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Re: L'ultragauche démasquée

Publié : sam. janv. 01, 2011 6:14 pm
par Malike
Placeress a écrit : Ce que je trouve ben particulier aussi, c'est qu'on reproche à Khadir ce qu'il n'a pas dit ou dénoncé..... ça m'semble un concept étrange et du cherchage de bébitte rare.....
:jap: Et que certains se permettent même de le traiter de terroriste. Pour peu c'est du racisme purement et simplement, John Charest saccage notre économie alors comme terrorisme économique on ne fait pas mieux, mais bon il n'est pas d'origine arabe lui. ;)

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 5:59 pm
par Earendil
L’ultradroite démasquée
31 décembre 2010 | Enjeux sociaux | Mots-clefs :Amir Khadir, Éric Duhaime, Ian Sénéchal, Mathieu Bock-Côté, réseau liberté québec, ultradroite | Partager sur Facebook| Partager sur Twitter | 18 commentaires

Ce que même la CSN qualifie de « montée de la droite » n’en est pas réellement une. Ce n’est pas la droite comme telle qui monte, mais plutôt sa forme la plus extrémiste. La droite, elle, est au pouvoir depuis le début des années 80, nous imposant ses désassurances, son libre-échange, son déficit zéro se faisant sur le dos de la classe moyenne et des moins nantis, ses baisses d’impôts aux plus riches, ses hausses de tarifs pour les autres, son dogme de la productivité (qui profite aux patrons, évidemment), sa valorisation de l’enrichissement individuel, son à-plat-ventrisme devant les compagnies étrangères. Cette droite, on la connaît, on vit avec.


Source de l’image

La nouveauté, en 2010, est plutôt la montée d’une ultradroite tellement radicale et qui s’auto-nourrit d’un discours à ce point extrême qu’il lui faut modifier jusqu’à la réalité pour pouvoir tenter de faire passer ses folles idées auprès de la population. Tentant de profiter du sempiternel sentiment d’identification des Québécois pour le concurrent négligé, elle se présente comme étant minoritaire au sein d’une société dominée par la gauche alors que n’importe quel individu ayant un minimum de conscience politique comprend que c’est plutôt son extrémisme de droite au sein d’une société déjà largement de droite – avec tous ses médias et partis politiques – qui l’isole.

Par exemple, considérons ce fait divers qu’était la présence du seul député d’une formation de gauche, Amir Khadir, à une manifestation de l’organisme Palestiniens et Juifs unis lors d’une campagne de boycottage des produits israéliens sur le Plateau. Cette histoire a été montée en épingle d’abord par Éric Duhaime – un agent à la solde d’organisations paravents de la CIA, selon certains -, pleurant le sort du « pauvre » commerçant vendant les produits de l’apartheid israélien et demandant aux gens d’aller acheter en masse ses produits. Bock-Côté, lui, à qui les médias n’accorderaient certainement pas la moindre attention s’il ne tenait pas un discours résolument de droite, parlait « d’hostilité viscérale à la civilisation occidentale ». On oublie systématiquement de parler des atrocités israéliennes, du lent génocide que ce pays impose aux Palestiniens. On ne parle pas non plus du fait que Khadir est présent à une foule de manifestations pour le sort des défavorisés, qu’ils soient du Québec ou d’ailleurs dans le monde. Non. Khadir dans le coin rouge, le pauvre commerçant et la civilisation occidentale dans le coin bleu.

En fait, l’ultradroite, face à un monde de plus en plus complexe, fait de la simplification à outrance sa véritable marque de commerce. On peut lire, par exemple, Ian Sénéchal, co-fondateur du Réseau Liberté-Québec (sic), affirmer la légitimité pour les baby-boomers de ne plus avoir à payer pour l’éducation de la génération suivante et lancer un véritable plaidoyer en faveur de l’utilisateur-payeur. Ce type de discours plaît à une certaine frange de la population – souvent moins éduquée – parce qu’il est simple: j’utilise, je paie. Mais ce type de raisonnement n’en est pas moins con pour autant. Ce n’est pas la liberté que de réclamer de ne rien payer pour son voisin; c’est de l’égoïsme qu’on désire ériger en système et une désintégration sociale. Jusqu’où cela pourrait-il aller? Je paie pour l’asphalte dans ma rue, mais pas pour la rue derrière. Je paie pour le feu de circulation au coin de ma rue, mais pas pour celui sur l’autre rue. Je n’ai pas de voiture alors je ne veux pas de rue devant chez moi. Je réclame la liberté de ne pas arrêter à un feu de circulation qu’on m’impose. Je n’utilise pas les services policiers alors je ne paie pas pour eux. Je n’ai pas d’enfants alors je ne veux pas payer pour les balançoires dans les parcs. Je, je, je.

