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Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : ven. juin 10, 2011 7:57 pm
par Anya
Oui, un très bel article, on sent le respect et l'affection qu'elle avait pour ce grand homme. Il laisse aussi un très beau message, de ne jamais cesser de rêver, malgré toutes les épreuves.

Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : sam. juin 11, 2011 7:38 am
par nancy31f
mes condoleances

Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : sam. juin 11, 2011 6:54 pm
par gingerstar
Merci aux personnes qui ont mis des articles et des vidéos. :)

Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : lun. juin 13, 2011 8:08 pm
par Anya
Publié le 13 juin 2011 à 13h37 | Mis à jour à 15h12
Les obsèques de Claude Léveillée auront lieu samedi
La Presse Canadienne
Montréal

Les obsèques de Claude Léveillée auront lieu samedi à la basilique Notre-Dame de Montréal.

La veille, le public pourra venir le saluer une dernière fois à la Place des arts, lors d'une soirée funèbre.

Selon Guy Latraverse, premier imprésario du chanteur, plusieurs artistes rendront hommage au géant de la chanson québécoise à l'occasion de ses obsèques. André Gagnon sera derrière le piano pour la cérémonie.

Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland et Yvon Deschamps devraient être présents, tout comme Dan Bigras et Isabelle Boulay, a indiqué M. Latraverse.

Des écrans géants seront installés à l'extérieur de la basilique afin de permettre à ceux qui l'admiraient d'assister aux obsèques. Quelque 1200 places seront aussi disponibles à l'intérieur.

Vendredi, aucun hommage artistique n'est prévu. Des images soulignant les événements importants de la vie de l'artiste seront toutefois projetées. La veillée funèbre prendra place dans le lobby de la cinquième salle de la Place des arts.

Guy Latraverse, qui a bien connu M. Léveillée, a affirmé que le chanteur aurait voulu des funérailles simples.

L'abbé Raymond Gravel présidera la cérémonie de samedi, qui aura lieu à compter de 10h30.

L'abbé Gravel a accompagné Claude Léveillée dans un retour vers la religion pendant la dernière année de sa vie. C'est le côté humaniste et contemplatif de l'artiste qu'il voudra souligner lors de la cérémonie.

Si le gouvernement n'a pas prévu de funérailles nationales pour Claude Léveillée, le drapeau flottant sur le mât principal de l'hôtel du parlement sera mis en berne.

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Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : mar. juin 14, 2011 12:21 pm
par Anya
CLAUDE LÉVEILLÉ | ADIEUX
Sa complice se battra pour lui

Agnès Gaudet
14-06-2011 | 06h02

La communauté culturelle était déçue, hier. Claude Léveillée n’aura pas de funérailles nationales, comme celles auxquelles ont eu récemment droit Gilles Carle et le ministre Claude Béchard.

« C’est très triste, de constater que les récents décès de grands artistes, comme mon ami Claude Léveillée, n’ont pas de funérailles nationales, a commenté, au Journal, Jean-Pierre Ferland. C’est un privilège réservé aux gens de la politique.

Je vais leur jouer un tour et mourir demain, d’ajouter le chanteur. Ils vont être mal pris avec ça!»

«Claude Léveillée mérite des funérailles digne d’un premier ministre, croit, pour sa part, Guy Latraverse, qui a été l’impresario de l’auteur-compositeur durant 20 ans. Il n’y en a pas 50, des Gilles Vigneault et des Jean-Pierre Ferland. Quand ils ne seront plus là, ce ne sera plus pareil.

L’état n’a pas le respect, pour ces héros qui ont gardé vivantes notre langue et notre culture. Un drapeau en berne, on fait ça pour beaucoup de gens, pour tous ceux qui reviennent d’Afghanistan. On l’a fait pour Alys Roby. C’est bien, mais ça ne suffit pas. »

Selon Guy Latraverse la France fait beaucoup mieux les choses, pour ses artistes disparus.

« Ici, on les traite du revers de la main. En France, les Piaf et Montand ont eu droit au Panthéon, aux côtés de Napoléon.»

