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Re: La charte de la laïcité Québécoise: Pour ou contre ?

Publié : lun. nov. 04, 2013 10:34 pm
par xilef
La Charte avec Charles Taylor et André Sirois

http://zonevideo.telequebec.tv/media/77 ... cs-tireurs" onclick="window.open(this.href);return false;

Publié : lun. nov. 04, 2013 11:39 pm
par Placeress
Excellent débat .... :)

Je n'ai pas besoin d'ajouter avec lequel des deux je suis en accord évidemment :gla:

Publié : mar. nov. 05, 2013 1:02 am
par ploloto
Que de chemin parcouru...
Claire Martin est la première à annoncer, sur le réseau national de Radio-Canada, la fin des hostilités en Europe le 8 mai 1945. Ce sera un des derniers actes de sa carrière radiophonique, car, les femmes mariées n'ayant pas le droit de travailler à Radio-Canada à l'époque, elle doit quitter son travail lorsqu'elle épouse Roland Faucher, le 13 août 1945 à Beauport.

«Annonceur à la radio, c'était déjà le choc pour ma famille, Écrire, imaginez... Les femmes, chez nous, c'était à la maison, dans la cuisine avec une sortie par semaine, le dimanche. Ca ne fait rien. Quand on en sort, on est aguerrie. Il y avait une satisfaction à faire enfin ce que je voulais et d'horrifier toutes ces bonnes gens qui pensaient que mon mari allait me répudier» (Rémi Charest, «Écrire sans attaches», Le devoir, 20-21 mars 1999).

Elle-même expliquera le fait d’avoir attendu la quarantaine avant de commencer à écrire par les ravages intellectuels et psychologiques infligés par ses expériences de jeunesse :
Je n’ai pas commencé à écrire plus tôt parce que j’attendais, pour ce faire, la maturité. Elle m’est venue tard. À cause de l’éducation que j’ai recue, je pense. Ou plutôt celle que je n’ai pas recue. Quand je suis sortie des mains de ceux qui se sont occupés de ma jeunesse, tout restait à faire. Cela prend du temps toute seule et on n’y arrive qu’à peu près. (Jean-Guy Pilon, «Portraits d'écrivains», La Presse, BNC).

Image

Publié : mar. nov. 05, 2013 4:21 am
par Kaylee
Solange a écrit : [...]


J'ai trouvé ce site, où on nous la présente.
http://www.nosvaleurs.gouv.qc.ca/fr
Merci Solange de le remettre :hello:

Publié : mar. nov. 05, 2013 4:44 am
par Kaylee
ploloto a écrit : Bons allons-y d'un autre terrible assaut sur le sujet!

S'il y a à faire un consensus, je crois que l'on devrait s'en ternir à ce que les femmes et les hommes musulmans nous disent sur le sujet du voile. C'est-à-dire qu'il faut cacher du regard de l'homme l'élément féminin qui par une manifestation voyante des cheveux et de la peau fait danser la rumba aux hormones masculines. Je ne crois pas que cela ne fait pas consensus!

C'est cet aspect de vouloir cacher du regard tout ce qui nous détourne de pensées pures. Cacher la nourriture pour ne pas qu'on soit victime de gourmandise. Cacher la musique pour ne pas qu'on soit exposé à que sais-je encore! Bref, cacher, cacher et cacher encore. À vrai dire on le fait soi-même au quotidien se cacher certaines réalités qui sinon joue soit sur le moral ou sur notre action quotidienne que nous avons à mener dans l'ordre des choses normales. C'est pourquoi j'ai déjà dit fermer ma coquille à ce que je ne veux pas entendre qui ne font pas mon affaire. Mais c'est temporaire! Cela fait un temps nécessaire mais autrement on y revient lorsque le tiroir doit être ouvert. Tout le monde le fait, fais le donc! C'est le principe de l'invisibilité. On nie une réalité pour ne pas qu'on soit affecté par quelque chose. On fait de la visualisation et des choix s'imposent. On fait attention à soi pour ne pas se faire contrarier à tout moment, c'est des soins à domicile et de la prévention attentive.