La complexité et l’interdépendance des relations entre les citoyens au sein de notre société découlent d’une compréhension issue de décennies de luttes sociales: l’individu, isolé, est faible. C’est collectivement que nous sommes forts. Le capitalisme sauvage du 19e siècle, véritable machine à broyer les hommes, encourageait cet isolement. Le résultat était que Montréal était la ville avec le plus haut taux d’analphabétisme et de pauvreté infantile en Amérique du Nord. L’ultradroite salive juste à penser à cette merveilleuse époque où l’État était minimal et où l’argent pouvait tout payer et où on pouvait crever de froid et de maladie tout en sachant que son voisin, plus riche, avait la « liberté » de se payer bien mieux.

Si notre société a évolué, si le Québec jouit aujourd’hui d’un niveau de vie parmi les plus élevés au monde, c’est précisément à cause de politiques étatiques redistributrices de la richesse et luttant contre le principe de l’utilisateur-payeur. C’est parce que l’État a décidé de brimer la soi-disant liberté d’une minorité que la majorité s’est élevée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les pays ayant un haut indice de développement humain ont un État relativement fort tandis que des pays sans État, comme la Somalie, croupissent dans les bas-fonds d’à peu près tous les classements du genre. On entend peu l’ultradroite vanter la Somalie, pourtant. Un si beau pays où personne ne paie pour personne. Autre preuve de sa malhonnêteté.

En rejetant ces compromis, en faisant passer leur désir infantile d’une toute-puissance égoïste que la plupart des individus sains d’esprit ont laissé tomber en même temps que le passage des couches au petit pot, cette ultradroite ne s’en prend pas seulement aux partis politiques traditionnels, mais également aux fondements de notre société.

Heureusement pour elle, nous sommes en démocratie. Elle a le droit, à l’image des marxistes-léninistes, son équivalent de l’opposé du spectre politique, de crier son mécontentement et d’appeler à des solutions radicales pour mettre fin à des problèmes qui sont davantage tributaires d’une forme d’autisme politique de ses membres que d’une compréhension sociétale avancée.

Et l’État – ce méchant appareil gauchiste – pourra même assurer leur protection la prochaine fois qu’ils tiendront des rencontres où ils vomiront leur haine de tout ce qui est le moindrement syndiqué et qu’ils élaboreront le merveilleux programme d’un Québec du futur avec ses citoyens isolés, brisés, non-syndiqués, vivant dans la pauvreté et ayant enfin la liberté de ne rien faire du tout sinon de quêter des trente sous.


source louisprefontaine.com

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 6:08 pm
par Gillo
Earendil a écrit : L’ultradroite démasquée
31 décembre 2010 | Enjeux sociaux | Mots-clefs :Amir Khadir, Éric Duhaime, Ian Sénéchal, Mathieu Bock-Côté, réseau liberté québec, ultradroite | Partager sur Facebook| Partager sur Twitter | 18 commentaires

Ce que même la CSN qualifie de « montée de la droite » n’en est pas réellement une. Ce n’est pas la droite comme telle qui monte, mais plutôt sa forme la plus extrémiste. La droite, elle, est au pouvoir depuis le début des années 80, nous imposant ses désassurances, son libre-échange, son déficit zéro se faisant sur le dos de la classe moyenne et des moins nantis, ses baisses d’impôts aux plus riches, ses hausses de tarifs pour les autres, son dogme de la productivité (qui profite aux patrons, évidemment), sa valorisation de l’enrichissement individuel, son à-plat-ventrisme devant les compagnies étrangères. Cette droite, on la connaît, on vit avec.


Source de l’image

La nouveauté, en 2010, est plutôt la montée d’une ultradroite tellement radicale et qui s’auto-nourrit d’un discours à ce point extrême qu’il lui faut modifier jusqu’à la réalité pour pouvoir tenter de faire passer ses folles idées auprès de la population. Tentant de profiter du sempiternel sentiment d’identification des Québécois pour le concurrent négligé, elle se présente comme étant minoritaire au sein d’une société dominée par la gauche alors que n’importe quel individu ayant un minimum de conscience politique comprend que c’est plutôt son extrémisme de droite au sein d’une société déjà largement de droite – avec tous ses médias et partis politiques – qui l’isole.

