Le vote dans la région de Québec

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Dove*
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Message par Dove* »

pucinette  a écrit

Ben justement, j'aime pas le décor de Mourial  

Imagine sans personne en plus!!!  

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pucinette
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Message par pucinette »

Dove*  a écrit
Imagine sans personne en plus!!!    



C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
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Fleur de Jasmin
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Message par Fleur de Jasmin »

Moi Fleur de Jasmin, jure devant Dieu et les hommes...que j'ai du changer de livreur de pizza à toutes les 2 semaines...tout le temps que j'ai habitée Montréal. 7 ans    
Les pôvres, si la course s'étendait à plus de 20 km ils ne connaisaient pas le coin.      Aller dans le cartier voisin, c'était pour eux, comme changer de pays.      C'est moi, pôvre sauvageonne des bois, qui la plupart du temps faisais la livraison d'un bout à l'autre de la ville...et sans me perdre.      
Je trouvais cela bien drôle.      

I love Montréal et les bonnes gens qui l'habite.    Pour ca que je n'hésite jamais à vous visiter aussi souvent que je le peux.     --Message edité par Fleur de Jasmin le 2006-01-29 04:07:40--
ImageUne fois qu'on a donné son opinion; il serait logique qu'on ne l'ait plus. (Albert Brie) Image
La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. (Montesquieu)
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tuberale
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Message par tuberale »

Montréal, le défi du PC
La métropole ne sera pas laissée pour compte, affirme Maxime Bernier

Kathleen Lévesque
Édition du samedi 28 et du dimanche 29 janvier 2006



Il est faux de croire que la percée des conservateurs au Québec est un phénomène strictement régional. Sur l'ensemble du territoire, c'est un Québécois sur quatre qui a donné son appui aux troupes de Stephen Harper. Et dans ce contexte, Montréal ne sera pas délaissé même si la métropole ne compte aucun élu conservateur, a assuré hier en entrevue au Devoir le nouveau député de Beauce, Maxime Bernier, pressenti pour devenir l'une des figures de proue du cabinet Harper.

Depuis les élections de lundi, médias et observateurs de la scène politique spéculent sur ce qui s'est produit dans la grande région de Québec et des Bois-Francs, où il y a une concentration de la députation conservatrice. S'agit-il de la résurgence d'un vieux fond conservateur ? Est-ce un terreau plus traditionaliste qu'ailleurs ? Même le Bloc québécois, à qui la population a tourné le dos, s'explique mal ce «mystère» et l'analysera en comité.

Pour Maxime Bernier, c'est d'abord la volonté de la population de prendre part au pouvoir de façon constructive qui s'est exprimée. La présence accrue du Bloc québécois à Montréal ne modifie en rien cette perspective. Gilles Duceppe n'a-t-il pas affirmé qu'il serait aux côtés de Stephen Harper si ce dernier allait de l'avant dans le dossier du déséquilibre fiscal ? rappelle le député beauceron. «Les gens veulent que le Bloc collabore avec le gouvernement. [...] Les gens ont le goût que ce pays-là fonctionne et ils ont voté pour nous dans ce sens. Ils ont aimé la façon dont on a dit que l'on gouvernerait le Canada en respectant le Québec. C'est un vote fédéraliste», a affirmé Maxime Bernier.

Et qu'importe si Montréal a opté pour des députés libéraux et bloquistes. Cela n'entravera en rien l'écoute qu'aura le gouvernement Harper pour la région métropolitaine. «Montréal, c'est notre défi. C'est la même logique pour les trois grands centres urbains. Ni Montréal, ni Toronto, ni Vancouver ne seront mis à part. La logique de la politique veut que la voix des villes soit aussi entendue», a-t-il ajouté.



«En campagne, on m'a dit que j'étais un gars de Montréal qui venait en Beauce. Là, ça va me servir : je peux dire aux Montréalais que je les connais. J'ai été 25 ans à Montréal, notamment dans le milieu des affaires», a ajouté M. Bernier, celui qui s'identifie comme un nationaliste.


Jusqu'au déclenchement des élections, M. Bernier était vice-président de l'Institut économique de Montréal, un think tank de droite. Avocat et diplômé en administration, il a également été vice-président de la compagnie d'assurances Standard Life et directeur des affaires générales et internationales à la Commission des valeurs mobilières du Québec. De 1996 à 1998, M. Bernier a travaillé au cabinet de Bernard Landry, alors ministre des Finances.