Une salle à son nom

Pour sa part, la complice et biographe du défunt, Marie-Josée Michaud, ne cachait pas sa déception.

« Nous sommes déçus, c’est certain, a-telle confié à notre directrice Michelle Coudé-Lord, mais Claude n’en voudrait pas, de ces funérailles nationales, qui créent de profonds malaises. Il n’aurait pas voulu voir cela.

Le gouvernement avait créé un précédent, avec Gilles Carle ; toutefois, on ne doit pas juger un artiste selon ses funérailles, mais, plutôt, par ses oeuvres. Nous allons plutôt nous battre pour que la Cinquième salle de la Place des Arts porte son nom. Ça, je sais qu’il y tenait ».

Qui décide ?

Qui décide si on offre ou non des funérailles nationales à une personnalité ? Voilà la question que tout le monde se posait, hier, deux jours après que le Journal de Montréal a annoncé que Claude Léveillée n’y aura pas droit.

Au bureau de la ministre de la Culture et des Communications Christine Saint- Pierre, on nous a envoyés au Bureau du protocole du ministère des Relations Internationales du Québec (MRI).

« À ce stade, il y a discussion entre le gouvernement et la famille », nous a seulement précisé l’attachée de presse Geveniève Villemure-Denis.

On sait que le communiqué de presse concernant les funérailles d’Alys Robi provenait du bureau du premier ministre Jean Charest.

Sur le site du MRI, il est clair que le gouvernement a le dernier mot.

« Lorsqu'une personnalité québécoise décède, le gouvernement du Québec peut décider de souligner l'apport du défunt à la société québécoise en offrant à la famille de tenir des funérailles d'État ou des funérailles nationales, peut-on y lire. (...)»

Les critères quant au choix du genre de cérémonies sont, apprend-on, très flexibles.

« On ne peut comparer les funérailles d'une personnalité avec les funérailles d'une autre, parce que les familles font des choix différents, trouve-t-on aussi à lire. (...)

Parmi ceux qui ont eu droit à des funérailles nationales ou d’État, on compte René Lévesque, Claude Ryan, Louis Laberge, Jean-Paul Riopelle, Maurice Richard, Camille Laurin, Gaston Miron, Claude Béchard et Gilles Carle.

Funérailles et soirée funèbre
Funérailles et soirée funèbre

Les funérailles de Claude Léveillée seront célébrées samedi à 10 h 30 par l’abbé Raymond Gravel à la Basilique Notre-Dame de Montréal, où plusieurs artistes pourraient être présents, dont Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Isabelle Boulay et Dan Bigras.

Une soirée funèbre ouverte au public aura également lieu la veille, vendredi, à la Place des Arts, grâce à Guy Latraverse qui a tout organisé, donnant un coup de main à la complice et biographe de Claude Léveillée, Marie-Josée Michaud. L’événement se tiendra dans le hall d’entrée de la Cinquième salle de la Place des Arts, vendredi de 19 h à 23 h.

Livre d’or

La dépouille de l’auteur-compositeur sera exposée en chapelle ardente dans son cercueil, fermé, entouré de candélabres, de photos et d’images projetées, « comme lors des décès de François Mitterrand et Staline », indique Latraverse. Aucun hommage artistique n'est prévu ce soir-là.

En venant lui rendre hommage, le public pourra aussi signer le livre d’or.

« En signant à mon tour, j’ai lu quelques messages. C’est fabuleux, a commenté M. Latraverse. Les gens ne signent pas que leur nom, ils écrivent de belles choses, des phrases touchantes, comme s’ils le connaissaient. »

Selon Guy Latraverse, ce livre d’or sera remis à sa veuve, Hélène Letendre, ou à sa complice, Marie-Josée Michaud.

Claude Léveillée, mort à l’âge de 78 ans jeudi dernier d’une hémorragie cérébrale à son domicile, avait été le premier artiste québécois à se produire à la Place des Arts en 1964.

En ce qui concerne une quelconque nomination d’un lieu en l’honneur de Claude Léveillée, il semble qu’il y ait des discussions en ce moment, mais aucune confirmation.

