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Publié : jeu. juil. 05, 2007 7:44 pm
par sleepy-girl
Publié : ven. juil. 06, 2007 8:54 am
par Gillo
De toute façon ces cie d'assurances américaines ont aussi pignon sur rue au Québec et elle y exercent les mêmes pratiques... Soit de contester et retenir le moindre dollar aux personnes handicapés qui normalement y ont droit.
Que ce soit pour ne pas payer une chaise roulante à quelqu'un qui a encore ses jambes mais ne peut plus marcher ou une personne qui n'a plus de main mais qui ne sera pas indemnisé puisqu'il lui reste un bout au mognon, ect... Tout est bon pour ne pas payer.
Donc les explications dans le film à propos de ces cie d'assurances qui laisse crever ses clients est selon moi très plausible...
Publié : ven. juil. 06, 2007 6:13 pm
par sleepy-girl
en effet,c,est sûrement po tout faux ce documentaire,moore n,a po tellement besoin d,inventer selon moi
Publié : sam. juil. 07, 2007 1:42 am
par .anthurium.
sleepy-girl a écriten effet,c,est sûrement po tout faux ce documentaire,moore n,a po tellement besoin d,inventer selon moi
Je n'ai pas écouté ce documentaire mais on m'a dit qu'il vente le système Canadien ou on n'attend que 15 minutes a l'urgence. Quelqu'un peut confirmer? (ou infirmer)
Publié : sam. juil. 07, 2007 7:45 pm
par sleepy-girl
comme dans tout film ou histoire,c,est certain qu'il y-a sûrement un peu d,enrobage,de romancer mais en gros,même si je ne l,aie po encore vue,j,aie connue du monde pour qui le système de santé ne les a pas vraiment aider..trop de temps d,attente eh oui,n,en déplaise à mr moore..ce qui apporte très souvent des complications médicales à des personnes beaucoup plus vulnérables
Publié : jeu. juil. 12, 2007 9:13 am
par .anthurium.
Hypocrisie ou bêtise
Le Journal de Montréal, p. 24 / Nathalie Elgrably, 12 juillet 2007
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Les huit concerts du Live Earth organisés par Al Gore ont réuni plus de 100 artistes et auraient été vus par le tiers de la planète. Ce festival de la bonne conscience écologique avait pour objectif avoué de conscientiser les gens au réchauffement planétaire et à ses effets.
Conscientiser les gens? Pourtant, il ne s’écoule pas une seule journée sans que les médias endoctrinés ne traitent de la question climatique et ne nous rabâchent les consignes «écologiques» qu’un citoyen solidaire devrait respecter pour éviter une apocalypse certaine! S’il existe un enjeu dont la terre entière est au courant, c’est bien celui du réchauffement. À quoi ce concert rock peut-il donc bien servir, si ce n’est à mettre Al Gore en valeur en vue des prochaines présidentielles américaines et à amasser des fonds pour financer l’organisme qu’il préside, l’Alliance for Climate Protection?
Avec des amis comme ça…
Par ailleurs, organiser un concert planétaire pour sauver l’environnement est aussi aberrant que d’organiser le festival du fast-food pour promouvoir une saine alimentation. Difficile d’imaginer la quantité d’énergie que cet événement a exigée. À lui seul, l’éclairage de la scène britannique a consommé plus d’électricité qu’il n’en faut pour alimenter 10 résidences privées. Et si on tient compte de tous les déchets produits par cet événement et de tout le carburant qui a servi aux avions, aux autobus et aux automobiles empruntés par les artistes et les spectateurs, le bilan environnemental de Live Earth devrait faire rougir de honte les écolos.
Al Gore a donc eu l’idée géniale de brûler des quantités astronomiques de carburant pour transmettre son message de conservation de l’énergie! Avec des amis comme ça, la planète n’a pas besoin d’ennemis!
Quant aux artistes qui ont brûlé les planches, il est incontestable qu’ils excellent dans leur domaine. Mais pourquoi devrions-nous écouter leurs opinions sur une question scientifique aussi sérieuse que le réchauffement climatique? Non seulement ne sont-ils pas climatologues, mais certains d’entre eux sont parmi les individus les plus pollueurs de la planète. Ne savent-ils pas qu’un jet privé brûle en une heure autant de carburant qu’une voiture familiale n’en consomme en un an? Quant à Al Gore, sa résidence consomme en un mois deux fois plus d’électricité qu’il n’en faut à une famille américaine moyenne pendant un an. Faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais…
Il faut également se demander si les groupes écologiques prennent eux-mêmes la «menace» environnementale au sérieux. Après tout, certains s’opposent au développement de l’énergie nucléaire bien qu’elle soit propre. En revanche, ils partagent l’idée d’Al Gore de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% d’ici 2050. Ils préfèrent donc des mesures qui nous ramèneraient à l’époque médiévale plutôt que d’envisager de nouvelles technologies!
Des effets dans 50 ou 100 ans
Le réchauffement planétaire est peut-être réel, mais cela ne signifie pas qu’il faille en faire une priorité absolue. Les mesures préconisées par les écolos sont extrêmement coûteuses et n’auront que des effets minimes dans 50 ou 100 ans.
