Publié : sam. sept. 30, 2006 10:26 pm
Endemol n'aime pas les copieurs de la Star Academy
Un Montpelliérain est poursuivi pour avoir fait tourner les chanteurs en utilisant leur logo
On ne plaisante pas avec les marques déposées, surtout lorsque l'on a en face de soi, le géant Endemol, la société hollandaise productrice d'émissions de télé.
Laurent Privat, un Héraultais de 34 ans, vient de l'apprendre à ses dépens en étant attaqué devant le tribunal de grande instance de Montpellier, pour contrefaçon et parasitisme. En cause : la tournée d'été qu'il a organisée avec une partie des anciens de la Star Academy 5. Il a contacté des chanteurs, leur a proposé des concerts sur le littoral pour l'été. Problème : pour les affiches et les flyers d'annonce, il s'est servi de l'appellation Star Ac tout comme il a reproduit le logo fétiche, le bonhomme Star Man. Le tout sans l'autorisation d'Endemol qui a sa propre tournée Star Ac Tour (Laurent Privat utilise, lui, Best of Star Ac tour).
La société lui reproche aussi les démarches effectuées auprès des sponsors pour le financement. « Il s'est targué d'avoir fait la Star Ac 4, tout comme il a mis des photos de l'émission de télé sur les dossiers pour les sponsors, c'est du parasitisme : il profite indûment des efforts d'autrui » a argumenté M Stéphane Hasbanian, l'avocat d'Endemol, à la barre du TGI, où il a demandé 50 000 € de dommages et intérêts.
Averti dès le printemps que les concerts allaient se mettre en place, l'avocat a multiplié les démarches pour les empêcher (mises en demeure, constats d'huissier, avertissement auprès des sponsors de la contrefaçon). Le premier a eu lieu le 17 juin en Avignon. Puis, au fil de l'été, les spectacles ont connu diverses fortunes. Annulés à La Grande-Motte (Laurent Privat n'a reçu l'autorisation que le jour même) à Béziers ou à Perpignan, ils ont pu se dérouler à Carnon, Palavas, Agde ou au Grau-du-Roi. Mais dans ces derniers cas, il s'agissait de concerts gratuits financés par les mairies ou les municipalités.
Laurent Privat, sans avocat, ne s'est pas défendu au tribunal (lire ci contre), mais il a hurlé à la magouille d'Endemol et il est parti avant même le début des débats. Cet organisateur de spectacles est décidément souvent en difficulté avec les grosses machines. C'est lui qui, déjà, en 2003, avait commercialisé une replique de la Peugeot 406 du film Taxi 3 et qui la faisait tourner dans les discothèques. Les avocats de Luc Besson, producteur du film, avaient fait saisir l'automobile... Là, déjà ruiné, il risque gros. Car la société Endemol, imperturbable, tel un rouleau compresseur, entend éliminer le parasite : « Nous avons besoin d'une décision forte pour l'avenir, pour stopper les actes parasites, pour dire que l'on ne peut pas contrefaire la Star Ac » a insisté Me Hasbanian. Décision le 14 novembre.
Yanick PHILIPPONNAT
midi libre
Un Montpelliérain est poursuivi pour avoir fait tourner les chanteurs en utilisant leur logo
On ne plaisante pas avec les marques déposées, surtout lorsque l'on a en face de soi, le géant Endemol, la société hollandaise productrice d'émissions de télé.
Laurent Privat, un Héraultais de 34 ans, vient de l'apprendre à ses dépens en étant attaqué devant le tribunal de grande instance de Montpellier, pour contrefaçon et parasitisme. En cause : la tournée d'été qu'il a organisée avec une partie des anciens de la Star Academy 5. Il a contacté des chanteurs, leur a proposé des concerts sur le littoral pour l'été. Problème : pour les affiches et les flyers d'annonce, il s'est servi de l'appellation Star Ac tout comme il a reproduit le logo fétiche, le bonhomme Star Man. Le tout sans l'autorisation d'Endemol qui a sa propre tournée Star Ac Tour (Laurent Privat utilise, lui, Best of Star Ac tour).
La société lui reproche aussi les démarches effectuées auprès des sponsors pour le financement. « Il s'est targué d'avoir fait la Star Ac 4, tout comme il a mis des photos de l'émission de télé sur les dossiers pour les sponsors, c'est du parasitisme : il profite indûment des efforts d'autrui » a argumenté M Stéphane Hasbanian, l'avocat d'Endemol, à la barre du TGI, où il a demandé 50 000 € de dommages et intérêts.
Averti dès le printemps que les concerts allaient se mettre en place, l'avocat a multiplié les démarches pour les empêcher (mises en demeure, constats d'huissier, avertissement auprès des sponsors de la contrefaçon). Le premier a eu lieu le 17 juin en Avignon. Puis, au fil de l'été, les spectacles ont connu diverses fortunes. Annulés à La Grande-Motte (Laurent Privat n'a reçu l'autorisation que le jour même) à Béziers ou à Perpignan, ils ont pu se dérouler à Carnon, Palavas, Agde ou au Grau-du-Roi. Mais dans ces derniers cas, il s'agissait de concerts gratuits financés par les mairies ou les municipalités.
Laurent Privat, sans avocat, ne s'est pas défendu au tribunal (lire ci contre), mais il a hurlé à la magouille d'Endemol et il est parti avant même le début des débats. Cet organisateur de spectacles est décidément souvent en difficulté avec les grosses machines. C'est lui qui, déjà, en 2003, avait commercialisé une replique de la Peugeot 406 du film Taxi 3 et qui la faisait tourner dans les discothèques. Les avocats de Luc Besson, producteur du film, avaient fait saisir l'automobile... Là, déjà ruiné, il risque gros. Car la société Endemol, imperturbable, tel un rouleau compresseur, entend éliminer le parasite : « Nous avons besoin d'une décision forte pour l'avenir, pour stopper les actes parasites, pour dire que l'on ne peut pas contrefaire la Star Ac » a insisté Me Hasbanian. Décision le 14 novembre.
Yanick PHILIPPONNAT
midi libre