Par exemple, considérons ce fait divers qu’était la présence du seul député d’une formation de gauche, Amir Khadir, à une manifestation de l’organisme Palestiniens et Juifs unis lors d’une campagne de boycottage des produits israéliens sur le Plateau. Cette histoire a été montée en épingle d’abord par Éric Duhaime – un agent à la solde d’organisations paravents de la CIA, selon certains -, pleurant le sort du « pauvre » commerçant vendant les produits de l’apartheid israélien et demandant aux gens d’aller acheter en masse ses produits. Bock-Côté, lui, à qui les médias n’accorderaient certainement pas la moindre attention s’il ne tenait pas un discours résolument de droite, parlait « d’hostilité viscérale à la civilisation occidentale ». On oublie systématiquement de parler des atrocités israéliennes, du lent génocide que ce pays impose aux Palestiniens. On ne parle pas non plus du fait que Khadir est présent à une foule de manifestations pour le sort des défavorisés, qu’ils soient du Québec ou d’ailleurs dans le monde. Non. Khadir dans le coin rouge, le pauvre commerçant et la civilisation occidentale dans le coin bleu.

En fait, l’ultradroite, face à un monde de plus en plus complexe, fait de la simplification à outrance sa véritable marque de commerce. On peut lire, par exemple, Ian Sénéchal, co-fondateur du Réseau Liberté-Québec (sic), affirmer la légitimité pour les baby-boomers de ne plus avoir à payer pour l’éducation de la génération suivante et lancer un véritable plaidoyer en faveur de l’utilisateur-payeur. Ce type de discours plaît à une certaine frange de la population – souvent moins éduquée – parce qu’il est simple: j’utilise, je paie. Mais ce type de raisonnement n’en est pas moins con pour autant. Ce n’est pas la liberté que de réclamer de ne rien payer pour son voisin; c’est de l’égoïsme qu’on désire ériger en système et une désintégration sociale. Jusqu’où cela pourrait-il aller? Je paie pour l’asphalte dans ma rue, mais pas pour la rue derrière. Je paie pour le feu de circulation au coin de ma rue, mais pas pour celui sur l’autre rue. Je n’ai pas de voiture alors je ne veux pas de rue devant chez moi. Je réclame la liberté de ne pas arrêter à un feu de circulation qu’on m’impose. Je n’utilise pas les services policiers alors je ne paie pas pour eux. Je n’ai pas d’enfants alors je ne veux pas payer pour les balançoires dans les parcs. Je, je, je.

La complexité et l’interdépendance des relations entre les citoyens au sein de notre société découlent d’une compréhension issue de décennies de luttes sociales: l’individu, isolé, est faible. C’est collectivement que nous sommes forts. Le capitalisme sauvage du 19e siècle, véritable machine à broyer les hommes, encourageait cet isolement. Le résultat était que Montréal était la ville avec le plus haut taux d’analphabétisme et de pauvreté infantile en Amérique du Nord. L’ultradroite salive juste à penser à cette merveilleuse époque où l’État était minimal et où l’argent pouvait tout payer et où on pouvait crever de froid et de maladie tout en sachant que son voisin, plus riche, avait la « liberté » de se payer bien mieux.

Si notre société a évolué, si le Québec jouit aujourd’hui d’un niveau de vie parmi les plus élevés au monde, c’est précisément à cause de politiques étatiques redistributrices de la richesse et luttant contre le principe de l’utilisateur-payeur. C’est parce que l’État a décidé de brimer la soi-disant liberté d’une minorité que la majorité s’est élevée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les pays ayant un haut indice de développement humain ont un État relativement fort tandis que des pays sans État, comme la Somalie, croupissent dans les bas-fonds d’à peu près tous les classements du genre. On entend peu l’ultradroite vanter la Somalie, pourtant. Un si beau pays où personne ne paie pour personne. Autre preuve de sa malhonnêteté.

En rejetant ces compromis, en faisant passer leur désir infantile d’une toute-puissance égoïste que la plupart des individus sains d’esprit ont laissé tomber en même temps que le passage des couches au petit pot, cette ultradroite ne s’en prend pas seulement aux partis politiques traditionnels, mais également aux fondements de notre société.

