Publié : sam. mars 06, 2004 3:27 pm
Erato a écrit
Je redonne en copie-collée un message déjà posté ici-même :
"Il y a quelque chose d'exaspérant chez plusieurs personnes qui admettent presque voter qu'en fonction de ce que X ou Y a dit ! Tout de même (!), on ne vote pas pour les petits télé-romans qui se tissent à l'Académie : il y en a dans toute école qui se respecte. Ce devrait être un cliché qui ne devrait donc en rien interférer avec nos estimations artistiques. Que Stéphanie ait dit ceci ou cela ne devrait jamais déteindre sur le vote du public après les trois prestations du gala. Imaginons si, tant qu'à faire, les juges en compétitions sportives votaient en fonction de critères subjectifs du genre "celle-là, je ne suis pas d'accord avec ses propos" ou "celui-là ne m'inspire pas de sympathie". Voyons-donc, c'est sur la pure performance que l'on doit donner notre vote ! Si Stéphanie -- et ce fut le cas, soyons beaux joueurs -- a donné la plus intacte prestation (un pur diamant), c'est là-dessus que l'on doit voter, à moins bien sûr d'être parmi les parents directs de la famille de la chanteuse, car là il s'agit d'appui, non d'évaluation objective, ce qui est bien sûr compréhensible dans ce contexte. Une académie de chant nous confie une responsabilité quant au destin artistique d'une candidate ou d'un candidat : ne prenons donc pas cette responsabilité à la légère, c'est une simple question d'éthique".
Ainsi que :
"
Elle n'a que 19 ou 20 ans, faut-il souligner.
Surtout, c'est une erreur -- à tout le moins un cliché -- de croire que l'hyper-confiance en soi est le lot des chanteurs se destinant au show-business : bien des insécures ont percé ce mileu et c'est d'ailleurs monnaie courant d'entendre de la part de célébrissimes acteurs de théâtre par exemple (eux-aussi confrontés à la pression très critique du public) que, très souvent, l'acteur cache un grand timide qui n'arrive justement à "exister" (s'exprimer, être, etc...) que dans le monde fictif et artificiel des personnages qu'il incarne. Au niveau de la chanson, ce paradoxe en est tout proche, le gala d'hier nous ayant tout à fait démontrer cela : Stéphanie, toute de fragilité et vivant l'insécurité que l'on sait dans le groupe humain qui est actuellement le sien ... aussitôt les premières notes émises, s'est littéralement transformée comme l'interprète absolue de l'univers de la chanson qui était devenue sienne, de la même façon que le gymnaste ou le sprinter de 100 mètres qui, pour une durée déterminée, se blottit dans sa bulle, ce qui est la condition sine qua non pour atteindre, autant que faire se peut, un certain idéal de perfection.
J'avais noté, au reste, lors de la précédente prestation de Stéphanie le 15 février, ce même phénomène qui faisait que, une fois sa prestation conclue, elle sortait de sa bulle et redevenait immédiatement fragile et si jeune.
Le mythe de l'artiste de show-business, dur comme le roc et éternellement battant, sans être vraiment faux ou infondé, est une vision réductive et malheureusement aveuglément colportée.
Marie-France en constitue d'ailleurs un exemple en négatif, si l'on me permet cette métaphore photographique. Prenant littéralement la salle à bras le corps hier, alors que l'on sait à quelle point elle est une grande nerveuse. Ce fut sa manière à elle à entrer dans la chanson et à réussir à être devant l'intimidant public".
Et j'ajoute maintenant :
on est dans un concours de chant, pas dans un camp de scout et à qui fera sa bonne action !
Croyez-vous sincèrement une seule minute que les très grandes vedettes que vous admirez ou estimez (en pop, rock et autres) aient dans la vie, et même par rapport à leur métier, le feu sacré constant, l'assiduité et la conviction comme s'ils étaient entrés en religion ? Voyons donc ! Pourquoi demanderait-on soudainement à ces jeunes de l'Académie d'afficher un comportement exemplaire en la matière, alors que les grandes icônes icônes du rock ont été (et sont) à ce niveau très souvent minées par la névrose, le manque total parfois de sérieux et de passion, ont sombré souvent dans la décadence et une frivolité certaine, justement par rapport à leur vocation et à leur responsabilité face à leur public ? N'avez-vous donc jamais lu de biographies d'artistes ? Allez faire un tour du côté de celle de John Lennon et vous m'en direz des nouvelles ! Le mythe que vous entretenez sur les artistes, chanteurs ou chanteuses, et ce que vous semblez valoriser dans leur comportement, tient de la légende urbaine.
Et encore, je ne parle même pas des moeurs personnelles de ces artistes qui sont certainement à des années-lumières du "bon comportement" que vous semblez exiger des tous jeunes futurs artistes dont on parle ici.
Sachez que, symboliquement parlant, passion Et découragement, désir ET mort ont toujours été au coeur même de la création, et c'est tant mieux. Quoi, faudrait-il maintenant désirer des artistes bien raisonnés, ayant toujours des projets d'avenir et de l'assiduité au travail, de l'engagement à jurer sur l'honneur ? Un peu politiquement correct que tout cela, non ?
P.-S.: ceci dit, la jeune Stéphanie affiche un laisser-aller plutôt léger n'est-ce pas, en comparaison avec ce que je viens de décrire ci-haut ! --Message edité par erato le 2004-03-06 20:09:48--
c long ton affaire , je me suis découragé à le lire lol !!!