On peut penser qu'il y a un sens politique et revendicateur au port du voile, mais cela ne fait pas et ne fera jamais consensus. On peut aussi penser qu'il y a un sens religieux ou non, cela ne fait pas non plus consensus même dans la communauté musulmane je dirais.

Mais dire que le port du voile n'est qu'accessoire vestimentaire tout à fait sans signification, encore là, il y a des gens pour le dire et d'autres pour s'attaquer du contraire. On donne aux symboles une signification qui fait notre affaire pour aller dans le sens de nos valeurs.

J'étais chez une famille de noirs cette semaine et en entrant joue de la musique religieuse. J'entame la conversation tout en faisant mon travail et j'apprend qu'ils sont Pentecotistes et que cette musique c'est la seule musique qu'ils écoutent. Ils me disent que la pratique de cette religion les rend très heureux et tous ceux qu'ils connaissent le sont autant qu'eux et que certains ont été sauvés de leurs travers par la pratique. Parfait me dis-je, je suis en face de gens de toute évidence enthousiasme, qui croient en leurs actions. c'est comme cela que je concois la religion, chez-soi ou entre nous dans des endroits de cultes pour se rendre heureux tel un outil de bonheur assuré tels des mantras qui remplissent l'âme d'ondes positives.

C'était donc l'Haloween. et je profite de l'occasion pour leur demander le sachant très bien d'avance la signification de cette fête particulière. Leur réponse m'a surprise. Ils me disent qu'ils laissent leurs enfants fêter mais que pour eux en raison de sa signification historique d'origine, c'est la fête du diable. Le respect des enfants m'a grandement impressionné.

Ils me demandent ce que j'en pense quand ils me disent qu'ils aimeraient m'inviter à leur église. Comme je suis chez-eux, je dois être respectueux de ce qu'ils font et je le manifeste ouvertement mon appréciation en leur disant que c'est le bonheur qui compte et peu importe le chemin pour y arriver, c'est honorable. Mais ils demandent mon opinion. Ma formule est prête depuis longtemps et poursuit la même logique ci-haut mentionnée. Les choses et les symboles ont une signification qu'on veut bien leur donner et qui font notre affaire selon différents critères énumérables mais pas aussi facilement qu'on pense.

Je leur dis que je n'ai pas le gêne pour être croyant et que pour moi les solutions sort de mon cerveau plutôt que de formules à la carte. Pour l'Holeween, je leur dis mon respect s'ils pensent que c'est la fête du diable en personne, mais que pour moi c'est une fête costumée comme pour certains le voile n'est qu'un morceau de tissus. Chacun porte en soi et vivent par procuration la signification sur les objets qu'ils rencontrent, ce qui fait le bonheur de leurs opinions personnelles.

Par exemple, pour moi le crucifix c'est comme l'aigle des francais qu'ils transportaient sur les champs de bataille de Napoléon. Lourd de sens mais au passé. Objet de musée et bibelot historique. Et sur ceux qui y tiennent au crucifix par catholicisme, le sens que je donne à cela c'est le mot anachronique. Mais c'est moi! Et toi c'est autre chose!

Et le voile, j'y donne un sens qui me fait plutôt pencher en faveur de la laicité et d'une loi qui fera que dans notre environnement tous pourront vivre en harmonie avec ses croyances et ses significations. Pas une ligne de pensée mais de multiples, c'est cela la volonté derrière la charte des libertés d'après moi.
ploloto, je te remercie d'avoir faire d'un post personnel qui en rejoint bcp d'autres aussi bien éclairé et très bien écrit :jap: :hello:

Publié : mar. nov. 05, 2013 8:08 am
par Thewinneris
xilef a écrit : La Charte avec Charles Taylor et André Sirois

http://zonevideo.telequebec.tv/media/77 ... cs-tireurs" onclick="window.open(this.href);return false;
Je n'ai pas beaucoup de temps pour commenter mais je vais y allez d'un premier jet!