Entre temps, nous négligeons les gens qui vivent dans la misère extrême. Plutôt que de tenir un concert inutile, nous aurions pu mettre en place des mesures simples et bon marché qui permettraient de réduire la malaria et la propagation du VIH dans les pays en développement. Or, nous négligeons le présent pour nous intéresser aux conséquences du réchauffement alors qu’elles sont contestées et contestables. Mais où est donc notre esprit critique?
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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Publié : jeu. juil. 12, 2007 9:48 pm
par sleepy-girl
pleinement daccord avec cet article
Publié : jeu. août 02, 2007 5:23 am
par .anthurium.
Accoucher d'une souris
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 26 juillet 2007
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Lorsque la commission Johnson déposera son rapport final le 15 octobre prochain, elle aura coûté environ 5 millions aux contribuables. Pour apprendre quoi? Pierre Marc Johnson a récemment annoncé que le rapport se penchera sur la conception, la construction et l'entretien du viaduc.
Le rapport se limitera donc aux aspects strictement techniques de l’effondrement : la piètre qualité du béton, le mauvais positionnement de l'acier d'armature dans le porte-à-faux, les vices de conception, et l’entretien déficient.
Ce travail d’analyse permettra certainement d’instruire les experts du ministère des Transports, mais une commission d’enquête présidée par un commissaire payé 245 $ l’heure n’aurait pas dû être nécessaire pour produire ce type de renseignement!
Sur son site internet, le MTQ affirme que sa mission est d'«assurer, sur tout le territoire, la mobilité des personnes et des marchandises par des systèmes de transport efficaces et sécuritaires». Il déclare également s'engager à «gérer de façon compétente et innovatrice les réseaux dont il a la responsabilité directe».
Décortiquer tous les aspects techniques du réseau routier est donc une tâche qui incombe au MTQ. Les contribuables versent d’ailleurs près de 2 milliards par année à ce ministère pour qu’il accomplisse sa mission.
Malgré tout, nous devons dépenser 5 millions supplémentaires pour qu’une tierce partie effectue le travail qui incombait au MTQ et qu’il a négligé depuis des années. De toute évidence, le contribuable n’en a pas eu pour ses impôts. Mais là, rien de nouveau!
Noyer le poisson
Il est encore plus troublant de constater qu’il aura fallu près d’un an pour que la Commission nous dise ce que nous savons tous depuis longtemps, à savoir que le réseau routier manque d’entretien. Quelle révélation!
Et comme si accoucher d’une souris était insuffisant, la Commission tente de noyer le poisson. Elle se perd dans les détails techniques de l’effondrement du viaduc, mais elle se garde bien de répondre à la seule question qui mérite d’être posée : pourquoi avons-nous des routes tiers-mondistes?
Il m’importe peu de savoir que le béton était de mauvaise qualité. Je veux plutôt comprendre pourquoi le MTQ n’a pas identifié le problème plus tôt, et pourquoi il n’a pas pris les mesures appropriées au moment opportun.
Les victimes de la tragédie ont été trahies par le MTQ. Nous ne devons pas nous contenter d’explications techniques qui ne visent qu’à faire dévier notre attention des véritables questions. Pour 5 millions de dollars, est-ce exagéré que de demander pourquoi il y a eu négligence criminelle?
Ignorer le fait
Si personne ne pose cette question, c’est probablement pour ne pas entendre la réponse. On préfère ignorer le fait que l'effondrement du viaduc est le résultat d’un modèle qui a fait banqueroute. Et on tente d’occulter le fait que la tragédie est emblématique d'une société qui préfère compter sur l'État plutôt que d'assumer ses responsabilités.
Nous demandons le gel des frais de scolarité, l'universalité des soins de santé, les garderies à 7 $, l'assurance médicaments, l'équité salariale, les congés parentaux, le financement des festivals, le soutien aux agriculteurs, le BS corporatif, etc.
Or, dans un contexte où le fardeau fiscal ne peut plus être augmenté, il fallait s’attendre à ce que l’État néglige certaines de ses responsabilités.
L’effondrement du viaduc est le prix à payer pour entretenir un modèle où l’État dilapide ses fonds pour financer des programmes populistes de tout acabit. Mais ça, la Commission Johnson n’osera jamais le dire!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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Publié : jeu. août 02, 2007 9:14 pm
par sleepy-girl
Publié : ven. août 03, 2007 9:23 am
par .anthurium.
Le père Noël
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 02 août 2007
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J'ai une question sérieuse à vous poser. Supposons que le père Noël, dans un élan de générosité, décide d'offrir une voiture à chaque Canadien. Devrions-nous l'accepter?
J'ai posé la question à mon entourage. Mon enquête n'est pas très scientifique, j'en conviens, mais les répondants sont unanimes ils accepteraient tous le cadeau du Père Noël sans hésitation. Je suis même prête à parier ma prochaine paie que tous les lecteurs de cette chronique en feraient autant. Et c'est normal!
Au lieu de dépenser 400 $ par mois pour financer l'achat d'une nouvelle auto, le geste du père Noël nous permettrait à la fois de conduire une voiture neuve et d'avoir 400 $ dans notre poche que nous pourrions dépenser comme bon nous semble. Le cadeau du père Noël permettrait donc à chaque Canadien de s'enrichir de 400 $ par mois.
