LE DOMAINE BLEU

Nikki a écrit : [...]


Les médecins sont des gens généralement très responsables. Une amie de ma fille s'est fait prescrire ce produit, et cela ne se fait pas comme ça juste à cause de 2-3 boutons... Elle avait beaucoup d'acné, et depuis assez longtemps.. Le médecin par exemple ne prescrit pas ce produit à une jeune fille sans une prescription de pilules à cause qu'un enfant dont la mère prend ce produit pendant la grossesse court de très grandes chances d'être malformé...

Et si un jeune est en conflit avec son parent, c'est une bonne raison de plus pour leur permettre selon moi de consulter...

Je pense que tu n'as pas tout à fait tort non plus, sois-en sûre, mais je pense que les avantages pour les jeunes qui doivent se responsabiliser face à leur corps sont assez importants pour leur accorder ce droit...

Et oh ! Ne vas surtout pas penser que j'ai ou que je veux avoir raison à 100% ! C'est beaucoup plus compliqué que cela.

14 ans, c'est le temps oui, de commencer à prendre conscience de nos responsabilités envers soi-même, de l'indépendance que l'on doit acquérir. Si à 14 ans, tu es en conflit avec tes parents, pour moi, un autre adulte doit intervenir dans le lien avec le monde médical. Car oui, les médecins sont généralement très responsables mais il y a là aussi, quelques irresponsables malheureusement.

Et je voudrais bien moi qu'un de mes fistons m'arrivent avec une prescription que je devrais payer sans m'avoir consulté !!!

Si on est d'accord pour qu'un jeune de 14 ans puisse jouir de la confidentialité médicale, pourquoi un enseignant serait obligé d'informer les parents sur les difficultés, les résultats de même jeune à l'école? On aurait dû discuter de ce sujet bien avant aujourd'hui. Que de paperasseries j'aurais pu m'éviter...

Selon le libellé du premier message de ce sujet :

Toutes ces règles font presque l’unanimité. L’ensemble d’une société comprend qu’on veut le bien de nos enfants et que tous ces interdits avant l’âge de 18 ans sont pour les protéger, en prendre soin, leur éviter le pire. Mais dès l’âge de 14 ans, on peut consulter en toute confidentialité un spécialiste de la santé en milieu scolaire, mettre au monde un enfant, et ce, malgré des capacités intellectuelles limitées. Aucun parent, aucune institution et aucune règle ne viennent encadrer le danger pour l’enfant à naitre et les risques pour les jeunes parents qui lui donnent naissance.

Si de donner la vie est un acte personnel à 14 ans, pourquoi en serait-il autrement de son instruction? Ses résultats scolaires sont aussi personnels, non? Me semble qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas... Comment se fait-il que la responsabilité parentale soit « illégale ou non avenue » à 14 ans et qu'on rende les grands-parents légalement responsable d'un petit-fils ou d'une petite-fille qui ne reçoit pas l'aide de ses parents? Non, décidément, ce n'est pas clair pour moi.

missive a écrit : [...]


Et oh ! Ne vas surtout pas penser que j'ai ou que je veux avoir raison à 100% ! C'est beaucoup plus compliqué que cela.

14 ans, c'est le temps oui, de commencer à prendre conscience de nos responsabilités envers soi-même, de l'indépendance que l'on doit acquérir. Si à 14 ans, tu es en conflit avec tes parents, pour moi, un autre adulte doit intervenir dans le lien avec le monde médical . Car oui, les médecins sont généralement très responsables mais il y a là aussi, quelques irresponsables malheureusement.

Et je voudrais bien moi qu'un de mes fistons m'arrivent avec une prescription que je devrais payer sans m'avoir consulté !!!

Je pense aussi que dans la majorité des cas, il est plus sain que les parents s'impliquent dans les soins médicaux de leurs enfants, et ce, pas juste lorsqu'ils ont moins de 14 ou 16 ans... Je pense qu'un jeune qui a une relation satisfaisante avec ses parents a de bonnes chances d'aller chercher leur appuis. Une jeune fille par exemple qui n'aura pas peur que sa mère explose de colère si elle veut prendre la pilule a plus de chances de lui en parler, et ce peu importe son âge... Mais je crois qu'elle doit pouvoir la prendre si elle en a besoin, et ce, même si ses parents ne l'approuvent pas...

Pour ce que j'ai surligné, un autre adulte, aussi proche soit-il n'a pas le droit légal d'intervenir pour un jeune à moins que la responsabilité du jeune lui soit accordée légalement...