Maxime Bernier est le fils de Gilles Bernier, député conservateur dans l'équipe de Brian Mulroney de 1984 à 1993 avant d'être réélu par les Beaucerons comme député indépendant jusqu'en 1997. Le père a épaulé le fils tout au long de la campagne électorale.

Avec une majorité écrasante de 26 000 voix, Maxime Bernier se sent investi d'une grande responsabilité. «La pression est forte pour réussir. Je suis assis sur une pyramide avec trois côtés où je peux glisser», a-t-il lancé un sourire en coin.

Et le délicat dossier du déséquilibre fiscal qui est au coeur des engagements du chef conservateur auprès du Québec l'anime particulièrement. Même chose pour ce qui est d'accorder une place plus grande à la province sur la scène internationale (doctrine Gérin-Lajoie). Mais il s'agit d'un enjeu pancanadien, prévient M. Bernier.

«C'est une question d'intérêt général. Ce n'est pas vrai que l'intérêt des Québécois est toujours différent de celui des autres Canadiens. Même le Bloc dit avoir voté à

80 % avec les libéraux sur les projets de loi. Ça veut dire que 80 % du temps, l'intérêt du Québec était en ligne avec l'intérêt de l'ensemble du Canada», fait-il valoir.

Selon ce dernier, si beaucoup de travail reste à faire, dont préciser l'ampleur du problème, entreprendre des négociations et trouver des solutions viables et satisfaisantes (transferts aux provinces, diminution des points d'impôt et ententes à la carte, par exemple), l'horizon est plus clair que sous le règne libéral. «On l'a dit, on va le faire», a affirmé M. Bernier.

«Avec Meech et Charlottetown, on a essayé de régler tous les problèmes en même temps. Nous, on s'attaque à un seul problème, mais celui qui est majeur. Et il pourrait se résumer comme suit : le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétences exclusives des provinces. Avec les conservateurs, on va revenir à l'essence même de la Constitution canadienne», a soutenu Maxime Bernier.

Après son passage hier à Montréal, M. Bernier se rendra lundi à Ottawa, question de préparer la mise sur pied de son bureau de comté. Et peut-être plus ? Le nouveau député se contente de sourire.

tipet
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Message par tipet »

Voilà, c'est ce que j'ai toujours pensé. La forte envie d'avoir une représentation ministérielle à Ottawa
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tuberale
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Message par tuberale »

je vous conseillerais aussi la lecture de l,article de denise bombardier DEUX PEUPLES que j'ai placé dans un autre topic.....
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tuberale
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La percée du PCC au Québec - Il faut pratiquer un souverainisme d'ouverture
Michel Seymour
Professeur, Département de philosophie, Université de Montréal


Édition du lundi 30 janvier 2006


Comment réagir à l'élection du PCC et à sa promesse de corriger le déséquilibre fiscal, de respecter les compétences du Québec et de permettre une délégation internationale québécoise à l'UNESCO?

Il se peut que cette conjoncture nouvelle change la donne pour certains militants actifs au sein du mouvement souverainiste, et qu'elle les désarçonne quelque peu. Car qu'arriverait-il à la cause si le PCC réalisait ces promesses ? Une telle éventualité les inciterait peut-être à regretter d'avoir stratégiquement choisi de critiquer le fédéralisme tel qu'il est pratiqué à Ottawa.

D'autres militants souverainistes, qui refusent toujours de justifier leur cause en s'appuyant sur l'intransigeance de la fédération canadienne, se sentiront confortés dans leur point de vue que c'était une erreur de parler des défauts structurels de la fédération canadienne. Ils se diront que c'est toujours une erreur d'intervenir pour réclamer des réformes au sein du régime fédéral. Il faut rompre, diront-ils, avec le nationalisme réactif, le nationalisme du «ressentiment», et parler positivement en faveur de la souveraineté.

Pourquoi les Bleus à Québec ?

Je veux bien, mais la plupart des citoyens ordinaires qui sont tentés par l'indépendance ne réagiront pas de cette façon. Ils sont pragmatiques et ils considèrent depuis toujours qu'une réforme en profondeur de la fédération canadienne serait acceptable. Cette idée est particulièrement ancrée dans la région de Québec et chez les militants de l'ADQ. Il n'y a pas d'autre explication à la percée du PCC dans le centre du Québec.

Même si plusieurs de ces concitoyens pensent que la souveraineté est en principe préférable au fédéralisme multinational, ils auraient volontiers opté pour le pis-aller d'une fédération profondément réformée. Ils pensent qu'il faudrait reconnaître le peuple québécois dans la constitution canadienne et en accepter les conséquences institutionnelles.

Cette intuition, présente au sein de la population dans son ensemble peut être articulée par les experts qui comprennent le fonctionnement idéal d'un État multinational. Le modèle de l'État-nation n'est après tout pas le seul modèle possible, car la multination existe déjà en Belgique et est peut-être sur le point d'exister pour les Catalans en Espagne.



Un fédéralisme d'ouverture ?

En quoi consiste donc cette réforme du fédéralisme ? Il faut reconnaître officiellement dans la Constitution canadienne l'existence du peuple québécois, le statut particulier de la province de Québec, le régime de fédéralisme asymétrique pour le Québec, le droit de retrait avec compensation financière pour le Québec, la limitation du pouvoir fédéral de dépenser au Québec, la mise en place de mécanismes pour résoudre le déséquilibre fiscal au Québec, la pleine maîtrise d'oeuvre du Québec en matière de langue, de culture, de télécommunications et d'immigration, la doctrine Gérin-Lajoie en relations internationales pour le Québec, et le droit du Québec de contribuer à la nomination de trois des neuf juges à la Cour suprême. Il faudrait en outre transférer l'assurance-emploi au Québec et aussi, bien sûr, abroger C-20.

Il ne s'agit pas de placer la barre trop haut dans le but d'obtenir un refus du Canada. Les mesures proposées sont là pour la plupart des revendications historiques des fédéralistes québécois.

En outre, ces changements auraient peu de conséquences pour les Canadiens qui pourraient choisir pour leur propre région entre un fédéralisme centralisé et un fédéralisme décentralisé. Cela équivaut-il à l'accord du lac Meech ? Bien sûr que non. L'accord du lac Meech était effectivement inacceptable, parce que les cinq mesures proposées étaient insuffisantes, et surtout parce que la clause de société distincte n'avait d'impact que sur la langue, et un impact mitigé en plus.



Un souverainisme d'ouverture

Les citoyens savent qu'il faut une réforme en profondeur pour résoudre la question nationale québécoise à long terme. Les militants souverainistes qui seraient disposés à un tel compromis ne sont toutefois pas légion.

Je suis pour ma part un souverainiste de ce genre, qui aurait fait ce compromis, mais qui croit qu'une telle réforme est désormais impossible. Je ne suis donc pas désarçonné devant l'arrivée au pouvoir du PCC, puisque celui-ci est encore très loin de reconnaître la nécessité d'une réforme constitutionnelle en profondeur de ce genre. Ce fut en effet, une erreur de frapper exclusivement sur le clou du déséquilibre fiscal, sans avoir en tête l'ensemble de la réforme nécessaire.

La solution n'est toutefois pas de faire disparaître la fédération canadienne de notre écran radar et de voir la souveraineté comme une fin en soi ou de la voir exclusivement comme le seul moyen de réaliser un certain projet de société. La solution consiste notamment à placer le Canada encore une fois en face de son incapacité viscérale à reconnaître l'existence du peuple québécois et en face de son incapacité à transformer le pays dans un véritable État multinational.

En faisant cette démonstration, on ne pratique pas un nationalisme du ressentiment. Ce sont les souverainistes qui choisissent d'ignorer systématiquement le Canada qui entretiennent du ressentiment.

La stratégie proposée ne consiste pas non plus à traiter la souveraineté comme un pis-aller. C'est le fédéralisme multinational qui aurait été un pis-aller acceptable. Le «fédéralisme d'ouverture», qui est, il est vrai, encore une nouvelle appellation improvisée pour recycler ce vieux rafiot monarchique qu'est devenu le Canada, ne peut se faire que par une réforme constitutionnelle profonde. Le Canada est-il disposé à une telle ouverture ? Nous savons bien que non. Alors pratiquons un souverainisme d'ouverture et faisons plutôt la démonstration de cette incapacité. Il n'y a pas d'autres moyens de convaincre les Québécois indécis de prendre le beau risque de la souveraineté.

Il y aura certes de la «turbulence». Mais ceux qui prennent l'avion régulièrement savent que le pilote nous annonce très souvent que nous sommes sur le point de traverser une zone de turbulence. Cela les empêche-t-il de voyager ? Qui refuserait de prendre l'avion pour cette raison ?








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