Page 2 sur 2
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : jeu. avr. 30, 2009 9:29 pm
par Skarhet
k_a a écrit : [...]
t'as été engagé avec la commission scolaire de montreal??
Non j'enseignais dans un collège privé.
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : jeu. avr. 30, 2009 9:50 pm
par sunny_day
ahhh voilà pourquoi! Les règles sont différentes pour le privé. Je devrais vérifier à nouveau dans mon manuel des droits et des responsabilités des enseignants pour le permis d'enseignement...J'ai eu un cours complet de 45 heures sur le sujet...
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 12:27 pm
par sss
Skarhet a écrit : [...]
Non j'enseignais dans un collège privé.
c'est surement ça l'explication. Généralement, il faut un brevet pour enseigner au primaire et au secondaire, mais avec le privé, ça peut être différent, car ils ne font pas affaire avec les commissions. Donc une entente peut se régler avec le directeur de l'école. Par contre, au public, il est quasi obligatoire de détenir un permis. Ceci étant dit, au privé, il est généralement obligatoire aussi d'avoir le permis, mais quand ils sont vraiment mal pris à la dernière minute, il peuvent embaucher une personne qui n'en a pas pour quelques mois de dépannage. Mais cela ne veut pas dire que le système scolaire fonctionne de la sorte...
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 12:57 pm
par Skarhet
sss a écrit : [...]
c'est surement ça l'explication. Généralement, il faut un brevet pour enseigner au primaire et au secondaire, mais avec le privé, ça peut être différent, car ils ne font pas affaire avec les commissions. Donc une entente peut se régler avec le directeur de l'école. Par contre, au public, il est quasi obligatoire de détenir un permis. Ceci étant dit, au privé, il est généralement obligatoire aussi d'avoir le permis, mais quand ils sont vraiment mal pris à la dernière minute, il peuvent embaucher une personne qui n'en a pas pour quelques mois de dépannage. Mais cela ne veut pas dire que le système scolaire fonctionne de la sorte...
Je n'ai jamais dit que le système fonctionnait de la sorte non plus
Mon commentaire original était surtout qu'il ne changeait rien quand tu enseignais d'être diplômé de l'UDM ou de l'UQAM que l'un et l'autre se valaient rendu sur le marché du travail...
Et j'ai juste ajouté que j'avais enseigné sans permis ni formation durant quelques temps. Y'a une partie où comme dans tout métier tu l'as ou tu ne l'as pas. Une personne incapable de faire de la discipline, aurait beau avoir des A+ tout le long de son bacc ça ne fera pas un bon enseignant pareil. Ce fut une belle expérience pour moi, mais rien qui ne m'a donné le goût de retourner 4 ans sur les bancs d'école!

Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 1:32 pm
par Beppo
sunny_day a écrit : ahhh voilà pourquoi! Les règles sont différentes pour le privé. Je devrais vérifier à nouveau dans mon manuel des droits et des responsabilités des enseignants pour le permis d'enseignement...J'ai eu un cours complet de 45 heures sur le sujet...
Les enquêtes que j'ai consultées, soit dans le journal ou à la télé, démontrent que présentement au Québec dans l'enseignement public au moins 2 000 enseignants sont non légalement qualifiés pour enseigner (et si ma mémoire est fidèle le phénomène est très fort au secondaire). J'essaie de mettre la main sur les articles en question et je ne les retrouve pas pour le moment.

Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 1:52 pm
par Skarhet
Voici:
Publié le 05 octobre 2008 à 23h43 | Mis à jour le 06 octobre 2008 à 10h29
Le nombre de profs sans permis explose
Marie Allard
La Presse
Le nombre de professeurs sans permis a atteint 2345 l'an dernier dans les écoles du Québec. Il s'agit d'une hausse de 1121 % en cinq ans ! C'est la pénurie d'enseignants légalement qualifiés qui force les écoles à demander des «tolérances d'engagement» au ministère de l'Éducation, afin de recruter des gens qui n'ont pas de formation classique de professeur.
«Oui, c'est en augmentation», a dit à La Presse Stéphanie Tremblay, agente d'information au Ministère. Il y a deux ans, pourtant, le Ministère avait annoncé qu'il allait «stabiliser et même diminuer le nombre de tolérances d'engagement». Les autorisations provisoires accordées depuis aux étudiants en fin de parcours et aux titulaires d'un baccalauréat dans une matière donnée désireux de se recycler n'ont pas suffi. En deux ans, le nombre de tolérances a plus que doublé : il est passé de 1054 à 2345.
