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Publié : ven. mars 26, 2004 12:45 pm
par tuberale
FONDS POUR L'UNITÉ NATIONALE
La liste des programmes dévoilée aujourd'hui
Cyberpresse,(La Presse)
Le gouvernement Martin s'est finalement plié aux demandes de l'opposition et dévoilera aujourd'hui la fameuse liste répertoriant tous les programmes financés à même le fonds pour l'unité nationale, qui aurait notamment permis de commanditer des événements comme le défilé de la fête du Canada.
Cette réserve secrète, qui était dotée de montants annuels variant entre 40 et 85 millions de dollars, a été abolie mardi lors du dépôt du budget. Hier, le ministre responsable du Québec, Pierre Pettigrew, s'évertuait à expliquer qu'il n'y a aucun fonds secret et que le gouvernement n'a rien à cacher.
Quant au premier ministre Paul Martin, il continue d'affirmer que ce fonds n'a pas vu le jour sous les libéraux, mais bien sous le règne des conservateurs de Brian Mulroney. Ce qu'a nié hier catégoriquement Joe Clark, ancien chef du Parti progressiste-conservateur et qui était ministre en 1992. Il y avait effectivement une réserve, dit-il, mais elle servait à financer des activités liées à l'accord constitutionnel de Charlottetown.
Selon M. Clark, la façon de faire des libéraux a été bien différente depuis que, en 1996, le gouvernement Chrétien a établi un fonds en bonne et due forme. Il rappelle que les différents gouvernements ont toujours eu des réserves en cas d'imprévus. Ce qu'il dénonce, c'est l'utilisation qu'en ont fait les libéraux en créant un fonds secret pour promouvoir l'unité canadienne
Publié : lun. mars 29, 2004 1:29 pm
par MortOuVif
Paul Martin croise un OVNI
http://www2.canoe.com/infos/societe/arc ... 22338.html
J'aurais jamais pensé qu'il pourrait aller si loin pour faire diversion! Wow!
Y é ou le ti bonhomme fuck you! (Désolé!)
Publié : mer. mars 31, 2004 7:53 am
par tuberale
Commandites: Chrétien n'en démord pas
Mise à jour le mardi 30 mars 2004 à 11 h 34 R.-C.
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L'ancien premier ministre Jean Chrétien maintient que les problèmes mis au jour dans la gestion du programme fédéral de commandites sont de nature purement administrative.
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De passage à Londres, M. Chrétien s'est porté à la défense du programme fédéral dont son successeur, Paul Martin, a annoncé la suppression le lendemain de son arrivée à la tête du gouvernement.
L'ancien premier ministre a affirmé que le programme avait été victime de problèmes administratifs, surtout de comptabilitéen répétant que si quelqu'un a fait quelque chose d'illégal, il devrait être condamné à la prison. «C'est ce que j'ai dit 300 fois à la Chambre des communes», a-t-il rappelé.
Interrogé à savoir si, d'après lui, l'ancien ministre des Travaux publics Alfonso Gagliano aurait dû être au courant des problèmes financiers du programme, M. Chrétien a répondu qu'il ne répondait pas à des questions de nature politique. «Un ministre, c'est un ministre», a-t-il conclu.
Des flèches à Paul Martin
Dans son discours sur le multiculturalisme, qu'il doit prononcer un peu plus tard mais dont le texte circule déjà à Londres, Jean Chrétien décoche quelques flèches à son successeur Paul Martin, l'accusant de paralyser le Parti libéral en sapant le sentiment de confiance qu'il représente pour les Canadiens. Des sources proches de M. Chrétien ont indiqué que le discours de Londres se voulait un rappel à M. Martin des réalisations du Parti libéral depuis 10 ans.
En février, la vérificatrice générale a rélévé qu'elle n'avait pu retrouver la trace de 100 des quelque 250 millions de dollars du programme fédéral de commandites. Elle concluait que l'argent était allé à des agences de publicité proches du Parti libéral ou à des sociétés d'État, parfois pour bien peu de travail ou pas de travail du tout.
