Une façon différente d'évaluer le français pour l'obtention du Diplôme

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.anthurium.
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Message par .anthurium. »

mercredi 6 juin 2007
FUCK LES FAUTES!

Un expert de l'enseignement, réquisitionné par un autre expert de l'enseignement du ministère de l'Éducation, a pondu un rapport qui sera vite rangé sur une tablette, sinon jeté à la poubelle. C'est peut-être déjà fait. Ce rapport recommandait aux mandarins et aux mandarines du ministère de l'Éducation de pardonner les fautes de français des étudiants du niveau collégial. Pas grave, les fautes. Vaut mieux comptabiliser les forces mais laisser tomber les faiblesses.
- T'es bon mon pitou. On te dira pas qu'au fond t'es poche et que tu devras un jour avoir à écrire. Peut-être une lettre à ton boss pour avoir une augmentation de salaire...
En mots plus polis, la ministre Michèle Courchesne a dit que ses fonctionnaires étaient déconnectés. Qu'ils pondaient des oeufs de temps à autre mais qu'on ne devait pas en faire un plat...
Ce n'est pas de leur faute, à ces experts. Grands-pères, fils ou petits-fils de la Révolution tranquille, ils préfèrent ce qui tire à gauche... Car c'est de cela qu'il s'agit. Le dépassement, l'effort, l'excellence, ce sont des valeurs de droite. Alors la gogauche étatique préfère uniformiser. Même les fautes d'ortographe, on les efface, on les banalise.
Mais faut pas mettre toute la pensée de gauche au panier. Les erreurs des hurluberlus qui se croient de gauche ne datent pas d'hier. Surtout au ministère de l'Éducation...
L'écrivain québécois, (de gauche évidemment) Pierre Vadeboncoeur écrivait ceci en avril 1975 à propos d'une enquête de la journaliste de La Presse, Lysiane Gagnon, sur l'enseignement du français dans les cégeps: «Il ne fallait plus pénaliser les étudiants pour les fautes qu'ils commettent dans leurs travaux écrits, parce que toute correction relève d'une idéologie bourgeoise, et aussi, parce que l'écriture est l'apanage de la classe dominante»...
En clair, ça voulait dire (et c'est encore ça aujourd'hui) que faire des fautes, c'est cool, c'est à gauche tandis que bien écrire, s'exprimer correctement, c'est poche, c'est rejet, c'est nul, c'est à droite...
Ceux qui analysent encore la montée de l'ADQ devraient comprendre un peu plus d'où vient maintenant l'écoeurement de la majorité silencieuse... Qui a besoin de savoir écrire pour gagner sa vie, payer des impôts et donc les salaires des experts du ministère de l'Éducation et des honoraires de ceux qu'ils consultent... Consulter voulant dire ici faire le travail à leur place...

Publié par michel hébert à 21:10 0 commentaires  


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NetRoll
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Message par NetRoll »

Si ça avait continué ainsi, l'examen de français aurait été de compter le nombre de mot par phrase...
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Radiostar
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Message par Radiostar »

Beppo  a écrit

Je ne crois pas. On ne peut faire que du travail rentable en soi. Il nous faut parfois examiner toutes les avenues avant de choisir la bonne. Celle retenue devient ainsi rentable mais celles rejetées t'a permis de conforter ton choix. L'approche holistique mérite qu'on l'examine pour nous permettre de voir les avenues qu'elle offre.





Ça me fait penser qu'il faudrait aussi éliminer la philosophie dans les cégeps!
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

.anthurium.  a écrit
Ce n'est pas de leur faute, à ces experts. Grands-pères, fils ou petits-fils de la Révolution tranquille, ils préfèrent ce qui tire à gauche... Car c'est de cela qu'il s'agit. Le dépassement, l'effort, l'excellence, ce sont des valeurs de droite. Alors la gogauche étatique préfère uniformiser. Même les fautes d'ortographe, on les efface, on les banalise.
Mais faut pas mettre toute la pensée de gauche au panier. Les erreurs des hurluberlus qui se croient de gauche ne datent pas d'hier. Surtout au ministère de l'Éducation...
L'écrivain québécois, (de gauche évidemment) Pierre Vadeboncoeur écrivait ceci en avril 1975 à propos d'une enquête de la journaliste de La Presse, Lysiane Gagnon, sur l'enseignement du français dans les cégeps: «Il ne fallait plus pénaliser les étudiants pour les fautes qu'ils commettent dans leurs travaux écrits, parce que toute correction relève d'une idéologie bourgeoise, et aussi, parce que l'écriture est l'apanage de la classe dominante»...
En clair, ça voulait dire (et c'est encore ça aujourd'hui) que faire des fautes, c'est cool, c'est à gauche tandis que bien écrire, s'exprimer correctement, c'est poche, c'est rejet, c'est nul, c'est à droite...
Ceux qui analysent encore la montée de l'ADQ devraient comprendre un peu plus d'où vient maintenant l'écoeurement de la majorité silencieuse... Qui a besoin de savoir écrire pour gagner sa vie, payer des impôts et donc les salaires des experts du ministère de l'Éducation et des honoraires de ceux qu'ils consultent... Consulter voulant dire ici faire le travail à leur place...      