Tant les écoles privées (457 tolérances) que publiques (1888) ont fait appel à des professeurs sans permis en 2007-2008. «Mais on ne recrute pas n'importe qui, a indiqué Bernard Tremblay, directeur des relations du travail à la Fédération des commissions scolaires. Il ne faut pas faire d'adéquation entre tolérance d'engagement et incompétence.
Il est vrai que la majorité des profs sans permis (70 %) ont un baccalauréat ou une maîtrise, souvent lié à la matière qu'ils enseignent. Fait inquiétant, 210 profs embauchés l'an dernier n'avaient qu'un diplôme d'études collégiales, et 57 avaient seulement un diplôme d'études secondaires général ou professionnel. Des diplômés du secondaire ont enseigné l'anglais, la musique, l'éducation physique, la religion, même les mathématiques ! Le reste (18 % des profs sans permis) a une formation qualifiée d'« autre » par le Ministère.
Pénurie dans plusieurs matières
C'est le secteur de l'adaptation scolaire - avec 307 professeurs sans permis - qui est le plus touché par la pénurie. La cause ? Le Ministère a ajouté 1200 postes d'orthopédagogue en trois ans, alors qu'il n'y avait pas assez de candidats en réserve.
La crise s'aggrave aussi en anglais langue seconde : il y avait 274 professeurs sans permis en 2007-2008, une cinquantaine de plus que l'année précédente. «C'est un effet de l'introduction de l'anglais en première année», a expliqué Stéphanie Tremblay, du ministère de l'Éducation.
La situation inquiète Micheline Schink, présidente de l'association de professeurs d'anglais SPEAQ. «Est-ce que ces gens ont une connaissance suffisante de la langue anglaise pour l'enseigner? s'interroge-t-elle. Quelles connaissances en pédagogie et en didactique ont-ils? On ne le sait pas.»
Les mathématiques sont la troisième matière la plus touchée, avec 244 tolérances. «On a un problème chronique en mathématiques, indique Bernard Tremblay, de la Fédération des commissions scolaires. On engage tous ceux qui ont le diplôme d'enseignement des mathématiques, mais il nous en faut encore plus et il n'y en a pas. On sera toujours en manque s'il n'y a pas des mesures particulières.»
En français langue d'enseignement, on comptait 209 profs sans permis. «Ce n'est pas une bonne nouvelle, même si ce sont 209 enseignants de français sur 5000 à 6000 dans la province», commente Arlette Piotte, présidente de l'Association québécoise de professeurs de français. À court terme, cette pénurie de profs de français va s'aggraver. «On le prévoit», ajoute-t-elle.
Les commissions scolaires doutent que les solutions soient suffisantes.
Le noeud du problème vient du fait que, depuis 1995, il faut obligatoirement terminer un baccalauréat en enseignement de quatre ans pour décrocher le permis d'enseigner au Québec, même si on détient déjà un baccalauréat ou une maîtrise dans une matière enseignée. Des passerelles, qui réduisent la formation en enseignement à deux ou trois ans, sont toutefois apparues ces dernières années. Une nouvelle maîtrise menant au permis vient aussi d'être créée.
Les avis sont partagés quant à savoir si ces mesures régleront la pénurie. Arlette Piotte a bon espoir de voir des diplômés de littérature ou de linguistique combler bientôt les postes vacants en français.
Bernard Tremblay est plus nuancé. «Les passerelles, c'est un premier effort, mais on doute que ce soit suffisant, a-t-il indiqué. Les gens doivent tout même faire l'équivalent de deux ou trois ans d'université, c'est exigeant. On pense qu'il faudra une souplesse supplémentaire.»
Profs sans permis en 2007-2008 (équivalent temps plein)
Au public 1888
Au privé 457
Total 2345
Les cinq matières où il y a le plus de profs sans permis en 2007-2008
Adaptation scolaire 307
Anglais langue seconde 274
Maths 244
Religion, morale, éthique et culture religieuse 241
Français langue d'enseignement 209
Tolérances d'engagement, profs sans permis (équivalent temps plein)
En 2007-2008 2345
En 2006-2007 1739
En 2005-2006 1054
En 2004-2005 716
En 2003-2004 409
En 2002-2003 192
Hausse en cinq ans 1121%
Source: données du ministère de l'Éducation demandées par La Presse
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 1:53 pm
par Skarhet
Publié le 22 octobre 2008 à 06h30 | Mis à jour le 22 octobre 2008 à 06h30
Profs sans permis dans un cul-de-sac
Marie Allard
La Presse
Pour contrer les pénuries de professeurs, le ministère de l'Éducation a délivré 342 autorisations provisoires d'enseigner depuis leur création, il y a deux ans, a appris La Presse. Gros hic: tous les gens qui les ont reçues ont dû s'engager à faire une formation en pédagogie. Or, bien des cours et stages ne se font que de jour, ce qui est incompatible avec le métier de prof.