Heureusement pour elle, nous sommes en démocratie. Elle a le droit, à l’image des marxistes-léninistes, son équivalent de l’opposé du spectre politique, de crier son mécontentement et d’appeler à des solutions radicales pour mettre fin à des problèmes qui sont davantage tributaires d’une forme d’autisme politique de ses membres que d’une compréhension sociétale avancée.

Et l’État – ce méchant appareil gauchiste – pourra même assurer leur protection la prochaine fois qu’ils tiendront des rencontres où ils vomiront leur haine de tout ce qui est le moindrement syndiqué et qu’ils élaboreront le merveilleux programme d’un Québec du futur avec ses citoyens isolés, brisés, non-syndiqués, vivant dans la pauvreté et ayant enfin la liberté de ne rien faire du tout sinon de quêter des trente sous.


source louisprefontaine.com

:clap:

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 6:15 pm
par Placeress
Earendil a écrit : L’ultradroite démasquée
31 décembre 2010 | Enjeux sociaux | Mots-clefs :Amir Khadir, Éric Duhaime, Ian Sénéchal, Mathieu Bock-Côté, réseau liberté québec, ultradroite | Partager sur Facebook| Partager sur Twitter | 18 commentaires

Ce que même la CSN qualifie de « montée de la droite » n’en est pas réellement une. Ce n’est pas la droite comme telle qui monte, mais plutôt sa forme la plus extrémiste. La droite, elle, est au pouvoir depuis le début des années 80, nous imposant ses désassurances, son libre-échange, son déficit zéro se faisant sur le dos de la classe moyenne et des moins nantis, ses baisses d’impôts aux plus riches, ses hausses de tarifs pour les autres, son dogme de la productivité (qui profite aux patrons, évidemment), sa valorisation de l’enrichissement individuel, son à-plat-ventrisme devant les compagnies étrangères. Cette droite, on la connaît, on vit avec.


Source de l’image

La nouveauté, en 2010, est plutôt la montée d’une ultradroite tellement radicale et qui s’auto-nourrit d’un discours à ce point extrême qu’il lui faut modifier jusqu’à la réalité pour pouvoir tenter de faire passer ses folles idées auprès de la population. Tentant de profiter du sempiternel sentiment d’identification des Québécois pour le concurrent négligé, elle se présente comme étant minoritaire au sein d’une société dominée par la gauche alors que n’importe quel individu ayant un minimum de conscience politique comprend que c’est plutôt son extrémisme de droite au sein d’une société déjà largement de droite – avec tous ses médias et partis politiques – qui l’isole.

Par exemple, considérons ce fait divers qu’était la présence du seul député d’une formation de gauche, Amir Khadir, à une manifestation de l’organisme Palestiniens et Juifs unis lors d’une campagne de boycottage des produits israéliens sur le Plateau. Cette histoire a été montée en épingle d’abord par Éric Duhaime – un agent à la solde d’organisations paravents de la CIA, selon certains -, pleurant le sort du « pauvre » commerçant vendant les produits de l’apartheid israélien et demandant aux gens d’aller acheter en masse ses produits. Bock-Côté, lui, à qui les médias n’accorderaient certainement pas la moindre attention s’il ne tenait pas un discours résolument de droite, parlait « d’hostilité viscérale à la civilisation occidentale ». On oublie systématiquement de parler des atrocités israéliennes, du lent génocide que ce pays impose aux Palestiniens. On ne parle pas non plus du fait que Khadir est présent à une foule de manifestations pour le sort des défavorisés, qu’ils soient du Québec ou d’ailleurs dans le monde. Non. Khadir dans le coin rouge, le pauvre commerçant et la civilisation occidentale dans le coin bleu.

En fait, l’ultradroite, face à un monde de plus en plus complexe, fait de la simplification à outrance sa véritable marque de commerce. On peut lire, par exemple, Ian Sénéchal, co-fondateur du Réseau Liberté-Québec (sic), affirmer la légitimité pour les baby-boomers de ne plus avoir à payer pour l’éducation de la génération suivante et lancer un véritable plaidoyer en faveur de l’utilisateur-payeur. Ce type de discours plaît à une certaine frange de la population – souvent moins éduquée – parce qu’il est simple: j’utilise, je paie. Mais ce type de raisonnement n’en est pas moins con pour autant. Ce n’est pas la liberté que de réclamer de ne rien payer pour son voisin; c’est de l’égoïsme qu’on désire ériger en système et une désintégration sociale. Jusqu’où cela pourrait-il aller? Je paie pour l’asphalte dans ma rue, mais pas pour la rue derrière. Je paie pour le feu de circulation au coin de ma rue, mais pas pour celui sur l’autre rue. Je n’ai pas de voiture alors je ne veux pas de rue devant chez moi. Je réclame la liberté de ne pas arrêter à un feu de circulation qu’on m’impose. Je n’utilise pas les services policiers alors je ne paie pas pour eux. Je n’ai pas d’enfants alors je ne veux pas payer pour les balançoires dans les parcs. Je, je, je.