Beppo a écrit : Si on est d'accord pour qu'un jeune de 14 ans puisse jouir de la confidentialité médicale, pourquoi un enseignant serait obligé d'informer les parents sur les difficultés, les résultats de même jeune à l'école? On aurait dû discuter de ce sujet bien avant aujourd'hui. Que de paperasseries j'aurais pu m'éviter...

Je peux me tromper, mais je crois que c'est parce qu'un enfant est obligé de fréquenter l'école jusqu'à ses 16 ans...

Nikki a écrit : [...]


Je peux me tromper, mais je crois que c'est parce qu'un enfant est obligé de fréquenter l'école jusqu'à ses 16 ans...

Pi? Son résultat scolaire est confidentiel au même titre que sa consultation médicale, non? J'ai l'impression qu'on veuille trop vite se « déresponsabiliser » comme adulte ou je ne sais trop quoi... Ça me pose sérieusement question.

Beppo a écrit : [...]


Pi? Son résultat scolaire est confidentiel au même titre que sa consultation médicale, non? J'ai l'impression qu'on veuille trop vite se « déresponsabiliser » comme adulte ou je ne sais trop quoi... Ça me pose sérieusement question.

Moi je ne vois pas ça du tout comme une déresponsabilisation, mais plutôt comme une porte de sorti pour un jeune dont les parents ne feraient pas ce qu'ils ont à faire pour lui. Des soins médicaux, ça peut aller jusqu'à la mort si ce n'est pas fait en temps et lieux, alors qu'un jeune puisse y accéder malgré de profonds désaccords avec ses parents (pour prendre un exemple) me parait plutôt responsable plutôt que le contraire.

Nikki a écrit : [...]


Moi je ne vois pas ça du tout comme une déresponsabilisation, mais plutôt comme une porte de sorti pour un jeune dont les parents ne feraient pas ce qu'ils ont à faire pour lui. Des soins médicaux, ça peut aller jusqu'à la mort si ce n'est pas fait en temps et lieux , alors qu'un jeune puisse y accéder malgré de profonds désaccords avec ses parents (pour prendre un exemple) me parait plutôt responsable plutôt que le contraire.

Ça doit être assez rare que l'on se rende à ce fait ultime. Un médecin, si il n'obtient pas le consentement des parents pour un traitement médical nécessaire, il se tournera vers la justice.

J'ai aidé et soutenu une jeune fille de 15 ans enceinte, qui s'est retrouvé dehors parce que ses parents ayant appris sa grossesse ont préféré la renier plutôt que de l'aider.

Aurait-elle été mieux de le cacher à ses parents et de se faire avorter secrètement? Oui, j'en suis infiniment convaincue. Elle m'a d'ailleurs dit elle-même que si elle avait pu prévoir la réaction de son père, elle n'en aurait pas parlé.

Vous souvenez-vous de la jeune fille qui a abandonné son nouveau-né dans un boisé et qui est mort d'hypothermie? Elle avait dit qu'elle voulait tellement pas que ses parents apprennent sa grossesse qu'elle leur a caché et a tué son bébé par la suite...Vous imaginez-vous le nombre de cas semblables à lequel on assisterait si jamais on obligeait le consentement parental pour consulter un médecin?

tipet a écrit : J'ai aidé et soutenu une jeune fille de 15 ans enceinte, qui s'est retrouvé dehors parce que ses parents ayant appris sa grossesse ont préféré la renier plutôt que de l'aider.

Aurait-elle été mieux de le cacher à ses parents et de se faire avorter secrètement? Oui, j'en suis infiniment convaincue. Elle m'a d'ailleurs dit elle-même que si elle avait pu prévoir la réaction de son père, elle n'en aurait pas parlé.

Si elle a pris la bonne ou la mauvaise décision, nous le saurons jamais. Ce qui est fait est fait. Je ne suis pas certaine qu'elle aurait pu vivre avec un tel secret. Heureusement, tu as été là et tu l'a aidé. Honnêtement, ses parents ont été abjects. A-t-elle pu se faire avorter tout de même à moins qu'elle voulait le garder ...

tipet a écrit : Vous souvenez-vous de la jeune fille qui a abandonné son nouveau-né dans un boisé et qui est mort d'hypothermie? Elle avait dit qu'elle voulait tellement pas que ses parents apprennent sa grossesse qu'elle leur a caché et a tué son bébé par la suite...Vous imaginez-vous le nombre de cas semblables à lequel on assisterait si jamais on obligeait le consentement parental pour consulter un médecin?

Elle aurait pu avoir de l'aide n'importe où cette jeune fille. Sa détresse était beaucoup plus profonde que sa relation avec sa mère ...

missive a écrit : [...]


