Un Grand spectacle de la Fête nationale à Montréal tout en hommages
Spectacles - Musique
Écrit par Philippe Renault
Mercredi, 26 mai 2010 16:08
Mise à jour le Mercredi, 26 mai 2010 16:34
Le Grand spectacle de la Fête nationale à Montréal le 24 juin prochain en sera un, où les hommages seront à l’honneur. Les organisateurs souligneront les 10 ans du décès tragique de Dédé Fortin, les 20 ans de la mort du désormais légendaire Gerry Boulet, en plus de rendre hommage à Paul Piché.
À cela, on pourrait ajouter, que 2010 marque les 30 ans du référendum de 1980.
Tout ça sera une fois de plus célébré en musique avec la présence de Yann Perreau, Marie-Mai, Les Trois Accords, Dumas, Luck Mervil, Dubmatique, Jonas et Les Tireux d’Roches. Une fois de plus, Guy A. Lepage agira comme maître de cérémonie.
Lors de son allocution aux journalistes à l’occasion de la conférence de presse, qui se tenait à l’Espace Dell’Arte mercredi midi, ce dernier n’a pas manqué de souligner avec fierté, que la brochette d’artistes 2010 représente parfaitement le Québec actuel. Quelques secondes plus tard, il se targuait que le spectacle «se fera exclusivement en français». Petite contradiction?
«L’un n’empêche pas l’autre, a-t-il rétorqué au représentant de RueFrontenac.com. Le 24 juin à Montréal, tout le monde va chanter en français. Nous avons invité des artistes nés ici et ailleurs, d’origine canadienne française ou autre. Mais ils vont chanter en français.»
Les festivités débuteront ainsi à 13 h avec le traditionnel défilé, qui partira à l'angle des rues Fullum et Sherbrooke, pour s’arrêter deux heures plus tard au parc Maisonneuve. Les Tireux d’Roches monteront sur scène à 17 h 30 et seront suivis de Dubmatique à 19 h. Le Grand spectacle prendra son envol à 21 h.
Un des hommages sera rendu à Paul Piché. Photo Martin Bouffard
Les hommages
Comme mentionné précédemment, la Fête nationale 2010 sera l’occasion de souligner de tristes anniversaires. Tout d’abord, Les Trois Accords, Dumas et Yann Perreau chanteront en l’honneur de Dédé Fortin, ancien leader des Colocs.
«Sur le DVD du show des Colocs au Spectrum, on peut m’apercevoir juste devant la scène, lance Yann Perreau. Dédé a aussi dansé la claquette sur l’album de Doc et les chirurgiens (son ancien groupe). Il a été un modèle, qui m’a beaucoup inspiré, tant sur le plan musical que de l’engagement.»
Quant à Gerry Boulet, Luck Mervil, Jonas et Marie-Mai lui rendront hommage. «J’ai grandi en écoutant Gerry Boulet et Offenbach. J’étais tellement jeune, mais pourtant, je ressentais de l’émotion en l’écoutant. Comme Paul Piché d’ailleurs. Ce sont mes modèles», affirme Marie-Mai.
Comme celle-ci l’a mentionné, Paul Piché a aussi été une inspiration pour une, même deux générations d’artistes. Le principal intéressé se dit d’ailleurs choyé d’être honoré par ses jeunes collègue, pour qui il éprouve un énorme respect.
«C’est vraiment un honneur. Je le dis depuis longtemps, il se passe quelque chose au Québec. Il y a beaucoup de talent. En plus, ils sont originaux et différents, les uns des autres. C’est un honneur d’être au milieu de tout ça», considère-t-il.
Guy A. Lepage agira comme maître de cérémonie du spectacle de la Fête nationale. Photo Martin Bouffard
Quatre questions à Guy A. Lepage
Q: Quel souvenir gardez-vous de Gerry Boulet?
R: Une énorme voix unique. Et ses shows avec Offenbach, entre autres au Forum, c’était de calibre international.
Q: Et de Dédé Fortin?
R: Mon frère s’est suicidé et Dédé avait les même yeux que lui. Parfois, les gens sourient, mais ont des yeux tristes, qui laissent paraître un mal de vivre. C’était son cas. Mais ça lui a fait écrire des maudites bonnes chansons. Toutefois, quand on les réécoute attentivement, on perçoit ce mal de vivre.
Q: Qu’évoque pour vous Paul Piché?
R: Il est immensément rassembleur. Il l’a toujours été même quand on se disait qu’il ne foutait plus rien, qu’il ne sortait plus de disque. Chaque fois qu’il se pointait dans un show, c’était comme si tout le monde sortait d’un coup son petit drapeau du Québec! C’est un artiste vivant qu’on immortalise.
Q: Que retenez-vous du référendum sur la souveraineté de 1980?
R: J’avais un ami qui avait alors 21 ans. Il m’a dit qu’il voterait contre, parce que le gaz coûterait plus cher. Je lui ai répondu: «Osti de cave, tu n’as même pas de char!» Je ne peux pas croire qu’on puisse décider de l’avenir d’un pays avec des arguments aussi pleutres
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