Non mais quand même, s'il vous plaît, quand même...  Ça peux-tu être plus bidon que ça comme analyse?  On prend un texte de 1975 (dont on n'a même pas le contexte, et de la manière dont c'est écrit, on ne peut même pas dire si c'est l'opinion de son auteur) et on part de là pour faire un parallèle avec la gauche et la droite...  non mais franchement!  Tellement tannée moi de ces analyses réductrices qui mettent tout sur la faute de la "gaugauche", en traitant en bloc les gens d'hurluberlus!

Et si quelqu'un "de gauche" écrivait un texte semblable à celui ci-haut, oh que ça serait la preuve de la condescendance des bien-pensants de la gauche, n'est-ce pas?  Une preuve de plus de leur mépris pour les idées de droites...  Mais quand on est soi-même de droite, c'est différent, bien évidemment, on peut tout se permettre.  On peut traiter les gens d'hurluberlus à partir d'un analyse simpliste.

Que ce monsieur commande un sondage dans la population en comparant l'importance du français écrit pour les gens qui votent selon les différents partis politiques et là on pourra parler.  En attendant, à part LeoChris, y'a personne ici qui a dit qu'on ne devrait plus pénaliser les fautes, alors... --Message edité par Boule à mites le 2007-06-07 00:19:48--
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Radiostar
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Message par Radiostar »

Gérald Tremblay est un homme de gauche ou de droite?  

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page ... ema=PORTAL
.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Boule à mites  a écrit      

Non mais quand même, s'il vous plaît, quand même...  Ça peux-tu être plus bidon que ça comme analyse?  On prend un texte de 1975 (dont on n'a même pas le contexte, et de la manière dont c'est écrit, on ne peut même pas dire si c'est l'opinion de son auteur) et on part de là pour faire un parallèle avec la gauche et la droite...  non mais franchement!  Tellement tannée moi de ces analyses réductrices qui mettent tout sur la faute de la "gaugauche", en traitant en bloc les gens d'hurluberlus!

Et si quelqu'un "de gauche" écrivait un texte semblable à celui ci-haut, oh que ça serait la preuve de la condescendance des bien-pensants de la gauche, n'est-ce pas?  Une preuve de plus de leur mépris pour les idées de droites...  Mais quand on est soi-même de droite, c'est différent, bien évidemment, on peut tout se permettre.  On peut traiter les gens d'hurluberlus à partir d'un analyse simpliste.

Que ce monsieur commande un sondage dans la population en comparant l'importance du français écrit pour les gens qui votent selon les différents partis politiques et là on pourra parler.  En attendant, à part LeoChris, y'a personne ici qui a dit qu'on ne devrait plus pénaliser les fautes, alors...  

Aussi tôt que tu es de centre droite les médias te traite comme si tu étais un extrémiste de la droite, alors que souvent ces gens se servent du gros bon sens alors que personne s'appercois que l'extrème au Québec ont la retrouve en majorité à la gauche. (une belle gauche rêveuse)

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NetRoll
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Message par NetRoll »

Radiostar  a écritGérald Tremblay est un homme de gauche ou de droite?  

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page ... ema=PORTAL
Ahhh sti! Parle-moi même pas de ça...
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lucide
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Message par lucide »

Radiostar  a écritGérald Tremblay est un homme de gauche ou de droite?  

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page ... ema=PORTAL


Une chance que je ne paie pas de taxes dans cette ville..... je crois que j'organiserais une émeute. --Message edité par lucide le 2007-06-07 07:20:08--
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

.anthurium.  a écrit

Aussi tôt que tu es de centre droite les médias te traite comme si tu étais un extrémiste de la droite, alors que souvent ces gens se servent du gros bon sens alors que personne s'appercois que l'extrème au Québec ont la retrouve en majorité à la gauche. (une belle gauche rêveuse) D'abord, tu ne me donnes pas d'exemple où les médias traitent quelqu'un comme s'il était un extrémiste de droite.  Je ne demande pas mieux que d'en discuter, mais je ne peux pas en discuter à un niveau abstrait, il faut bien partir de quelque chose.  Ensuite, tu dis que la majorité au Québec est à gauche... mais les deux tiers de la population ont voté pour le PLQ ou l'ADQ, alors la majorité, je la vois plus à droite qu'à gauche.  Enfin, le "gros bon sens", c'est très subjectif.  Ce qui est le "gros bon sens" pour toi ne l'est pas nécessairement pour les autres.