Charles Tylor admet qu'il faut être vigilent envers les extrèmistes religieux mais est contre toute mesure pour les contrer. Chercher l'erreur!
De plus, il compare l'affichage des homosexuels à l'affichage de l'intégrisme religieux? :gluk: :hic:

Publié : mar. nov. 05, 2013 2:07 pm
par Placeress
De mon point de vu par contre j'avais le sentiment que le montage n'aidait pas M. Sirois .. j'avais l'impression que ça avantageait M. Taylor .. mais peut-être que quelqu'un qui pense différemment le verrai de façon inverse.

Publié : mar. nov. 05, 2013 3:08 pm
par bouquet
Placeress a écrit : De mon point de vu par contre j'avais le sentiment que le montage n'aidait pas M. Sirois .. j'avais l'impression que ça avantageait M. Taylor .. mais peut-être que quelqu'un qui pense différemment le verrai de façon inverse.
c'est clair que Benoit Dutrizac est pour la charte, donc je ne croirais pas ou bien il l'a peut-être fait pour ne pas montrer de parti pris.

Publié : mar. nov. 05, 2013 3:51 pm
par Placeress
bouquet a écrit : [...]


c'est clair que Benoit Dutrizac est pour la charte, donc je ne croirais pas ou bien il l'a peut-être fait pour ne pas montrer de parti pris.

Ouai je sais.. mais je trouvais que le montage nuisait à M. Sirois.. et s'il a aidé .. bien.. j'aurais pas voulu voir l'intégral alors :lol:

Publié : mar. nov. 05, 2013 5:24 pm
par Anya
Tout lire >>Le projet de loi sur la Charte des valeurs déposé jeudi 
Denis Lessard - La Presse
C'est jeudi que le ministre délégué à l'Identité, Bernard Drainville, déposera à l'Assemblée nationale son projet de loi sur la Charte des valeurs québécoises.
Déjà publiquement, le ministre Drainville a laissé entendre que Québec ne permettrait pas aux villes, universités et hôpitaux de se retirer de l'application de la Charte en ce qui concerne le port de signes religieux ostentatoires. Une période de transition sera prévue, on parle de cinq ou trois ans, mais une fois terminée, les institutions n'auraient plus le pouvoir de se retirer.
Aussi le ministre Drainville après la publication des avis reçus sur l'internet de la part de 26 000 personnes, avait indiqué que beaucoup souhaitaient le retrait du crucifix du Salon bleu de l'Assemblée nationale.

Publié : mer. nov. 06, 2013 8:05 am
par Thewinneris
J'ai hâte à Jeudi!

Pour en revenir avec le débat de Charles Taylor et André Sirois.

Je n'ai pas grand chose à dire de plus, à par revenir sur mon point que Charles Taylor dit qu'il faut être vigilent envers les extrémistes religieux que je soupconne comme étant sans le penser vraiment car j'aimerais rappeler qu'il a déjà appuyer par le passer la demande de l'instoration de la charria au Canada. Il nous prend vraiment pour des valises. Ben oui toi! Soyons vigilent mais laissons les faire tout ce qu'ils veulent. Je crois qu'il se calle lui-même et Dutrizac a compris qu'il n'avait pas besoin de faire quoi que ce soit pour montrer son incohérence. Bravo à Dutrizac!

Publié : mer. nov. 06, 2013 9:50 am
par Anya
Tout lire >>Charte des valeurs: le sort du crucifix ne sera pas décidé par la loi 
Jean-Marc Salvet - Le Soleil
Contrairement à ce qui a parfois été rapporté, le projet de loi donnant corps à la Charte des valeurs québécoises ne bannira pas comme tel le crucifix du Salon bleu. Son sort sera décidé par une autre instance, selon des informations du Soleil.
Ce crucifix n'est pas arrivé à l'Assemblée nationale par une loi; il n'en sortira donc pas par une loi, dit-on.
Il pourrait bel et bien disparaître de l'enceinte où sont votées les législations du Québec, mais ce sont les députés qui en décideront par une voie autre que législative.
Le sujet pourrait par exemple être soumis au Bureau de l'Assemblée nationale, qui agit un peu comme le conseil d'administration du Parlement. Ou tranché par le vote d'une résolution.

