La pensée unique au Québec, réalité ou légende?
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Le choc du réel
Mario Roy
La Presse, A22, 22 mars 2005
Par-delà les multiples péripéties politiciennes qui ont marqué le premier congrès du Parti conservateur, la fin de semaine dernière, s'impose une constatation: il n'existe pas de droite au Québec. Tout comme il n'y en a à peu près pas dans les grands centres urbains du Canada anglais.
Le recentrage obligé des conservateurs en témoigne. Un recentrage incomplet, d'ailleurs, qui va les laisser vulnérables dans les dossiers du mariage gai et du bouclier antimissile. Lorsque se fera plus prégnante la douce odeur du pouvoir (les libéraux de Paul Martin étant condamnés à des élections plus ou moins précipitées), ces concessions à la faction allianciste du Parti conservateur empoisonneront à coup sûr sa campagne, autant à Vancouver et à Toronto qu'à Montréal.
Presque autant, en fait.
Car le Québec est distinct en cela aussi: il n'y existe aucune chance de survie politique, intellectuelle, philosophique, médiatique, hors d'une position faite d'une nuance ou une autre du corpus de centre-gauche - sinon plus à gauche encore, puisqu'on y est extrêmement puissant et que ce n'est pas du tout mal vu au centre.
Ainsi, il n'y a pas de droite religieuse, ici. L'Église catholique est en effet depuis longtemps privée de tout exercice du pouvoir, sauf dans le réseaux scolaire où elle a encore un restant d'influence. Les institutions d'autres confessions ont encore, pour la plupart, à se bâtir une réelle existence.
Il n'existe pas non plus au Québec de droite morale, au sens où on l'entend en Alsace, au Texas ou en Saskatchewan. Le mot-clé, ici, est: tolérance. Une vertu si bien intériorisée que, dans tout débat moral, elle est invariablement la première invoquée - même lorsque, à l'occasion, elle s'oppose à tout bon sens.
Nous n'avons pas non plus de véritable droite économique, du type de celles qui existent dans tous les autres pays développés. Ici, les partisans de la libéralisation des marchés se battent en réalité pour quelques dixièmes de point de pourcentage du poids décisionnel de l'État dans la gérance du produit intérieur brut. Ce qui est littéralement anedotique.
En somme, au Québec, parler de la "droite" ne consiste pas à utiliser un terme descrïptif, mais à proférer une injure pratique pour ceux qui, ou bien sont totalement ignorants du sens des mots, ou bien ont un profit à tirer du lancer de l'invective.
Ce peut être une réalité difficile à cerner pour un parti qui n'a plus ni racines, ni branches, ni feuilles au Québec. Mais c'est une réalité que le Parti conservateur devra assimiler au plus tôt s'il veut avoir quelque chance d'être entendu ici. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-03-23 00:16:32--
Mario Roy
La Presse, A22, 22 mars 2005
Par-delà les multiples péripéties politiciennes qui ont marqué le premier congrès du Parti conservateur, la fin de semaine dernière, s'impose une constatation: il n'existe pas de droite au Québec. Tout comme il n'y en a à peu près pas dans les grands centres urbains du Canada anglais.
Le recentrage obligé des conservateurs en témoigne. Un recentrage incomplet, d'ailleurs, qui va les laisser vulnérables dans les dossiers du mariage gai et du bouclier antimissile. Lorsque se fera plus prégnante la douce odeur du pouvoir (les libéraux de Paul Martin étant condamnés à des élections plus ou moins précipitées), ces concessions à la faction allianciste du Parti conservateur empoisonneront à coup sûr sa campagne, autant à Vancouver et à Toronto qu'à Montréal.
Presque autant, en fait.
Car le Québec est distinct en cela aussi: il n'y existe aucune chance de survie politique, intellectuelle, philosophique, médiatique, hors d'une position faite d'une nuance ou une autre du corpus de centre-gauche - sinon plus à gauche encore, puisqu'on y est extrêmement puissant et que ce n'est pas du tout mal vu au centre.
Ainsi, il n'y a pas de droite religieuse, ici. L'Église catholique est en effet depuis longtemps privée de tout exercice du pouvoir, sauf dans le réseaux scolaire où elle a encore un restant d'influence. Les institutions d'autres confessions ont encore, pour la plupart, à se bâtir une réelle existence.
Il n'existe pas non plus au Québec de droite morale, au sens où on l'entend en Alsace, au Texas ou en Saskatchewan. Le mot-clé, ici, est: tolérance. Une vertu si bien intériorisée que, dans tout débat moral, elle est invariablement la première invoquée - même lorsque, à l'occasion, elle s'oppose à tout bon sens.
Nous n'avons pas non plus de véritable droite économique, du type de celles qui existent dans tous les autres pays développés. Ici, les partisans de la libéralisation des marchés se battent en réalité pour quelques dixièmes de point de pourcentage du poids décisionnel de l'État dans la gérance du produit intérieur brut. Ce qui est littéralement anedotique.
En somme, au Québec, parler de la "droite" ne consiste pas à utiliser un terme descrïptif, mais à proférer une injure pratique pour ceux qui, ou bien sont totalement ignorants du sens des mots, ou bien ont un profit à tirer du lancer de l'invective.
Ce peut être une réalité difficile à cerner pour un parti qui n'a plus ni racines, ni branches, ni feuilles au Québec. Mais c'est une réalité que le Parti conservateur devra assimiler au plus tôt s'il veut avoir quelque chance d'être entendu ici. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-03-23 00:16:32--
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C'est drôle à mort que le texte d'Igniacio Ramonet (un Français; je suppose que ça provient du Monde diplomatique, Acrux? ) présente la pensée unique comme provenant des "économistes bien intentionné", alors que selon Fillion, Arthur et all., la pensée unique au Québec est à gauche.
D'ailleurs, je me permettrai de souligner que le texte précédent, qui expose la situation de la droite au Québec, a été publié dans La Presse. Et à la page suivante, il y avait un long texte de Lysiane Gagnon qui discutait de la place du Parti conservateur au Québec.
(Je ne porte habituellement aucune attention aux éditoriaux, mais je m'étais dit que j'essaierais de faire un effort essayer de définir un peu mieux ce journal étant donné notre débat sur la pensée unique. Ces textes - et le congrès du Parti conservateur - tombaient à point!)
De plus, le texte expliquant le retard dans la préparation du budget était tout petit et situé en page A14. On aurait voulu le cacher qu'on n'aurait pas fait mieux!
Et cela correspond tout à fait à ce que je connais de La Presse: plus à droite qu'à gauche et certainement pas souverainiste. À droite, mais pas très très à droite non plus.
Fait qui m'a amusée: le texte de Mario Roy parle de "droite" comme d'une insulte au Québec, alors que sur Internet, j'ai plus souvent vu "gaugauche" envoyé comme une insulte (je ne parle pas particulièrement du Domaine bleu).
Enfin, je pense que Mario Roy dit vrai quand il dit qu'il n'y a pas tellement de chance de survie, médiatique ou politique, si l'on est très à droite au Québec. Il me semble que s'il était un apôtre de la pensée unique à gauche, il ne prendrait certainement pas la peine d'écrire un texte entièrement voué à l'exploration de la question.
Alors pour moi, je ne pense pas qu'on se cache la tête dans le sable en niant l'existance d'idées à droite. Je pense que la droite au Québec n'est pas très présente parce que ces idées ne sont pas celles qui attirent les Québécois, pas parce qu'elles n'y sont pas présentées.