Malheureusement, le père Noël n'existe pas. Mais si nous pouvions obtenir des autos à 200 $ par mois plutôt qu'à 400 $, ce serait pas mal non plus, non? Non seulement pourrions-nous acheter notre voiture, mais nous disposerions également de 200 $ par mois pour aller au cinéma et s'offrir un bon repas. Eh bien, ce sera bientôt possible.
On apprenait récemment que Chrysler a signé un accord de partenariat avec le constructeur automobile chinois Chery Automobile. Il prévoit commercialiser dès 2008 une petite voiture fabriquée en Chine: la A1. Déjà vendu en Chine, ce modèle coûte 7 100 dollars, soit la moitié moins que le Dodge Caliber, la voiture la moins chère commercialisée par Chrysler.
Une pareille nouvelle n'a pas tardé à en faire sursauter plus d'un. Bien entendu, les travailleurs québécois et canadiens du secteur de l'automobile sont mécontents et inquiets. On peut comprendre pourquoi.
Pouvoir d'achat
Mais ce qui est surprenant, c'est que parmi ceux qui accepteraient volontiers le cadeau du père Noël, certains affirment qu'il faudrait limiter les importations de voitures chinoises, voire les interdire. Pourtant, la logique demeure la même. Qu'il s'agisse du cadeau du père Noël ou d'importations bon marché, vous et moi verrons notre pouvoir d'achat augmenter.
Il est d'ailleurs très ironique de constater que tous les groupes qui s'opposent à la mondialisation prétendent également se préoccuper du sort des moins bien nantis. Or, on ne peut simultanément chercher l'amélioration du niveau de vie des plus pauvres et réclamer des mesures protectionnistes. Fermer les frontières aux importations bon marché oblige les consommateurs à payer plus cher pour se procurer la production locale. Or, personne ne s'enrichit quand les prix augmentent!
Produits chinois très appréciés
On peut critiquer la production chinoise à bien des égards, mais elle permet à beaucoup de consommateurs au budget limité d'obtenir certaines nécessités de la vie à prix modiques. D'ailleurs, à en juger par la popularité de Wal-Mart et de Dollarama, il est incontestable que les Québécois apprécient fortement les produits chinois.
Quand des travailleurs locaux réclament des mesures protectionnistes, ils ne pensent qu'à leur propre intérêt. Ils se fichent bien de savoir qu'une mère monoparentale pourra se procurer tous les effets scolaires dont ses enfants ont besoin grâce aux importations chinoises. Ils se cachent derrière le nationalisme économique pour obtenir de l'État qu'il les protège de la concurrence étrangère. Or, la concurrence avantage toujours les consommateurs. Doit-on pénaliser des millions d'individus pour ne pas déplaire à une poignée de travailleurs?
J'entends d'ici certains rétorquer qu'il faut limiter les importations, car elles détruisent des emplois. Mais est-ce vraiment le cas? À suivre…
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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Publié : ven. août 10, 2007 7:29 am
par .anthurium.
La mondialophobie
Le Journal de Montréal, p. 26 / Nathalie Elgrably, 09 août 2007
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La semaine dernière, je prenais la défense des produits importés en les comparants à un cadeau du Père Noël, car ils permettent d’augmenter l’éventail de choix des consommateurs, ainsi que leur pouvoir d’achat.
Évidemment, les mondialophobes se fichent de savoir que notre dollar va plus loin grâce aux importations bon marché, et réclament inlassablement la «protection» de l’État. Mais une protection contre quoi? Contre la fraude, la violence ou l’oppression? Non! Ils veulent une protection contre les bas prix! Ils veulent limiter les importations, car elles causeraient des pertes d’emplois.
Si le Canada se met à importer des autos chinoises, des travailleurs locaux de l’industrie automobile pourraient, certes, être licenciés. Ces pertes d’emplois sont visibles et les médias s’empresseront de couvrir la nouvelle tant le mandat est simple à remplir. Les victimes se trouvent toutes au même endroit et il suffit de se poster avec un micro à la sortie de l’usine pour recueillir les témoignages des travailleurs. Conclure que les importations causent du chômage semble alors inévitable. Or, c’est tout le contraire.
Si les autos chinoises coûtent moins cher, le pouvoir d’achat des consommateurs augmente, et ils pourront acheter davantage d’autres biens. Ils iront plus souvent faire du ski, manger au restaurant ou relaxer dans les spas. Des emplois seront donc nécessairement créés dans d’autres secteurs de l’économie. Mais ce n’est pas tout.
Les autos chinoises n’apparaissent pas dans notre garage par l’opération du Saint-Esprit. Il faut des travailleurs pour étudier le marché québécois, commander les autos appropriées, les transporter jusqu’ici, et les vendre. Il faut concevoir et réaliser des publicités, et il faut des acteurs pour leur donner vie.
Créer des emplois
Et si le Québec compte davantage de véhicules en circulation, il faudra créer des emplois de mécaniciens, tandis que les entreprises qui fabriquent tous les produits disponibles dans le rayon «automobile» des grandes surfaces devront embaucher davantage de personnel pour pouvoir répondre à la hausse de la demande.