«C'est vraiment frustrant», dit Karyne Gamelin, qui enseigne l'anglais depuis quatre ans. Comme elle a fait un bac en études anglaises - et non pas en pédagogie - elle n'a pas de permis d'enseigner. Devant la pénurie, le ministère de l'Éducation lui a accordé une autorisation provisoire, à condition qu'elle fasse un bac en enseignement.
Mme Gamelin a pris des cours le soir, à Concordia, mais elle sera bientôt bloquée. «Je dois faire quatre stages en enseignement, évidemment le jour», explique-t-elle. Concordia refuse qu'elle fasse ces stages dans ses propres classes, ce qui la force à démissionner de son poste pour aller les faire ailleurs, bénévolement. «C'est absurde et ça me scandalise, d'autant plus qu'on est plusieurs dans le même bateau», dénonce-t-elle.
«Les étudiants savent dès le commencement qu'ils devront faire trois semestres à temps plein, de jour», se défend Dominic Martini, directeur général du Conseil de la formation des maîtres de Concordia. «Il faut faire des sacrifices», corrobore Spencer Boudreau, vice-doyen à la faculté d'éducation de McGill, où la formation est aussi offerte de jour.
«Les universités ne sont pas adaptées à la réalité», tranche un prof détenteur d'un bac en sciences, qui enseigne cette matière sans permis depuis sept ans. Lui non plus n'arrive pas à finir sa formation en enseignement à l'UQAM, puisque plusieurs cours ne s'y donnent que de jour. «On jette facilement la pierre aux universités, réplique Marc Turgeon, doyen de la faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM. Comment se fait-il que l'employeur n'organise pas le contrat ou l'horaire de ces personnes pour faciliter la formation si on les apprécie?»
Au ministère de l'Éducation, «on est conscients de tout ça, dit Stéphanie Tremblay, agente d'information au ministère de l'Éducation. On travaille de façon constante avec les établissements d'enseignement pour améliorer les façons de faire.»
On refuse les profs d'anglais
Il y a une lueur d'espoir: une nouvelle maîtrise menant au brevet d'enseignement a été créée, mais seulement pour les profs de français, de maths et de sciences et technologie. Offerte officieusement depuis l'automne conjointement par l'UQAM et l'Université de Montréal (elle sera officiellement lancée l'hiver prochain), elle a déjà attiré 40 candidats, qui suivent tous les cours le soir ou les fins de semaine.
L'Université de Sherbrooke fait encore mieux en offrant cette maîtrise entièrement en ligne. C'est un vif succès: 250 profs sans permis s'y sont inscrits depuis 2007, beaucoup plus que prévu, selon Luc Guay, responsable de la nouvelle maîtrise à l'Université de Sherbrooke.
Malheureusement pour Mme Gamelin, les professeurs d'anglais ne sont pas admis à cette maîtrise. «Nous sommes prêts à l'ouvrir aux autres disciplines, on sait qu'il y a une très forte demande», indique M. Guay, qui attend l'accord du ministère de l'Éducation. «Il y a peut-être une ouverture, on est en lien avec eux là-dessus», répond Stéphanie Tremblay, agente d'information au ministère de l'Éducation.
Le temps presse pour Mme Gamelin. «C'est si difficile que ça me pousse à envisager une autre carrière», dit-elle.
Les nouvelles autorisations provisoires d'enseigner
Ministère De L'éducation, Source:
Autorisations délivrées entre avril 2006 et janvier 2008 : 342
> À des étudiants de 4e année du bac en enseignement: 164 ou 48%
> À des profs de cégep prêts à enseigner au secondaire: 92 ou 27%
> À des gens qui ont un bac dans une matière enseignée: 86 ou 26%
Note: tous ces gens doivent terminer leur formation en pédagogie
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : sam. mai 02, 2009 4:44 pm
par sss
vous pensez que c'est inquiétant??
Re: LES PROFS DE L'UQUÀM L'ONT EU DANS L'OEIL...
Publié : lun. mai 04, 2009 1:04 pm
par k_a
je ne crois pas que ce soit inquiétant. Ce n'est pas comme ci la moitié des enseignants n'ont pas de diplômes. Et même quand ils n'en n'ont pas, ce n'est pas n'importe qui qu'ils acceptent