Funérailles nationales

Les funérailles nationales sont réservées aux personnalités qui ont marqué la vie politique, culturelle ou sociale du Québec, selon une décision du gouvernement. (...) L'exposition du défunt peut se faire dans une maison funéraire ou à tout autre endroit jugé adéquat, comme un musée, une salle communautaire, etc. Ce choix se fait en tenant compte du secteur d'activité marqué par l'action du défunt. Les drapeaux sont mis en berne le jour des funérailles, de l’aube au crépuscule. √ Dans tous les cas, la famille peut s'en tenir à des funérailles privées et refuser l'offre du gouvernement, ou opter pour une formule adaptée. Elle peut aussi refuser l'entrée des médias aux cérémonies.

Source: Ministère des Relations Internationales du Québec

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Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : sam. juin 18, 2011 11:36 am
par geneviève-2
Les funérailles ont lieux en direct sur RDI :(

Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : sam. juin 18, 2011 1:14 pm
par Anya
Publié le 18 juin 2011 à 07h55 | Mis à jour à 11h48
Il ne s'en fait plus, des comme lui
Nathalie Petrowski
La Presse

«Êtes-vous en train de nous dire qu'il n'y a pas un Claude Léveillée aujourd'hui quelque part au Québec?» Un immense «euh» est sorti de la bouche de Stéphane Venne qui fixait le micro de l'émission Ouvert le samedi, samedi dernier. Il savait que sur ce point précis, il y avait risque de dérapage. Il se demandait presque à voix haute s'il allait plonger et, le cas échéant, s'attirer les foudres de ses jeunes contemporains, chanteurs et auteurs-compositeurs-interprètes, qui ne manqueraient pas de le traiter de nostalgique ou, pis encore, de vieux croulant. C'est glissant en beau maudit, cette question-là...

Finalement, Stéphane Venne a plongé, mais poliment, en invoquant le progrès technologique, la maîtrise de l'art de l'arrangement et des nouvelles techniques d'enregistrement, toute la cuisine de studio en somme, qui fait que sur disque, la chanson québécoise d'aujourd'hui sonne tellement mieux que celle d'hier. Puis, tout aussi poliment, Venne a déploré la perte de la valeur de l'écriture et le trop peu de soin apporté à cette rencontre nourricière et déterminante entre une musique et un texte.

Stéphane Venne a bien raison, mais il n'est pas nécessaire de prendre autant de détours pour constater le décalage entre le passé et maintenant. il suffit d'écouter une ou deux ou trois compositions de Claude Léveillée qui ne manqueront pas d'occuper les ondes aujourd'hui à l'occasion de ses funérailles. Les écouter, c'est d'abord les reconnaître immédiatement tant la signature de Léveillée est furieusement singulière. Les écouter, c'est aussi être saisi par la force, la clarté, la solidité de la structure et la qualité éclatante des mélodies. Qu'un musicien autodidacte qui aurait voulu être comédien, arrive à une telle maîtrise, témoigne non seulement de son talent, mais de son génie.

Les chansons de Léveillée sont des classiques qui avaient cette qualité, pas toujours présente dans le répertoire des classiques québécois: elles étaient d'une grande modernité. Et au-delà de leur modernité ou peut-être justement à cause d'elle, il y avait cette volonté inconsciente ou non chez Léveillée de s'affranchir des influences extérieures pour exprimer sa propre essence et son identité. À la radio, Stéphane Venne a affirmé avec raison que Léveillée avait été un des premiers à mettre son talent d'auteur et de compositeur au service de l'identité québécoise.

«Grâce à Léveillée, on a pris possession de notre propre expression en chanson», a-t-il ajouté. C'est dire qu'en trouvant sa voix, Léveillée a aussi donné une voix au Québec. Une voix si fraîche et originale qu'Édith Piaf a voulu s'en emparer et la partager avec le reste du monde.