Si les importations détruisent certains emplois, elles ne sont donc pas pour autant source de chômage, car elles en créent également de nombreux autres. Mais les emplois créés ne sautent pas aux yeux et on ne verra jamais un journaliste faire un reportage sur un travailleur qui décroche un emploi grâce aux nouvelles opportunités générées par les importations chinoises!
Par contre, les mondialophobes galvaudent leur discours sur tant de tribunes que certains finissent par y croire. Pourtant, c’est un discours souvent entretenu par des producteurs ou des travailleurs qui, après avoir été protégés pendant des décennies grâce aux barrières commerciales, auraient à relever d’importants défis advenant l’ouverture des frontières.
Leur opposition aux produits chinois n’est ni altruiste ni noble. Elle est purement égoïste!
Le protectionnisme: une spoliation
On devrait évidemment aider de notre mieux les travailleurs licenciés en raison de la concurrence étrangère, mais on devrait catégoriquement refuser de concéder à une industrie des avantages dont le reste de la société fait les frais. Le protectionnisme est une spoliation exercée par quelques producteurs sur le reste de la population grâce à des mythes savamment entretenus.
Ouvrir les frontières n’est donc rien de plus que l’abolition de ces privilèges spoliateurs. C’est la victoire du «petit monde» sur les industries qui font payer à l’ensemble de la société leur peur de la concurrence étrangère.
C’est la victoire de ceux qui travaillent dur et qui en veulent plus pour leur argent. Est-ce une perspective si terrible que ça?
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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Publié : ven. août 10, 2007 7:47 am
par .anthurium.
Nathalie Elgrably dit:
...Leur opposition aux produits chinois n’est ni altruiste ni noble. Elle est purement égoïste!
Je consomme régulièrement des produits de la Chine et j'ai de moins en moins peur de ce qu'il peuvent faire au Québec.
En Chine c'est du cheap et du plus en plus cheap (qui n'a pas remarquer que les t shirt cette année sont plus mince que jamais et qu'ils n'ont mêmes plus d'étiquette et ils sont au même prix que ceux que j'ai payer chez Suzie machin truc l'an dernier.
Il y a les jouets pour enfants fait en Chine a la peinture au plomb. Les assiettes du dollorama en "porcelaine" avec des motifs pour enfants qui ont été retiré aussi a cause du plomb dans la peinture. Je pense qu'une bonne parti des consommateurs seront méfiant et exigerons de la qualité. Et c'est la que nous pouvons nous distinguer en offrant de la qualité, du service de l'exclusivité des produits de luxe. Et chacun aura sa part de l'Économie. Tu achètes un meuble cheap dans ta vie et quand il tombe en morceaux tu magasines pour avoir de la qualité.
Il va toujours il y avoir un marché pour le pas cher et un marché pour le plus haut de game il ne faut pas s'en faire.
L'attitude que je veux voir au Québec se n'est pas de l'appitoiement sur notre sors mais du monde qui se relève et trouve des solutions pour contourner les évênement qui ne sont pas sous leur controle. De grâce tenez vous debout et soyer créatifs.
Publié : jeu. août 16, 2007 6:06 am
par .anthurium.
La tyrannie des bien-pensants
Le Journal de Montréal, p. 24 / Nathalie Elgrably, 16 août 2007
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Mon voisin se comporte de manière totalement tyrannique avec son fils. Le petit n’a jamais droit à la parole, ne peut ni jouer avec les autres enfants du quartier ni recevoir ses copains à la maison.
Devrais-je lui offrir un cadeau pour son anniversaire ou bien ignorer l’événement sous prétexte que son père est un affreux dictateur? Faut-il « boycotter » l’enfant parce qu’il est né dans une famille dysfonctionnelle? Ne serait-il pas absurde de dire au petit qu’il ne recevra un cadeau que le jour où son père adoptera un comportement convenable envers lui?
Je vous pose le problème en réponse à un commentaire que des lecteurs m’ont fait parvenir suite à mes deux dernières chroniques sur les échanges commerciaux avec la Chine.
Selon eux, même si acheter des produits chinois augmente notre pouvoir d’achat et ne crée pas de chômage, il faudrait malgré tout boycotter la Chine, car ils jugent « immoral » de faire du commerce avec un pays qui bafoue les droits de l’homme.
Que le gouvernement chinois méprise les droits de l’homme et limite les libertés fondamentales est un fait certain. Or, ce n’est pas avec le gouvernement chinois que nous faisons du commerce, mais bien avec les citoyens de ce pays. Nos importations donnent à des Chinois les moyens de nourrir leur famille et d’éduquer leurs enfants. D’ailleurs, la preuve que le commerce permet à la Chine de se sortir de la misère n’est plus à faire.
Boycotter les produits chinois, c’est boycotter des travailleurs et faire replonger des êtres humains dans la misère. Est-ce cela que les mondialophobes appellent la « solidarité »? Si la possibilité de perdre notre emploi nous rend malheureux, comment peut-on sérieusement affirmer aider les travailleurs chinois avec un boycott qui risque de les mettre sur la paille?
Récompenser le travail
Acheter un produit, c’est récompenser le travail d’un autre être humain, c’est lancer une bouée de sauvetage à celui qui se bat dans des eaux agitées. Le comble de l’absurde serait donc de tourner le dos aux efforts des Chinois en raison de la politique de leur président. C’est aussi insensé que de priver un enfant de son cadeau d’anniversaire parce que son père se comporte en dictateur!