Publié : mar. avr. 13, 2004 5:59 am
par tuberale
André Ouellet témoigne
L'ancien président de Postes Canada André Ouellet témoigne devant la commission enquêtant sur le scandale des commandites. Il a affirmé «sans équivoque» que sa société «n'a jamais dépensé aucune somme pour les commandites». M. Ouellet a précisé que Postes Canada avait directement été approchée par Robert Guy Scully pour le financement de la série sur Maurice Richard. Le concours «Timbrons l'avenir» a généré des revenus de près de 300 millions de dollars. M. Ouellet a affirmé que les sommes attribuées à la société d'état pour ce concours ont été «bien dépensées».M. Ouellet a défendu le travail de Lafleur Communications, spécifiant que Lafleur «at travaillé très fort pour l'argent qu'il a reçu» M. Lafleur a dit vivre «un enfer» depuis le dépôt du rapport de la vérificatrice générale, dénonçant les retombées négatives de ce rapport sur tous ceux qui travaillent chez Postes Canada.
Publié : mar. avr. 20, 2004 10:53 am
par tuberale
Alfonso Gagliano encore contredit
Mise à jour le mardi 20 avril 2004 à 14 h 05 R.C.
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Une ancienne attachée politique d'Alfonso Gagliano est venue contredire certaines déclarations de l'ex-ministre des Travaux publics devant le Comité des comptes publics.
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Avant de passer à la gestion du programme de commandites, cette fonctionnaire, Isabelle Roy, avait été attachée politique au bureau du ministre Alfonso Gagliano.
Elle a déclaré que le ministre rencontrait le directeur du programme, Charles Guité, au moins une fois par mois, parfois même une fois par semaine. Devant le comité, M. Gagliano avait affirmé ne rencontrer M. Guité que «3, 4 fois par année».
Mme Roy a aussi contredit l'ancien ministre en affirmant que celui-ci épluchait personnellement chacune des demandes de financement en vertu du programme et décidait de la suite à leur donner. Elle a déclaré que lors de leurs rencontres, MM. Gagliano et Guité ne parlaient que du programme des commandites. Or devant le comité, M. Gagliano avait affirmé qu'il n'était nullement impliqué dans la gestion du programme.
À la demande de Mme Roy, son témoignage se déroule en l'absence des caméras de télévision. Des journalistes sont toutefois présents dans la salle.
Témoignage corroboré
Le témoignage d'Isabelle Roy recoupe celui rendu le 25 mars devant le même comité par une autre fonctionnaire, Huguette Tremblay, ancienne adjointe du directeur du programme des commandites Charles Guité, qui a elle aussi contredit les déclarations d'Alfonso Gagliano. L'ancienne adjointe affirme que l'ex-ministre des Travaux publics décidait de tout et que les fonctionnaires devaient suivre ses ordres aveuglément.
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Huguette Tremblay
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Adjointe de Charles Guîté puis de Pierre Tremblay durant la période visée par l'enquête sur le scandale des commandites, Mme Tremblay a déclaré que seulement deux ou trois personnes étaient impliquées dans l'administration du programme.
Elle a également soutenu qu'Alfonso Gagliano rencontrait Charles Guîté en moyenne une fois par semaine pour discuter du programme, ce qui contredit des déclarations faites par l'ancien ministre fédéral.
Groupe Everest nie tout
Hier, devant le comité, l'ancien propriétaire du Groupe Everest, Claude Boulay, a affirmé que son ancienne agence de publicité avait géré ses contrats de commandite selon les règles de l'art et que la gestion du programme n'avait donné lieu à aucune malversation de la part de son groupe ou de ses filiales.
M. Boulay a reconnu par ailleurs avoir contribué quelque 95 000 à la caisse électorale du Parti libéral de 1986 à 2002, en plus d'avoir travaillé pour le PLC lors des campagnes de 1993 et 1997 et pour la campagne de Paul Martin à la direction du parti, en 1990.
Publié : lun. mai 10, 2004 6:06 am
par tuberale
Charles Guité et Jean Brault arrêtés
Mise à jour le lundi 10 mai 2004 à 11 h 59
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La GRC a procédé à deux arrestations en rapport avec le scandale des commandites.
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Charles Guité
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L'ancien directeur du programme, Charles Guité ainsi que le président de l'agence de publicité Groupaction, Jean Brault, ont été arrêtés.
Tous deux font face à six chefs d'accusation, dont celui de fraude. La GRC, qui enquêtait dans cette affaire depuis deux ans, a prévu un point de presse à ce sujet à 13 heures. MM. Guité et Brault comparaîtront en après-midi.
Charles Guité était venu expliquer sa gestion du programme devant le comité des comptes publics des Communes. Il avait alors critiqué le rapport de la vérificatrice générale Sheila Fraser, le qualifiant de « trompeur et inexact ». Jean Brault pour sa part n'avait pas comparu devant le comité, pour des raisons médicales.
Il y a quelques semaines, le lieutenant de Paul Martin au Québec, Jean Lapierre, candidat du PLC dans Outremont, avait souhaité le dépôt rapide d'accusations dans ce dossier.
Arrêté en décembre dernier, le président de Communications Coffin, Paul Coffin, fait déjà face à 18 chefs d'accusation en rapport avec le scandale des commandites. --Message edité par tuberale le 2004-05-10 12:07:38--
Publié : lun. mai 10, 2004 11:18 am
par tuberale
Scandale des commandite
Guité et Brault plaident non coupables
Presse Canadienne
Montréal
Le président et fondateur de Groupaction, Jean Brault, et l'ex-fonctionnaire fédéral, Charles Guité, ont comparu cet après-midi au palais de justice de Montréal où ils ont plaidé non coupables des six chefs d'accusations de complot et de fraudes portés contre eux par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Charles Guité et Jean Brault ont plaidé non coupables aux six chefs d'accusation portés contre eux. Ils ont été libérés contre une caution de 20 000 $. Ils ne doivent pas communiquer entre eux ou prendre contact avec une douzaine de personnes également impliquées dans cette affaire. Ils reviendront à la Cour le 7 septembre prochain pour connaître la date de leur procès.
Charles Guité est arrivé menotté au palais de justice de Montréal tandis que Jean Brault, en raison de problèmes de santé était seulement escorté par des agents de la GRC.
Les deux hommes ont été arrêtés lundi vers 10 heures. Ils font face à six chefs d'accusations de complot et de fraudes totalisant 1,96 million $, a confirmé lundi un porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
La moitié des accusations portées contre eux sont liées à trois contrats octroyés par Visibilité Canada et que la vérificatrice générale Sheila Fraser avait qualifiés de «douteux». C'est d'ailleurs à la suite d'une plainte qu'elle a déposée au printemps 2002 que la GRC a entrepris son enquête. --Message edité par tuberale le 2004-05-10 17:19:54--
Publié : lun. mai 10, 2004 12:58 pm
par nancy31f
les 2 accusés executaient les ordres les vrais de vrai superieurs vont surement s'en sortir deguelasse de faire payer les autres pareil
Publié : mer. mai 12, 2004 7:38 am
par tuberale
Les libéraux referment le dossier des commandites
Édition du mercredi 12 mai 2004
Ottawa -- Vingt-quatre heures après les arrestations de Charles Guité et de Jean Brault, les libéraux qui siègent au comité chargé d'enquêter sur le scandale des commandites ont sonné le glas des travaux, au grand dam de l'opposition.
La majorité libérale s'est imposée, hier, pour que le comité cesse de faire comparaître des témoins et rédige un rapport intérimaire résumant les témoignages entendus au cours des derniers mois.
Paradoxalement, ce rapport risque de ne voir jamais le jour puisque la Chambre des communes suspend ses travaux vendredi et que le déclenchement des élections semble prévu pour la semaine prochaine.
La stratégie a vivement irrité l'opposition, qui estime que le comité avait encore bien du travail devant lui afin de faire la lumière sur la direction politique dans le controversé programme.
«Pourquoi produire un rapport à ce moment-ci, alors que les acteurs politiques n'ont pas été identifiés ?», a questionné le député bloquiste Michel Guimond.
Les libéraux affirment qu'ils savent «comment ça s'est passé. Mais je regrette, on ne le sait pas comment ça s'est passé !», a-t-il lâché, dans une envolée passionnée.
Le député de Beauport a longuement expliqué qu'il était convaincu que les libéraux agissaient de la sorte pour éviter de se placer dans une position inconfortable, à quelques jours du déclenchement des élections.
«C'est la preuve que les libéraux ne veulent pas aller au fond de l'affaire», a renchéri le conservateur Jason Kenney.
Bloquistes, conservateurs et néo-démocrates auraient voulu entendre, par exemple, une série d'anciens attachés politiques du bureau du premier ministre Jean Chrétien ou du bureau de l'ex-ministre des Travaux publics, Alfonso Gagliano.
Une tentative de dernière minute du Bloc québécois, qui voulait faire comparaître M. Chrétien et le premier ministre Paul Martin, aura également échoué, leur amendement étant défait une fois de plus par la majorité libérale.
Pour Marlene Jennings, rien n'aurait servi de poursuivre les travaux du comité, qui avait à son avis atteint ses objectifs.
«Quand l'opposition dit ''on ne sait pas qui était impliqué au niveau politique'', on le sait déjà», a souligné la députée libérale, qui s'appuie pour ce faire sur plusieurs témoins, dont Jean Pelletier (chef de cabinet de Jean Chrétien) et Charles Guité, qui ont nié toute ingérence politique dans le programme tout en admettant qu'il y avait eu des rencontres entre les ministres et les fonctionnaires.
Elle ajoute, par ailleurs, que la commission d'enquête du juge Gomery et les enquêtes policières prendront le relais puisqu'elles ont pour mandat de fouiller toute l'affaire et de formuler des recommandations ou des accusations.
Après une enquête de deux ans, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) déposait, lundi, six accusations de fraude et de complot pour fraude contre l'ex-gestionnaire du programme de commandites, Charles Guité, et contre Jean Brault, président et fondateur de l'agence Groupaction.
Si les libéraux espéraient que ces arrestations calment le jeu, personne n'aura entendu leurs prières. Aux Communes, hier, les partis d'opposition n'avaient qu'une seule question sur les lèvres : «Y avait-il une direction politique à la gestion du programme de commandites ?»
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, n'a pas raté l'occasion de rappeler, une fois de plus, la déclaration du premier ministre Paul Martin qui affirmait, en février dernier, qu'il était impossible de croire qu'il n'y avait pas eu de direction politique dans les commandites.
«Le premier ministre est-il maintenant en mesure de dire à cette Chambre de qui provenait la direction politique du scandale des commandites ?», a demandé M. Duceppe.
Pour sa part, le chef conservateur Stephen Harper a fait référence à ce qu'il appelle la «culture de corruption libérale».
En l'absence de M. Martin, la vice-première ministre a défendu le gouvernement devant les «attaques scandaleuses» de l'opposition, répétant que la justice suivait son cours.
Publié : jeu. mai 27, 2004 11:57 am
par Voyeur23
Alfonso Gagliano poursuit Ottawa pour 4,5 millions $
Au jour 5 de la campagne électorale fédérale, l'ancien ministre Alfonso Gagliano a inscrit en Cour supérieure une poursuite au montant de 4,5 millions de dollars contre le gouvernement fédéral et le premier ministre Paul Martin.
Alfonso Gagliano devant le comité des comptes publics (archives)
Dans sa poursuite, l'ancien ministre des Travaux publics explique qu'il avait totalement collaboré à l'enquête de la vérificatrice générale et que le rapport de cette dernière ne comporte aucun reproche à son endroit.
Pourtant, en mars, il recevait copie d'un arrêté en conseil l'informant que le gouvernement ne lui faisait plus confiance à titre d'ambassadeur, que son rôle dans le programme des commandites était incompatible avec son maintien en fonction et qu'il était congédié, sans audition et sans indemnisation.
Il allègue aussi que le chef libéral Paul Martin a joué un rôle dominant dans son congédiement, en cherchant à lui faire porter la responsabilité politique de ce qu'il décrit comme un scandale, sans attendre que la moindre lumière ait été faite dans cette affaire. En conséquence, Alfonso Gagliano réclame du gouvernement et de Paul Martin:
2 millions $ à titre de compensation pour le dommage causé à sa réputation;
2 millions $ additionnels à titre de dommages exemplaires, et
529 300 $ pour les revenus d'emploi perdus.
M. Gagliano avait été congédié de son poste d'ambassadeur au Danemark le 10 février, jour même de la publication du rapport de la vérificatrice générale Sheila Fraser sur le scandale des commandites. Il a par la suite comparu devant le comité des comptes publics des Communes qui a étudié le rapport, minimisant son rôle dans la gestion du programme
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:12 pm
par juillet
Merci Voyeur pour l'article.