Évidemment, Léveillée avait une chance que les auteurs-compositeurs québécois d'aujourd'hui n'ont pas: il n'était pas constamment bombardé de chansons anglo-saxonnes, jouant en boucle à la radio sur l'internet ou à MusiquePlus. Il n'était pas obligé de continuellement se mesurer à la culture américaine ni d'en subir l'influence massive et pesante. La chanson à l'époque de Léveillée n'était pas encore une industrie du conformisme et du prêt-à-danser. Un jeune auteur- compositeur québécois pouvait encore composer dans une relative quiétude sans que son inspiration soit constamment parasitée par des millions d'influences extérieures. Autre époque, autres musiques.

Dans Bruits, paru en 1977, l'essayiste français de gauche Jacques Attali écrivait que la musique est la bande-son de la société et que cette bande-son qui est dans le monde moderne uniformisée, répétitive et entièrement tournée vers la marchandisation, annonce le silence général des hommes et la fin de l'oeuvre musicale isolable. Ce constat un brin trop dramatique ne s'est pas vraiment réalisé. Il y a encore de la bonne et belle musique et des chansons de qualité, qui s'écrivent partout, y compris chez nous où des plumes comme celle de Desjardins ou de Pierre Lapointe n'annoncent aucun silence. Au contraire.

Il reste que des Claude Léveillée, il ne s'en fait plus. Ce qui n'est peut-être pas un mal puisque Claude Léveillée pourra ainsi occuper à jamais une place unique dans l'histoire de la chanson d'ici et dans le coeur des Québécois.

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Re: Claude Léveillée s'éteint

Publié : sam. juin 18, 2011 1:16 pm
par Anya
Publié le 18 juin 2011 à 08h54 | Mis à jour le 19 juin 2011 à 07h41
Derniers adieux à Claude Léveillée
Valérie Simard
La Presse

«Claude, envole-toi. Cours rejoindre ton fils Pascal qui t'attend au fond de la galaxie parmi ces milliers d'étoiles que tu as imaginées pour lui.» Serge Martin a rendu un dernier hommage à son ami Claude Léveillée, samedi, en compagnie d'un millier de personnes réunies à la basilique Notre-Dame pour célébrer les funérailles de l'auteur-compositeur-interprète et comédien décédé le 9 juin dernier à l'âge de 78 ans.

Artistes, amis, politiciens et membres du public et de sa famille ont dit un dernier adieu à ce grand nom de la chanson québécoise. Robert Charlebois, Gilles Vigneault, Luc Plamondon, Richard Séguin, André Gagnon: tous étaient là pour saluer cet artiste qui les a tant marqués. «Léveillée a créé un mouvement avec les Bozos, a souligné Robert Charlebois. Avec Gilles Vigneault, on se disait: «Tiens, on fait des chansons à nous.» Parce qu'avant eux, on n'avait toujours fait que des chansons françaises et américaines.»

Quelques jours avant la mort de Claude Léveillée, Gilles Vigneault lui a rendu visite à sa résidence de Saint-Benoît-de-Mirabel. «Je ne m'attendais pas à ça (à ce qu'il meure), a-t-il partagé après la cérémonie. Il m'a gardé une heure et demie alors que je n'étais là que pour 20 minutes pour ne pas le fatiguer. Il était serein.» «C'était un grand grand grand mélodiste», a ajouté M. Vigneault.

Les funérailles de Claude Léveillée ont été célébrées par son ami, l'abbé Raymond Gravel. Dans son homélie, l'abbé Gravel a rappelé l'humanisme de «Monsieur Claude», comme il l'appelait affectueusement. Il a également souligné «le long calvaire» qu'a traversé l'artiste depuis son premier accident vasculaire cérébral survenu il y a sept ans. Un calvaire qu'a aussi rappelé son infirmière personnelle, France Lebeau, qui a veillé sur lui 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pendant sept ans. «Claude était un grand homme de la musique, mais pendant les sept dernières années de sa vie, il a été un grand homme de la souffrance», a-t-elle témoigné. Mme Lebeau a raconté comment, après son premier ACV, il a dû faire le deuil de son autonomie, de sa carrière et de son piano. «Sachez que je lui tenais la main (dans les derniers instants)», a-t-elle ajouté. Sa biographe, Marie-Josée Michaud s'est également adressée directement à lui «pour une dernière fois».«Regarde qui est là pour toi, pour t'accompagner dans ta dernière scène de vie», lui a-t-elle dit.