Publié : mer. nov. 06, 2013 10:08 am
par Anya
Une Charte des valeurs sans compromis
Le projet de loi déposé jeudi raffermira les dispositions touchant le municipal, la santé et l’éducation

6 novembre 2013 | Robert Dutrisac

Le gouvernement Marois opte pour la fermeté. Le ministre des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, déposera jeudi un projet de loi sur la Charte des valeurs québécoises qui n’offrira aucun compromis par rapport au projet initial.

Au contraire, le projet de loi raffermira les dispositions visant les municipalités, le réseau de la santé et des services sociaux, les cégeps et les universités. «On met nos culottes», a commenté une source gouvernementale.

Au lieu de bénéficier d’un droit de retrait d’une période de cinq ans renouvelable, comme le prévoyait le projet de Charte des valeurs dévoilé à la mi-septembre, les municipalités, les hôpitaux, les cégeps et les universités devront interdire à tous leurs employés de porter des signes religieux ostentatoires après une période de transition de quelques années.

Suite...
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -compromis" onclick="window.open(this.href);return false;

Publié : mer. nov. 06, 2013 4:20 pm
par Anya
La charte des valeurs québécoises du ministre Bernard Drainville a été rebaptisée la Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État.
C'est le titre du très attendu projet de loi qui sera déposé demain matin à l'Assemblée nationale. Plusieurs intervenants dans le débat sur l'identité qui fait rage depuis plusieurs mois avaient invité le gouvernement Marois à miser davantage sur la «laïcité» que sur les «valeurs québécoises». C'est le cas notamment de l'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 21355.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Publié : mer. nov. 06, 2013 6:15 pm
par Solange
Anya a écrit : La charte des valeurs québécoises du ministre Bernard Drainville a été rebaptisée la Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État.
C'est le titre du très attendu projet de loi qui sera déposé demain matin à l'Assemblée nationale. Plusieurs intervenants dans le débat sur l'identité qui fait rage depuis plusieurs mois avaient invité le gouvernement Marois à miser davantage sur la «laïcité» que sur les «valeurs québécoises». C'est le cas notamment de l'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/nation ... 21355.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Ah! Z'ont changé le titre! Ils viennent de dissocier l'État du Peuple?

Publié : mer. nov. 06, 2013 7:50 pm
par xilef
Thewinneris a écrit : J'ai hâte à Jeudi!

Pour en revenir avec le débat de Charles Taylor et André Sirois.

Je n'ai pas grand chose à dire de plus, à par revenir sur mon point que Charles Taylor dit qu'il faut être vigilent envers les extrémistes religieux que je soupconne comme étant sans le penser vraiment car j'aimerais rappeler qu'il a déjà appuyer par le passer la demande de l'instoration de la charria au Canada. Il nous prend vraiment pour des valises. Ben oui toi! Soyons vigilent mais laissons les faire tout ce qu'ils veulent. Je crois qu'il se calle lui-même et Dutrizac a compris qu'il n'avait pas besoin de faire quoi que ce soit pour montrer son incohérence. Bravo à Dutrizac!
Ce qui m'a le plus fait sursauter c'est les nombreux propos haineux d'André Sirois.

Publié : mer. nov. 06, 2013 8:30 pm
par Beppo
Charte: le silence des jeunes péquistes

5 nov. 2013 par Alec Castonguay
L'Actualité

Le ministre Bernard Drainville déposera son projet de loi sur la charte des valeurs québécoises jeudi, à Québec. Depuis bientôt trois mois, le débat autour des propositions du gouvernement fait rage. Presque tout le monde dans la société a exprimé son opinion. Des anciens premiers ministres du Parti québécois jusqu’aux «Janettes», en passant par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, les arguments pour et contre certains volets de la charte n’ont pas manqué.

Pourtant, un groupe qui a l’habitude de s’exprimer sur la place publique ne l’a pas fait: le Comité national de

Un silence étonnant, alors que le bruit du débat émotif est grinçant depuis le mois d’août. Et que le ministre responsable, Bernard Drainville, invitait à la participation du plus grand nombre.

