LE DOMAINE BLEU

Skarhet a écrit : Eh ben....

ANGLE MORT
Julie Perreault et Claude Legault réunis
Michelle Coudé-Lord
Le Journal de Montréal
22-09-2009 | 07h28

Le couple vedette de la populaire série Minuit le soir, Julie Perreault et Claude Legault, seront réunis au cinéma dans un thriller québécois à la Hitchcock.

C'est ce que confirmait au Journal de Montréal le producteur de Caramel Films, André Rouleau, celui qui a donné au cinéma entre autres les films Polytechnique et Mesrine.

Le film s'appelle Angle mort et raconte l'histoire d'un couple québécois en voyage à l'étranger qui sera victime de la rage au volant d'un tueur en série.

Tournage au Mexique

Le budget est de 4 M$, et le tournage débutera en janvier prochain au Mexique et à Cuba.

«Nous sommes très heureux d'avoir ces deux merveilleux acteurs. Les fans de Minuit le soir les retrouveront au cinéma, mais dans des rôles tout à fait différents. On va s'assurer de changer leur look.

«Claude Legault est très sélectif dans ses projets, mais le scénario de Martin Girard est fort, et ces deux acteurs-là ont déjà énormément de charisme ensemble. Un thriller rare au cinéma québécois. C'est un projet excitant», ajoute André Rouleau.

Martin Girard a écrit aussi le scénario du film Le Secret de ma mère.

De belles retrouvailles

Jointe hier, la comédienne Julie Perreault se disait comblée par ces belles retrouvailles au cinéma avec Claude Legault.

«Nous avions tellement une belle complicité sur le plateau de Minuit le soir; ce sera sûrement une belle aventure.»

«Il est un partenaire formidable, et un acteur avec une rigueur et une grande éthique de travail. Il faut être prêt quand tu joues aux côtés de Claude Legault», affirme avec admiration l'actrice qui a donné naissance à une fille nommée Elizabeth, il y a dix mois. Elle est déjà la mère d'un garçon de huit ans. Son conjoint est le comédien Sébastien Delorme.

Elle est heureuse de retrouver Claude Legault, mais aussi Jérôme Sabourin, le directeur photo avec qui elle a partagé quelques projets professionnels.

«Il y aura une belle énergie», d'ajouter celle qu'on a vue aussi dans Horloge biologique et Les Trois p'tits cochons.

Maman s'appelle Passe-Carreau

C'est un jeune réalisateur, Dominic James, qui va réaliser Angle mort.

André Rouleau nous dit qu'il a eu sa formation à Los Angeles et a réalisé un premier long métrage en anglais, Die, qui en a surpris plus d'un. Petit fait intéressant : il est le fils de Claire Pimparé.

«Un jeune homme fort intéressant. J'ai vraiment hâte de voir ce qu'il fera avec un tel scénario, et des acteurs comme Julie et Claude», souligne le producteur.

D'ailleurs, attendez-vous à ce que Julie Perreault ait un nouveau look.

«On ne veut pas que ce soit une suite de Minuit le soir, tout de même, donc elle aura une tête différente, c'est certain.»

Ce qui ravit entièrement l'actrice.

«C'est le beau défi de ce métier, de tout faire pour bien entrer dans la peau d'un personnage», dit-elle. Julie Perreault aime aussi l'idée de travailler avec un jeune réalisateur que l'on dit déjà fort prometteur. «J'ai commencé dans la série 3X Rien avec un certain réalisateur que personne ne connaissait, du nom de Podz. Or, voyez sa route aujourd'hui. Ça donne une belle énergie».

Angle mort se tournera en janvier et février 2010.

Un film sur les gangs de rue

Le producteur André Rouleau est à finaliser le prochain film de Patrick Huard, FunkyTown, prépare un autre film sur les gangs de rue et a aussi comme projet un film d'horreur en 3D.

L’ANGLE MORT DU SCÉNARISTE

Le 25 février 2011, à la suite d’un imposant battage publicitaire, sortait dans les salles de cinéma le long métrage Angle mort, qui raconte le cauchemar d’un couple de touristes québécois pourchassé par un tueur en série dans un pays d’Amérique du Sud. Le film est réalisé par Dominic James et produit par la compagnie Caramel Films. Mon nom apparaît au générique de ce thriller à titre de scénariste. Or, si Angle mort raconte dans ses grandes lignes une histoire proche de celle que j’ai écrite, j’ai tout de même eu peine à y reconnaître mon travail lorsqu’on m’a montré le film terminé, quelques jours seulement avant sa première présentation publique.

Pour commencer, le contexte social, économique et géographique du scénario n’a pas été respecté. Cela peut sembler anodin, mais lorsque sur papier une intrigue se déroule dans un parc national désertique d’un pays développé et qu’à l’écran le désert devient tour à tour un village fantôme et un abattoir de cochons dans un pays sous-développé, le résultat n’est pas le même d’un point de vue dramatique et esthétique. En outre, lorsqu’une scène de suspense est conçue pour tirer parti de l’habitacle feutré d’une berline de luxe, mais que la scène est transposée à l’écran dans une Lada décrépite, elle risque d’y perdre en vraisemblance.

Ensuite, le film contient des scènes que je n’ai jamais écrites, notamment celles de la location de voiture, de l’arrivée du couple à l’hôtel suivie d’une relation sexuelle ou encore la fuite des époux dans la porcherie. On retrouve même dans ce film des personnages qui n’ont jamais existé sur papier, comme ceux joués par Claire Pimparé et Sophie Cadieux. Quant aux dialogues, pratiquement aucun n’est vraiment fidèle à ceux du scénario, dont il ne reste à l’écran que quelques bribes.

Par ailleurs, plusieurs scènes du scénario ont tout simplement disparu, comme par exemple toutes celles qui expliquent le passé et les motivations du tueur. D’autres ont été profondément transformées ou dénaturées, au point où elles n’ont plus, à mon avis, l’impact dramatique ou l’authenticité que j’avais souhaités.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que certains de ces changements sont imputables à un manque de budget et à des conditions de tournage difficiles. De toute façon, il y a toujours des différences entre un scénario et le film qu’on en tire. Toutefois, les considérations budgétaires ou techniques ne peuvent pas tout expliquer, ni tout justifier. Réécrire au complet une scène de dialogue entre deux personnages attablés dans un restaurant, ça devient un choix créatif. Lorsque cette réécriture est faite sans en informer le scénariste et certainement sans obtenir son consentement, ça devient problématique. Surtout si le nouveau dialogue transforme les enjeux dramatiques prévus à l’origine dans le scénario.

Cette situation n’est pas la première du genre à survenir dans l’industrie du cinéma. Je crois pourtant nécessaire d’informer le public et mes pairs que ce film, peu importe ses qualités ou ses défauts, n’est pas celui que j’ai écrit.

Martin Girard
Scénariste

Lost25 a écrit : [...]

L'appât, le Poil de la Bête, Lance et Compte le Film, Cabotins, Y’en aura pas de facile, Filière 13... C'était tous des navets. Mais c'est vrai que je généralise, des fois il y a une perle qui sort de temps-en-temps.

Par contre, je trouve ça triste que l'achalandage justifie le financement d'un film parce que ce n'est vraiment pas garant de qualité...

Ce qui me fatigue c'est qu'on défend Angle Mort en disant qu'on n'a pas le budget de faire quelque chose d'aussi bon que les américains. C'est de la grosse bull shit parce que bien souvent le problème est beaucoup plus au niveau du scénario mal écrit et bourré d'incohérences ou des acteurs mal dirigés.