Je me dis que si les Québécois étaient vraiment attirés par les idées de droite, il y aurait certainement des hommes d'affaires qui en seraient très très heureux et qui ne manqueraient pas de faire leur place dans le monde des médias, sachant qu'ils pourraient séduire une bonne partie de la population. Des hommes d'affaires qu'on pourrait qualifier "d'économistes bien intentionnés", il n'en manque certainement pas.
Enfin, en ce qui me concerne, si vous me connaissez, vous pouvez peut-être croire que je suis une "socialiste-syndicaliste". J'ai plus souvent qu'autrement défendu ces idées ici sur le forum. Toutefois, je crois tout de même aux principes défendus par les "économistes bien intentionnés"; je crois seulement qu'à elle seule, cette approche conduit à des inégalités révoltantes. Je crois qu'il faut plutôt une égalité entre les forces en présence pour faire contrepoids et ne pas s'enliser dans un extrême ou l'autre. Oui à une économie saine, mais pas à n'importe quel prix!
D'ailleurs, je me permettrai de souligner que le texte précédent, qui expose la situation de la droite au Québec, a été publié dans La Presse. Et à la page suivante, il y avait un long texte de Lysiane Gagnon qui discutait de la place du Parti conservateur au Québec.
(Je ne porte habituellement aucune attention aux éditoriaux, mais je m'étais dit que j'essaierais de faire un effort essayer de définir un peu mieux ce journal étant donné notre débat sur la pensée unique. Ces textes - et le congrès du Parti conservateur - tombaient à point!)
De plus, le texte expliquant le retard dans la préparation du budget était tout petit et situé en page A14. On aurait voulu le cacher qu'on n'aurait pas fait mieux!
Et cela correspond tout à fait à ce que je connais de La Presse: plus à droite qu'à gauche et certainement pas souverainiste. À droite, mais pas très très à droite non plus.
Fait qui m'a amusée: le texte de Mario Roy parle de "droite" comme d'une insulte au Québec, alors que sur Internet, j'ai plus souvent vu "gaugauche" envoyé comme une insulte (je ne parle pas particulièrement du Domaine bleu).
Enfin, je pense que Mario Roy dit vrai quand il dit qu'il n'y a pas tellement de chance de survie, médiatique ou politique, si l'on est très à droite au Québec. Il me semble que s'il était un apôtre de la pensée unique à gauche, il ne prendrait certainement pas la peine d'écrire un texte entièrement voué à l'exploration de la question.
Alors pour moi, je ne pense pas qu'on se cache la tête dans le sable en niant l'existance d'idées à droite. Je pense que la droite au Québec n'est pas très présente parce que ces idées ne sont pas celles qui attirent les Québécois, pas parce qu'elles n'y sont pas présentées.
Je me dis que si les Québécois étaient vraiment attirés par les idées de droite, il y aurait certainement des hommes d'affaires qui en seraient très très heureux et qui ne manqueraient pas de faire leur place dans le monde des médias, sachant qu'ils pourraient séduire une bonne partie de la population. Des hommes d'affaires qu'on pourrait qualifier "d'économistes bien intentionnés", il n'en manque certainement pas.
Enfin, en ce qui me concerne, si vous me connaissez, vous pouvez peut-être croire que je suis une "socialiste-syndicaliste". J'ai plus souvent qu'autrement défendu ces idées ici sur le forum. Toutefois, je crois tout de même aux principes défendus par les "économistes bien intentionnés"; je crois seulement qu'à elle seule, cette approche conduit à des inégalités révoltantes. Je crois qu'il faut plutôt une égalité entre les forces en présence pour faire contrepoids et ne pas s'enliser dans un extrême ou l'autre. Oui à une économie saine, mais pas à n'importe quel prix!
À mon avis, il serait plus juste d'utiliser l'expression "pensée dominante" plutôt que "pensée unique" qui serait plutôt celle des dictatures.
En définitive, ceux qui se révoltent contre la pensée dominante n'ont qu'un seul rêve : que leur propre pensée devienne dominante à son tour. Et si jamais ils y parviennent, il y aura une autre génération plus tard qui essaieront de prendre à nouveau le contrôle de la pensée dominante, et ainsi de suite...