Or, il semble que le projet de charte ne fait pas l’unanimité chez les jeunes de moins de 30 ans du PQ, empêchant une prise de position ferme.

Dans la semaine du 9 septembre, tout de suite après que Bernard Drainville eut dévoilé ses propositions, l’exécutif du CNJPQ a réuni d’urgence les 14 présidents régionaux en poste au bout du fil, lors d’une téléconférence. Après une vive discussion, il a été décidé d’adopter une position neutre en ce qui concerne la charte. Et d’attendre le dépôt du projet de loi avant de relancer le débat à l’interne.

Selon mes informations, deux des cinq volets de la charte causent un malaise à certains jeunes du Parti québécois: le maintien du crucifix au salon bleu de l’Assemblée nationale, et l’interdiction des signes ostentatoires pour tous les employés de la fonction publique et parapublique.

À la fin du mois de septembre, voyant que le site internet du CNJPQ était silencieux sur la charte, alors que le Comité des jeunes prend souvent position dans une foule de domaines, j’ai demandé une entrevue au président, Frédéric St-Jean, question de faire le point. Sans succès.

Je suis revenu à la charge la semaine dernière. Toujours sans succès.

Finalement le vice-président aux communications, Gabriel Serena, m’a gentiment rappelé.
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Il m’a expliqué ainsi la position du CNJPQ:

«On reste une instance qui a quand même du poids au sein du parti, on représente 30 à 33 % des votes sur le plancher du congrès. On est un levier important. On a un pouvoir médiatique important aussi. Le parti le sait. Si on décide de sortir publiquement contre la charte, ce n’est pas gagnant pour personne. Ceci étant dit, on n’est pas contre la charte, on n’a pas pris de position. On veut parler de quelque chose de solide. On ne veut pas enflammer un débat qui est déjà très émotif. L’exécutif a donc décidé d’attendre la sortie de la loi avant de se positionner», a-t-il expliqué.

Gabriel Serena affirme que Bernard Drainville n’a pas demandé à rencontrer le CNJPQ sur le sujet, et n’a pas exigé leur appui public, même au moment où le débat brassait la cage. Et même si le gouvernement Marois en a fait l’un des axes majeurs de son règne.

Y a-t-il un malaise au sein du CNJPQ?, ai-je demandé.

«On est une instance démocratique, on représente tout le Québec. Il y a certaines régions qui sont moins chaudes sur certaines portions de la charte. Je ne veux pas parler pour mes collègues, mais bon», affirme M. Serena.

Il ajoute:

«Il faut comprendre qu’on est d’accord avec de larges volets de la proposition, mais qu’il y a des aspects qui accrochent», dit-il.

C’est le cas du crucifix à l’Assemblée nationale, que le ministre Drainville assimile à un objet patrimonial. «C’est certain que notre génération est moins attachée à cet objet-là», dit M. Serena, qui étudie le droit à l’université McGill.

Le gouvernement Marois pourrait d’ailleurs revoir sa position et proposer, jeudi, d’enlever le crucifix du Salon bleu.

Dans le cas de l’interdiction des signes ostentatoires pour les employés de la fonction publique et parapublique, Gabriel Serena marche visiblement sur des oeufs, sachant ce volet très délicat, même au sein du CNJPQ.

«C’est sûr que s’il y a une dissension par rapport au parti, ce ne sera pas sur le 80 % où tout le monde dans la société s’entend», dit-il en faisant référence aux balises pour les accommodements religieux et à la nécessité de donner et recevoir un service de l’État à visage découvert.

Il affirme:

«Le Québec est profondément laïque depuis 40 ans, c’est juste une question de le réaffirmer et de l’inscrire dans une loi. Mais ensuite, où on trace la ligne? La notion même de représentant de l’État n’est pas claire. Est-ce qu’une éducatrice en CPE est une fonctionnaire qui représente l’État? Est-ce que la charte va affecter le service dans les CPE? Ce sont des questions importantes», dit-il, ajoutant que les signes ostentatoires chez les fonctionnaires représentent «le noeud» du débat et qu’il en sera ainsi «jusqu’à la fin».