Respecter les droits de l’homme, c’est aussi respecter le droit des Chinois de faire du commerce, d’améliorer leur niveau de vie et leurs perspectives d’avenir. Par contre, fermer nos frontières, c’est ajouter l’oppression économique à l’oppression politique qu’ils subissent déjà. Est-ce que là ce que souhaitent tous ceux qui jouent les vierges offensées devant les importations chinoises?
Et puis, n’est-ce pas précisément en aidant les Chinois à se sortir de la misère qu’on leur permet de se libérer de l’oppression?
Une personne affamée se soucie d’abord de trouver à manger avant de revendiquer davantage de liberté. Ce n’est qu’après avoir satisfait ses besoins primaires et s’être ouvert au reste du monde que l’être humain peut se consacrer à la défense des nobles causes.
Les défenseurs des droits de l’homme devraient donc encourager les échanges commerciaux et non s’y opposer! Ils devraient surtout ignorer les bien-pensants qui proposent d’appliquer une tyrannie économique pour exprimer leur désapprobation de la politique intérieure chinoise.
Selon l'article 2 de la Constitution chinoise de 1982: « Tout le pouvoir appartient au peuple. » Importer des produits chinois est une manière de donner au peuple le pouvoir de se prendre en main. Lui refuser cette opportunité, voilà ce qui est immoral!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Publié : jeu. août 23, 2007 8:10 am
par .anthurium.
Plaidoyer pour la liberté
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 23 août 2007
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À l’instar de tous les autres sommets, celui de Montebello a été la cible de manifestants. Étudiants, militants syndicaux, partisans antimondialisation, écolos, défenseurs des autochtones et divers groupes «progressistes» étaient présents pour défendre leur noble cause.
Or, même si leurs slogans diffèrent, tous ces groupes sont manifestement mus par une idéologie commune: la haine du libre marché et le dégoût du capitalisme. Certains affichent leur penchant pour le communisme ou pour le «socialisme de marché» et idéalisent le type de société qui leur est associée. Ils tiennent de beaux discours, mais pourquoi alors aucun d’entre eux n’a-t-il jamais plié bagage pour s’installer dans les paradis communistes comme Cuba, la Chine, le Venezuela de Chavez ou la Corée du Nord?!
Les opposants au libre marché sont nombreux, mais rare sont ceux capables de définir en quoi consiste un marché qui fonctionne librement. C’est pourtant simple: un marché est libre lorsque des millions de personnes prennent elles-mêmes les décisions qui les concernent, et s’engagent de manière pacifique et sur une base libre et volontaire dans des échanges mutuellement avantageux. Ainsi, un marché est libre quand chaque individu peut décider sans que personne ne vienne lui dicter son comportement. Le libre marché, c’est la liberté de choisir. C’est l’absence de contrainte.
Arrogance
S’opposer au libre marché ne signifie pas voler à la rescousse des démunis ou prendre la défense de la veuve et de l’orphelin. Ce n’est pas un symbole de valeurs morales «supérieures» et d’altruisme. C’est tout le contraire, car cela implique l’imposition de mesures de contrôle coercitives. S’opposer au libre marché, c’est imposer sa volonté par la force. Il suffit d’écouter les porte-parole des groupes présents à Montebello pour réaliser qu’ils veulent tous exiger de nous certains comportements et en interdire d’autres.
Pour qu’ils aient l’arrogance de refuser aux gens la possibilité de prendre eux-mêmes leurs décisions, ces groupes ont nécessairement la conviction d’être plus intelligents et plus sages que le reste de la population. Ils savent, ils ont compris, eux! Et ils se donnent pour mission de mettre le reste de la population sur le droit chemin. Manifestement, ils estiment que leurs choix sont préférables à ceux effectués quotidiennement par des millions de personnes. Parce qu’ils se jugent moralement supérieurs aux autres, ils deviennent les ennemis de la liberté!
Mais a-t-on réellement besoin qu’on nous dise ce qui est bon pour nous, ce qui est moralement acceptable ou éthiquement convenable? De quel droit un groupe quelconque peut-il imposer la provenance des produits que nous consommons ou la façon dont ils ont été fabriqués? Serions-nous ignorants, malintentionnés et cupides au point d’être incapables de prendre les décisions appropriées? C’est pourtant ce que semblent croire tous ces groupes de pression, qui tentent d’imposer leurs vision du monde et leurs croyances.
Le moins mauvais
Les ennemis du libre marché qualifient celui-ci de système sans foi ni loi où les riches escroquent les pauvres, de capitalisme sauvage dépourvu de scrupules et d’humanité. Pourtant, c’est dans les économies de marché que sont nés le mouvement pour les droits de l’homme, le féminisme, l’acceptation de l’homosexualité, la liberté de presse, etc. Par contre, c’est à Cuba que l’on censure la presse et que l’on exécute les dissidents du parti. C’est également dans les pays communistes que les populations meurent de faim et sont tyrannisées.
Le libre marché n’est peut-être pas le meilleur système économique, mais c’est certainement le moins mauvais!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
© 2007 IEDM |
Publié : jeu. août 30, 2007 6:04 am
par .anthurium.