Si elle a pris la bonne ou la mauvaise décision, nous le saurons jamais. Ce qui est fait est fait. Je ne suis pas certaine qu'elle aurait pu vivre avec un tel secret. Heureusement, tu as été là et tu l'a aidé. Honnêtement, ses parents ont été abjects. A-t-elle pu se faire avorter tout de même à moins qu'elle voulait le garder ...

Elle l'a gardé Mais je pense, et c'est vraiment que mon opinion, qu'elle se serait fait avorter si elle avait prévu la réaction de ses parents.

missive a écrit : [...]


Elle aurait pu avoir de l'aide n'importe où cette jeune fille. Sa détresse était beaucoup plus profonde que sa relation avec sa mère ...

Oui sauf que, combien de jeunes filles ne voudront jamais demander à leur parent de se faire prescrire la pilule et qui sans aucune protection tomberont enceinte? Imagines, si tu es incapable de demander à tes parents la permission d'utiliser un contraceptif, seras-tu capable de leur apprendre ta grossesse?

missive a écrit : [...]


Ça doit être assez rare que l'on se rende à ce fait ultime. Un médecin, si il n'obtient pas le consentement des parents pour un traitement médical nécessaire, il se tournera vers la justice.

Ce n'est pas rare du tout, tu n'as qu'à penser au Témoins de Jénovah qui interdisent la transfer sanguin.

Bien que je trouve préférable que les jeunes puissent être accompagnés par leurs parents et échanger avec eux sur les événements qu'ils vivent, je crois que la confidentialité médicale est une bonne chose. Consulter un médecin à 14 ans est un geste qui prouve déjà un certain sens des responsabilités et si l'on évalue que cette liberté précosse aide à minimiser certains risques plus importants, je suis pour!

On parle de grossesse mais il peut aussi être question d'une maladie transmissible sexuellement, ce qui devient de toute évidence une question de santé qui nécessite un traitement mais c'est aussi une question de santé publique. Combien de jeunes risqueraient de ne pas consulter sanchant que leurs parents en seront avertis?

Quoi qu'il en soit, la confidentialité médicale pour un ado a ses limites. Si la situation nécessite une hospitalisation ou s'il y a un grave danger pour la santé du jeune, le médecin peut (et doit) en informer les parents (ou autre autorité).

Ely a écrit : [...]


Ce n'est pas rare du tout, tu n'as qu'à penser au Témoins de Jénovah qui interdisent la transfer sanguin.

Souvent, dans bien des cas, ces gens se retrouvent devant la cour.

tipet a écrit : [...]


Oui sauf que, combien de jeunes filles ne voudront jamais demander à leur parent de se faire prescrire la pilule et qui sans aucune protection tomberont enceinte? Imagines, si tu es incapable de demander à tes parents la permission d'utiliser un contraceptif, seras-tu capable de leur apprendre ta grossesse?

Le condom est en vente libre dans toutes les pharmacies et la pilule, ne protège pas des mts. Tout passe encore une fois par l'éducation et la communication. Je sais, dans un monde idéal, les choses seraient ainsi et si facile. Et j'ajoute que dans mon moi, mon moi de moi, à 14 ans, il est bien trop tôt pour se lancer, comme ça, toute seule ou tout seul dans les relations sexuelles. Oui je sais, certains et certaines y trouveront leur compte rapidement mais tellement d'autres y laisseront leur confiance.

Beppo a écrit : [...]


Souvent, dans bien des cas, ces gens se retrouvent devant la cour.

C'est ce que je venais écrire ...

missive a écrit : [...]


Le condom est en vente libre dans toutes les pharmacies et la pilule, ne protège pas des mts. Tout passe encore une fois par l'éducation et la communication. Je sais, dans un monde idéal, les choses seraient ainsi et si facile. Et j'ajoute que dans mon moi, mon moi de moi, à 14 ans, il est bien trop tôt pour se lancer, comme ça, toute seule ou tout seul dans les relations sexuelles. Oui je sais, certains et certaines y trouveront leur compte rapidement mais tellement d'autres y laisseront leur confiance.

Voilà, tu l'as dit, un monde idéal Sauf que le monde idéal n'existe pas.

tipet a écrit : [...]


Voilà, tu l'as dit, un monde idéal Sauf que le monde idéal n'existe pas.

Oui et ce n'est pas une raison pour laisser des enfants avec de si grosses responsabilisations sur la tête ...

Imaginez maintenant, si certains parents se mettent à se dire :

Bah ! Ça ne nous concerne plus maintenant ! Nous n'avons plus notre mot à dire donc, nous n'en sommes plus responsable.

Aujourd'hui, on parle de 14 ans. Avant c'était 16 ans demain, ce sera quoi ? 10 !