Re: Un col bleu catholique demande un accommodement
Publié : lun. mars 28, 2011 12:40 pm
28 Mars 2011
08:36 am, Richard Martineau
Le Jour du Seigneur
Vous avez certainement lu cette histoire (Jean-Luc Mongrain a consacré une partie de son émission à ce sujet, jeudi dernier)…
Un col bleu de Montréal de confession catholique a eu toutes les misères du monde à faire accepter le fait qu’il ne voulait pas travailler le dimanche car c’est le Jour du Seigneur.
ACCOMMODEMENTS ASYMÉTRIQUES
« Au début, a-t-il dit, on a ri de moi, mais après quelques discussions et une lettre au contentieux, les avocats de la Ville ont émis un avis juridique qui me donnait raison. »
Question quiz : pensez-vous que le gars aurait eu besoin de discuter longuement avec ses patrons et d’envoyer une lettre au contentieux de la Ville de Montréal s’il avait été juif et qu’il ne voulait pas travailler le jour du sabbat ?
Poser la question, c’est y répondre.
Drôle de société, quand même, qui s’empresse d’accorder des accommodements à des gens appartenant à de groupes minoritaires mais qui hésite à faire la même chose avec sa majorité.
SIGNE ET SIGNE
Ça me rappelle un courriel que j’ai reçu d’une lectrice, Chantal Dupuis :
« Le lendemain de la décision de la cour suprême autorisant le kirpan à l’école, j’ai demandé à ma fille de se pointer à l’école avec un chapelet autour du cou, histoire d’alimenter le débat…
« Lorsque le directeur a vu le chapelet, il a ordonné à ma fille qu'elle l'enlève pour pouvoir entrer dans l'école !
« De plus, on a dit à ma fille qu’elle n'avait pas le droit de mettre un petit bandeau bleu ou rouge dans ses cheveux car ça pouvait être perçu comme un signe d'appartenance à un gang de rue ! »
MINOU ET PITOU
Toujours le même débat…
On nous encourage à nous ouvrir sur le monde, mais dès qu’on veut protéger nos valeurs et notre culture, on se fait traiter de raciste…
Pourtant, comme le disait Paul Piché à Ici et là, l’émission culturelle que ma blonde anime à Vox le jeudi soir : « La diversité passe par la protection de notre spécificité… »
S’il faut protéger les autres cultures, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas le droit de protéger la nôtre.
Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou, non ?
Pour que l’autre puisse entrer en relation avec moi, la moindre des choses est qu’il y ait un moi !
Sinon il n’y a pas de relation possible…
CE QUE NOUS SOMMES
Comme disait la philosophe allemande Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme), qui a passé sa vie à condamner le racisme et l’intolérance :
« Tout comme l’homme et la femme ne peuvent être mêmes, à savoir humains, qu’en étant absolument différents l’un de l’autre, ainsi le national de chaque pays ne peut entrer dans cette histoire universelle de l’humanité qu’en restant ce qu’il est et en s’y tenant obstinément.
« Un citoyen du monde qui vivrait sous la tyrannie d’un empire universel, parlant et pensant dans une sorte de super-espéranto, ne serait pas moins un monstre qu’un hermaphrodite. »
Bref, il n’y a pas de honte à protéger notre culture, nos valeurs et notre style de vie.
C’est seulement en agissant de la sorte qu’on défend la diversité.
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08:36 am, Richard Martineau
Le Jour du Seigneur
Vous avez certainement lu cette histoire (Jean-Luc Mongrain a consacré une partie de son émission à ce sujet, jeudi dernier)…
Un col bleu de Montréal de confession catholique a eu toutes les misères du monde à faire accepter le fait qu’il ne voulait pas travailler le dimanche car c’est le Jour du Seigneur.
ACCOMMODEMENTS ASYMÉTRIQUES
« Au début, a-t-il dit, on a ri de moi, mais après quelques discussions et une lettre au contentieux, les avocats de la Ville ont émis un avis juridique qui me donnait raison. »
Question quiz : pensez-vous que le gars aurait eu besoin de discuter longuement avec ses patrons et d’envoyer une lettre au contentieux de la Ville de Montréal s’il avait été juif et qu’il ne voulait pas travailler le jour du sabbat ?
Poser la question, c’est y répondre.
Drôle de société, quand même, qui s’empresse d’accorder des accommodements à des gens appartenant à de groupes minoritaires mais qui hésite à faire la même chose avec sa majorité.
SIGNE ET SIGNE
Ça me rappelle un courriel que j’ai reçu d’une lectrice, Chantal Dupuis :
« Le lendemain de la décision de la cour suprême autorisant le kirpan à l’école, j’ai demandé à ma fille de se pointer à l’école avec un chapelet autour du cou, histoire d’alimenter le débat…
« Lorsque le directeur a vu le chapelet, il a ordonné à ma fille qu'elle l'enlève pour pouvoir entrer dans l'école !
« De plus, on a dit à ma fille qu’elle n'avait pas le droit de mettre un petit bandeau bleu ou rouge dans ses cheveux car ça pouvait être perçu comme un signe d'appartenance à un gang de rue ! »
MINOU ET PITOU
Toujours le même débat…
On nous encourage à nous ouvrir sur le monde, mais dès qu’on veut protéger nos valeurs et notre culture, on se fait traiter de raciste…
Pourtant, comme le disait Paul Piché à Ici et là, l’émission culturelle que ma blonde anime à Vox le jeudi soir : « La diversité passe par la protection de notre spécificité… »
S’il faut protéger les autres cultures, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas le droit de protéger la nôtre.
Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou, non ?
Pour que l’autre puisse entrer en relation avec moi, la moindre des choses est qu’il y ait un moi !
Sinon il n’y a pas de relation possible…
CE QUE NOUS SOMMES
Comme disait la philosophe allemande Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme), qui a passé sa vie à condamner le racisme et l’intolérance :
« Tout comme l’homme et la femme ne peuvent être mêmes, à savoir humains, qu’en étant absolument différents l’un de l’autre, ainsi le national de chaque pays ne peut entrer dans cette histoire universelle de l’humanité qu’en restant ce qu’il est et en s’y tenant obstinément.
« Un citoyen du monde qui vivrait sous la tyrannie d’un empire universel, parlant et pensant dans une sorte de super-espéranto, ne serait pas moins un monstre qu’un hermaphrodite. »
Bref, il n’y a pas de honte à protéger notre culture, nos valeurs et notre style de vie.
C’est seulement en agissant de la sorte qu’on défend la diversité.
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