Des notes... pour déchiffrer le bulletin
Le Journal de Montréal, p. 22 / Nathalie Elgrably, 29 août 2007
La rentrée scolaire a relancé le débat autour du bulletin. Il fallait s’y attendre, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) s’oppose farouchement au retour du bulletin chiffré et des moyennes de classe.
Pour les bonzes qui ont concocté la réforme, les bulletins chiffrés auraient un impact négatif sur la perception de la compétence et l’estime de soi de certains élèves. Dit autrement, ils veulent éliminer les notes de peur de traumatiser les cancres. Mais alors pourquoi nous limiter aux notes? Pourquoi ne pas cesser de compter les points lors des rencontres sportives, des tournois d’échecs et des parties de Scrabble? On ne voudrait quand même pas infliger un choc émotionnel aux mauvais joueurs, n’est-ce pas?! Nous pourrions aussi abolir les niveaux afin que les élèves de 1ière année ne se sentent pas «petits» par rapport à leurs camarades de 6ième. Et pour être certain d’éloigner toute possibilité de comparaison, les fonctionnaires ne devraient-ils pas également légiférer sur le contenu des boites à lunch? On pourrait ainsi éviter que certains enfants ne jalousent le sandwich de leurs camarades. Les exemples de ce genre sont nombreux, mais il est préférable de s’arrêter là: des fonctionnaires pourraient s’en inspirer!
École aseptisée
En s’opposant aux notes, le CSE tente de créer une école aseptisée qui s’inspire d’une vision égalitariste. C’est le communisme appliqué à l’éducation! C’est gentil de vouloir préserver les sentiments des cancres, mais qu’advient-il de ceux des bons élèves? Le CSE réalise-t-il qu’en camouflant la médiocrité, il occulte aussi l’excellence? De quel droit des fonctionnaires priveraient-ils certains élèves de la fierté d’être premier de classe? L’absence de notes prive l’enfant de la principale source de satisfaction qu’il retire de ses efforts. Au lieu de cacher la performance, on devrait plutôt lui réserver un traitement privilégié. On devrait valoriser la réussite, et non la diluer! On devrait honorer le premier de classe, et non l’ignorer! Au lieu de cela, on s’évertue à entretenir une «médiocratie» par complaisance pour les cancres.
Il faut également reconnaitre que, pour être accepté dans un programme universitaire contingenté, comme le génie ou la médecine, il vaut mieux un bulletin qui indique 95% en physique ou en biologie, plutôt qu’une mention «A» devant la compétence «construit sa conscience sociale à l’échelle planétaire».
Source de motivation
Et puis, pourquoi assumer que toute comparaison est malsaine? Pourquoi évacuer ainsi l’esprit de compétition? Pourtant, la comparaison est une source de motivation. Vouloir obtenir une meilleure note que son collègue de classe peut inciter des élèves à étudier davantage. Vouloir éviter l’humiliation d’être dernier de classe constitue également une incitation à prendre l’école au sérieux. Les élèves ont besoin d’une bonne raison pour éteindre la télé et passer des heures à étudier. Les notes constituent cette indispensable incitation. Elles sont le fruit de leur labeur. Un de mes étudiants m’avait dit un jour que les notes sont à l’élève ce que le salaire est au travailleur. Il avait raison!
Il faut également se demander si ce n’est pas un mensonge par omission que de laisser croire aux enfants que les comparaisons n’existent pas. La fonction de l’école est de préparer les jeunes aux études supérieures, au marché du travail et à la «vraie vie». Or, ce n’est certainement pas en les enveloppant dans la ouate qu’on y arrivera. Les universités évaluent et comparent la performance des étudiants. Les employeurs font de même avec leurs travailleurs. C’est la réalité et le CSE ne pourra rien y changer!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Publié : ven. sept. 07, 2007 7:55 am
par .anthurium.
De l'électricité dans l'air
Le Journal de Montréal, p. 24 / Nathalie Elgrably, 06 septembre 2007
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La privatisation d’Hydro-Québec occupe toutes les tribunes depuis une semaine. Pour plusieurs, le simple fait de discuter de privatisation est une hérésie, car Hydro-Québec est perçue comme étant la propriété de tous les Québécois, un joyau qu’il serait indécent de vendre.
Mais sommes-nous réellement actionnaires d’HQ? Si oui, alors pourquoi ne sommes-nous pas traités comme tels? Pourquoi n’avons-nous ni droit de vote, ni droit aux dividendes? HQ a enregistré des bénéfices nets de 3,7 milliards en 2006, mais pas un sou n’a été versé aux soi-disant actionnaires que nous sommes! La réalité est que HQ appartient à l’État, et à lui seul, et que ce dernier emploie les dividendes qu’il reçoit comme bon lui semble. Il faut donc cesser d’entretenir des illusions qui font avorter toute tentative d’explorer de nouvelles idées.
Se pencher sur le cas d’HQ est important pour deux raisons. D’une part, il est légitime de se demander pourquoi la production et la distribution d’électricité devraient être la responsabilité exclusive de l’État. Parce que l’électricité est essentielle au quotidien des Québécois? Dans ce cas, pourquoi ne pas nationaliser l’agriculture, les épiceries et les manufactures de vêtements?