Finalement, ici j'ai lu dans ton message et dans le message que tu as copié plus haut des expressions telles  "les hurluberlus qui se croient de gauche", "la gogauche", "une belle gauche rêveuse", "l'extrême au Québec on la retrouve en majorité à gauche"...

Remplace "gauche" par "droite" dans la phrase ci-haut: ne trouves-tu pas que tu discutes du "centre gauche" exactement de la manière que tu déplores que des gens le font pour le "centre droite"?

Pourquoi ne pas plutôt discuter de faits précis?  En commençant à généraliser sur "la gauche" ou "la droite" comme ça dans le néant, les préjugés et le mépris prennent bien vite tellement de place que toute discussion constructive est impossible.
Escapade
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Message par Escapade »

Boule à mites  a écrit D'abord, tu ne me donnes pas d'exemple où les médias traitent quelqu'un comme s'il était un extrémiste de droite.  Je ne demande pas mieux que d'en discuter, mais je ne peux pas en discuter à un niveau abstrait, il faut bien partir de quelque chose.  Ensuite, tu dis que la majorité au Québec est à gauche... mais les deux tiers de la population ont voté pour le PLQ ou l'ADQ, alors la majorité, je la vois plus à droite qu'à gauche.  Enfin, le "gros bon sens", c'est très subjectif.  Ce qui est le "gros bon sens" pour toi ne l'est pas nécessairement pour les autres.

Finalement, ici j'ai lu dans ton message et dans le message que tu as copié plus haut des expressions telles  "les hurluberlus qui se croient de gauche", "la gogauche", "une belle gauche rêveuse", "l'extrême au Québec on la retrouve en majorité à gauche"...

Remplace "gauche" par "droite" dans la phrase ci-haut: ne trouves-tu pas que tu discutes du "centre gauche" exactement de la manière que tu déplores que des gens le font pour le "centre droite"?

Pourquoi ne pas plutôt discuter de faits précis?  En commençant à généraliser sur "la gauche" ou "la droite" comme ça dans le néant, les préjugés et le mépris prennent bien vite tellement de place que toute discussion constructive est impossible.

Moi je partage entièrement ton raisonnement là dessus.  

La démonstration que tu fais en remplacant "gogauche" par "drdroite" (ou par n'importe quoi finalement) nous amène au constat que ces expressions toutes faites sont tellemement futiles et vides de sens qu'elles sont réversibles !!!  D'où le réel danger de "backfire" pour ceux qui les utilisent.  

Dans ce que tu dénonces, il y a ce genre d'attitude qu'on retrouve souvent chez certains qui à force de se faire répéter jour après jour les mêmes formules tout faites et expéditives en guise d'arguments, ils finissent par croire que c'est la façon d'argumenter.

Comme s'il suffisait bêtement de discréditer ou catégoriser le messager pour démontrer que le message n'est pas valable.  Ce serait trop simple.  En fait, ils n'ont pas compris que cette façon de "démontrer" ne fonctionne bien que dans un milieu où on est seul à parler et personne pour répliquer.

Malhreusement dans la vie, si on veut discuter réellement, il faut s'en tenir au message et avoir des arguments.  Sinon il y a pire encore que de proprager préjugés et mépris, comme tu le dis si bien, il y a celui de mener à des discussions vides d'intérêt.    

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Fabine
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Message par Fabine »

La gauche, la droite et le gros bon sens. Qui peut se targuer d'avoir le gros bon sens?

J'ai la réplique de celui qui a pondu ce fameux rapport. C'est très intéressant à lire et démontre que gauche ou droite, le gros bon sens est souvent de comprendre la nouvelle et surtout ne pas sauter aux conclusions en ne lisant qu'un côté de la médaille.

Quant à moi, le gros bon sens, qu'il soit de gauche ou de droite est de lire l'opinion du rédacteur du rapport. Et après lecture, la nouvelle est quelque peu modifiée.....Comme à peu près tout le temps. D'ailleurs, j'aime bien la conclusion du monsieur.