Il y a plusieurs opinions personnelles différentes au sein des jeunes du PQ, dit-il. «Mon opinion personnelle, qui n’est pas celle de l’aile jeunesse, c’est que je suis plus modéré par rapport à la charte.» L’étudiant en droit se dit «en conflit» à l’intérieur de lui-même. Et il n’est probablement pas le seul.

«La charte est quelque chose de très complexe à analyser. Au sein de ma propre personne, il y a un conflit, sachant que ça vient peut-être brimer des droits fondamentaux, mais qu’il faut aussi respecter certaines valeurs et droits collectifs», dit Gabriel Serena.

Une fois que le projet de loi aura été déposé, comment va tourner le débat interne au sein du CNJPQ?

«Je ne veux pas parler pour mes collègues. C’est difficile de savoir comment notre position va tourner», dit-il. «Je ne peux pas vous dire s’il va y avoir des propositions pour réduire la portée de la charte, on n’a pas eu ce débat encore».

Il affirme toutefois que le CNJPQ «représente certainement des jeunes moins à l’aise avec la charte».

Il ajoute que le débat est à géométrie variable au sein du Comité national des jeunes du Parti québécois.

«La question de la charte est très complexe, ça peut prendre plusieurs avenues. Peut-être que les membres dans les régions des grands centres, notamment Montréal, comprennent que les enjeux ne sont pas les mêmes qu’à Baie-Comeau. La charte a une résonance différente à Montréal. Certains ont des positions plus modérées que les propositions de la charte.»

Dans un précédent billet, je décortiquais les chiffres des sondages sur la charte. On percevait clairement que les jeunes étaient opposés à ce projet, alors que les baby-boomers y étaient très favorables.

Est-ce que cela explique la neutralité des jeunes du PQ?

Gabriel Serena hésite. Il ne veut pas en faire un débat entre générations.

«Sur certains sujets, la jeunesse va s’opposer aux baby-boomers, qui contrôlent la société actuellement. Pour ce qui est de la charte, je ne peux pas vous dire si c’est une question de génération.»

Est-ce que le débat sur la charte a causé des remous au sein du CNJPQ, au point de perdre des membres?

Non, dit Gabriel Serena, qui est responsable des médias sociaux pour le Comité. Il voit donc passer les réactions des membres de l’aile jeunesse.

«Je n’ai rien vu de particulier. Le débat a semblé très constructif. Je n’ai vu personne cesser de militer. Je n’ai rien vu d’alarmant. La position du gouvernement sur les frais de scolarité a fait plus mal que la charte. J’ai vu des jeunes qui l’ont mal pris et qui ont quitté.»

Pendant l’entretien d’une quinzaine de minutes, Gabriel Serena a répété plusieurs fois que le CNJPQ était «neutre» par rapport à ce débat, ne voulant visiblement pas jeter de l’huile sur le feu.

En terminant, il a affirmé:

«Stratégiquement, on ne veut pas nuire au parti. On veut défendre une position qui rallie les jeunes, alors on attend le dépôt du projet de loi.»

http://www.lactualite.com/actualites/po ... pequistes/" onclick="window.open(this.href);return false;

Publié : mer. nov. 06, 2013 9:51 pm
par ploloto
Excellence chose ce changement dans le titre qui représente bien ce que c'est et qui me permet d'y voir plus clair dans la chair du concret.

L'état est une instance qui a ses droits, lois et règlements au même titre que tout autre regroupements d'individus. Il peut juger en tout état de cause qu'il est nécessaire pour le bien commun que certaines nécessités sont de mises et placer son autorité au-dessus de tout autre considération venant d'individus qui ont un lobby puissant et des alliés convaincus soient politisés ou qui par copinage ne voient pas la vraie nécessité car ils ne se sentent pas menacés ou concernés par une quelconque vision de la même chose et des choses qu'il faut changer. Pour eux, il ne faut rien changer, il n'y a pas urgence, il y a même danger.