Je redonne en copie-collée un message déjà posté ici-même :
"Il y a quelque chose d'exaspérant chez plusieurs personnes qui admettent presque voter qu'en fonction de ce que X ou Y a dit ! Tout de même (!), on ne vote pas pour les petits télé-romans qui se tissent à l'Académie : il y en a dans toute école qui se respecte. Ce devrait être un cliché qui ne devrait donc en rien interférer avec nos estimations artistiques. Que Stéphanie ait dit ceci ou cela ne devrait jamais déteindre sur le vote du public après les trois prestations du gala. Imaginons si, tant qu'à faire, les juges en compétitions sportives votaient en fonction de critères subjectifs du genre "celle-là, je ne suis pas d'accord avec ses propos" ou "celui-là ne m'inspire pas de sympathie". Voyons-donc, c'est sur la pure performance que l'on doit donner notre vote ! Si Stéphanie -- et ce fut le cas, soyons beaux joueurs -- a donné la plus intacte prestation (un pur diamant), c'est là-dessus que l'on doit voter, à moins bien sûr d'être parmi les parents directs de la famille de la chanteuse, car là il s'agit d'appui, non d'évaluation objective, ce qui est bien sûr compréhensible dans ce contexte. Une académie de chant nous confie une responsabilité quant au destin artistique d'une candidate ou d'un candidat : ne prenons donc pas cette responsabilité à la légère, c'est une simple question d'éthique".
Ainsi que :
"
Elle n'a que 19 ou 20 ans, faut-il souligner.
Surtout, c'est une erreur -- à tout le moins un cliché -- de croire que l'hyper-confiance en soi est le lot des chanteurs se destinant au show-business : bien des insécures ont percé ce mileu et c'est d'ailleurs monnaie courant d'entendre de la part de célébrissimes acteurs de théâtre par exemple (eux-aussi confrontés à la pression très critique du public) que, très souvent, l'acteur cache un grand timide qui n'arrive justement à "exister" (s'exprimer, être, etc...) que dans le monde fictif et artificiel des personnages qu'il incarne. Au niveau de la chanson, ce paradoxe en est tout proche, le gala d'hier nous ayant tout à fait démontrer cela : Stéphanie, toute de fragilité et vivant l'insécurité que l'on sait dans le groupe humain qui est actuellement le sien ... aussitôt les premières notes émises, s'est littéralement transformée comme l'interprète absolue de l'univers de la chanson qui était devenue sienne, de la même façon que le gymnaste ou le sprinter de 100 mètres qui, pour une durée déterminée, se blottit dans sa bulle, ce qui est la condition sine qua non pour atteindre, autant que faire se peut, un certain idéal de perfection.
J'avais noté, au reste, lors de la précédente prestation de Stéphanie le 15 février, ce même phénomène qui faisait que, une fois sa prestation conclue, elle sortait de sa bulle et redevenait immédiatement fragile et si jeune.
Le mythe de l'artiste de show-business, dur comme le roc et éternellement battant, sans être vraiment faux ou infondé, est une vision réductive et malheureusement aveuglément colportée.
Marie-France en constitue d'ailleurs un exemple en négatif, si l'on me permet cette métaphore photographique. Prenant littéralement la salle à bras le corps hier, alors que l'on sait à quelle point elle est une grande nerveuse. Ce fut sa manière à elle à entrer dans la chanson et à réussir à être devant l'intimidant public".
Et j'ajoute maintenant :
on est dans un concours de chant, pas dans un camp de scout et à qui fera sa bonne action !
Croyez-vous sincèrement une seule minute que les très grandes vedettes que vous admirez ou estimez (en pop, rock et autres) aient dans la vie, et même par rapport à leur métier, le feu sacré constant, l'assiduité et la conviction comme s'ils étaient entrés en religion ? Voyons donc ! Pourquoi demanderait-on soudainement à ces jeunes de l'Académie d'afficher un comportement exemplaire en la matière, alors que les grandes icônes icônes du rock ont été (et sont) à ce niveau très souvent minées par la névrose, le manque total parfois de sérieux et de passion, ont sombré souvent dans la décadence et une frivolité certaine, justement par rapport à leur vocation et à leur responsabilité face à leur public ? N'avez-vous donc jamais lu de biographies d'artistes ? Allez faire un tour du côté de celle de John Lennon et vous m'en direz des nouvelles ! Le mythe que vous entretenez sur les artistes, chanteurs ou chanteuses, et ce que vous semblez valoriser dans leur comportement, tient de la légende urbaine.
Et encore, je ne parle même pas des moeurs personnelles de ces artistes qui sont certainement à des années-lumières du "bon comportement" que vous semblez exiger des tous jeunes futurs artistes dont on parle ici.
Sachez que, symboliquement parlant, passion Et découragement, désir ET mort ont toujours été au coeur même de la création, et c'est tant mieux. Quoi, faudrait-il maintenant désirer des artistes bien raisonnés, ayant toujours des projets d'avenir et de l'assiduité au travail, de l'engagement à jurer sur l'honneur ? Un peu politiquement correct que tout cela, non ?
P.-S.: ceci dit, la jeune Stéphanie affiche un laisser-aller plutôt léger n'est-ce pas, en comparaison avec ce que je viens de décrire ci-haut ! --Message edité par erato le 2004-03-06 20:09:48--
c long ton affaire , je me suis découragé à le lire lol !!!