Citation :Richard Berger, Encore professeur de français au collégial et auteur du document de travail Pour une révision des épreuves uniformes de la langue d'enseignement et littérature

Édition du samedi 09 et du dimanche 10 juin 2007
Mots clés : document, épreuve uniforme de français, Langue, Éducation, Québec (province)

L'auteur du document sur l'épreuve uniforme de français livre sa version des faits

À cause de la tournure qu'a prise le pseudo-débat lancé par un article du Devoir sur une éventuelle évaluation qualitative de la langue écrite à l'épreuve uniforme de français au collégial, je me vois forcé d'apporter ici quelques mises au point. Je réagis parce que ma crédibilité est sévèrement entachée depuis quelques jours à cause de quelques méprises et de certaines maladresses. Je prends en effet le risque de manquer à un hypothétique devoir de réserve afin de préserver ma liberté et ma dignité.

Personne au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) n'est intervenu sur la place publique pour calmer les esprits; on m'a laissé seul, mains liées au pilori. Je comprends alors que je serai seul à m'en détacher. Autrement dit, comme personne au MELS n'est capable de rectifier certains faits et d'expliquer certaines choses (ou ne veut le faire), je me dois de le faire moi-même.

1. Ce que les médias ont baptisé «le rapport Berger» est en fait un document de travail soumis au MELS à des fins de consultation dans le réseau collégial. Il n'a donc rien de définitif et n'a été avalisé par aucune instance. Il devait servir à une consultation dans le réseau des cégeps afin d'alimenter la réflexion et les débats à propos de l'épreuve de français.

2. Contrairement à ce qu'à peu près tout le monde semble avoir compris de l'article du Devoir, l'évaluation qualitative de la langue tient compte des fautes mais pas de leur décompte. En effet, pour juger qualitativement si un élève maîtrise les accords grammaticaux, la syntaxe, la ponctuation, l'orthographe ou le vocabulaire, on doit tenir compte des fautes commises par l'élève à chacun de ces aspects.

Cependant, l'approche qualitative ne peut se contenter d'un décompte de fautes parce qu'elle juge aussi de la nature, du contexte et de la gravité de ces fautes; en outre, elle prend en considération des facteurs qu'un relevé de fautes ne peut juger (la richesse du vocabulaire et la capacité de l'élève à construire des phrases complexes, par exemple).

Je trouve tout simplement incroyable que le débat ait pris la tournure qu'on sait à partir d'une simple méprise, selon laquelle l'approche suggérée ne devait plus tenir compte des fautes. Pourtant, dans le document de travail, certains éléments explicites font état de la nécessité pour l'évaluation qualitative de tenir compte des fautes commises par l'élève (qu'on consulte l'annexe qui donne la descrïption détaillée du critère de la maîtrise de la langue).

3. Le repérage et le décompte de fautes est utile à la formation des élèves afin qu'ils puissent y remédier. Or l'épreuve uniforme de français est une évaluation de fin de parcours, qui survient après la formation et qui vise à sanctionner si l'élève atteint ou non les compétences minimales qu'on attend de lui en lecture et en écriture.

Il s'agit d'une évaluation certificative et non d'une évaluation formative dont le but est la remédiation à des difficultés. Il est important de dissocier les deux formes d'évaluation: elles n'ont ni le même but ni la même fonction. Par conséquent, elles n'ont pas nécessairement à faire usage de la même approche d'évaluation.

4. Condamner l'approche qualitative en la jugeant insensée, c'est aussi condamner ce qui se pratique partout dans le monde depuis de nombreuses années pour des épreuves comparables à l'épreuve collégiale de français, y compris pour le baccalauréat international et pour l'épreuve uniforme d'anglais des collèges québécois de langue anglaise. Si, partout, on privilégie l'approche qualitative, c'est bien parce que la maîtrise de la langue ne saurait se limiter à une simple maîtrise instrumentale du code linguistique.

Au Québec, pour le français en tout cas, on continue de penser qu'un décompte de fautes, parfois discutables, suffit à juger de la maîtrise de l'écrit. Est-ce cela, «le gros bon sens»? Que souhaitons-nous que les citoyens soient capables d'écrire? Des phrases simples qui permettent d'éviter des erreurs linguistiques, erreurs qu'on risque de commettre quand on ose formuler des idées complexes? Il me semble que maîtriser sa langue ne consiste pas à se réfugier dans des stratégies d'évitement, par manque de vocabulaire ou d'habiletés syntaxiques.