En pleine campagne électorale! Pis chu ben d'accord avec ça
Et v'lan ... à Martin et son équipe. Y'é pas sorti du bois Martin. Le mois va être long! --Message edité par juillet le 2004-05-27 18:12:28--
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:13 pm
par pucinette
Et vlan dans les dents Martin !
Ca parrais- tu que je suis pas libéral ?
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:17 pm
par juillet
pucinette a écritEt vlan dans les dents Martin !
Ca parrais- tu que je suis pas libéral ?
pis moi?
Il y a 4 poursuites envers le parti libéral et ça se chiffre dans les millions! --Message edité par juillet le 2004-05-27 18:18:43--
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:18 pm
par pucinette
Pis toi ?
Bah cher pas trop là
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:19 pm
par juillet
pucinette a écritPis toi ?
Bah cher pas trop là
Eille, cé pas fin de rire du monde de même! Il faut que je me contrôle un ti peu --Message edité par juillet le 2004-05-27 18:19:59--
Publié : jeu. mai 27, 2004 12:20 pm
par pucinette
Publié : lun. oct. 04, 2004 7:16 pm
par tuberale
Commandites: le laxisme de fonctionnaires mis au jour
Mise à jour le lundi 4 octobre 2004 à 21 h 14
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Les fonctionnaires de la direction générale de la vérification et de l'éthique au ministère des Travaux publics ont fait preuve de laxisme à l'endroit du programme des commandites, a-t-on appris, lundi, à la Commission Gomery.
Le juge Gomery a trouvé inquiétant que deux rapports, qui sont arrivés aux mêmes conclusions, n'aient pas sonné l'alarme chez les fonctionnaires en poste.
Lors de la vérification interne de 2000, les recommandations faites dans un rapport de 1996, de la firme Ernst & Young, n'avaient pas encore été appliquées. Ce rapport, dont l'existence a été révélée la semaine dernière, évoquait des manquements aux règles, avant d'être modifié par les vérificatrices à la demande d'un fonctionnaire.
Le directeur général de la vérification à Travaux publics, Norman Steinberg, a eu du mal à justifier que, dans la foulée du rapport de 1996, aucune mesure n'ait été prise pour assurer le respect des politiques du Conseil du Trésor par le secteur de la publicité du ministère, dirigé par Chuck Guité. M. Steinberg s'est dit très préoccupé par la culture d'entreprise qui régnait alors au sein de ce secteur.
Selon son témoignage, la fonctionnaire Huguette Tremblay s'était d'ailleurs fait dire de ne pas poser de questions sur les 1,9 million de dollars dépensés sans que les documents sur les services obtenus ne soient au dossier.
Et le vérificateur de Travaux publics n'a pas jugé bon d'aller plus loin, à la grande surprise du juge Gomery.
Un don au PLC à partir d'un compte réservé aux commandites
Media Vision IDA, une agence de publicité de Montréal, a fait un don de 5000 $ à l'aile québécoise du Parti libéral du Canada en 1999 à partir d'un compte qui devait être réservé à la réalisation de ses contrats dans le cadre du programme des commandites.
Au cours de leur témoignage, des vérificateurs du gouvernement ont affirmé qu'ils avaient fait cette découverte lors de la révision du programme, en 2000. La transaction « était de toute évidence une source de préoccupation pour nous », a dit Jim Hamer, du bureau de vérification interne du ministère des Travaux publics.
Toutefois, les avocats du ministère fédéral de la Justice ont jugé par la suite qu'elle n'allait pas à l'encontre de la loi. Le contrat liant le ministère et Media Vision IDA ne spécifiait pas que l'argent versé par le gouvernement à la firme pour financer les projets de commandites devait être gardé dans des comptes séparés.
La GRC a aussi été appelée, un an et demi plus tard, à se pencher sur la façon dont ce don de 5000 $ a été effectué, mais n'a pas donné suite à l'affaire, estimant qu'il n'y avait rien d'illégal. L'équipe de vérificateurs du ministère est finalement arrivée à la conclusion que le chèque de 5000 $ daté du 26 février 1999 provenait des propres fonds de l'agence.
