saturne il y a huit jours par la sonde européenne, et rendues publiques vendredi par l'Agence spatiale européenne (ESA).
Les scientifiques du programme Huygens ont évoqué une descente en parachute dans une atmosphère épaisse soumise à de fortes turbulences, un atterrissage en douceur à la vitesse de cinq mètres/seconde (18km/h), sur un sol rugueux où le thermomètre affichait moins 179 degrés Celsius.
Les données, qui ont voyagé sur 1,2 milliard de kilomètres depuis le satellite de Saturne, sont provisoires. Vendredi 14 janvier, lorsque les premières photos sont arrivées, les scientifiques se sont émerveillés tout en admettant qu'ils ne savaient pas exactement ce qu'ils voyaient. Aujourd'hui, ils s'émerveillent toujours de la réussite de la mission et de la quantité de données recueillies - qui promettent des années d'études -, en commençant à avancer des hypothèses et des interprétations.
Ce réseau de nervures tout d'abord, photographié en altitude, évoque des rivières et des fleuves, même s'ils sont apparemment à sec, comme sont sèches les cuvettes où ils se jettent.
Mais pour Jean-Pierre Lebreton, responsable du programme Huygens, comme pour ses collèges, il ne faut pas imaginer des cours d'eau alors que règne un froid qui, par comparaison, rend cléments le pôle nord ou la Sibérie. Il s'agit de méthane, cet hydrocarbure incolore, inodore et explosif lorsqu'il entre en contact avec notre air terrestre. Le méthane (formule chimique CH4), qui est le principal composant du grisou de nos mines de charbon, serait partout sur Titan, qui l'exhalerait de tous ses pores. Au point que la chaleur dégagée par la sonde là où elle s'est posée a provoqué un dégagement de méthane gazeux.
Il ne pleuvait pas lorsque le satellite s'est posé, mais on n'exclut pas à l'ESA que les averses de méthane soient fréquentes. L'aridité du sol absorberait rapidement ces précipitations, à la manière des déserts terrestres.
Autour de Huygens, les galets qui apparaissent dans le lit d'une rivière à sec seraient composés de glace d'eau sale, durs comme des rocs en raison de la température. Quant au sol, il ne semble pas terreux mais composé plutôt de dépôts de particules d'hydrocarbures, à l'origine en suspension dans l'atmosphère. Ces brumes sont semble-t-il «lessivées» par les précipitations de méthane et finissent par tapisser les fonds des rivières.
Par ailleurs, une activité volcanique a pu avoir lieu dans le passé. Mais il ne se serait pas agi d'éruptions de lave, comme sur Terre, mais de glace d'eau et d'ammoniaque.
Conclusion de Martin Tomasko, l'un des chercheurs de l'ESA: «Les traces de précipitation, d'érosion, d'abrasion mécanique et d'autres formes d'activité hydrologique constatées au niveau géologique montrent que les processus physiques qui ont façonné Titan sont très proches de ceux qui ont modelé la Terre». Mais avec des matériaux «tout à fait exotiques», comme on dit à l'ESA, et dans des conditions très différentes de celles régnant sur notre douce Terre.
Dans quatre milliards d'années, lorsque le soleil enflera démesurément avant d'exploser et de s'éteindre, engloutissant sans doute la Terre, il devrait faire bon vivre pendant un bref moment sur Titan, s'amusent les planétologues européens. D'ici là, ils rêvent d'y envoyer des ballons, des montgolfières ou des robots mobiles pour explorer ce monde extraterrestre dont on ne vient d'explorer qu'une infime partie. --Message edité par Rénatane le 2005-01-21 22:49:25--
Publié : sam. janv. 22, 2005 7:09 am
par Acrux
Rénatane a écritJe sais qu'on est 2-3 a suivre cela ( acrux et Lucky Luke , yes les boys ) mais je persiste , le dossier est passionnant............ Chuis fidèle au poste, pouvoir regarder le fonctionnement de d'autres mondes c'est trop captivant!! L'astrophysique évolue plus en plus rapidement et c'est vraiment exitant...!
Merci pour les textes
Citation :Dans quatre milliards d'années, lorsque le soleil enflera démesurément avant d'exploser et de s'éteindre, engloutissant sans doute la Terre, il devrait faire bon vivre pendant un bref moment sur Titan, s'amusent les planétologues européens. Que j'aimerais ça vivre dans 4 milliards d'années, chuis pas mal certain qu'il n'y aurait pas que Titan comme destination voyage...
Publié : dim. janv. 23, 2005 5:30 am
par Rénatane
Citation :Que j'aimerais ça vivre dans 4 milliards d'années, chuis pas mal certain qu'il n'y aurait pas que Titan comme destination voyage...
J'espère que l'espèce humaine va survivre jusque la.....
Ce soir a l'émission Découverte , il y aura une heure complète sur Titan !!!!
Publié : dim. janv. 23, 2005 5:37 am
par Acrux
Rénatane a écrit
Ce soir a l'émission Découverte , il y aura une heure complète sur Titan !!!! Ohhhhhh Je pense que je sais ce que je ferai ce soir moi...! --Message edité par Acrux le 2005-01-23 10:50:31--