La complexité et l’interdépendance des relations entre les citoyens au sein de notre société découlent d’une compréhension issue de décennies de luttes sociales: l’individu, isolé, est faible. C’est collectivement que nous sommes forts. Le capitalisme sauvage du 19e siècle, véritable machine à broyer les hommes, encourageait cet isolement. Le résultat était que Montréal était la ville avec le plus haut taux d’analphabétisme et de pauvreté infantile en Amérique du Nord. L’ultradroite salive juste à penser à cette merveilleuse époque où l’État était minimal et où l’argent pouvait tout payer et où on pouvait crever de froid et de maladie tout en sachant que son voisin, plus riche, avait la « liberté » de se payer bien mieux.

Si notre société a évolué, si le Québec jouit aujourd’hui d’un niveau de vie parmi les plus élevés au monde, c’est précisément à cause de politiques étatiques redistributrices de la richesse et luttant contre le principe de l’utilisateur-payeur. C’est parce que l’État a décidé de brimer la soi-disant liberté d’une minorité que la majorité s’est élevée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si tous les pays ayant un haut indice de développement humain ont un État relativement fort tandis que des pays sans État, comme la Somalie, croupissent dans les bas-fonds d’à peu près tous les classements du genre. On entend peu l’ultradroite vanter la Somalie, pourtant. Un si beau pays où personne ne paie pour personne. Autre preuve de sa malhonnêteté.

En rejetant ces compromis, en faisant passer leur désir infantile d’une toute-puissance égoïste que la plupart des individus sains d’esprit ont laissé tomber en même temps que le passage des couches au petit pot, cette ultradroite ne s’en prend pas seulement aux partis politiques traditionnels, mais également aux fondements de notre société.

Heureusement pour elle, nous sommes en démocratie. Elle a le droit, à l’image des marxistes-léninistes, son équivalent de l’opposé du spectre politique, de crier son mécontentement et d’appeler à des solutions radicales pour mettre fin à des problèmes qui sont davantage tributaires d’une forme d’autisme politique de ses membres que d’une compréhension sociétale avancée.

Et l’État – ce méchant appareil gauchiste – pourra même assurer leur protection la prochaine fois qu’ils tiendront des rencontres où ils vomiront leur haine de tout ce qui est le moindrement syndiqué et qu’ils élaboreront le merveilleux programme d’un Québec du futur avec ses citoyens isolés, brisés, non-syndiqués, vivant dans la pauvreté et ayant enfin la liberté de ne rien faire du tout sinon de quêter des trente sous.


source louisprefontaine.com

Excellent texte...... :love: :clap:

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 8:02 pm
par Earendil
oui tres bon texte pour demasqué les fondateurs du rlq

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 8:21 pm
par Placeress
Perso, a la base, je n'ais rien contre le rlq, a part le fait que je ne partage pas leur point de vu. Il y a des gauches extremistes, et des droites de meme accabi.......

Ce etant dit...... je crois qu'il y a une tendance centre-droite depuis des années oui...... mais pas entièrement. ...

Sous le pouvoir du pq, il y a eu les garderies a 5 $ et l'assurance médicament qui sont des projets sociaux....

Avant Charest.... je trouve qu'on a vogue dans les deux sphères dependamment des projets.....

Depuis Charest, "ancien" conservateur, on s'incline a droite en maudit....

Donc, il y aussi une certaine forme de désinformation des deux pôles..... il faut juste réfléchir bcp avant de prendre 100 % l'information véhiculée par l'un ou l'autre selon moi.

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 8:38 pm
par Nikki
Moi perso, ce n'est pas ''la droite'' qui me dérange, mais leur propension à ridiculiser et à salir tout ce qu'ils qualifient de gaugauche, gauchiste, et autres épithètes où l'on sent très bien le respect qu'ils ont pour ce qui n'est pas leur idéologie...