Proches et amis se sont succédé au micro pour rappeler avec émotions l'homme passionné et aimant qu'il était. «Ta famille est très nombreuse, a déclaré son ami Serge Martin. Tous ces petits et petites Frédéric qui sommeillaient au fond de nos coeurs et tous ceux qui, aujourd'hui, portent fièrement ton nom sont des porte-étendard de ton talent.»

Plusieurs artistes ont pris part à la cérémonie, dont le pianiste André Gagnon, grand complice de Claude Léveillée. André Gagnon a joué Le piano de Claude, une chanson qu'il a composée il y a un an et demi pour lui exprimer sa reconnaissance. Sur le parvis de la basilique, après la cérémonie, M. Gagnon a fait part de l'émotion qui l'a étreint au moment d'entamer les premières notes. «J'ai dû recommencer au début, a-t-il indiqué. Ce n'était pas la mémoire. C'était l'émotion. Il n'était pas question que je quitte le banc du piano. Ça ne m'est pas arrivé souvent d'être pris comme ça par l'émotion.»

Au terme de la cérémonie, qui a duré près d'une heure et demie, l'assistance a dit adieu à Claude Léveillé sur les notes de Frédéric. Des colombes ont ensuite été lâchées dans le ciel montréalais par les membres de sa famille, pendant que quelques mètres plus loin, des citoyens expliquaient à des touristes curieux l'importance de cet homme que le Québec venait de perdre.

Funérailles nationales

Le producteur Guy Latraverse, qui a été l'imprésario de Claude Léveillée pendant près de 20 ans, a déploré le refus du gouvernement québécois d'organiser des funérailles nationales en mémoire de l'auteur-compositeur-interprète. «Les politiciens ont droit à des funérailles nationales, a remarqué M. Latraverse. Le testament de Léveillée, à mon avis, comme musicien, comme compositeur, comme protecteur de la langue française est plus important que celui d'un politicien qui a fait passer telle loi. C'est important aussi. Mais, pourquoi pas les deux?»

Questionnée sur le sujet, la ministre de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre, a assuré que le gouvernement soulignera le travail de Claude Léveillée en nommant un lieu à sa mémoire, à la Place des arts, où il a été le premier à chanter en 1964.

Vendredi soir, les proches de Claude Léveillée ont reçu les condoléances du grand public lors d'une veillée funèbre tenue à la Place des arts. Plus de 500 personnes ont défilé devant le cercueil de M. Léveillée qui était fermé, conformément à ses souhaits. La dépouille de Claude Léveillée sera enterrée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges sous un monument qui portera l'inscription: «Je vous ai tant aimés.»

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Publié : jeu. janv. 05, 2012 9:36 am
par Anya
MUSIQUE
Claude Léveillée au musée

Agnès Gaudet
05-01-2012

Image

Des objets personnels ayant appartenu au grand Claude Léveillée et illustrant sa longue carrière ont été acheminés au Musée de la civilisation de Québec, alors que son piano et sa maison seront bientôt mis en vente.

La biographe et amie de Claude Léveillée, Marie-Josée Michaud, qui est mandatée pour régler la succession de l'auteur-compositeur-interprète décédé le 9 juin dernier, a fait parvenir plusieurs objets du défunt au Musée de la civilisation de Québec où le public pourra les admirer.

Parmi ces objets, on trouve des trophées, des décorations honorifiques, des instruments de musique et des toiles offertes par le décorateur d'Édith Piaf, avec qui il avait travaillé, ainsi que le premier accordéon de Claude Léveillée et son fameux costume original de Cloclo, le personnage qu'il avait créé dans le cadre de l'émission pour enfants Domino à Radio-Canada, en 1957.

«Je suis contente que les objets de Claude soient considérés comme faisant partie de notre patrimoine culturel», indique Marie-Josée Michaud. L'important pour moi, c'est de les préserver.