Le versement de Media Vision IDA au PLC n'est pas la seule transaction à avoir attiré l'attention des vérificateurs au cours de l'année 2000. Parmi ceux-ci :
un contrat de 400 000 $ accordé à Lafleur Communication, dont 105 000 $ auraient servi à l'achat d'une loge au Centre Molson pour les matchs de hockey;
des allégations selon lesquelles Lafleur a facturé deux fois la GRC pour des tire-bouchons souvenirs distribués au cours des célébrations du 125e anniversaire du corps policier. Cette affaire fait actuellement l'objet d'une enquête au criminel.
Publié : sam. oct. 16, 2004 4:20 am
par tuberale
La patience de l'araignée
Jean-Robert Sansfaçon
Édition du samedi 16 et du dimanche 17 octobre 2004
Après un mois de travaux, les procureurs de la commission d'enquête Gomery sur le programme de commandites en sont encore à tisser la toile des faits qui ont mené au scandale dénoncé par la vérificatrice générale Sheila Fraser. Une toile qui s'annonce gluante et à laquelle des politiciens, leurs complices et des patrons de firmes de communication auront fort à faire pour ne pas se coller.
Tous les jours depuis le début de l'enquête présidée par le juge John Gomery, des témoins appelés à répondre aux questions des procureurs nous en apprennent un peu plus sur la mécanique mise en place par le cabinet de Jean Chrétien afin de promouvoir l'unité canadienne au lendemain du référendum de 1995. Pour le moment, aucun politicien n'a été appelé à répondre aux questions des procureurs. La commission en est encore à bâtir les fondements de son argumentation à partir de documents et de témoignages livrés par de simples exécutants à qui les procureurs n'ont aucune difficulté à faire avouer que rien ne fonctionnait normalement dans ce programme.
C'est ainsi qu'on a appris, dès les premiers jours de travaux, que la greffière du Conseil privé (le ministère du premier ministre) avait informé M. Chrétien en 1996 qu'il serait tenu responsable de l'utilisation des fonds dont il avait lui-même demandé le transfert vers le programme de commandites. On a aussi compris que la nomination de Chuck Guité avait été imposée par le cabinet du ministre des Travaux publics de l'époque, David Dingwall, en contravention avec les règles habituelles de la fonction publique, ce que l'ex-ministre a toujours nié.
Cette semaine, une fonctionnaire du cabinet d'Alfonso Gagliano a affirmé que le programme de commandites était soumis à forte influence politique. Afin d'assurer le suivi discret des démarches des députés et ministres libéraux, cette adjointe spéciale avait créé un système de classement des demandes d'aide appuyées par des libéraux. Selon cette personne, cet outil avait l'avantage de ne laisser aucune trace écrite, d'où sa surprise d'apprendre que la commission en détenait une copie. Et contrairement à ce que l'ex-ministre Gagliano avait déclaré solennellement devant un comité des Communes, tout porte à croire qu'il serait intervenu très régulièrement dans le processus décisionnel.
À l'évidence, cette commission qui n'en est qu'à ses premiers balbutiements en a encore beaucoup à nous apprendre. Mais les dossiers sont complexes, et les acteurs en cause, coriaces et lourdement défendus. Devant toute preuve de leur implication, politiciens, conseillers politiques et hommes d'affaires auront beau jeu de plaider l'ignorance ou l'oubli en tentant de faire porter le blâme par les fonctionnaires.
Le programme de commandites ayant été géré de façon radicalement inhabituelle, entaché d'irrégularités et politisé jusqu'à la moelle, il ne servirait à rien que la commission accouche de règles et de normes qui existent déjà mais qui n'ont tout simplement pas été respectées. Ce que les Canadiens veulent savoir et ont le droit de savoir, c'est ceci : qui tirait les ficelles dans l'appareil gouvernemental et qui en a profité, tant parmi les politiciens que parmi leurs amis du monde de la publicité ?
Au rythme où vont les choses, il y a tout lieu d'espérer que cette commission fournira des réponses à ces questions. Cela vaut bien les millions qu'on y consacre.
Publié : sam. oct. 16, 2004 4:56 am
par tuberale
Dans le fond, vaut mieux en rire
c'est juste une blague
Publié : ven. mars 18, 2005 11:59 am
par Boule à mites
Il y a eu des poursuites entamées au civil conre les agences!
Et oui j'ai suivi plusieurs témoignages, des bons comme des "je m'en rappelle pus"!