5. L'expression «holistique» qui qualifie l'approche qualitative n'est pas de moi: elle est utilisée par des spécialistes en évaluation pour nommer des pratiques évaluatives qui posent un regard qualitatif et non quantitatif sur l'ensemble du travail d'un élève en fonction d'aspects précis. Dans mon document de travail, j'ai pris la peine d'écrire plusieurs fois que l'évaluation qualitative est une «évaluation dite holistique». L'auréole ésotérique et «nouvel âge» que plusieurs ajoutent au sens véritable du mot en fait rigoler plus d'un, dont moi-même, surtout quand je vois les caricatures que le mot inspire.

6. Je n'ai pas de tour d'ivoire. Je ne suis pas un pédagogue, même délirant. Je ne peux même pas prétendre au titre d'«hurluberlu» du complexe G... Je ne suis qu'un simple enseignant, prêté par mon cégep au MELS pour réfléchir à l'avenir de l'épreuve uniforme au collégial.

Depuis plus de dix ans, je maintiens à titre personnel, bénévolement et à mes frais, un site pédagogique qui assiste

les élèves dans leur préparation à l'épreuve uniforme de français, et cela, en sus de mon travail régulier. Ce site est davantage fréquenté par les élèves et les enseignants, et de très loin, que ne l'est celui du MELS.

Je suis coauteur du manuel scolaire le plus vendu sur la question et déjà primé par les prix du ministre. Mon expérience de plusieurs années à la supervision de la correction de l'épreuve de français m'a valu la chance d'en interroger, entre autres choses, son mode d'évaluation. N'en déplaise à plusieurs, le but de ma suggestion à propos de l'évaluation de la langue n'était nullement de niveler par le bas, comme plusieurs se sont empressés de le croire ou de le faire croire.

Je souhaite plutôt rendre meilleure justice à ce qu'on entend par «maîtrise de la langue écrite» et valoriser l'usage d'une langue riche et complexe. Mais en ce pays constamment menacé dans son identité et dont le destin est tissé d'hésitations et de maladresses, il semble bien difficile d'interroger nos pratiques et de regarder les choses avec un regard différent de celui dans et par lequel nous avons appris à survivre.

7. Mercredi matin, dès ses premières sorties sur le sujet, la ministre Courchesne a publiquement désavoué mon travail et a choisi de ne pas défendre l'idée que l'évaluation qualitative tenait compte des fautes. Je ne pose qu'une question: avait-elle le choix? Aussitôt, les médias et autres bonzes la félicitaient. Je pose la même question: avaient-ils le choix? Aujourd'hui, je me demande si les mêmes acteurs auront le même empressement, la même complicité et la même impétuosité à rectifier les faits. On se contentera peut-être simplement de dire que c'est maintenant chose faite.

8. En fait, je ne peux reprocher à quiconque de s'être indigné de ce qui semblait faire scandale (ne plus tenir compte des fautes). Je l'aurais été moi-même si j'avais compris ce que tout le monde semble avoir lu dans la manchette du Devoir (en fait, principalement dans son titre, qui suscitait une indignation telle que la plupart ont oublié son point d'interrogation; le texte lui-même ne soulève pourtant que la question du décompte des fautes).

Comme moi, des amis à l'étranger sont étonnés de l'ampleur que prend toute cette histoire. Je leur ai simplement rappelé qu'au Québec, la langue est une question sensible et que cette seule caractéristique constitue un motif suffisant pour s'assurer que sa qualité ne se limite pas à un usage minimal ou instrumental de son code. Et on a vu cette semaine ce qu'un usage minimal et instrumental de la langue donne quand on examine ce que les dépositaires du «gros bon sens» sont capables de penser et de formuler. Mais, et je le répète, je ne peux reprocher à personne de s'indigner... J'espère seulement qu'on ne s'offusquera pas que je me permette de le faire... un peu.

Ce que je retiens de cette singulière situation, c'est qu'il est toujours utile de prendre le temps d'aller à la source de l'information avant de juger d'une chose étonnante rapportée par les médias. C'est ce qu'à peu près personne n'a fait en ne se donnant pas la peine de lire la totalité du document de travail que j'ai soumis au MELS avant d'émettre des commentaires. On aurait alors pu s'apercevoir que je proposais une approche qui doit tenir compte des fautes.

À part quelques rares lecteurs et le chroniqueur Christian Rioux dans l'édition d'hier du Devoir

(ça prenait peut-être un regard de l'étranger!),

on a plutôt préféré profiter de l'occasion pour déverser un fiel aussi malsain que mesquin contre les institutions, les «fonctionnaires» et les «pédagogues», au prix de ma crédibilité, de ma dignité et de ma liberté.

Tout cela n'est-il pas là le symptôme d'un malaise qu'on a peine à nommer au Québec?
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

Merci beaucoup fabine!!!  