Piano célèbre

Pour ce qui est du piano de Claude Léveillée, sur lequel il a composé maintes mélodies, mélodies rien n'est encore officiel. À moins que le Musée de la civilisation ne fasse une offre pour acquérir le célèbre instrument du créateur de Frédéric et de Les vieux pianos pianos, il sera mis en vente.

«Le piano ne restera pas dans la fa-mille, fa-mille, précise Marie-Josée Michaud. C'est un objet historique culte, une pièce de collection. On est en pourparlers pour l'exposer, mais ces décisions sont un peu politiques et compliquées.

«Sinon, on a l'intention de le vendre, en espérant qu'il sera acquis de façon à être accessible au public.

«On ne peut pas tout donner.»

Marie-Josée Michaud fait ici référence aux dons déjà faits, dont du matériel médical offert pour des enfants malades et d'autres biens, qui doivent aussi être remis à des fondations qui viennent en aide aux enfants malades, tel que l'artiste le souhaitait.

«Claude Léveillée rêvait aussi qu'après sa mort, sa maison serve à des enfants atteints du cancer, d'ajouter la biographe, mais financièrement ce ne sera pas possible», déplore-t-elle.

Sa maison rénovée

Cette maison qu'a habitée le pianiste jusqu'à la fin de ses jours, à Saint-Benoît de Mirabel dans les Laurentides, est actuellement louée, mais elle sera prochainement mise à vendre. D'ici là, Marie-Josée Michaud, qui avant d'être biographe était designer d'intérieur, doit trouver du temps pour tout rénover.

«À cause des conditions de Claude (il était en fauteuil roulant après ses accidents vasculaires cérébraux), on avait modifié la maison, dit-elle. Maintenant il faut la remettre dans un état régulier.»

Marie-Josée Michaud avait été nommée mandataire par Claude Léveillée, avant que ce dernier ne tombe malade. Depuis son décès, à chaque étape, elle consulte le cercle familial de ce dernier, sa soeur, ses nièces et son épouse de qui il était séparé, Hélène Letendre.

«Ça se passe très bien, se réjouit Marie-Josée Michaud. Tout se déroule dans une belle harmonie. Des gens me faisaient peur avec cette tâche. Mais ce n'est pas la guerre, au contraire, puisque je suis transparente. Je pourrai me vanter d'avoir bien réglé cette succession. Tout ce que je veux, c'est que le patrimoine de Claude soit protégé et qu'on ne l'oublie pas.»

Déçue par Montréal

Il y a déjà sept mois que Claude Léveillée nous a quittés et Marie-Josée Michaud espère toujours que la Ville de Montréal nomme la Cinquième salle de la Place des Arts en son honneur, mais elle n'a reçu aucune nouvelle en ce sens jusqu'à présent.

«On ne lui a pas accordé de funérailles nationales, mais ça ne fait rien, dit-elle, nous, on lui en a fait des magnifiques. Mais je suis un peu déçue que la Ville de Montréal n'ait pas donné le nom de Claude à la Cinquième salle de la Place des Arts, comme il le souhaitait. Il a été le premier auteur-compositeur québécois à faire la Place des Arts, il y a 40 ans et il s'était battu pour cette salle de spectacle.

«À Laval, le maire Vaillancourt a inauguré la Place Claude-Léveillée, au mois d'octobre, sur le campus de l'Université de Montréal, poursuit-elle. La Ville de Laval a été rapide et efficace et ça n'a pas pris un comité de 40 personnes pour décider.»

D'autres biographies

Marie-Josée Michaud envisage de rédiger d'autres biographies dans l'avenir. Elle a eu une offre pour écrire un livre sur la maladie de Claude Léveillée, mais elle a refusé, n'ayant pas envie d'étaler la vie intime de l'auteur-compositeur au grand jour.

Celle qui a côtoyé Léveillée, durant dix ans de sa vie, a eu peu de temps pour vivre son deuil, trop occupée par sa succession.

«C'est mon premier Noël sans Claude, dit-elle. Ç'a été une grande partie de ma vie. Maintenant je retrouve un équilibre familial -j'ai un mari et des enfants-et je suis prête à passer à autre chose.»

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