Ça doit leur faire peur j'imagine :saispas2:

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : dim. janv. 02, 2011 9:10 pm
par Placeress
Nikki a écrit : Moi perso, ce n'est pas ''la droite'' qui me dérange, mais leur propension à ridiculiser et à salir tout ce qu'ils qualifient de gaugauche, gauchiste, et autres épithètes où l'on sent très bien le respect qu'ils ont pour ce qui n'est pas leur idéologie...

Ça doit leur faire peur j'imagine :saispas2:

Exact.... je suis de l'école qui préfère qu'on prône ses propres idées, bien les expliquer et rester dans ce topo, plus que de descendre l'autre "camps".... je trouve que c'est une façon qui manque d'intelligence.....

On a pas tant que ça à convaincre les gens de pencher vers notre idéologie... on explique notre point de vu, et donne des exemples, on nomme des réalités relié à cela.... après tout ça, on laisse les gens adhérer ou non......

Planter l'autre... c'est créer des "guerres"... et pour ma part, on perd un temps fou, de l'énergie, et on peut même un peu être fanatique.... rien de bon pour l'esprit... rien de bon pour le monde, la terre, les autres... et nous même.....

Re: L'ultragauche démasquée

Publié : lun. janv. 03, 2011 4:56 pm
par Placeress
22 décembre 2010
Amir Khadir: Hamas et Hezbollah ? Des “obscurantistes”!

Publié dans | Politique québécoise Québec Solidaire

Blogue de Jean-François Lisé

Amir Khadir nous écrit. Nous en sommes ravis car, comme vous le savez chers internautes, notre blogue adore le courrier. Dans mon billet d’hier où je le semonçais sur sa participation au boycott des produits israéliens d’un commerçant du Plateau, je débordais du sujet en écrivant:


Moi? Appuyer des obscurantistes? Êtes-vous malades?

Qu’il [Amir] ne voit généralement rien à redire aux actions du Hezbollah atteste d’un biais idéologique dont il devrait se défaire.

J’avais vainement tenté de trouver des déclarations où il prenait cette distance envers Hamas et Hezbollah, deux groupes Islamistes armés comportant chacun une branche politique. Le député le plus populaire au Québec dissipe aujourd’hui ce nuage en clarifiant son point de vue. Constatez par vous-mêmes:

_____________________________

Cher Jean-François,

Sur le Hamas ou le Hezbollah, Québec Solidaire n’a pas pris position de manière spécifique parce que nous n’avons pas été interpellés.

Pour moi la question est très claire: il s’agit là de deux groupes fondamentalistes religieux, inspirés — dans leur vision du monde et de leur conception de la société — des théocrates au pouvoir en Iran que j’ai combattu toute ma vie politique.

Le Hezbollah est sans doute moins fanatique que le Hamas ou que le gouvernement Ahmadinejad en Iran. Comme l’ex-président iranien M. Khatami était d’un tout autre acabit que son successeur [Ahmadinejad] qui est allié avec le clergé ultra-orthodoxe.

Ces courants politiques ont au départ des relents égalitaires et populistes sur le plan économique, mais finissent par tomber dans l’absolutisme religieux qui ne peut s’imposer que par dictature, comme le peuple iranien en a fait la douloureuse expérience depuis 30 ans.

Cependant c’est aux peuples palestiniens, libanais et iraniens de se débarrasser de l’obscurantisme religieux et des courants politiques réactionnaires dans leur pays. Ces peuples ont besoin de notre solidarité et de notre appui aux forces démocratiques qui mènent ces luttes.

Ils n’ont certainement pas besoin de la punition collective, du blocus économique, de l’humiliation et des bombardements ou des menaces de frappe nucléaire lancés par Israël. La politique agressive et intransigeante d’Israël alimente le discours de ces courants fanatisés et fait le jeu des orthodoxes religieux de part et d’autre.

Mais dire du Hezbollah et du Hamas qu’ils sont ce qu’ils sont, ne disqualifie en rien leur droit de résister à l’oppression. C’est là une nuance difficile à établir et surtout à vivre.

Et c’est pour mener leur combat légitime contre l’injustice faite à leur peuple, tout en gardant leur distance critique vis à vis des fondamentalistes islamistes, que les courants démocratiques authentiques au Liban, en Palestine et en Iran ont besoin de notre appui.

Fraternellement,

Amir Khadir




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Re: L'ultragauche démasquée

Publié : lun. janv. 03, 2011 4:57 pm
par Placeress
M'semblait bien.... :jap: