Re: Manifestation à Wall Street
Publié : dim. oct. 02, 2011 4:38 pm
G.I. Joe, je trouve tes propos très clairs, cohérents et je suis pas mal d'accord avec toi 

Le Domaine Bleu - Forum Québécois - Le Québec branché!
https://www.domainebleu.ca/
GI.Joe a écrit : Merci Pantera, j'avais un peu peur de me faire tchicaner pour le gros mot que j'ai écrit.
Juste en écrivant ça je pensais au 2 milliards en "cadeau" que nous avons reçu qui va aller dans la dette et qui n'est pas un cadeau , je pensais à nos routes partout au Québec et particulièrement à Montréal, à nos hopitaux et à nos écoles pis que dans le fond à chaque année une grande partie de nos impôts et taxes servent à payer l'INTÉRÊT de notre dette, à Charest qui niaise le Québec au complet, notre tour s'en vient à nous de lancer notre cri du coeur aussi pis je pensais à l'automne et à l'hiver qui s'en vient, pis qui va faire frette pour aller manifester![]()
Il ne faut pas oublier que le seuil de pauvreté aux USA est de 10 850 $ pour une personne et 22 050 $ pour une famille de 4. Donc si la famille de 4 gagne 25 000 $ elle n'est pas dans la statistique.GI.Joe a écrit : [...]
Je sais que j'écris quelquefois comme ce "quote" qui dans le fond ne dit pas grand chose alors j'aimerais élaborer sur ceci et détailler pourquoi je trouve les journalistes paresseux.
Tout d'abord je ne suis pas journaliste. Je lis les nouvelles des médias "officiels", CyberPresse, Radio-Can, Le Devoir, médias d'ici, mais aussi d'autres d'ailleurs, NY Times, Figaro, BBC. Je consomme excessivement les documentaires, Découverte, Grands Reportages, Doc Zone, Nature of Things, Canal D, Discovery, Canal Évasion (drôle à dire de ce canal mais ils ont de foutus bons documentaires). Je lis quelquefois les sites altermondialistes : ceux-ci à petites doses car ils font dans la démagogie trop souvent. Des blogues divers aussi....
J'essaie pour les statistiques de m'en tenir à des sites officiels : ONU, Unesco, CIA World Facts Book, les sites de gouvernements. Le plus flyé de ces sites est qu'ils donnent à ce que je peux en juger des informations pertinentes. Le problème est qu'il faut apprendre à décortiquer l'information. Par exemple, Le CIA World Facts Book nous dit qu'au Bahrain, pays de 1,2 millions d'habitants, le PIB par habitant est 40000$, pas beaucoup moins que le Canada qui est de 46000$, alors que le taux de chômage est de + de 20%. Quand on est sait que la répression a été féroce, le Grand Prix n'ayant pas eu lieu cette année à cause des manisfestations. Dans les faits y'a le roi et sa gang (30 % sunnite) qui sont riches et le reste (70 % chiite). Pour dire.... et il y a les sites de blogues qui donnent des chiffres qui sont imprécis et teintés selon l'opinion du bloggeur. Je fais mon mea culpa, dans un de mes messages précédents j'écrivais que 1% possédait 70% des actifs financiers. C'est malheureusement pas tout à fait la réalité : je ne retrouve pas la référence présentement, référence de l'ONU et d'un site du gouvernement, mais ce serait plutôt le 1% des plus riches possède 40% des actifs et le 10% des plus riches possèdent 70% des actifs. Quand même on voit la concentration de la richesse. Un professeur de l'université de la Californie donnent une opinion différente qui serait le premier 20% des plus riches possèderaient environ 85% des actifs. Anyway, à quelques pourcent près, la richesse est concentrée dans peu de gens.
Pourquoi j'écris tout ça ? Vous allez vite comprendre :
- Selon les derniers chiffres officiels, 15,1% de la population étatsunienne vivent sous le seuil de la pauvreté : un tel taux nous ramèment au début des années 60. Même dans les années 80 le taux de pauvreté n'a pas dépassé 14%.
- Taux de chômage élevé
- Les prisons sont pleines à craquer avec des taux de condamnation élevée pour des délits souvent mineurs
- Peine de mort à outrance, pensons au cas de Troy Davis
- Cynisme de la part de l'opposition face à la participation des plus riches aux problèmes collectifs
- Familles complètes qui perdent leurs maisons, ceci dû aux banques qui ont prêté alors qu'ILS SAVAIENT PERTINEMMENT que les citoyens n'étaient pas en mesure de payer leur hypothèque trop élevée
- Ces familles doivent maintenant vivrent dans la rue ou habitent des motels à des coûts prohibitifs
- Système scolaire en décrépitude
- Cynisme des banquiers que le gouvernement a sauvé in extremis en 2008 alors que ces mêmes banquiers étouffent le gouvernement à présent
- Cynisme des banquiers qui à WALL STREET transigent des milliers de transactions par jour sur de la monnaie = pas de création de richesse
- Un président qui avait promis de fermer Guantanamo
- Un président qui avait promis de diminuer le budget de l'armement
- Un président qui ne fait finalement pas beaucoup mieux que le précédent
- et pleins d'autres raisons
... et je ne suis pas étatsuniens et je suis capable de trouver l'information là dessus... surtout, je ne suis même pas journaliste...
Ce qui arrive est que le citoyen ordinaire, celui qui dans le fond veut juste bien vivre avec sa famille, avoir un emploi, le frigo avec de la bouffe et être capable de se faire soigner, ben ce citoyen commence à se réveiller et à prendre conscience qu'il se fait baisé par avant, par en arrière, puis que finalement il n'est que du bétail servant les plus riches. C'est ça Occupy Wall Street.
Pis quand un journaliste ose écrire "Reste à comprendre les revendications" ça me mets en tabarnac. C'est clair que ce mouvement est un cri du coeur et le coeur ce n'est pas toujours rationnel et si le mouvement n'a pas de leader est justement que le peuple ne sait plus à qui faire confiance. Que ce journaliste qui semble ne pas comprendre ait au moins la décence de ne pas écrire ce genre bout de phrase insipide et de se contenter de rapporter les faits.
Scusez moi...
Très bon texte. Merci!Anya a écrit : Occupons Wall Street ensemble (TruthDig)
2 octobre 2011
Chris HEDGES
Il n’y a plus d’excuses. Soit vous rejoignez les protestations qui se déroulent à Wall Street et dans les quartiers financiers d’autres villes du pays, soit vous vous retrouverez du mauvais côté de l’histoire. Soit vous vous élevez, de la seule manière qui nous est laissée, c’est à dire la désobéissance civile, contre le pillage opéré par la classe criminelle de Wall Street et contre la destruction de l’écosystème qui permet l’existence de la race humaine soit vous devenez un complice passif d’un crime inouï. Soit vous goûtez à la liberté et à la révolte et vous vous laissez séduire par leurs parfums, soit vous sombrez dans le désespoir et l’apathie. Soit vous êtes un rebelle, soit vous êtes un esclave.
Etre considéré comme innocent dans un pays où le droit ne signifie plus rien, où les entreprises privées ont pris le pouvoir par un coup d’état, où les pauvres et les travailleurs des deux sexes sont réduits au chômage et n’ont pas assez à manger, où la guerre, la spéculation financière et la surveillance intérieure sont les seules occupations de l’état, où il n’y a plus d’habeas corpus, où vous, en tant que citoyen, n’êtes rien de plus qu’un outil aux mains des puissances du privé, un outil qu’on utilise puis jette, c’est se montrer complice de ce méfait épouvantable. Rester sur la touche en disant : "Je suis innocent" c’est porter la marque de Caïn ; c’est ne rien faire pour aider les faibles, les opprimés et ceux qui souffrent, c’est renoncer à sauver la planète. Etre considéré comme innocent dans une époque comme la nôtre, c’est être un criminel. Demandez à Tim DeChristopher.
Choisissez mais décidez-vous vite. L’état et les puissances privées sont déterminés à écraser la révolte. Ils n’attendront pas après vous. Ils ont trop peur qu’elle ne s’étende. Ils ont de longues phalanges de policiers à moto, des files de paniers à salade, des fantassins pour vous pourchasser dans les rues avec des gaz lacrymogènes et des filets de plastique orange. Ils ont érigé des barricades de métal dans toutes les artères qui mènent au district financier de New York où les mandarins vêtus de costumes de chez Brooks Brothers se servent de l’argent qu’ils vous ont volé pour jouer et spéculer et se gaver pendant qu’un enfant sur quatre à l’extérieur de ces barricades dépend des bons alimentaires pour se nourrir. La spéculation était interdite au 17ième siècle. Les spéculateurs étaient pendus. Aujourd’hui ce sont eux qui dirigent l’état et les marchés financiers. Ils répandent des mensonges qui polluent les ondes. Ils savent, bien mieux que vous, que la corruption et l’escroquerie ont tout imprégné, que le système est entièrement contre vous et que le secteur privé a mis en place une petite oligarchie encadrée de politiciens, juges et journalistes complaisants qui habitent derrière les grilles de leur petit Versailles pendant que 6 millions d’Américains sont jetés à la rue, et il y en aura bientôt 10 millions, qu’un million de personnes par an sont incapables de payer leur notes de soins, que 45 000 personnes meurent par manque de soins, que le chômage tourne autour de 20%, que les citoyens, y compris les étudiants se débattent pour rembourser leurs emprunts avec des petits boulots sans avenir, quand ils ont du travail, dans un monde sans espoir, un monde de maîtres et de cerfs.
Le seul mot que le secteur privé connaisse est "plus". Il est en train de détruire tous les derniers programmes sociaux financés par les contribuables, de l’éducation à la sécurité sociale pour se les approprier et en tirer profit. Qu’importe si les malades meurent ; si les pauvres n’ont pas assez à manger ; si des familles entières sont jetées à la rue ; si les chômeurs pourrissent ; si les enfants des terrains vagues des villes et des campagnes n’apprennent rien à l’école et vivent dans la misère et la peur ; si les étudiants ne trouvent pas, et ne trouveront jamais, de travail à la fin de leurs études ; si le système carcéral, le plus important du monde industriel, s’agrandit pour contenir tous les dissidents potentiels ; si la torture continue ; si les enseignants, les policiers, les pompiers, les postiers, et les travailleurs sociaux rejoignent les rangs des chômeurs ; si les routes, les ponts, les barrages, les digues, le train, le métro, les autobus, les écoles et les bibliothèques s’écroulent ou ferment ; si le réchauffement climatique de la planète, les phénomènes climatiques anormaux, les ouragans, les orages, les inondations, les tornades, la fonte des glaciers polaires, l’empoisonnement des nappes phréatiques, la pollution de l’air augmentent et mettent toutes les espèces en danger.
Qui s’inquiète de tout cela ? Si les actions de ExxonMobil, de l’industrie du charbon ou de Goldman Sachs montent, la vie est belle. Le profit, le profit, le profit. Voilà ce qu’ils chantent derrière leurs barricades de métal. Leurs crocs sont profondément plantés dans votre cou. Si vous ne les faîtes pas lâcher prise très très vite, ils vous tueront. Et ils tueront l’écosystème, condamnant ainsi vos enfants et les enfants de vos enfants. Ils sont trop stupides et trop aveugles pour se rendre compte qu’ils mourront en même temps. Ainsi donc, soit vous vous soulevez contre eux et les mettez hors d’état de nuire, soit vous démantelez l’état privé pour récréer un monde sain, un monde où on ne s’incline plus devant l’idée ridicule que les exigences des marchés financiers doivent gouverner le comportement humain, ou c’est l’autodestruction qui nous attend.
Chris Hedges
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Pour être informé de tous les évènements de solidarité avec Occupy Wall St. dans le pays consultez le site : http://www.occupytogether.org/" onclick="window.open(this.href);return false;
Chris Hedges écrit régulièrement pour Truthdig.com. Il est diplômé de Harvard Divinity School et a été pendant près de 20 ans correspondant étranger du New York Times. Il est l’auteur de nombreux livres dont : War Is A Force That Gives Us Meaning, What Every Person Should Know About War, et American Fascists : The Christian Right and the War on America. Son dernier livre est : Empire of Illusion : The End of Literacy and the Triumph of Spectacle.
Pour consulter l’original : http://countercurrents.org/hedges021011.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
Traduction : Dominique Muselet pour LGS
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