Têtes à claques
Ils parleront sur votre portable
Dany Bouchard
Le Journal de Montréal
27/01/2007 07h04
Johnny-Boy, célèbre personnage des Têtes à claques,
parlera bientôt aux utilisateurs de téléphones cellulaires.
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www.tetesaclaques.tv
Raoul et Johnny-Boy, les célèbres personnages des Têtes à claques , parleront bientôt aux utilisateurs de téléphones cellulaires.
«On s'en va vers la téléphonie mobile», confirme le créateur des personnages du Web, Michel Beaudet.
Bien qu'il soit discret sur le nom de la compagnie avec qui il a signé, l'idéateur des Têtes à claques indique tout de même qu'il s'agit «d'un gros telco» et que les précisions quant à sa nouvelle association seront dévoilées d'ici peu.
«Toutes les entreprises de télécommunications sont à la recherche de contenu et elles veulent toutes offrir des services, dont la vidéo sur téléphone.
«Je ne suis pas certain que les gens ont envie de regarder une émission de télé ou les nouvelles sur leur cellulaire. Alors que les Têtes à claques sont des clips minimalistes qui peuvent être le fun à regarder là-dessus», estime-t-il.
Sortir du sous-sol
Lancé en août, le site web des Têtes à claques s'est inscrit, en décembre, au 9e rang des sites Web les plus populaires au Québec.
«On vient de dépasser Yahoo», se félicite Michel Beaudet, en précisant que les autres sites du palmarès sont tous des géants américains comme MSN, Google, et e-bay.
Depuis le lancement du site, en août, tous les clips des Têtes à claques ont été conçus dans le sous-sol de Michel Beaudet, à Boucherville.
Inondé de propositions, le créateur de 40 ans a décidé de déménager ses pénates à la fin du mois de février, dans de nouveaux locaux, plus grands, et pas très loin de chez lui.
«On a arrêté de compter les offres qu'on nous fait. C'est quotidien et tellement varié. Beaucoup de gens nous proposent de faire du merchandising avec les Têtes à claques.»
Parmi les plus insolites, Michel Beaudet raconte que des dentistes lui ont offert de retoucher gratuitement ses dents, celles-là mêmes dont il se sert pour faire parler ses personnages.
«On a des grosses journées», admet-il, en disant chercher à créer le plus de capsules possibles à l'avance.
«J'aimerais ça en avoir pour deux mois à l'avance et continuer à en mettre une en ligne par semaine», dit-il.
Pas de télé pour l'instant
Malgré les nombreuses offres que lui ont faites les télédiffuseurs québécois, Michel Beaudet tient à consolider la place des Têtes à claques sur le Web.
«Les Têtes à claques sont venues au monde sur Internet et si on est devenu aussi populaires, c'est à cause de ce médium-là qui permet aux gens de consommer les clips quand ils le veulent et autant de fois qu'ils le veulent.»
La production d'une émission de télé exigerait surtout beaucoup de travail et de temps à Michel Beaudet, lui qui consacre déjà une semaine entière à la création de chacun de ses clips.
«Si je vais à la télé, ce sera plus élaboré, probablement en émissions d'une demi-heure.
«Ça me prendrait des writers, une équipe plus étoffée. Je vais peut-être travailler sur la télé à compter de l'année prochaine», admet-il.
En France
Sur le marché international, toutefois, Juste pour rire se charge déjà de vendre les clips à des télédiffuseurs.
«Je me suis gardé la France et le Canada parce que les diffuseurs d'ici m'appellent déjà, signale M. Beaudet.
«En France, à Paris, les Têtes à claques c'est le gros truc cool, underground, dit-il. J'ai d'ailleurs de plus en plus de demandes d'Européens qui veulent que je sous-titre les clips pour être capables de tout comprendre.»
Chaque jour, quelque 250 000 internautes -dont de 10 à 15 % d'Européens- visitent le site des Têtes à claques pour y regarder l'un ou l'autre des clips de deux ou trois minutes chacun.
http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/ ... 70400.html