Pauvre monsieur!  Il a dû passer une bien mauvaise semaine!  J'aurais été vraiment à sa place.

Je ne sais pas si l'approche qualitative est meilleure que l'approche, disons, mathématique, mais c'est un fait qu'on peut écrire un texte sans faute qui sera bien plate et plutôt nul, alors qu'on peut trouver un texte beaucoup plus riche avec quelques fautes, mais qui sera dans l'ensemble bien meilleur.  Je ne sais pas trop comment évaluer ça, par contre.  N'empêche, je sais que moi-même j'ai souvent changé mes phrases dans mes travaux ou mes examens pour être sûre de ne pas faire de faute!

Escapade  a écrit Malhreusement dans la vie, si on veut discuter réellement, il faut s'en tenir au message et avoir des arguments.  Sinon il y a pire encore que de proprager préjugés et mépris, comme tu le dis si bien, il y a celui de mener à des discussions vides d'intérêt.C'est relatif...  moi quand je me sens méprisée, je cesse la discussion.  Mais peut-être au fond est-ce moins pire de ne pas discuter du tout que d'avoir une discussion vide?

J'aime beaucoup tes interventions, en passant.     Je suis bien d'accord avec toi, mieux vaut s'attarder au message et non au messager.  D'ailleurs, j'ai remarqué un peu partout sur des forums que ça semblait souvent (et malheureusement) être la solution de facilité de certains, qui semblaient utiliser la stratégie délibérément pour essayer de mettre les autres sur la défensive, comme pour faire un peu dévier le débat, ou le faire dérailler...     (Et en passant, je ne prête pas cette intention à anthurium, je parle en général!) --Message edité par Boule à mites le 2007-06-10 21:33:59--
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

Texte intéressant ici de Paul Roux de La Presse.  J'ignore toutefois s'il a lu la rectification de M. Berger, ou s'il a bien lu tout le rapport et qu'il est en désaccord.  N'empêche que, paradoxalement, il rejoint quand même ce que M. Berger disait dans le texte cité par fabine.

Citation :Quelques lecteurs ont trouvé réducteur mon texte sur le rapport Berger. C’est plutôt eux qui caricaturent mon point de vue. Contrairement à ce qu’ils laissent entendre, je ne suis pas obsédé par les fautes. J’ai commis un petit guide de style, dans lequel le mot faute n’est pas mentionné une seule fois. Et quand on me demande d’évaluer le français des futurs journalistes de La Presse, il m’arrive de recommander des candidats qui boudent un peu la grammaire, mais dont les textes sont vivants et bien structurés.

Écrire sans fautes, c’est bien. Bien écrire, c’est mieux. On peut être impeccable et soporifique, comme nous le rappelle ce rapport controversé. Mais son auteur ne vient pas d’inventer la poudre à canon. Quand j’étais au collège, au début des années 60, les meilleurs élèves maîtrisaient bien la grammaire et l’orthographe. Mais ils obtenaient rarement plus de 80% en composition ou en dissertation. Pour la bonne raison que les professeurs tenaient compte d’autres critères : la vivacité du récit, l’enchaînement des paragraphes, la clarté et la précision du vocabulaire, etc.

Cela dit, je doute qu’un texte bourré de fautes atteigne son but. Il sera difficile à lire, car le lecteur, inévitablement, butera sur plein de détails. Si, par exemple, le sujet est singulier mais que le verbe est pluriel, on se demandera si l’action a été réalisée par une ou plusieurs personnes. La confusion entre le participe passé et l’infinitif peut rendre une phrase illisible. Une banale faute d’orthographe peut fausser le sens d’un paragraphe entier. La grammaire, la syntaxe et l’orthographe ne sont pas des coquetteries qui enjolivent un texte et dont on pourrait faire l’économie. En matière d’écriture, contenant et contenu sont indissociables.

Croire que des élèves écrivent de façon satisfaisante parce qu’ils ont une ou deux bonnes idées, qu’ils essaient maladroitement d’exprimer à travers une forêt de fautes, est un mirage. Mais c’est un mirage vers lequel marche résolument le ministère de l’Éducation, guidé par son Conseil supérieur. Les ministres passent, les fonctionnaires demeurent. Le Québec n’a pas fini de produire des quasi-illettrés.

http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxd ... p=70218228
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Tibibi
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Message par Tibibi »

Boule à mites  a écritTexte intéressant ici de Paul Roux de La Presse.  J'ignore toutefois s'il a lu la rectification de M. Berger, ou s'il a bien lu tout le rapport et qu'il est en désaccord.  N'empêche que, paradoxalement, il rejoint quand même ce que M. Berger disait dans le texte cité par fabine.