Si j'arrive dans un groupe qui a des normes établis et qui depuis un certain temps disons 60 ans a fait des travaux internes pour asseoir sur ses bancs des gens qui comme ma soeur par exemple qui m'en parlait l'autre jour, qui comme ma grande-tante autrefois a dû laisser tomber son cornet, et qui dans l'exercice de leurs fonctions ne peuvent exprimer par signes, par habillements leur appartenance politique, religieuse ou association, si j'arrive, disais-je, avec mes ti-amis du même acabit avec mes sabots de force nature en nombre, en voyance et en assurance, il n'est pas trop demandé que je me fasse demandé le respect de la volonté historique exprimée par la population qui a créé cet environnement après de chaudes luttes et m'attendre à ce que, si je brasse la cage pour vouloir tirer sournoisement la couverture vers un sens inverse dans l'ordre des choses progressive et vouloir un reculons bien senti des égalités exprimés sous forme d'exception pour eux seulement genre accommodement raisonnable. La pitié pour ces individus toqués, contrariés et sans compromission est winner dans l'esprit de la Solidarité communautaire, comme dans bien d'autres groupements qui ne sont pas sensibilisés aux mêmes définitions du bien commun.

Au même titre que certaines écoles vont uniformiser le costume pour atténuer les différences entre les étudiants, pour que les pauvres, les riches, les yo, les yéyé, les punk, les catégories dans notre société par qui et pour qui le jugement peut se manifester, puisse vivre en harmonie et aller au fond de l'humain sans barrière vestimentaire pour les caser, les étiquetter. Cela aide les échanges, le métissage d'idées et de personnes. Quand les barrières sont des murailles de Chines créant l'isolement et quand les chemins sont ceux de l'âme dépourvu d'artifices.

Publié : mer. nov. 06, 2013 10:44 pm
par ploloto
L'écrivaine québécoise Claire Martin, née en 1914 nous raconte son père (né à St-Anne-de-la-Pérade), alors qu'ils habitaient Beauport près de Québec. (extrait du livre «la joue droite»)

Même si mon père fuyait comme la peste les réunions de tous genres, il lui arrivait de ne pouvoir se dérober. Cet été-là, il dut se rendre à un congrès d’ingénieurs. Il y présentait une étude. Comme dans tous les congrès, on discourt le jour et on s’amusa le soir.

Il y eut bal. La mode du moment voulait que les robes habillées n’aient pas de dos ou guère. De toutes les femmes présentes, ce fut celle du ministre qui exhiba, côté pile, le décolleté le plus plongeant.

(Son père parle):

- Un spectacle dégoûtant. De la peau à n’en plus voir la fin. Les filles de trottoir n’en montent pas autant. Mais les femmes ne sont contentes que lorsqu’elles se montrent la peau. Si je vous laissais faire, vous n’hésiteriez pas à porter de ces robes du diable. Je vous connais. Induire les homme en tentation, susciter les mauvaises pensées, les mauvais désirs, c’est votre passe-temps favori. Vous êtes toutes les mêmes, bla-bla-bla.

Il professait que le moindre centimètre carré de peau nue, ou devinée à travers un tissu un peu léger, jetait les hommes dans les affres du désir, que la plus vague présomption sur l’existence d’un sein, ou même d’un genou, suscitait à la ronde d’incoercibles priapismes.

Si nous n’avions pas eu la bonne habitude de ne jamais l’écouter, nous aurions pu croire qu’un vent d’impuissance avait soufflé sur nos petits copains, car nous ne rencontrions jamais de tels libidineux.

Publié : jeu. nov. 07, 2013 6:41 am
par Placeress
Changement de titre que je préfère de loin à l'ancien quoique très long......

Michel Auger disait hier à Radio-Can que c'était pour qu'il ne soit pas Twitté car il a plus que XX caractère: :rofl:


Bien hâte de voir la position de l' CNJPQ maintenant que le projet sera officiellement déposé, ça va être intéressant. Je me demandais justement pourquoi on ne les entendait pas... l'article est bien fait... et ce que dit Gabriel Serena est vraiment intéressant sur son "combat intérieur".

Avec un gouvernement minoritaire et tous les partis de l'opposition contre .... je me demande bien comment ça va pouvoir passer.

Histoire à suivre en tout cas.......