Et cette génération là, elle est justement en train de monter aux barricades dans le dossier des prêts et bourses avant même que les "X" n'aient réussi à imposer leur pensée...
Et c'est bien triste pour eux, les "X" resteront coincés entre les babyboomers qui ont pris toute la place et la nouvelle génération plus "gaugauche" (c'est en tout cas ce qu'en pense les chantres des "X", c'est à dire les animateurs de CHOI)qui va les releguer aux oubliettes.
En définitive, ceux qui se révoltent contre la pensée dominante n'ont qu'un seul rêve : que leur propre pensée devienne dominante à son tour. Et si jamais ils y parviennent, il y aura une autre génération plus tard qui essaieront de prendre à nouveau le contrôle de la pensée dominante, et ainsi de suite...
Et cette génération là, elle est justement en train de monter aux barricades dans le dossier des prêts et bourses avant même que les "X" n'aient réussi à imposer leur pensée...
Et c'est bien triste pour eux, les "X" resteront coincés entre les babyboomers qui ont pris toute la place et la nouvelle génération plus "gaugauche" (c'est en tout cas ce qu'en pense les chantres des "X", c'est à dire les animateurs de CHOI)qui va les releguer aux oubliettes.
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BouleAMites_ a écritC'est drôle à mort que le texte d'Igniacio Ramonet (un Français; je suppose que ça provient du Monde diplomatique, Acrux? ) présente la pensée unique comme provenant des "économistes bien intentionné", alors que selon Fillion, Arthur et all., la pensée unique au Québec est à gauche.
Ouais ça vient du monde diplomatique ... pour ma part je crois qu'on a pas mal fait le tour, je garde ne tête que la pensée unique est une fabulation...
Ouais ça vient du monde diplomatique ... pour ma part je crois qu'on a pas mal fait le tour, je garde ne tête que la pensée unique est une fabulation...
Isidore a écritÀ mon avis, il serait plus juste d'utiliser l'expression "pensée dominante" plutôt que "pensée unique" qui serait plutôt celle des dictatures.
En définitive, ceux qui se révoltent contre la pensée dominante n'ont qu'un seul rêve : que leur propre pensée devienne dominante à son tour. Et si jamais ils y parviennent, il y aura une autre génération plus tard qui essaieront de prendre à nouveau le contrôle de la pensée dominante, et ainsi de suite...
Et cette génération là, elle est justement en train de monter aux barricades dans le dossier des prêts et bourses avant même que les "X" n'aient réussi à imposer leur pensée...
Et c'est bien triste pour eux, les "X" resteront coincés entre les babyboomers qui ont pris toute la place et la nouvelle génération plus "gaugauche" (c'est en tout cas ce qu'en pense les chantres des "X", c'est à dire les animateurs de CHOI)qui va les releguer aux oubliettes.
Ça résume assez bien ma pensée sauf la partie des babyboomers : eille,je me sens concernée; ce n'est pas de ma faute si je fais partie de ce groupe! Et...notre nombre diminue à vue d'oeil, à cause des décès...
En définitive, ceux qui se révoltent contre la pensée dominante n'ont qu'un seul rêve : que leur propre pensée devienne dominante à son tour. Et si jamais ils y parviennent, il y aura une autre génération plus tard qui essaieront de prendre à nouveau le contrôle de la pensée dominante, et ainsi de suite...
Et cette génération là, elle est justement en train de monter aux barricades dans le dossier des prêts et bourses avant même que les "X" n'aient réussi à imposer leur pensée...
Et c'est bien triste pour eux, les "X" resteront coincés entre les babyboomers qui ont pris toute la place et la nouvelle génération plus "gaugauche" (c'est en tout cas ce qu'en pense les chantres des "X", c'est à dire les animateurs de CHOI)qui va les releguer aux oubliettes.