Citation :Quelques lecteurs ont trouvé réducteur mon texte sur le rapport Berger. C’est plutôt eux qui caricaturent mon point de vue. Contrairement à ce qu’ils laissent entendre, je ne suis pas obsédé par les fautes. J’ai commis un petit guide de style, dans lequel le mot faute n’est pas mentionné une seule fois. Et quand on me demande d’évaluer le français des futurs journalistes de La Presse, il m’arrive de recommander des candidats qui boudent un peu la grammaire, mais dont les textes sont vivants et bien structurés.

Écrire sans fautes, c’est bien. Bien écrire, c’est mieux. On peut être impeccable et soporifique, comme nous le rappelle ce rapport controversé. Mais son auteur ne vient pas d’inventer la poudre à canon. Quand j’étais au collège, au début des années 60, les meilleurs élèves maîtrisaient bien la grammaire et l’orthographe. Mais ils obtenaient rarement plus de 80% en composition ou en dissertation. Pour la bonne raison que les professeurs tenaient compte d’autres critères : la vivacité du récit, l’enchaînement des paragraphes, la clarté et la précision du vocabulaire, etc.

Cela dit, je doute qu’un texte bourré de fautes atteigne son but. Il sera difficile à lire, car le lecteur, inévitablement, butera sur plein de détails. Si, par exemple, le sujet est singulier mais que le verbe est pluriel, on se demandera si l’action a été réalisée par une ou plusieurs personnes. La confusion entre le participe passé et l’infinitif peut rendre une phrase illisible. Une banale faute d’orthographe peut fausser le sens d’un paragraphe entier. La grammaire, la syntaxe et l’orthographe ne sont pas des coquetteries qui enjolivent un texte et dont on pourrait faire l’économie. En matière d’écriture, contenant et contenu sont indissociables.

Croire que des élèves écrivent de façon satisfaisante parce qu’ils ont une ou deux bonnes idées, qu’ils essaient maladroitement d’exprimer à travers une forêt de fautes, est un mirage. Mais c’est un mirage vers lequel marche résolument le ministère de l’Éducation, guidé par son Conseil supérieur. Les ministres passent, les fonctionnaires demeurent. Le Québec n’a pas fini de produire des quasi-illettrés.

http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxd ... p=70218228 Texte très intéressant de Paul Roux.

Curiosité:  de nos jours, est-ce que les textes sont encore gradés de la façon que j'ai mis en surbrillance?  
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.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Boule à mites  a écrit D'abord, tu ne me donnes pas d'exemple où les médias traitent quelqu'un comme s'il était un extrémiste de droite.  Je ne demande pas mieux que d'en discuter, mais je ne peux pas en discuter à un niveau abstrait, il faut bien partir de quelque chose.  Ensuite, tu dis que la majorité au Québec est à gauche... mais les deux tiers de la population ont voté pour le PLQ ou l'ADQ, alors la majorité, je la vois plus à droite qu'à gauche.  Enfin, le "gros bon sens", c'est très subjectif.  Ce qui est le "gros bon sens" pour toi ne l'est pas nécessairement pour les autres.

Finalement, ici j'ai lu dans ton message et dans le message que tu as copié plus haut des expressions telles  "les hurluberlus qui se croient de gauche", "la gogauche", "une belle gauche rêveuse", "l'extrême au Québec on la retrouve en majorité à gauche"...

Remplace "gauche" par "droite" dans la phrase ci-haut: ne trouves-tu pas que tu discutes du "centre gauche" exactement de la manière que tu déplores que des gens le font pour le "centre droite"?

Pourquoi ne pas plutôt discuter de faits précis?  En commençant à généraliser sur "la gauche" ou "la droite" comme ça dans le néant, les préjugés et le mépris prennent bien vite tellement de place que toute discussion constructive est impossible.

Quand on parle de la monté de la droite c'est généralement pour la décrier  voir ca comme une menace. (On a traité M Dumont d'un Lepen et Dumont il n'est pas si a droite que ca, il est plutôt au centre mais quand on parle de Dumont et l'ADQ c'est la droite alors que le Québec n'est même pas proche du centre.(On croule sous les mesures sociales.)


J'aimerais que tu me dise en quoi le gouvernement libéral est si a droite. Ce gouvernement n'a pas vraiment fait sa marque du côté de la droite. Il a continuer d'engraisser le monde avec les mesures sociales (oui il a baissé les impots mais en vendant des édifices et pas en coupant dans quoi que se soit.)