D’autre part, il est raisonnable d’envisager la privatisation d’HQ, car cette société occupe une position de monopole. Et même si le règlement 652 adopté en décembre 1996 permet l’accès au réseau de transport d’HQ à tous les producteurs d’énergie d’Amérique du Nord, les contraintes imposées par la Régie de l’énergie tiennent les concurrents à l’écart.
Or, la science économique est catégorique: un monopole est moins efficace et innove relativement moins qu’une entreprise en situation de concurrence, car il n’a pas besoin de revoir ses manières de faire pour assurer sa compétitivité. C’était le cas de Bell Canada jusqu’à ce qu’il perde le monopole du service interurbain.
Évidemment, privatiser HQ ne doit pas consister à troquer un monopole public pour un monopole privé. Quel qu’il soit, un monopole nuit à l’efficacité économique et au bien-être de la population. Privatiser n’est donc pas une fin en soi. Il faut surtout s’assurer d’ouvrir le marché à la concurrence, sans laquelle les intérêts des consommateurs ne peuvent être défendus.
Citons l’exemple de la Grande-Bretagne qui a complété en 1999 la privatisation de son marché de l’électricité. Depuis 8 ans, les Britanniques bénéficient de la concurrence entre les compagnies d’électricité. Ils comparent les prix, et un simple appel téléphonique leur suffit pour changer de fournisseur.
Contrairement aux scénarios d’horreur annoncés par les opposants à la privatisation, le prix du KWh n’a pas enregistré de bond spectaculaire. Au contraire, la facture moyenne d’électricité a diminué de 32% (en termes réels) entre 1990 et 2003.
Aujourd’hui, le prix de l’électricité en Grande-Bretagne se situe dans la moyenne européenne. Quant au niveau de service, Energywatch, l’organisme public qui veille à l’intérêt des consommateurs sur les marchés britanniques du gaz et de l’électricité, révèle qu’il n’est pas remis en cause: plus de 97% des clients sont satisfaits du service reçu.
Le Québec doit relever de nombreux défis économiques. Délibérer de la valeur marchande d’HQ ou du pourcentage de la société que l’on devrait privatiser est stérile. La seule question qui mérite notre attention consiste à savoir s’il est préférable d’avoir un monopole étatique sous performant, ou un marché en concurrence où le client est roi et les actionnaires, bien réels.
Poser la question, c’est y répondre!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Publié : jeu. sept. 13, 2007 3:42 pm
par .anthurium.
À contre-courant
Le Journal de Montréal, p. 25 / Nathalie Elgrably, 13 septembre 2007
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Ma chronique de la semaine passée été consacrée à la privatisation d’Hydro-Québec. Comme il fallait s’y attendre, elle a suscité bien des réactions.
Plusieurs lecteurs ont notamment cité l’importante crise énergétique que la Californie a vécue en 2001 pour prouver que la privatisation ne peut aboutir qu’à un échec.
Or, il suffit d’un minimum de recherches pour comprendre que le chaos énergétique de la Californie était le résultat d’une déréglementation partielle et non celui du libre marché. Alors que les prix de gros exigés par les producteurs fluctuaient librement à la Bourse, ceux à la vente par les distributeurs étaient maintenus fixes par l'état de Californie.
Évidemment, quand le prix de gros était supérieur au prix de vente aux consommateurs, les distributeurs, pour ne pas vendre à perte, n’avaient d’autre choix que de cesser d’approvisionner leurs clients. Ce n’est donc pas la déréglementation qu’il faut craindre, mais plutôt ces fonctionnaires «bienveillants» qui entravent sa mise en application.
Il est donc injustifié de craindre l’arrivée du secteur privé dans le marché de l’électricité. Les expériences concluantes de la Grande Bretagne, de la Nouvelle Zélande et de l’Australie prouvent que la privatisation peut être bénéfique aux consommateurs. Mais que les Québécois soient inquiets de se lancer dans la privatisation totale d’Hydro-Québec est tout à fait compréhensible. Personne n’aime l’inconnu.
On pourrait y aller graduellement et commencer par vendre la division Hydro-Québec Distribution. Cette division, chargée de la mise en marché, est celle qui compte le plus d’employés et qui est relativement facile à vendre, car c’est elle qui exige le moins d’investissements.
Les villes de Westmount et de Sherbrooke sont d’ailleurs déjà propriétaires de leur réseau de distribution. Si les citoyens sont bien servis par Hydro-Westmount et Hydro-Sherbrooke, pourquoi ne le seraient-ils pas tout autant par une entreprise privée?
Évidemment, le spectre du secteur privé laisse présager une hausse du prix de l’électricité. Alors, tous les protecteurs de la veuve et de l’orphelin se liguent pour préserver le monopole d’État et empêcher ainsi les hausses de prix.
Absurdité
Ne pas vouloir causer de préjudice aux ménages défavorisés est certes un objectif noble et légitime, mais vouloir l’atteindre en maintenant le prix de l’électricité artificiellement bas est carrément absurde et contreproductif.