Ça résume assez bien ma pensée sauf la partie des babyboomers : eille,je me sens concernée; ce n'est pas de ma faute si je fais partie de ce groupe! Et...notre nombre diminue à vue d'oeil, à cause des décès...
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
Fabine a écritJ'ai parti le débat et je n'y suis pas venu. Problème domestique oblige. Je prend un petit peu temps quand même.
Le terme, "pensée unique" est à mon avis un terme galvaudé et repris par tout ceux qui ne supportes qu'une grande partie de la population ne se joigne à leur pensée ou vérité.
Les plus grands pourfendeurs de la pensée unique ne sont-ils pas ceux qui font parties de groupes dont les idées sont tranchées et sans appel? Ceux qui croient que la société est divisée en deux. Eux qui sont dans le droit chemin et les autres détenteurs d'un pensée unique qui n'est pas la leur?
J'ai trouvé un texte qui assez intéressant qui dépeint en gros notre société de pensée unique.
Étant donné que je cite, je n'ai pas changé les célèbres qui dans certains cas seront contestés. Toutefois la définition de chaque groupe est assez réaliste à mon avis.
Je vous donne le lien à la fin, seulement pour que vous lisiez les groupes avec les célèbres..
La pensée unique, c’est un phénomène de société selon lequel une majorité adhère aveuglément à une idéologie.
À droite
L’économiste bien intentionné
Les célèbres: Mario Dumont, Jean Charest
Le religieux conservateur.
Les célèbres: Georges W. Bush, Osama Ben Laden
L’éxtrémiste de droite
Les célèbres: Ann Coutler, Don Cherry, Jeff Fillion, Jean-Marie Le Pen
À gauche
L’environnementaliste (aka, l’écolo le grano)
Célèbre: Brigitte Bardot
Socialiste syndicaliste
Les célèbres: Michel Chartrand, le prof Lauzon
L’atermondialiste
Célèbre: José Bové, Ferdinando Marcos, Noami Klein
http://www.lereverbere.com/archives/000174.html
Super intéressant ton lien. Je me demande si vous êtes capable de vous situer la dedans.
Le terme, "pensée unique" est à mon avis un terme galvaudé et repris par tout ceux qui ne supportes qu'une grande partie de la population ne se joigne à leur pensée ou vérité.
Les plus grands pourfendeurs de la pensée unique ne sont-ils pas ceux qui font parties de groupes dont les idées sont tranchées et sans appel? Ceux qui croient que la société est divisée en deux. Eux qui sont dans le droit chemin et les autres détenteurs d'un pensée unique qui n'est pas la leur?
J'ai trouvé un texte qui assez intéressant qui dépeint en gros notre société de pensée unique.
Étant donné que je cite, je n'ai pas changé les célèbres qui dans certains cas seront contestés. Toutefois la définition de chaque groupe est assez réaliste à mon avis.
Je vous donne le lien à la fin, seulement pour que vous lisiez les groupes avec les célèbres..
La pensée unique, c’est un phénomène de société selon lequel une majorité adhère aveuglément à une idéologie.
À droite
L’économiste bien intentionné
Les célèbres: Mario Dumont, Jean Charest
Le religieux conservateur.
Les célèbres: Georges W. Bush, Osama Ben Laden
L’éxtrémiste de droite
Les célèbres: Ann Coutler, Don Cherry, Jeff Fillion, Jean-Marie Le Pen
À gauche
L’environnementaliste (aka, l’écolo le grano)
Célèbre: Brigitte Bardot
Socialiste syndicaliste
Les célèbres: Michel Chartrand, le prof Lauzon
L’atermondialiste
Célèbre: José Bové, Ferdinando Marcos, Noami Klein
http://www.lereverbere.com/archives/000174.html
Super intéressant ton lien. Je me demande si vous êtes capable de vous situer la dedans.