Personne de vraiment a droite ne pourra gagner au Québec tant que le monde ne réalisera pas personnelement le trouble dans lequel ont est. Alors pour le moment les parties devrons surfer sur le centre.(je veux spécifier que je dis une vraie droite mais je ne parle pas de l'extrème qui pour moi n'est jamais bon.)

J'aime bien Michel Hébert car il traite les sujets différamment des autres journalistes. Il a un franc parlé. Oui il tape sur la gauche mais c'est parce qu'elle prend toute la place et depuis trop longtemps maintenant. Le monde a besoin d'équilibre et un peu de droite ne peut faire que du bien.


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Message par Boule à mites »

.anthurium.  a écrit

Quand on parle de la monté de la droite c'est généralement pour la décrier  voir ca comme une menace. (On a traité M Dumont d'un Lepen et Dumont il n'est pas si a droite que ca, il est plutôt au centre mais quand on parle de Dumont et l'ADQ c'est la droite alors que le Québec n'est même pas proche du centre.(On croule sous les mesures sociales.) Combien de personnes ont traité Dumont de Le Pen ou sont d'accord avec cette affirmation?  Sûrement pas la grande majorité de la population.  Boisclair a été traité de raciste par certains suite à son affirmation sur les étudiants aux "yeux bridés" (parce que l'expression a un tout autre sens en anglais), et je ne conclus pas que tous les gens qui n'ont pas voté PQ le pensent raciste pour autant!

Citation :J'aimerais que tu me dise en quoi le gouvernement libéral est si a droite. Ce gouvernement n'a pas vraiment fait sa marque du côté de la droite. Il a continuer d'engraisser le monde avec les mesures sociales (oui il a baissé les impots mais en vendant des édifices et pas en coupant dans quoi que se soit.)Les partenariats public-privé, le recours à la sous-traitance, la vente du mont Orford, l'imposition de conditions de travail aux travailleurs en service de garde (qui, en passant, va même à l'encontre des conventions internationales, ça a été reconnu par des gens de l'extérieur du Québec d'ailleurs!) et je pourrais sûrement en trouver bien d'autres si je me donnais la peine de fouiller...

Citation :Personne de vraiment a droite ne pourra gagner au Québec tant que le monde ne réalisera pas personnelement le trouble dans lequel ont est. Alors pour le moment les parties devrons surfer sur le centre.(je veux spécifier que je dis une vraie droite mais je ne parle pas de l'extrème qui pour moi n'est jamais bon.)Tu n'as pas pensé que, peut-être, il se trouve des gens qui voient très bien qu'il y a des problèmes, mais qui ne croient pas que l'ADQ a les bonnes solutions?  Qui croient que les mesures que tu appelles "de droite" vont nous coûter, collectivement, encore plus cher pour moins de services?  Ben oui, moi je trouve que c'est une menace puisque je pense que ça peut nous mettre encore plus dans le trou, mais j'ai l'impression que c'est impossible pour toi de concevoir qu'on puisse raisonner ainsi, alors j'en conclus que je suis une hurluberlue à tes yeux...  L'impression que ça me laisse, c'est que pour toi il y a la Vérité, un peu comme une parole d'évangile, et que si on est en-dehors de ça, on est un païen de qui on peut se permettre de dire absolument n'importe quoi sous prétexte de le réveiller.

Citation :J'aime bien Michel Hébert car il traite les sujets différamment des autres journalistes. Il a un franc parlé. Oui il tape sur la gauche mais c'est parce qu'elle prend toute la place et depuis trop longtemps maintenant. Le monde a besoin d'équilibre et un peu de droite ne peut faire que du bien.Peu importe pourquoi il "tape", c'est tellement méprisant que ce genre de discours-là ne sera jamais rassembleur.  Tu ne peux pas mettre quelqu'un de ton bord en le méprisant.  Peut-être qu'à toi ça te fait plaisir de le lire, mais ce n'est pas à partir de ça qu'on peut discuter, à moins que tu trouves que le mépris est un bon point de départ...

Édité: eerk, une phrase qui ne faisait aucun sens... --Message edité par Boule à mites le 2007-06-11 20:43:40--
Escapade
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Message par Escapade »

Boule à mites  a écrit C'est relatif...  moi quand je me sens méprisée, je cesse la discussion.  Mais peut-être au fond est-ce moins pire de ne pas discuter du tout que d'avoir une discussion vide?
En  me relisant, je crois m'être mal exprimé.  Contrairement à que j'écrivais, il n'y a rien de pire que le mépris, surtout quand il est à la base de l'argumentation.  Ce qui fait que je me range encore à ton idée qu'il vaut mieux éviter les discussions stériles... qui par principe ne sont pas générateurs anyway.
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