Il faut savoir que lorsque le prix de l’électricité est maintenu bas, on subventionne surtout les riches, car ce sont eux qui consomment le plus d’énergie! On pense assister le pauvre qui vit dans un deux et demi et qui ne possède que quelques appareils électriques, mais on aide surtout le riche qui vit dans une vaste demeure et qui tient à chauffer ses planchers et sa piscine, sans oublier celui qui gaspille notre richesse «collective» en chauffant son entrée de garage pour que la neige fonde dès qu’elle touche le sol! Les partisans du monopole d’État ont donc raison d’affirmer qu’HQ contribue à la redistribution des richesses, mais ils omettent de préciser que cette redistribution est essentiellement effectuée à l’avantage des utilisateurs les mieux nantis!
Ce n’est pas en bradant notre électricité et en subventionnant la consommation quelquefois extravagante des plus riches que nous exprimons notre solidarité avec les plus défavorisés. Mieux vaut laisser les prix refléter les conditions du marché et aider directement et uniquement ceux qui sont réellement dans le besoin. Une aide ciblée plutôt qu’un tarif bas qui profite à 100% de la population: est-ce une idée à ce point à «contre-courant»?!
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Publié : ven. sept. 21, 2007 1:49 am
par .anthurium.
Le culte de la victime
Le Journal de Québec, p. 16 / Nathalie Elgrably, 20 septembre 2007
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À compter du 1er janvier prochain, les aliments à faible valeur nutritive comme les frites et les boisons gazeuses seront supprimés des écoles du Québec.
Vouloir promouvoir de saines habitudes alimentaires est louable, mais le discours tenu est infantilisant et mensonger, tandis que les mesures déployées sont hypocrites et perverses.
Le discours est infantilisant, car il sous-entend que les jeunes sont trop ignorants pour distinguer la nourriture saine de la malbouffe. Pourtant, nous vivons dans une société qui croule sous l’information et il faudrait faire de gros efforts pour ignorer la promotion d’aliments santé, qu’il s’agisse de yogourts sans gras, de céréales sans sucre ou de pain de blé entier.
Le discours est mensonger dans la mesure où il est axé sur l’environnement. L’enfant serait «victime» des mauvais choix alimentaires qui s’offrent à lui. Or, il est faux d’affirmer que seule la malbouffe est disponible. Même McDonald’s offre des salades!
Quant aux mesures employées, elles sont hypocrites, puisqu’on oublie d’incriminer les principaux responsables de l’obésité des jeunes: leurs parents! On entend parler de ce que l’État doit faire pour inculquer de saines habitudes alimentaires aux jeunes, mais il existe une omerta sur le rôle des parents. Évidemment, accuser un électeur de négliger l’alimentation de sa progéniture n’est pas politiquement rentable!
Pourtant, la responsabilité des parents est évidente. D’une part, ce sont eux qui financent la consommation de frites de leurs enfants. D’autre part, le petit-déjeuner et le souper sont pris à la maison, ce qui représente 2/3 des repas de la journée, sans oublier les collations prises au retour de l’école et en soirée et les week-ends, car ils représentent 28% de la semaine. Si les cafétérias et les fast-foods sont actuellement dans la ligne de mire, ce n’est pas tant en raison du rôle qu’ils jouent dans l’obésité des jeunes, mais parce que personne n’a le courage de reprocher aux parents de garnir leur réfrigérateur de malbouffe.
Enfin, les mesures adoptées occasionnent des effets pervers, car elles ouvrent la porte à une intrusion tentaculaire de l’État dans notre quotidien. Aujourd’hui, on vise les cafétérias, mais que fera-t-on si les enfants apportent à l’école des chips et des beignes? Vérifiera-t-on les boites à lunch? Inspectera-t-on le réfrigérateur des parents? Et que faire contre les habitudes sédentaires des jeunes qui passent des heures devant la télé ou l’ordinateur? Va-t-on permettre à des fonctionnaires ou à des bien-pensants d’imposer leurs standards?
Obésité
Et puis, l’obésité frappe également les adultes. Si on permet aux fonctionnaires de faire la guerre aux jeunes, ils ne tarderont pas à la déclarer également aux adultes, si bien qu’il sera rapidement impossible de manger des frites sans craindre de voire débarquer l’escouade anti-malbouffe. Mais qui donc est propriétaire de notre corps, nous ou l’État?
Si tout le monde s’entend pour affirmer que les compagnies sont responsables de ce qu’elles vendent, pourquoi les individus ne le seraient-ils pas de ce qu’ils mangent? Le libre-arbitre est-il donc à ce point évacué de notre société? Le premier pas dans la lutte contre l’obésité est de briser le culte de la victime et de responsabiliser les individus, jeunes et moins jeunes. Malheureusement, le concept de responsabilité individuelle est totalement étranger à tous les partisans de la nationalisation des corps!
Certains diront que l’intervention de l’État est nécessaire, car l’obésité impose des coûts importants aux contribuables via le système de santé public. Je répondrai à cet argument la semaine prochaine.
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Montréal.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
Publié : ven. sept. 21, 2007 3:20 am
par Beppo
Il serait bon que tu places cet article dans le sujet de la malbouffe. Je le trouve fort intéressant et j'ai hâte de lire la suite.
J'ai tenté de le trouver sur internet et je ne parvenais à mettre la main dessus.
Publié : ven. sept. 21, 2007 4:33 am
par .anthurium.
http://www.iedm.org/main/edit_mon_fr.php
Voila pour la page de toutes les chroniques de Mme Elgrably